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1 PLAN DE CONTINGENCE 2014 DEPARTEMENT DU SUD-HAITI

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PLAN DE CONTINGENCE 2014 DEPARTEMENT DU SUD-HAITI

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TABLES DES MATIERES

1. AVANT-PROPOS………………………………………...……………………………………..3 2. LISTE DES SIGLES ET DES ABRIATIONS………………...……………………….………..5 3. LISTE DES TABLEAUX.………………………….……………………………………………6 4. LISTE DES FIGURES…….……………………………………………………….…………….7 5. CADRE CONTEXTUEL DU PLAN DE CONTINGENCE DEPARTEMENTAL…….….…..8 5.1. CADRE PHYSIQUE, ENVIRONNEMENTAL ET CLIMATIQUE…………………...8 5.2. SITUATION POLITIQUE……..………………………………………………………..8 5.3. DEMOGRAPHIE………………………………………………………………………...9 5.4. CONTEXTE SANITAIRE……………………………………………………………....9 5.5. CADRE MACRO-ECONOMIQUE……………………………………………………10 5.6. LA SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE…………………………..10 5.7. LA CARENCE DE STRUCTURES D’APPUI DANS CERTAINES ZONES……….12 6. RISQUES ET VULNERABILITES AU NIVEAU LOCAL…………………………………...13 6.1. ANALYSE DES RISQUES…………………………………………………………….13 6.2. LES FACTEURS DE VULNERABILITES……………………………………...…….13 6.3. ECHELLE D’IMPACT ET PROBABILITES D’UN DESASTRE

HYDROMETEOROLOGIQUE…………………………………………….………………….15 7. CADRE GENERAL DE LA REPONSE EN HAÏTI………………………….………………..16 7.1. ORGANISATION INSTITUTIONNELLE DE LA REPONSE…...…………………..16 7.2. ANALYSE DE LA CAPACITE DE REPONSE……………………………………….17 8. CONTEXTE DE LA SAISON 2014…………………………………………………………...18 9. OBJECTIFS, PORTÉE ET LIMITES DU PLAN DE CONTINGENCE……..……………….18 10. CADRE CONCEPTUEL DU PLAN DE CONTINGENCE………………………………...…19 10.1. SCENARIO RETENU POUR LE PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL………..19 10.2. HYPOTHESE DE PLANIFICATION………………………………………………….21 11. EVALUATION DES BESOINS……………………………………………………………….22 11.1. REMARQUES PRELIMINAIRES……………………………………………….…….22 11.2. BESOINS ALIMENTAIRES PENDANT UN MOIS…………………………….……23 11.3. BESOINS NON ALIMENTAIRES…………………………………………………….23 12. INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR….…………...…………………………….25 12.1. BUDGET..……………...………………………………………………………………26 13. DISPONIBILITÉS/ MOBILISATION DE RESSOURCES………………………………..,…27 13.1. PREPOSITIONNEMENT………………………………………………………….…..27 14. MAINTENANCE DU PLAN………………………………………………………………..…27 15. ANNEXES………………………………………………………………………………….….27

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1. AVANT-PROPOS

La stratégie du Gouvernement Haïtien en Protection Civile est centrée à travers le Plan National de Gestion des Risques et de Désastres qui, en se basant sur une approche systémique, participative et décentralisée, fixe deux grands objectifs : Agir sur les causes et les facteurs qui génèrent l’état de risques afin de réduire les possibilités de

désastres. Renforcer la capacité de réponse à tous les niveaux : Central, Départemental, Communal et

Local Le plan d’action de réponse/plan de contingence aux désastres naturels constitue une démarche visant à l’établissement des objectifs, buts et les procédures de préparation des acteurs qui sont impliqués dans un événement en développant des scénarios et des réponses appropriés d’une manière efficace et effective. C’est une composante de l’urgence du plan de réponse aux désastres qui contient les procédures d’intervention rapide des acteurs impliqués dans un événement tout en définissant le niveau de responsabilité et le rôle de tout un chacun Haïti de par sa position géographique est très vulnérable aux menaces cycloniques et aux autres aléas climatiques qui sont très fréquents : Tempêtes Tropicales / Cyclones, glissement de terrain, inondation et tremblement de terre qui ont traditionnellement l’habitude d’endommager de nombreuses infrastructures (logements, routes, ponts, écoles, centres de santé, bâtiments publics, etc.…) et même causer des pertes en vies humaines. L'impact courant de certains ouragans, en particulier l'impact de Gustav et de Hanna, constitue, en termes de dommages, la quatrième plus grande catastrophe ayant touché Haïti depuis le début du 20ème siècle sans compter le plus dévastateur, le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Le département du Sud est l’une des zones à haut risque du pays, c’est un souci majeur au niveau de ce département que de mener des actions de préparation pour mieux gérer la saison cyclonique 2014. De plus, l’expérience des membres de la coordination a permis de révéler les forces et les faiblesses au niveau du système des actions de réponse, parce que la coordination a l’habitude de faire la gestion d’aléas de toutes sortes depuis bien des années. C’est pourquoi l’un des axes prioritaires d’action retenu est le renforcement des capacités de réponse du comité départemental de Protection Civile. Il faut également souligner que les actions prévues au niveau du Plan d’action du Sud sont en harmonie avec la stratégie nationale de préparation de la saison cyclonique 2014.

Quoique certaines institutions étatiques comme la DPC et des organisations internationales particulièrement le PNUD avec le PASNGRD et la Banque Mondiale avec le PUGRD appuient soit techniquement, soit financièrement certaines lignes d’activités, la plus grande contrainte pour la mise en œuvre de ce plan demeure au niveau des ressources financières et logistiques.

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Le système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD) se compose de :

1. Comité National de Gestion des Risques et des Désastres : composé des ministres impliqués MICT, MAST, MSPP, MDE, MTPTC, MARNDR, MENJS, MJSP, MEF, MPCE) et du président de la Croix Rouge Haïtienne.

2. Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et des Désastres coordonné par la DPC et composé des cadres techniques des ministères impliqués et de la Croix Rouge Haïtienne.

3. Centre d´Opération d´Urgence National : composé des cadres de la DPC et du SPGRD lorsqu´il est activé.

4. Comités Sectoriels et Thématiques. 5. Comités Départementaux de Gestion des Risques et des Désastres : composé des autorités

départementales, des représentants des ministères déconcentrés, des ONG et de la société civile. 6. Comités Communaux et Locaux de Gestion des Risques et des Désastres : composé des

représentants locaux/régionaux des autorités étatiques, des autorités déconcentrées, des ONG et de la société civile.

En appui au Système National il y a le :

Comité Consultatif de la Société civile : composé des représentants de la société civile (secteur

privé et autres confondus) Groupe d’Appui de la Coopération Internationale : coordonné par le PNUD, il est composé des

représentants des organisations et institutions internationales (ONGs, Système des Nations Unies, ambassades, agences de coopération).

Tel que décrit dans le Plan National de Gestion de Risques et de Désastres les responsabilités de ces Comités sont de :

1. Elaborer, divulguer et maintenir actualisés les Plans départementaux et les Plans communaux et

locaux de gestion des risques et des désastres dans l’aire géographique donnée ; 2. Réaliser l’identification des menaces et l'analyse de vulnérabilité ; 3. Etablir les actions nécessaires pour gérer, dans la mesure du possible, les causes et les facteurs

des risques ; 4. Réaliser les activités d’organisation, de formation et d’éducation destinées à la population ; 5. Elaborer des plans spécifiques de réponse ; 6. Etablir leurs systèmes d’alerte précoce ; 7. Coordonner avec la structure hiérarchique les actions de réponse dans les zones affectées ; 8. Participer et appuyer les actions d’évaluation des besoins et des dommages provoqués par

l’urgence ; 9. Participer aux tâches de réhabilitation et de reconstruction entreprises dans les zones affectées.

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2. LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACTED : Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement ASEC : Administration des Sections Communales BSEIPH : Bureau du Secrétaire d’Etat des Personnes Handicapées CASEC : Conseil National d’Administration des Sections Communales CCPC : Comité Communal de Protection Civile CDGRD : Coordination Départementale de Gestion des Risques et Des Désastres CESVI : Cooperazione E Sviluppo CLPC : Comité Local de Protection Civile CNM : Centre National de la Météorologie COUD : Centre d’Opération d’Urgence Départemental CRH : Croix Rouge Haïtienne CRS : Catholic Relief Services CSI /UNEP : Côte Sud Initiative/Programme des Nations Unies pour l'Environnement CSI/UNOPS : Côte Sud Initiative/Bureau des Nations Unies pour les Services d'Appui aux Projets CTD : Coordonnateur Technique Départemental DINEPA : Direction Nationale d’Eau Potable DMCF : Direction du Ministère de la Condition Féminine DPC : Direction de la Protection Civile EER : Equipe d’Evaluation Rapide HEIFER : Genice MARNDR : Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural MAST : Ministère des Affaires Sociales et du Travail MDE : Ministère de l’Environnement MEF : Ministère de l’Economie et des Finances MENJS : Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de Sport MICT : Ministère de l’Intérieur et de la Collectivité Territoriale MINUSTAH : Mission des Nations Unies pour la Stabilité en Haïti MJSP : Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique MPCE : Ministère de la Planification et de la Coopération Externe MSPP : Ministère de la Santé Publique et de la Population MTPTC : Ministère des Travaux Publics, Transport et Communication OCHA : Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires OFATMA : Office d’Assurance Accidents du Travail, Maladie et Maternité SEMANAH : Service Maritime et de Navigation d’Haïti SPGRD : Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et des Désastres TDH : Terre des Hommes OIM : Organisation Internationale pour les migrations

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3. LISTE DES TABLEAUX

Organigramme du Comité Départemental Liste des contacts des Comités: Départemental et Communal Liste des CCPC Liste des abris Matrice de réaction rapide Liste de contact des radios commerciales Liste des contacts des Journalistes Correspondants Liste de contact des radios communautaires et d’Eglise Moyens de contact des différentes communes Liste des abris provisoires Tableau de distance entre les Cayes et les autres communes

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4. LISTE DES FIGURES

Carte du département du Sud Carte de vulnérabilités départementales

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5. CADRE CONTEXTUEL DU PLAN DE CONTINGENCE DEPARTEMENTAL

5.1 CADRE PHYSIQUE, ENVIRONNEMENTAL ET CLIMATIQUE

Le département du Sud a une Superficie 2,794 km et est traversé dans le sens de la longueur par le massif de la Hotte et est arrosé par les rivières suivantes : l'Acul du Sud, des Anglais, de Cavaillon, de l'Ilet, de Port à Piment, de la Ravine du Sud, Saut Mathurine, de Tiburon et de Torbeck. Le relief du département du Sud très accidenté dans la partie sud-ouest et plat dans la partie nord. Son climat est aussi variable dépendant de la pluviométrie (Période pluvieuse Avril-Mai et Août- Octobre). De par sa position géographique et topographique la majorité des communes sont arrosées par les rivières et permet la présence des micros climats variés et agréables. Dans la partie basse l’arrangement spatial se caractérise par la présence des maisons entourées d’arbres fruitiers et quelques arbres forestiers. Dans un deuxième niveau, ce sont les jardins plantés avec des vivres alimentaires tels que : maïs, riz, le petit mil et le haricot. Au sommet des bassins versants et micro- bassins versants, l’érosion est plus présente à cause de la mauvaise pratique agricole et le mode d’exploitation forestière. Cela a permis de dire que cette partie est plus chaude et moins vivable par les hommes et animaux. Compte tenu de la forte déclivité des pentes des mauvaises pratiques agricoles et la coupe intensive des arbres, l’érosion de surface est très accentuée dans les mornes et à la moindre averse les eaux de ruissellement apportent des tonnes d’alluvions dans les zones basses, causant ainsi des inondations presque partout. Cette situation rend le département du sud très vulnérable à l’inondation. En ce qui concerne les points d’eau, parmi les plus importants, compte deux cent quatre-vingt-dix-sept (297) sources, cent soixante-neuf (169) rivières et quarante et un (41) étangs. Le département du Sud est borné au nord, par les départements Grande-Anse et Nippes, au Sud, par la Mer des Antilles; à l’est, par les départements Nippes et Sud-est et à l’ouest, par la Mer des Antilles.

5.2 SITUATION POLITIQUE

Le département du Sud est subdivisé en cinq (5) arrondissements, dix-huit (18) communes et soixante-neuf (69) sections communales. Il a également huit (8) quartiers. Le département du Sud a au moins quatre cent quatre-vingt-quatorze (494) habitations et neuf cent cinquante-neuf (959) localités. La situation politique actuelle est instable avec les changements dans l’administration publique et au niveau des cartels de certaine Mairie. Ainsi, dans le cadre de la préparation de la saison cyclonique 2014, il est important de faire un grand effort pour faciliter l’intégration des nouveaux cartels de mairie au sein du système national de gestion des risques et des désastres. Prise en compte de la réalité électorale pour cette année. Problème de sureté et sécurité pour les stocks pré positionnés.

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5.3 DEMOGRAPHIE

Le département du Sud s’étend sur une superficie de 2 653,3 km², sa densité de population est évaluée à 240 habitants/km². Entre 1982-2003, période intercensitaire, sa population a cru suivant un taux moyen annuel de 1,0 %. Près de 22,0% de sa population résident dans la commune des Cayes, chef-lieu du département. Un peu plus de 4/5 de sa population (81,6%) résidaient en milieu rural. La répartition de la population de ce département par grand groupe d’âges présente la structure suivante : 37,6 % sont âgées de moins de 15 ans, 55,6 % de 15-64 ans et 6,8 % de 65 ans et plus. La démographie actuelle du département est approximativement 740,000 (cf. IHSI tendance, 2012).

5.4 CONTEXTE SANITAIRE

Organisation du système de santé dans le département Le département sanitaire du Sud compte 83 institutions dont 21.69% se trouvent aux Cayes. 40.96% des institutions sanitaires du Sud sont publiques ; 21.69% sont privées et 37.35% sont mixtes. Aquin, Cavaillon, Cayes et Torbeck disposent de toutes les catégories d’institution. 55.42% des institutions sanitaires du département du Sud sont des dispensaires, 12.05% sont des centres de santé sans lit ; 19.28% des centres avec lit et 13.25% des hôpitaux. Le personnel médical du département sanitaire du Sud est composé de : 197 infirmières soit 36.96%, 80 médecins soit 15.01%, 251 auxiliaires soit 47.09%, 3 dentistes soit 0.56% 2 anesthésistes soit 0.38%, 3 assistants sociaux soit 2.38%, 7 pharmaciens soit 5.56%, 4 psychologues soit 3.17%, 7 techniciens en radiologie soit 5.56% 105 technologistes de laboratoire soit 83.33%, 3 ambulanciers soit 25%, 7 techniciens en stérilisation soit 58.33%, 2 kinésithérapeutes-physiothérapeutes soit 16.67%. Aucune institution sanitaire du Sud ne dispose de diététiciens.

Afin d’assurer l’accès de la population aux soins et aux services, le département est subdivisé en 6 Unités Communales de Santé (UCS) qui sont :

1. Aquin, Saint Louis du Sud, Hôpital d’Aquin 2. Coteaux, Port Salut, Roche à bateau, Arniquet 3. Chardonnières, Tiburon, Les Anglais 4. Baradères et de Cavaillon 5. Camp Perrin, des Cayes et de Maniche 6. Ile à Vache, St Jean du Sud, Chantal, Torbeck

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5.5 CADRE MACRO-ECONOMIQUE

Avec les impacts du changement climatique le système de production agricole est affecté surtout dans la zone côtière. Le niveau de la sécurité alimentaire est précaire parce que le volume en production est en baisse. La réserve de semence est utilisée à des fins alimentaires vu l’existence d’une carence d’aliments. De plus cette année, le PAM n’est plus actif au sein du département pour compenser les besoins non couverts. Le petit commerce représente le centre d’action économique le plus pratiqué tant qu’en milieu urbain que rural. Le transport public en passant par les Motos Taxi couvre une grande partie de la vie économique dans tout le département.

De manière générale, le département n’est pas électrifié mais la partie urbaine de certaines communes comme Cayes, Cavaillon, Chantal, Arniquet, Camp Perrin, Aquin, Port Salut, Maniche, Saint Jean du Sud, Arniquet, Tiburon, Les Anglais, Charbonnières, Saint-Louis du Sud, Roche-à-Bateau et quelques rares sections communales bénéficiant entre six (6) à cent (100) heures d’éclairage par semaine. Près de quarante-sept (47) stations de radio et six (6) stations de télévision ont été inventoriées dans le département. Le département du Sud est également et surtout reconnu pour ses sites touristiques quarante (40) naturels et historiques pouvant attirer des visiteurs. En général, l’agriculture est la principale activité génératrice de revenu pour la majorité de la population, ensuite vient le petit commerce, le petit métier et la pèche et l’artisanat. Les principales sources d’entrée financière sont : Agriculture et le commerce.

5.6 LA SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE

Sécurité alimentaire

La campagne agricole du printemps, la plus importante en termes de volume de production, débute généralement en avril dans la plupart des zones du pays. Sa réussite est régulièrement conditionnée par une bonne distribution des pluies, la disponibilité en intrants et en main-d’œuvre agricole. Cette campagne qui se poursuit jusqu’en juin correspond également à la période de soudure où les ménages vivant en milieu rural dépendent plus du marché que de leur production propre pour se nourrir. Celle de cette année a démarré avec les pluies de mars dans de nombreuses zones dans la péninsule du sud, principalement dans les montagnes humides. Toutefois, dans les zones où les pluies se font encore attendre, la main-d’œuvre agricole qui devrait constituer la principale source de revenus des ménages pauvres est très peu demandée. Certaines stratégies de survie utilisées dans ces zones telle la coupe des arbres augmentent la vulnérabilité de la population aux catastrophes naturelles et réduisent la capacité productive des sols.

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En somme, il est à noter que les pluies précoces de janvier et de février dans la péninsule du sud ont favorisé des semis de haricot et de maïs. Ces cultures se trouvent actuellement à différentes phases de développement et de croissance. Dans les hauteurs des Anglais, les plantations d’haricot sont en phase de maturation. Dans les zones semi-humides et sèches, les semis ont commencé au cours du mois d’avril. D’autres cultures comme les arbres véritables (Artocarpus) et les manguiers en ont grandement profité avec un début de récolte en avril. Il en est de même des champs de bananes, particulièrement ceux des plaines sèches.

 

Disponibilité en certains aliments/tonne 

 

Cultures  Superficies emblavées (ha) Disponibilité (t) 

Maïs  3000  2400

Riz  3500  7000

Patate  3000  39000

Banane  6500  NISource : DDAS 

Si, pour l’instant, les données émanant des structures de prise en charge ne traduisent pas une situation nutritionnelle alarmante, le contexte actuel n’est cependant guère rassurant. En effet, les déterminants directs de la malnutrition aigüe que sont l’apport alimentaire et les conditions sanitaires sont préoccupants: - L’accès des ménages aux produits alimentaires de base n’est pas garanti pour les mois à venir en raison d'une baisse de la disponibilité alimentaire et de la tendance à la hausse des prix de ces produits - L’arrivée des pluies est salvatrice pour l'agriculture (car favorable au lancement de la campagne de printemps et au développement des cultures); mais cela peut entrainer également une accentuation du risque du paludisme et de la prévalence des maladies hydriques, particulièrement pour les populations vulnérables. De surcroit, les résultats préliminaires de l'étude de ligne de base, réalisée par CNSA et ses partenaires, (dont MSPP), dans le cadre des OMD (objectifs du millénaire pour le Développement), ont permis d'identifier certaines communes en situation d’urgence (seuil 15%, standard de l’OMS) quant à la prévalence de la malnutrition aigüe globale. C’est le cas notamment de Maniche (10.1%) et de Saint Jean du Sud (11.80%). Sources : CNSA et DDAS

5.7 LA CARENCE DE STRUCTURES D’APPUI DANS CERTAINES ZONES

Sur les 69 sections communales, on a eu seulement 25 CLPC. Sur les 18 communes, 6 d’entre eux ont un COUC construits. Toutes ces structures doivent être renforcées et dynamisées en ressources de toute sorte.

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6. - RISQUES ET VULNÉRABILITÉ AU NIVEAU LOCAL

6.1 ANALYSE DES RISQUES

De Perle des Antilles durant la période coloniale la République d’Haïti s’est affaiblie à tous les niveaux jusqu’à devenir aujourd’hui le Pays le plus vulnérable de la Région. Le taux de chômage est extrêmement élevé à travers tout son Territoire. Cette situation amène ses Habitants à pratiquer la surexploitation des Ressources Naturelles, le non-respect des normes environnementaux et particulièrement des Arbres que les Agriculteurs coupent à un rythme effréné pour assurer leur survie. Ainsi, le sous-développement atteint son niveau record en milieux ruraux et la population qui s’y trouve est presque dépourvue de tous les besoins de base. Cependant, Haïti de par sa position géographique est très vulnérable aux menaces cycloniques et aux autres aléas climatiques qui sont très fréquents. Citons : Tempêtes Tropicales Cyclones Glissements de terrain Inondations Sécheresse Tremblements de terre Etc.

Ces aléas climatiques ont traditionnellement l’habitude d’endommager de nombreuses infrastructures (logements, routes, ponts, écoles, centres de santé, bâtiments publics, etc.…) avec d’autres conséquences telles que des pertes de vies humaines. Pendant les périodes pluvieuses, les difficultés d’écoulement des eaux de surface s’imposent au centre de grandes agglomérations. Par exemple, la ville de Cayes est entourée par de nombreuses rivières : la Ravine du Sud, l’Islet, Madame Samedi, Rivière de Charpentier. Les principaux canaux d’évacuation des eaux de drainage ne fonctionnent pas convenablement. Donc, à chaque averse, la population vit toujours dans l’inquiétude car la capacité des canaux et exutoires ne permettent pas á toutes les eaux de s’écouler.

6.2 LES FACTEURS DE VULNERABILITES

Les facteurs de vulnérabilité sont : Le non-respect des normes de construction Les Constructions anarchiques dans ou aux abords des lits des rivières La Mauvaise pratique agricole Le déboisement intensif Les Impacts du changement climatique La pauvreté extrême

Des expériences ont démontré que des pluies dont l’intensité dépasse la moyenne provoquent la crue, le débordement des rivières et des étangs dans le département du Sud causant ainsi des inondations dans presque toutes communes et des dégâts énormes. Il faut signaler que les lits des rivières sont comblés et atteignent le niveau des berges. Les canaux de drainage et les exutoires totalement obstrués ont favorisé le refoulement des eaux dans les habitats. Des nappes d’eaux stagnantes et constituent des sources de propagation de vecteurs de maladies. Les eaux envahissent les champs et mettent à risque

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les superficies emblavées de plantations de toute sorte, les récoltes et elles emportent des têtes de bétail de toutes espèces. Certaines communautés sont construites dans des zones vulnérables avoisinantes des berges de la Ravine du Sud et de la Rivière l’Islet, zones strictement interdites à la construction, en dépit des consignes et conseils diffusés lors des campagnes de sensibilisation réalisées par les structures de Protection Civile. Elles sont sévèrement affectées en cas d’inondation. D’autres cas de communes vulnérables, Chardonnières, la communauté de LABEÏ est souvent envahie par les eaux en furie de la Rivière de Grand Passe à Port à Piment en passant par le vide de 200 mètres de berges mal protégées en amont du pont jeté sur cette rivière lors de la construction du tronçon de route reliant Port Salut à Port à Piment. La commune de Maniche est souvent déconnectée avec la métropole du Sud par voie terrestre suite au débordement de l’Etang de Laborde, zone agricole et potentiellement productive. Le centre-ville de cette commune qui était à risque de disparaitre sous l’action des eaux en furie est un peu soulagé avec les travaux de protection nouvellement érigés par le Programme d’urgence post SANDY. La rivière de Cavaillon lorsqu’elle est en crue isole le centre-ville avec les autres communautés/sections communales telles que Melon, Dory, etc. Au niveau de la commune des Cayes, la plaine longeant les localités de Laurent jusqu’à Massé est toujours envahie par la sédimentation des alluvions venant des versants. Les communautés vivant au voisinage de BREFETTE, LA CREOLE, JON GRENN, CORRIDOR BOUTEILLE, MASSÉ, WARF MASSÉ, CITÉ JEAN PAUL II sont menacées par la furie de la Ravine du Sud et la rivière l’Islet. Les communautés de Bourdet, Madame Samedi vivent en permanence dans une situation d’inquiétude en période de pluie. La situation est toujours la même pour les communes de Tiburon et les Anglais coupées de la Métropole et du reste du département par la rivière des Anglais en période de crue. Le bas du camp à Camp Perrin, la zone périurbaine de Solon à Saint Louis du Sud et le centre urbain de Cavaillon ne sont jamais épargnés des méfaits des inondations causées par les crues des rivières les environnant. L’Ile à Vache, vulnérable aux fréquentes inondations, est aussi la commune la plus exposée aux forts vents et à la marée montante. Les voies d’accès d’une commune à l’autre sont très souvent comblées de boue et ne facilitent pas même la collecte des informations relatives aux dégâts enregistrés au moment des catastrophes. De par sa situation géographique, Ile à Vache reste une commune déconnectée avec les autres communes toutes les fois que la mer reste agitée. Les principaux risques majeurs identifiés dans le département du Sud sont:

Inondation Forts vents Glissements de terrain Éboulement Marée montante Raz marrée. Tremblement de terre Sécheresse Accident

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6.3- ECHELLE D’IMPACT ET PROBABILITES D’UN DESASTRE HYDROMETEOROLOGIQUE

Echelle d’impact Description Probabilité Faible Près de 10 morts et blesses

Dommage dans les installations Interruption de quelques services de base Très peu de communes sont touchées Près de 5% des dommages sur les propriétés

Peu probable

Modérée Près de 30 morts et blesses Dommage dans les installations Les services de base interrompus au moins d’une

semaine Plus de 15 % des dommages sur les propriétés Beaucoup de communes les plus vulnérables sont

touchées.

Probable

Critique Plus de 100 morts et blesses. Arrêt complet des installations Services de base interrompus pour au moins deux

semaines Plus de 25% des dommages sévères sur les propriétés Un grand nombre de communes sont touchées

Très probable

Catastrophique N/A N/A

Classification des zones retenues:

Communes Zones à très haut risque d’inondation

Zones à haut risque d’inondation

Zones à risque

Cayes X Ile à Vache X Tiburon X Les Anglais X Torbeck X Port à Piment X Port Salut X Camp Perrin X St Louis du Sud X St Jean du Sud X Chantal X Maniche X Arniquet X Cavaillon X Coteaux X Aquin X Chardonnières X Roche à Bateau X

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7. CADRE GENERAL DE LA REPONSE EN Haïti

7.1 ORGANISATION INSTITUTIONNELLE DE LA REPONSE PREMIERES 24 HEURES N° Activités Responsables 1 Transmettre les alertes aux membres du CDGRD, aux CCPC

et CLPC et aux médias à l’échelle départementale. Délégué Départemental /CTD

2 Activer les Centres d’Opérations d’Urgence (COU) à travers tout le département.

Délégué Départemental

3 Collecter au niveau départemental les premières informations générées dans les communes affectées.

Tous les intervenants (CDGRD, CCPC, CLPC, Partenaires humanitaires)

4 Partager les informations sur la situation et prendre des décisions sur la première évaluation multisectorielle.

CDGRD

5 Conduire des réunions de mise au point sectorielle en vue de la préparation des évaluations

Responsables des Groupes sectoriels

6 Produire un rapport et l’acheminer à la DPC. CDGRD 7 Faire une première communication à l’endroit des populations

affectées, du public, et des medias. Délégué Départemental

8 Déclencher les missions d’évaluations multisectorielles initiales, qui incluent une évaluation initiale sur les moyens de subsistance.

CDGRD / Groupes sectoriels

9 Déclencher les premiers secours d’urgence sur la base des informations disponibles (zones affectées, intensité de l’aléa…)

Tous les intervenants

PREMIERES 48 HEURES 10 Débloquer les fonds d’urgences Délégué Départemental/ CTD

/MEF/Partenaires humanitaires 11 Renforcer la coordination de la réponse à l’échelle

départementale. CDGRD

12 Continuer à collecter les données pour mettre à jour les rapports circonstanciés.

CDGRD/Partenaires humanitaires

13 Poursuivre l’effort d’information à l’endroit de la population affectée, du public et des médias.

CDGRD

14 Evaluer la situation de la sécurité pour ajuster éventuellement la phase

CDGRD

Département du Sud Communes les plus à risques Population

8 Communes

Cayes, Tiburon, Les Anglais, Camp Perrin, St Louis du Sud, Aquin, Maniche, Chardonnières.

103,633

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7.2- ANALYSE DE LA CAPACITE DE REPONSE

A. Cadre général de la réponse.

i. Le Plan de Contingence est mis en œuvre dans le cadre du Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD) dont l’organigramme est présenté en Annexe.

ii. Le CDGRD (Comité Départemental de Gestion des Risques et des Désastres), défini dans le Plan National de Gestion des Risques et des Désastres (PNGRD), est présidé par le délégué départemental. Il est composé des Directeurs départementaux, du Président de la Croix Rouge Haïtienne (CRH), des responsables des secteurs associatifs, de la société civile organisée et des ONGS en activité dans le département, de la MINUSTAH et des Agences des Nations Unies. Le secrétariat du comité est assuré par un Coordonnateur Technique Départemental (CTD) de la DPC.

iii. À l’annonce d’un événement imminent, le CDGRD se transforme en Centre d’Opérations d’Urgence Départemental (COUD), chaque comité communal en Centre d’Opérations d’Urgence Communal (COUC) et tous les comités locaux sont constitués en COUL.

iv. Dans le département du Sud, il y a un Comité départemental de gestion des risques et des désastres (CDGRD), 18 Comités communaux, 25 Comités locaux et 307 brigadiers volontaires formés en premiers soins, sauvetage déblaiement et aquatique. Le Comité Départemental fait le lien entre la DPC, les comités communaux et locaux. Les comités communaux sont coordonnés par les Maires et les locaux, par les Coordonnateurs CASECs.

v. A l’approche d’un désastre, le Délégué départemental active le Centre d’Opérations d’Urgence Départemental (COUD) en vue de coordonner le plan de réponse au niveau départemental, les Coordonnateurs des comités communaux activent les Centres d’opérations d’urgence communaux (COUC) pour la coordination de la réponse au niveau communal et ceux des comités locaux activent les Centres d’Opérations d’Urgence Locaux (COUL) pour la coordination de la réponse au niveau local.

2 PREMIERES SEMAINES 15 Présenter les résultats de la mission d’évaluation initiale au CDGRD et

à la DPC sans dépasser la première semaine. Groupes sectoriels / CDGRD

16 Poursuivre les efforts de coordination à tous les niveaux. CDGRD 17 Mettre en place des groupes sectoriels pour les aspects de la réponse

non couverts par les groupes sectoriels existants CDGRD/Partenaires Humanitaires

18 Lancer le processus d’un appel à l’aide nationale (si nécessaire). CDGRD 19 Conduire des évaluations humanitaires plus approfondies et planifier

l’intervention sur les 6 prochains mois, identification des conséquences immédiates et effets induits

Groupes sectoriels

20 Tenir des briefings et points de presse pour les partenaires et les media. Délégué / CDGRD 21 Préparer les évaluations Post Catastrophe pour le relèvement précoce. CDGRD

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vi. Généralement après une catastrophe, quel que soit son niveau d’impact, les comités ne peuvent pas prendre en charge la population affectée. Bien souvent les Réponses sont inadéquates par manque de moyens.

B. Les leçons apprises des saisons passées

i. Bonne capacité de mobilisation tous les niveaux : CDSGRD / CCPC/ CLPC

ii. Bonne relation avec les medias CCPC, CDSGRD iii. La présence des Comités Communaux et Locaux de Protection Civile dans le département a

favorisé une collecte rapide des données en période d’urgence. iv. Le réseau de communication (Coordonnateurs CASEC, Maires, Coordonnateur Technique et

Délégué) a permis une meilleure circulation de l’information entre les sections communales et le CDGRD.

v. L’utilisation des SMS pour alerter les communautés. vi. La sensibilisation de proximité a permis une meilleure vigilance face aux aléas ainsi que les

risques existants dans les communautés. vii. La présence des comités communaux et locaux de Protection Civile à l’échelle départementale a

permis une meilleure compréhension du fonctionnement du Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD).

viii. Faiblesse dans la coordination à cause du manque de connaissance en GRD des nouveaux Maires et directeurs départementaux.

C. Manque et contraintes

Manques / Contraintes Conséquences Communication Faiblesse dans la communication parce que le système radio VHF n’est pas encore opérationnel.

En période de catastrophe, le système de communication téléphonique peut être affecté par les intempéries. Limitation du partage d’information sur l’évolution de la situation dans les zones les plus reculées et les opérations de secours.

Accès / Logistique / Transport En saison cyclonique, les routes secondaires et tertiaires sont en très mauvais état et l’accès dans les sections communales et certaines communes restent difficiles.

Limitation et/ou retard dans les missions de terrain.

Capacité des partenaires & Capacité d’urgence

Amélioration possible

Le nombre de partenaires humanitaires impliqué en GRD au niveau du département est limité.

Toutes les sections communales ne sont pas toujours couvertes pendant les périodes d’urgence.

Absence de comités locaux de Protection Civile dans certaines sections communales

Sur 69 sections communales, 25 seulement sont dotées de comités locaux de Protection Civile.

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Manques / Contraintes Conséquences Communication Décaissement du fonds d’urgence Les procédures de décaissement du fonds d’urgence sont

trop compliquées Insuffisance de stocks disponibles Faiblesse dans la capacité de réponse

8. CONTEXTE DE LA SAISON 2014

En décembre 2013, les experts de l’Université de l’Etat du Colorado aux Etats-Unis ont prévu une saison cyclonique proche de la moyenne ou inférieure à la moyenne avec 40% de chances d’avoir une saison inactive de 8 à 11 tempêtes nommées, 3 à 5 ouragans, et 1 à 2 ouragans majeurs. Pour le TSR (Tropical Storm Risk), 14 systèmes sont nommés dont 6 ouragans et 3 ouragans majeurs. Les prévisions d’avril 2014 de l’Université de l’Etat de Colorado ont été revues à la baisse avec une saison cyclonique pratiquement inactive et inférieure à la moyenne (pour la période allant de 1950 à 2012). Néanmoins, les acteurs du Système National de Gestion de Risques et Désastres (SNGRD) et leurs partenaires font une lecture plus prudente de ces pronostics. Ils estiment que le pays doit toujours se préparer au pire, considérant le contexte de vulnérabilités physique et institutionnelle persistantes qui prévaut.

9. OBJECTIFS, PORTÉE ET LIMITES DU PLAN DE CONTINGENCE

Le plan de contingence est un outil de planification pour faire face aux urgences dans le département du Sud. Ce dernier permet de renforcer la capacité de réponse du CDSGRD aux besoins en cas de désastres en apportant une réponse rapide et opportune qui permette d’assurer le sauvetage et la protection des personnes, la réhabilitation et la reconstruction en cas de désastres. Malheureusement le plan existe pour répondre aux aléas hydrométéorologiques seulement.

Secteur Objectifs opérationnels Eau potable et assainissement

Fournir de l’eau traitée en quantité suffisante aux éventuels sinistrés et réduire les risques de contamination due aux excréments et certains vecteurs.

Assistance alimentaire et Nutrition

Assurer les besoins alimentaires immédiats des personnes en abris provisoires et des populations touchées par les cyclones /inondations en quantité et en qualité suffisantes.

Assistance non alimentaire (NFI)

Garantir l’accès aux articles domestiques de façon à assurer la survie des populations concernées.

Logement / Habitat

Faciliter l’accès à des abris adaptés aux évacués dans le plus bref délai et les soutenir dans leurs efforts de réhabilitation ou de reconstruction de leurs maisons.

Santé

Réduire la mortalité et la morbidité chez les populations concernées en diminuant leur vulnérabilité. Renforcer la capacité des partenaires humanitaires intervenant dans le domaine sanitaire.

Education

Créer les conditions acceptables facilitant la reprise des cours au niveau de l’enseignement fondamental, secondaire et technique dans les zones touchées par les catastrophes.

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Logistique

Appuyer les différents secteurs dans l’exécution de leurs tâches pour que toutes les opérations de secours d’urgence puissent utiliser tous les moyens logistiques disponibles.

Agriculture

Promouvoir la relance du secteur agricole (élevage, infrastructures agricoles, équipement et outillages, cultures vivrières et maraîchères) par l’encadrement des ménages après la catastrophe.

10. CADRE CONCEPTUEL DU PLAN DE CONTINGENCE

10.1 SCENARIO RETENU POUR LE PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL

Depuis le début de la saison cyclonique on observe des phénomènes inquiétants. Les pluies sont assez rares cette année. Et la saison pluvieuse a pratiquement commencé en retard mettant en péril les plantations. La CNSA prévoit des problèmes alimentaires dans certains coins du pays. Avec la hausse du dollar passé à plus de 45 gdes depuis le mois d’avril, les prix des produits de première nécessité augmentent. On enregistre une migration de certaines couches de populations rurales vers les zones suburbaines dans la zone métropolitaine. De sérieux problèmes d’approvisionnement en eau sont signalés dans le Nord-Ouest et le Sud-est. On rapporte que la source de Grand Gosier est presque sèche et la majeure partie de cette population doit s’approvisionner à Thiotte ou à Mapou. Entre temps, depuis juin 2014 cinq départements sont abandonnés par les forces d’appui de la MINUSTAH. Des manifestations de groupes politiques et de syndicats insatisfaits se multiplient et exigent des efforts pour baisser les couts de la vie. Depuis le 19 septembre, il pleut sur le Grand Nord (Nord-ouest, Nord, Nord-est, Haut Artibonite et Centre). On enregistre, selon les sites, entre 150 et 250 millimètres de pluies en deux jours. Des pluies sectorielles tombent sur l’Ouest et la partie Sud. La situation au 21 septembre se résume comme suit :

a) Rivières en crues: les Trois Rivières, la Rivière du Haut du Cap, La Rivière Massacre, la Quinte et la Grande Rivière du Nord ;

b) Eboulements au Puilboreau ; c) Route Gros Morne-Port de Paix coupée à mi-chemin vers Bassin Bleu ; d) Des inondations à Port de Paix ; e) Alerte contre inondations dans la commune de Grande Saline

Alors que les nouvelles tournent au pire dans le Nord, le 21 septembre, le Centre National de Météorologie informe qu’il se forme une onde tropicale à l’Est qui se dirige vers Haïti avec le risque de se transformer en tempête tropicale. Le SNGRD lance l’alerte rouge contre cyclone et inondations. Les COUD sont activés. A Jacmel et à Gonaïves, la population menace de piller les dépôts de PAM. Le SEMANA interdit tout mouvement de bateaux sur les côtes haïtiennes en général. Le matin du 23 septembre, le Centre National de Météorologie confirme de façon catégorique le passage de la tempête tropicale Florence à l’Est des Grandes Antilles et son arrivée sur Haïti dans l’après-midi du 24 septembre. Actuellement les vents de Florence atteignent 95km/h, la pression minimale est de 940 millibars. Selon les premières simulations de sa trajectoire, Florence va se transformer en cyclone tropical au moment d’atteindre Haïti dans l’après-midi du 24 septembre à la tombée de la nuit avec des vents soutenus de vitesse atteignant 130 à 135 kms/h. Il se déplacera en direction Ouest–Nord-Ouest. On prévoit le déversement de plus 200 mm de pluies et des inondations notamment dans les communes de Marigot, Jacmel Camp Perrin et les Cayes.

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Le matin du 24 septembre il pleut déjà. Les abris provisoires sont ouverts. Et l’ordre de déplacement est donné par le SPGRD. Et en début d’après-midi, vers 2 :30 pm les vents commencent à arriver sur Anse à Pitres pour atteindre Aquin et bifurquer vers le Nord à partir de Cavaillon. Pratiquement toutes les rivières de la région sont tombées en crues. Les messages reçus ont rapporté que des milliers de tête de bétail ont été emportées par les eaux. En dépit de toutes les précautions, de nombreuses personnes dont des enfants ont été tuées. A Cap Haïtien, la Rue A a été transformée en rivière torrentielle pendant trois jours drainant toutes sortes de détritus jetés par les habitants dans les eaux sauvages. Et la Rivière du Haut du Cap a envahi les communautés de La Fossette et des environs. Des tonnes de terres ont éboulé et la route du Nord est coupée au niveau de la localité dénommée Vietnam où la route s’est effondrée sur plus d’une cinquantaine de mètres. La ville de Port-de Paix est restée sous les eaux. A Gonaïves, le bas de la ville est inondée et toute la Grand Rue a été couverte par près de quatre pieds d’eau. Les centres villes de Desdunes et Grande Saline sont entièrement sous les eaux. La Ville de St Marc a été inondée suite à l’obstruction de la rivière au haut de l’Avenue Pivert. Le pont jeté sur la rivière de Cabaret a été bouché par des branches d’arbres et alluvions divers et les eaux ont envahi le bas de la ville causant la mort d’une vieille dame et de son mari. Selon les informations, le pont de Mirebalais a encore cédé. Et finalement on a dû ouvrir le barrage de Péligre pour éviter son éclatement. La route de Tabarre montant vers l’ambassade américaine est fortement endommagée et crevassée à 80%. La Plaine du Cul de Sac est inondée en plusieurs endroits et la route de Malpasse est coupée à Fonds Parisien suite aux éboulements. En attendant, on rapporte que des dizaines de maisons familiales ont été détruites ou fortement endommagées ou des détruites à Port-au-Prince, Léogâne, Petit Goâve et Jacmel, et Cayes. Le COUN est presque inaccessible parce que les eaux sauvages ont emporté toutes sortes de débris de différentes dimensions coupant l’accès à partir de la BNC de Delmas 2. La Grand rue est envahie de deux pieds d’eau arrivant jusque devant la direction du service de la Circulation des véhicules. La rivière Bois de Chêne bouchée de détritus déverse sur la Grand-Rue à Port-au-Prince. Le cimetière de Port-au-Prince est inondé. A Port-au-Prince, le secteur santé a été sévèrement frappé. Plusieurs internes de l’Hôpital Général ont regagné leurs familles à l’arrivée du cyclone et ne peuvent revenir sur place à cause des problèmes de transport dans la capitale inondée. La DINEPA met la population en garde car beaucoup de dégâts ont été enregistrés dans les lignes d’approvisionnement en eau potable à Gonaïves, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, Petit Goâve, Jérémie, les Cayes, Jacmel, Cayes Jacmel, Léogâne. Toutes les rivières de la presqu’ile du Sud sont en fortes crues. Anse à Pitres, Jacmel, Cayes Jacmel, Les Cayes sont sous les eaux. Les eaux de la ravine Du Sud atteignent à deux pieds près la plateforme des ponts les surplombant. Avec les problèmes d’électricité, les chambres froides des pêcheurs de la côte Sud à Cayes Jacmel, les Cayes et Anse d’Hainault n’ont pu conserver les produits déjà emmagasinés, causant des pertes aux pêcheurs. Le cabotage, de même que les activités de pêche sont restés bloqués.

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On estime que 10% des écoles ont subi de grands dommages et les classes ont cessé depuis le 21 septembre. Sur la côte sud, des dizaines de maisons ont été renversées par les vents au cours de la nuit du mercredi soir au jeudi matin. On compte des dizaines de blessés et de nombreux morts. Les salles de chirurgie des hôpitaux de Cayes et de Jacmel ont été fortement endommagées.

10.2 HYPOTHESE DE PLANIFICATION

Situation d’urgence : Tempête tropicale Florence, accompagnée de pluies diluviennes pendant 6 jours, affecte sévèrement le département du sud. Consequences humanitaires et sur les infrastructures de base

Hypothese de planification globale

Demandes accrues en nourriture, eau potable, vêtements, matériels de première nécessité pour les sinistrés.

Pression sur le secteur santé. Augmentation du taux de mortalité et de

morbidité. Augmentation des personnes vulnérables. Augmentation du risque épidémique de

choléra, fièvres (chikugunya), maladies diarrhéiques, gale (gratelle), etc.

Augmentation des gens sans Abris. Pertes de documents d’identification et autres

papiers officiels. Population en état de choc individuellement

et collectivement. Les cheptels, cultures, semences, outils et

équipements agricoles sont partiellement détruits.

Inondation et ensablement des terrains agricoles.

Dégradation des moyens économiques et sociaux de la population locale : routes, pistes, écoles, centres de santé, etc.

Besoin pressant d’accès aux services de base (eau potable, nourriture, abris, éducation, santé.

60,000 personnes sont évacuées (à partir des zones á risques et des maisons affectées directement) : 20,000 personnes sont hébergées en abris provisoires, 25,000 personnes chez l’habitant et 15,000 personnes chez les proches parents et amis. On a dénombré 25 cadavres, 40 blessés et 15 personnes sont portées disparus.

Assistance immédiate prévue pendant 1 mois pour 20.000 personnes en abris provisoires dont 50 bébés, 20 personnes à capacité reduite et 50 femmes enceintes.

Assistance immédiate également aux populations des zones touchées (estimées à 60.000 personnes) pendant 1 mois.

2 ponts endommagés, 5 routes secondaires endommagées, 1 centre hospitalier (Hôpital Immaculée Conception des Cayes) et 1 clinique (Brenda) inondés, 8 systèmes d’adduction d’eau potable détruits, 25 écoles primaires dont 20 inondées et 5 endommagées.

Une centaine de cabri et mouton emportée après 1 à 2 semaines de pluies. Pour les équidés, bœufs et porcs, environ 60 ont été emportés.

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10.3 ESTIMATION DES DEGATS POTENTIELS (PAR COMMUNES AFFECTEES, SI POSSIBLE)

BILAN HUMAIN Près de 60,000 personnes sont évacuées (à partir des zones á

risques et des maisons affectées directement) : 20,000 personnes sont hébergées en abris provisoires, 25,000 personnes chez l’habitant et 15,000 personnes chez les proches parents et amis. On a dénombré 25 cadavres, 40 blessés et 15 personnes sont portées disparus.

DEGATS SUR L’HABITAT Environ 20,500 maisons sont affectées par les inondations et forts vents dont 12,500 détruites ou fortement endommagées et 10,000 faiblement endommagées.

INFRASTRUCTURES ELECTRIQUES ET COMMUNICATION INFRASTRUCTURES ROUTIERES

45 % des infrastructures électriques et de communication (réseaux électriques et téléphoniques) au niveau de l’ensemble des communes du département sont endommagées et/ou interrompues. Eboulement sur la route de Chardonnières, de Tiburon et de Cavaillon. La route allant vers Maniche est coupée au niveau de la ravine de Dolin, éboulement et glissement de terrain au niveau de Maniche dans les hauteurs de Camp- Perrin. Inondation sur la route de Camp –Perrin, Route nationale # 2 coupée en plusieurs endroits : St Louis du sud (Solon), ravine de zoranje, Roche à Bateau et les Anglais. Ponts sur la ravine du Sud et l’Islet sont hors de service. Ile à Vache, commune de Tiburon, les Anglais et Port à Piment sont inaccessibles à cause de la marée. Les Routes intérieures sont défoncées et embouées.

11. EVALUATION DES BESOINS

11.1 REMARQUES PRELIMINAIRES

La tempête tropicale Florence qui a atteint 135 kms/h et accompagnée de pluies diluviennes pendant sept (7) jours, a affecté sévèrement le département du sud. Les rivières de Tiburon, les Anglais, la ravine du Sud, de Port-à-Piment, de Cavaillon et des ravines sèches sont en crues causant des inondations au niveau de 14 communes du département. Les zones côtières et principalement l’ile à Vache sont fortement frappées et des marées montantes ont provoqué la destruction de maisons et endommagé plusieurs tronçons de routes (à Aquin sur la Ntle #2, Roche-à-Bateau, Port-à-Piment). La mer est agitée et la navigation interdite. Des problèmes

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d’approvisionnement en eau sont signalés à Ile-à-Vache, Les Anglais, Cavaillon, St-Louis du Sud, St-Jean du Sud et Tiburon. 11.2 BESOINS ALIMENTAIRES PENDANT UN MOIS Aide alimentaire d’urgence (Rations sèches) pour un mois

Nombre de bénéficiaires :

Ration en kg/pers/jour

Céréale (Riz) Huile Haricot Sel Iode 0.300 0.0250 0.050 0.005

Quantité de vivres à livrer en TM # de Bénéficiaires # de

Jours Céréale Huile Haricot Sel Iode Nombre

de TM 80,000 1 24.000 2.000 4000 400 30.400 80,000 30 720.000 60.000 120.000 12000 912.000

Aliments pour nourrissons/mois

Aliments pour nourrissons : Nombre de nourrissons

Ressources minimales nécessaires pour 30 jours

0.9 kg de lait /15j/ nourrisson

50 90 Kgs ou 0.09 TM 0.5kg de céréale/15j /nourrisson

50 50 Kgs ou 0.05 TM Eau de boisson/usage domestique/mois (Ref. Projet sphère : 2011)

Eau de boisson

Nombre de bénéficiaires

Ressources minimales nécessaires pour 30 jours

15 litres par personne par jour 40.000 1 8.000.000 litres 11.3 BESOINS NON ALIMENTAIRES Kits d’hygiène/mois

Kits d’hygiène

Nombre de bénéficiaires

Ressources minimales nécessaires pour 30 jours

1 kit d’hygiène par famille/mois

12.000 familles en abris provisoires

12.000 kits d’hygiène

1 kit d’hygiène par famille/mois

32.000 familles des zones inondées

32.000 kits d’hygiène

Kits récréatifs

Kits récréatifs Nombre de bénéficiaires

Ressources minimales nécessaires

1 kit récréatif par section communale 69 sections communales

69 kits récréatifs

2 kits récréatifs par centre urbain 18 centres urbains 36 kits récréatifs

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Tentes

Tentes

Nombre de bénéficiaires

Ressources minimales nécessaires

1 tente -famille 12.000 familles 12.000 tentes-familles 1 tente-école 15 écoles 15 tentes-écoles

Matelas

Matelas + couvertures

Nombre de bénéficiaires

Ressources minimales nécessaires

1 matelas + 1 couverture /bénéficiaire

60.000 60.000 matelas et couvertures

Kits scolaires

Kits scolaires Nombre de bénéficiaires Ressources minimales nécessaires

1 kit scolaire par élève 2,500 élèves 2,500 kits élèves 1 kit par enseignant 90 enseignants 90 Kits enseignants

Kits vestimentaires

Kits vestimentaires Nombre de bénéficiaires

Ressources minimales nécessaires

2 kits vestimentaires par personne (nourrissons, enfants et femmes)

40.000 personnes 80.000 kits vestimentaires

Santé

Kit sanitaire Nombre de bénéficiaires

Ressources minimales nécessaires

1 kit santé d’urgence par commune (Type 98)

18 communes 18 kits santé d’urgence (type 98)

Appui psychosocial

Personnes ressources prise en charge psychosociale

Nombre de bénéficiaires

Ressources minimales nécessaires pour 30 jours

1 psychologue pour 2 communes 18 communes

9 psychologues dont l’un pour la zone de la cote , un pour la zone de Port Salut, St Jean du Sud, Arniquet , Chantal et Maniche , et l’autre pour les communes de Camp-Perrin , Cayes , Ile A Vache ,Cavaillon ,St Louis du Sud et Aquin

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12. INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR

Secteur Interventions Eau potable et assainissement

20,000 personnes installées dans des abris provisoires ont besoin d’eau potable et des services d’hygiène. 1 centre hospitalier et 1 clinique inondés ont besoin d’assainissement ainsi que les maisons des quartiers inondés.

Assistance alimentaire et Nutrition

40.000 personnes dont 50 bébés ont besoin d’assistance alimentaire pendant 1 mois. Distribution de rations sèches dans les zones inondées (prévision pour 46,250 personnes).

Assistance non alimentaire (NFI)

20.000 kits d’hygiène et 20.000 kits de vêtements pour adultes et bébés. 40.000 matelas et couvertures ; 10 kits pour handicapés et 25 kits pour les femmes enceintes.

Logement / Habitat 1500 tentes maisons disponibles au besoin. Santé

20.000 personnes sont accueillies dans des sites d’hébergement et ont besoin d’assistance sanitaire immédiate pendant 1 mois.

Education

15 tentes de 80 m2 pour faciliter la reprise des cours dans les 15 écoles affectées. 2,500 kits élèves et 15 kits enseignants.

Logistique

5 camions pour l’évacuation des populations à risque, le transport des kits alimentaires et autres. 12 véhicules 4x4 pour faciliter le déploiement des équipes d’évaluation rapide du CDGRD dans les communes. Des tracteurs et des camions bascules pour faciliter le nettoyage et la réhabilitation des tronçons routiers endommagés.

Agriculture

10,000 agriculteurs ont besoin de semences de haricot et de maïs et 5,000 éleveurs de bétails attendent une aide d’urgence des autorités pour le repeuplement de leurs cheptels.

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12.1 BUDGET

 Budget prévisionnel (en millions de gourdes)  

Axes stratégiques Axes d’opérations Coût total des opérations (en millions de Gdes)

Trésor public Apport externe

Remarques

Alerte et évacuation

Mobilisation des volontaires pour la sensibilisation / organisation des transports/ gestion des abris provisoires

3,000,000 2,000,000 1, 000,000

Urgence

Evaluation rapide 1,000,000 500,000 500,000

Service à la population 2,000,000 2,000,000 0 Eau et assainissement 2,000,000 1,000,000 1,000,000

Services d'urgence 3,000,000 2,000,000 1,000,000

Assistance financière 30,000,000 15,000,000 15,000,000

Reprise immédiate (transition)

20,000,000 10,000,000 10,000,000

Coordination Appui à l’activation du COUD

600,000 600,000 0

Appui à l’activation des COUC et premières réponses

4,000,000 4,000,000 0 8 communes les plus à risques : Cayes, Tiburon, Les Anglais, Camp Perrin, St Louis du Sud, Aquin, Maniche, Chardonnières

TOTAL 65,600,000 37,100,000 28,500,000

 

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13. DISPONIBILITÉS/ MOBILISATION DE RESSOURCES

Le CDGRD est la structure chargée de l’exécution du Plan de contingence départemental du Sud. Hormis le fonds d’urgence pré positionné au niveau départemental qui est d’environ (1, 000,000) Million de gourdes, il travaillera en étroite collaboration avec les partenaires humanitaires nationaux et internationaux présents dans le département pour trouver les ressources nécessaires à sa mise en œuvre. Toutefois, les activités sectorielles seront exécutées directement par les ministères concernés. Dans le cadre de la mise en place des Dispositifs de Premiers Secours (DIPS) par l’UE au cours de la saison cyclonique 2012, 50 containers sont pré- positionnés dans les 18 communes du département en vue de répondre aux besoins urgents des communautés en cas de désastres. Ces containers sont placés dans des endroits sécurisés et contiennent 3 types de matériels : Secours á personne, Sauvetage Déblaiement et Sauvetage Aquatique.

13.1 PREPOSITIONNEMENT

Par ailleurs d’autres partenaires ont pré-positionnés des stocks d’urgence au niveau du département. Le Tableau en annexe présente les informations sur les stocks disponibles, les lieux de pré positionnement, les personnes de contact pour chaque institution.

14. MAINTENANCE DU PLAN

Ce Plan de contingence n’est pas statique et nécessite donc une mise à jour périodique. Le tableau ci-après présente un calendrier de mise à jour de ce document.

Type de changement Période Responsables Mise à jour de la liste de contacts du CDGRD Bimestriel CDGRD Actualisation régulière (trimestrielle) des fiches et documents annexes, particulièrement les inventaires (stocks d’urgence, matériel du CDGRD, équipements de communication et procédures administratives/ financières d’urgence)

Mars 2014 Juin 2014

CDGRD + Partenaires humanitaires

Processus d’actualisation et Révision annuel du Plan de Contingence

Avril-Mai 2014

CDGRD+ Partenaires humanitaires

15. ANNEXES

a. Annexe 1 : Liste des tableaux CDGRD/SUD b. Annexe 2 : Liste des Figures CDGRD / SUD