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© S.A. IPM 2015. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. POP ET ALICE GALLERY FLUO PP.2-3 Supplément à La Libre Belgique - N°265 - Semaine du 27 février au 5 mars 2015

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Arts Libre du 27 février 2015

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© S.A. IPM 2015. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

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Supplément à La Libre Belgique - N°265 - Semaine du 27 février au 5 mars 2015

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2 L'actu SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Pump Pump and Ice Cream

h Une exposition qui donne du cœur à revendre est tellement rare ! Todd Jamespeint des couleurs, des histoires vraies, des fantasmes.

RAPHAËL ET ALICE CRUYT FRAPPENT FORT unefois de plus. Et, comme on en redemande, la sauceprend encore mieux, vous mitonne de ces plats fu­mants capables à eux seuls de nous dérider d’hiverstrop longs. A l’enseigne d’Alice, l’animation qui dé­coince est rarement hors de propos, toujours de sai­son, en prise sur nos actualités intimes ou brûlantes.Elle bénéficie d’artistes hors catégories, déjantéssouvent parce que libres et prolixes dans la diversité.

De retour pour une deuxième entreprise in situ,l’Américain Todd James réjouit le visiteur par la pè­che affichée de ses mises en couleurs, la saveur de sescompositions rose bonbon, le trouble qu’il injectedans des prises de corps rimant aussi bien avec le

rêve qu’avec la déraison, avec la provocation, voireces pulsions sexuelles qui décoincent les plus coin­cés.

Logos et clipsTodd James est un immense artificier et, s’il la joue

dégagée, son emprise sur l’image est inéluctable : ilvous arrête net, fait mouche rien qu’à paraître, car ila un secret : ses images cultivent les vérités premiè­res de nos mondes emplis d’artifices. Venu du métronew­yorkais où, parfait autodidacte, il fit ses premiè­res armes en même temps qu’il y déboucha sontrop­plein d’énergies visuelles, James fit sans cesseappel à la variété de ses déboulés graphiques.

Commentaire

Galeries, stopou encore ?

Par Claude Lorent

On n’en finit pas de comptabiliser lesgaleries qui ferment discrètement etles nouvelles qui se pointent, les initia­tives un tantinet parallèles qui fleuris­sent le temps d’une saison ou quiagissent ponctuellement, surtout àBruxelles où lemarché se concentre deplus en plus. Ce phénomène de crois­sance arriverait­il à saturation ouva­t­il se poursuivre chez nous dansune sorte d’engouement qui ne semblepas tenir compte de la réalité dumar­ché, ici et maintenant? Les grandesgaleries internationales n’ont jamaisété aussi puissantes qu’aujourd’huigrâce au soutien affirmé de quelquescollectionneurs auxmoyens démesu­rés qui en duo avec quelques enseignestêtes d’affiche, cherchent à imposerune vision planétaire de leur art con­temporain.A côté du constat de cette stratégieimparable, une grandemajorité desgaleries de qualité, même en niveauinternational, éprouvent des difficultésà semaintenir. Depuis janvier dernier,le climat de peur et d’insécurité s’ins­tallantmalgré les réactions positives etvolontaires, le marché national, nousdit­on de part et d’autre, subit un netralentissement et les visiteurs se fontplus rares. A voir dans les prochainessemaines.Dans cette valse toujours renouvelée, àl’endroit et à l’envers, des enseignesartistiques, certaines s’adaptent enaffinant les relations avec les collec­tionneurs, les professionnels et lesamateurs d’art comme le fait notam­ment la Deweer Gallery d’Otegem àtravers la création de son Collector’sClub et duwebsite qui y est associé.D’autres déménagent afin de s’inscriredans un site plus fréquenté, c’est le casde “Dear FutureMe” qui a quitté le basde la ville pour le haut. D’autres quit­tent l’art ancien pour l’aventure ducontemporain, c’est le cas de FrancisCarrette. Ces deux galeristes viennentde s’installer dans le bloc en rénova­tion du Rivoli Building où la “QuiGallery” de Gaëlle de Surgères annonceson ouverture le 19mars prochain avecune exposition sur le corps de ThierryPommerell et avec une performanceexécutée par Bénédicte Davin. Dans lemême site, d’autres espaces vont en­core se libérer. Avis aux prétendants !Pendant ce temps, un duo, artiste –galeriste, entreprend de travailler surla Galerie Imaginaire, inaugurée icimême, dans nos colonnes ! A suivre…

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3L'actuSEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Pump Pump and Ice Cream

Logos pour Beastie Boys, Mob Deep ou Red Man.Pochette de disque pour Iggy Pop. Costumes de nou­nours décadents pour la perf, au MTV Awards, de lachanteuse Miley Cyrus. Clip vidéo pour U2. L’omni­culture de ce Todd d’exception fait, comment l’envi­sager autrement, flèche de toute image, brûle ici cequ’il aurait adoré là­bas, s’aventure et l’aventuredans toutes sortes de défis. Et, du graf’à l’art de mu­sée, Todd James se sent à son aise dans toutes ses es­piègleries, l’humour étant, de fait, partie prenantede ses interventions.

L’une de ses expos – “Street Market” – marqua lesesprits au tournant du siècle. Menée de mèche avecBarry Mc Gee et Steve Powers, montrée et plébiscitéeà New York, elle s’en fut à la Biennale de Venise en2001. Tant et si bien que Todd James eut l’heur deplaire en de nombreux musées sensibles à ses varia­tions de rythmes, de sons et couleurs, de Liverpool àSan Francisco ou Philadelphie.

A Bruxelles, tout bénéfice pour Alice et ses ama­teurs, l’artiste a déposé 12 gouaches sur papier, 9acryliques sur toiles et quelques petites œuvreséparses et comparses. Les murs chantent et, loin depleurer, les nymphes qui, souvent, les habitent dé­crivent des corps heureux de vivre et des peaux debiches d’un rose tonitruant.

L’histoire revisitéeA sa façon Todd James lance, à droite et à gauche,

de près ou de loin, des clins d’yeux souriants à Ma­tisse, Klimt, Rodin, Wesselman ou Lichtenstein. Car,dans cette nouvelle expo, et contrairement à la pré­cédente centrée sur les djihadistes somaliens, lafemme est le sujet de toutes ses attentions. Presqueringard ? Si l’on veut, mais terriblement attachant,scotchant même, ludique et impudique s’il faut. En­trelacs de couleurs et de formes, doucement provo­cante, une vie au soleil – quelle chance ! – s’exhibe,érotique et branchée.

Images syncopées, raccourcis, rose et vert, noir etjaune, pop et fluo, extravagantes et dévergondées,jubilatoires, nanas on the Beach ! Critique ou nar­quois, Todd James atrophie nos grisailles.Roger Pierre Turine

Infos pratiques

Alice Gallery,4, rue du Paysde Liège, 1000Bruxelles.Jusqu’au 7 mars(Prolongation),du mercredi ausamedi, de 14 à18h. Infos :www.alice-bxl.com

Bio express

Né à New Yorken 1969. Graf-feur à 11 anssous le pseudode REAS. Car-rière pluridisci-plinaire. Exposmajeures :“Street Market”avec Barry McGee et StevePowers, à laBiennale deVenise en 2001;en 2004, expode groupe,internationale,“BeautifulLosers”.

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“Je n’aime pas décrire mon travail, juste lemontrer. Mes images ont plus à dire que moi.”

“Je m’amuse. Souvent, c’est juste ce qui me passepar la tête, comme les pirates somaliens,quelque chose de l’actualité ou toutes sortes dedétails purement divertissants. Je suis monpropre public.”Todd James

Todd James, œuvres sans titre.

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4 L'actu SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

L’étrangeté d’un univershumain en muta tion

INSTALLÉES DANS TOUTES LES PIÈCES de la mai­son­galerie, les œuvres d’Élodie Antoine en prennentlittéralement possession. Ou mieux, elles se compor­tent en tant qu’habituées de cette maison bourgeoiseoù elles semblent vivre leur vie. La mise en scène esttotale, quasi naturelle même si pleine de surprises. Etmême si les personnes physiques sont absentes, àl’exception d’un “Paresseux” qui dort sur sa branche,on sait que l’endroit est habité. Tout ce qui s’y trouvetémoigne d’une vie dans laquelle se mélangent, lemasculin et le féminin prépondérant, l’apparem­ment normal et l’étrange parfois inquiétant. Non, onne se trouve pas dans le décor d’un film fantastique,voire d’horreur, et c’est bien de là que naissent lesambiguïtés. On ne sait pas vraiment ce qui se passedans cette maison et le rôle que jouent certainesœuvres, heureusement momentanément figées dansleur état en matières textiles.

Des protubérances inquiétantesEn intitulant son exposition “Déliquescence”, Élo­

die Antoine indique une direction de lecture quin’est pas précisément pour rassurer et on se de­mande si ses création, à moment donné, ne vont passe mettre en mouvement, ne vont pas se réveiller,tout au moins pour toutes celles qui sont d’ordre bio­logiques voire minérales. Car si la matière s’en mêleon peut alors verser dans le cauchemar. A moins quetout cela ne soit effectivement qu’onirique. Bon oumauvais rêve, on ne sait trop. Le dispositif est tel qu’ilpeut aussi servir de trame à un conte. Pour adultesassurément et pour enfants pas trop sages. Un récitqui prendrait en compte des dangers qui nous guet­tent comme la pollution des industries, pétrolièreentre autres. Ou les proliférations de plantes étran­ges, envahissantes, vénéneuses ou pas, qui sait ?

Comme ces protubérances rampantes qui sortentde la cave et que rien ne semble stopper dans leurprogression. Comme ces excroissances organiquesqui se multiplient à la manière de bactéries inquié­tantes malgré leur douce couleur rose. Comme cesobjets en mutation, passant d’un état à un autre,d’une fonction à une autre. Une bille de verre devientbonbon pour une mâchoire humaine, il est vrai do­rée. Un chewing­gum mâché prend des allures de bi­jou alors que des dents démesurées se font menaçan­tes. Et l’on se demande ce qui peut surgir d’une porteentrebâillée.

h En un solo d’une théâtralitéonirique, Élodie Antoine possède,comme seul un esprit peut le faire, lesespaces bourgeois de la maison­galerieAeroplastics. Impressionnant !

Dans une pièce de la galerie-mai-son Aeroplastics habitée parÉlodie Antoine, un Paresseux dortparmi quelques objets. En bas,Élodie Antoine, une perruquepour princesse, en crin et sansespace pour le visage.

Bio express

Née à Arlon en 1978, Élodie Antoine qui a été formée àLa Cambre, vit et travaille à Bruxelles. Nombreusesexpositions de groupe et solos en galeries, principale-ment en Belgique, depuis 2003. Quelques incursions auLuxembourg, en Italie, en France, en Suisse, en Slovénieet en Corée du Sud. Sélectionnée en plusieurs prix de laCommunauté française, elle fut lauréate du Prix duLuxembourg belge. Œuvres en collections belges etluxembourgeoises.

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Sm’ArtFlux et refluxLes gravures du Japonais Koyuki Kazahaya nepeuvent laisser de glace, même si la mer s’yprélasse, transfigurée par le silence. Il y a uneproximité d’état d’esprit avec son compa­triote le photographe Sugimoto, quand il tra­quait les océans. La ligne d’horizon des mersdu monde. La comparaison s’arrête là. Lestechniques d’approche sont tellement diffé­rentes ! In fine, Kazahaya tente davantage depercer le double secret du dehors et du de­dans, du dessus et du dessous. Il y a l’eau et il ya la terre. Le noir et la lumière. Des pôles quinous donnent une vision complexe dumonde. (R.P.T.)ULe Salon d’Art, 81, rue de l’Hôtel desMonnaies, 1060 Bruxelles. Jusqu’au 7mars.Infos : www.lesalondart.be

Figuration oniriqueFondée en 1995 à Cologne où elle maintientson espace principal, la galerie Thomas­Re­hbein s’est installée à Bruxelles initialement àSt Gilles où elle n’a pas rencontré le publicsouhaité. Désormais implantée dans le Buil­ding Rivoli, elle vient d’ouvrir sa première ex­position, un solo du peintre suisse, StephanMelzl (Bâle, 1959, vit à Francfort). Lorsquel’on feuillette le catalogue (éd. Distanz) toutrécent que la Pinacothèque de Munich vientde lui consacrer et que l’on observe les petitespeintures exposées en galerie, c’est un senti­ment d’étrangeté qui nous envahit. D’unepart parce que ces œuvres sont de (bonne)facture traditionnelle, ensuite et surtoutparce que la figuration est abordée hors detout réalisme à travers notamment le mondede l’enfance, enfin à cause d’un climat à la foisonirique et érotique. (C.L.)UGalerie Dear Future Me (Rehbein Galerie),Rivoli Building, 690 ch. deWaterloo, 1180,Bruxelles. Jusqu’au 7mars. Du jeudi au samedide 14h à 18h.

Anselme Boix-VivesAvec Boix­Vives, on se retrouve dans les déli­ces de la marge. En marge de l’art de l’histoiremais en symbiose avec l’art des expressionsprimordiales. L’artiste Boix­Vives s’arc­bouteau monde, donne à voir des couleurs, des jar­dins, des êtres qui intriguent, des feux­follets,des animaux. La joie est son domaine, l’exu­bérance sa recette plastique, la mort n’étantjamais tout à fait absente de l’idylle entrevue.

(R.P.T.)UGalerie Alain Margaron, 5, rue du Perche,75003 Paris. Jusqu’au 28mars. Infos :www.galeriealainmargaron.com

TransparencesLe bizarre en cette exposition est l’image ducarton d’invitation reprise sur une bâche surun mur à l’extérieur de la galerie. Quelquechose de tumultueux, aquatique à premièrevue et inversé. Une référence au titre“Wilde” ? En tout cas un contraste flagrantavec la démarche habituelle de l’artiste PierreToby (Bruxelles, 1962), un abstrait plutôt mi­nimaliste et construit qui travaille d’ailleurstrès fréquemment en connexion avec l’archi­tecture. Les formes et les nuances des verreslégèrement teintés aux effets miroir, sont ob­tenues par des interventions picturales auverso. Les subtilités des transparences révè­lent les compositions tandis que les couleursse reflètent sur le mur et que l’angle de dispo­sition des œuvres livre des images biaisées dulieu. Un travail au cordeau ! (C.L.)UGalerie Stephanie Jaax, 4 rue Joseph Stallaert,1050 Bruxelles. Jusqu’au 7mars. De 14h à 18hjeudi au samedi (13h).

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5L'actuSEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

L’étrangeté d’un univershumain en muta tion

Un monde mutantBien curieuses sont également ces fausses cheve­

lures en crin et sans visage. Totems, fétiches, prin­cesses ou sorcières déguisées ? Une chose est cer­taine dans ce travail, la douceur des matières offreun contraste plutôt radical avec l’univers mis enplace qui se faufile dans les interstices d’une vieautant marquée par le monde de l’enfance que parcelui des adultes. Émotions, sentiments, sensibilité,sexualité, les peurs autant que la tendresse, le quoti­dien courant autant que l’évolution effrayante – desgriffes qui poussent dans un maxi­cosy –, chargentle lieu en permanente tension. Et l’objet de séduc­tion spécifiquement féminin, un tube de rouge à lè­vre, se transforme en mèche pour foreuse ! Une vio­lence latente se manifeste sans cesse. Jusqu’à cequ’on découvre une main coupée dans un bassinrempli d’eau ! L’humain serait­il en danger ?

Ce travail d’une foncière originalité tant par lesmatériaux employés que par son contenu, d’uneimpressionnante précision qui redore le blasonfané de l’artisanat de haute création, entretient desaccointances avec celui d’autres femmes artistes,telles, par exemple, que Louise Bourgeois ou An­nette Messager et ses poupées. Élodie Antoine ap­partient donc à une famille artistique des plus ho­norables !Claude Lorent

PRIXŒuvres généralement entre650 € et 3000 € avec desexceptions de 100 € à6 900 €.

“Les choses sontconstamment enévolution, tout esten perpétuelmouvement etl’état de lamatière change,se transforme”.Élodie Antoine

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l Focus

Nous déclaronsouverte la GalerieImaginaire

EN JANVIER 2015, SÉBASTIEN DELIRE fermait définitivement sagalerie située dans le Rivoli Building. On le disait, il allait ouvrir unnouveau lieu, prestigieux comme il se doit actuellement. On l’en saitcapable. Et aucun démenti ne venait contredire cette rumeur. Et defait après une gestation favorable aux neurones un projet arrive àterme aujourd’hui. Mais pas celui escompté. Un autre, une proposi­tion inversée qui remet en question le principe habituel de fonction­nement d’une galerie. Un qui innove avec un brin de folie, un zested’utopie, une bonne part de rêve éveillé et une dose forte de réa­lisme.

Après discussions, réflexions, débats internes, prises de tête àdeux, la décision est tombée. Il ferme la galerie et en complicité avecson partenaire instigateur de cette aventure qui chamboule les habi­tudes, ils ouvrent, officiellement ce jour, la Galerie Imaginaire. Le dé­clic définitif ? Une lettre d’un artiste, son co­agitateur d’idées, qui abeaucoup exposé, qui a développé des projets des deux côtés de l’At­lantique. Un artiste qui ne s’est pas plié aux us et coutumes. Qui s’estautogéré. Un artiste appelé Nico Dockx.

“Un espace de liberté complémentaire”Sans lieu fixe, nomade donc, la Galerie Imaginaire, dans chaque

concrétisation, aura pour base le projet d’un artiste sans finalitécommerciale, le seul but étant de répondre le plus adéquatementpossible aux besoins des artistes qui ne doivent pas se plier aux con­traintes récurrentes. Le rôle du galeriste est de trouver les moyens, lelieu, les conditions idéales, de donner une visibilité, afin de répon­dre à un projet artistique précis. Il n’est pas l’invitant. C’est à lui às’adapter à la proposition de l’artiste qu’il trouve évidemment(im)pertinente ! Libéré d’une rentabilité forcée car il assure sa vie demanière indépendante, le galeriste prend son temps, gère à sonrythme, réinvente la relation dans une liberté et une autonomied’action.

Ouvrir l’imaginaireLes deux protagonistes qui ont déjà reçu des réactions très enthou­

siastes sont néanmoins très clairs : “nous ne sommes pas opposés ausystème de fonctionnement coutumier des galeries, nous proposons unespace de liberté complémentaire sans finalité commerciale”. Cette ma­nière d’agir vise à repenser la relation artiste – galeriste sur tous lesplans, artistiques, sociaux, humains et aussi économiques. Vise àdonner un espace de liberté à la création, à ouvrir l’imaginaire. Unemise en pratique qui va pleinement à contre­courant des normessocio­économiques actuelles et rejoint, à notre sens, la pensée deGuy Debord.

Pour le moment la galerie existe par l’acte de naissance qui consti­tue ce “papier” et par le site où est publiée la lettre, et par consé­quent où l’appel est lancé. Nomade, la galerie surgira un jour, quel­que part, du chef d’un artiste et de la réponse apportée par le gale­riste.Claude LorentULire la lettre de Nico Dockx et l’appel aux artistes sur :www.lagalerieimaginaire.info

h Faire exister une galerie d’art contemporain parsimple annonce de presse, est­ce possible ? Ungadget, une utopie, un rêve, une farce, un projetou une réalité ? Arts Libre relève le défi ! Scoop.

“La seule matière première que n’a pasexpérimentée notre époque expérimentale,c’est la liberté de l’esprit et des conduites”.Guy Debord

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6 Les galeries SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Albert DumontJacques Muller. Peintures. ‣ Jusqu’au29·03. Du J. au D. de 13h30 à 19h ou surrdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AlicePump Pump. Oeuvres de Todd James.‣ Jusqu’au 28·02. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

c-o-m-p-o-s-i-t-eSkw. Oeuvres d’Anna Barham. ‣ Jusqu’au04·04. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Marché aux Porcs 10 - 1000 Bruxelles- www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com

Catherine BastideExposition collective. Oeuvres de JacquesAndré, Jean-Pascal Flavien, Monique VanGenderenOla Rindal, Josh Smith et KelleyWalker. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S.de 11 à 18h.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71 - www.catherinebastide.com

ChampakaAâma. La galerie expose une cinquantainede planches d’“Aâma” de Frederik Pee-ters, une saga de quatre albums conclueen 2014, assumant tous les codes de la

science-fiction dans un monde à la fois ul-tra-technologique, organique et poétique.‣ Jusqu’au 07·03. Du Me. au S. de 11 à18h30 ou sur rdv.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Galerie 2016Eric Kengen. Dessins, peintures et sculp-tures. ‣ Jusqu’au 22·03. Du J. au D. de 14à 18h30 ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Gladstone GalleryBois Dormant. Oeuvres récentes de Pa-loma Varga Weisz. ‣ Jusqu’au 06·03. DuMa. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Greta MeertJohannes Wald. Sculptures et installa-tions. ‣ Jusqu’au 04·04. Du Ma. au S. de14 à 18h.The Dell. Peintures de Koen van denBroek. ‣ Jusqu’au 04·04.URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles -02 219 14 22 - www.galeriegretameert.com

Group 2 GalleryLe Dessin, un art à part entière. Oeuvresd’Heerbrant, Gaston Bertrand, Jules Sch-malzigaug et Pierre-Louis Flouquet. ‣ Jus-qu’au 14·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtEn équilibre. Chacune des créations deJean Rulens est une mise en forme del’équilibre. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Me. auS. de 11 à 18h30.Encre et Lumière. Peintures récentes deGao Xingjian. ‣ Du 04·03 au 18·04.

URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jablonka Maruani Mercier GalleryAndy Warhol Society Portraits. Polaroïds,peintures et dessins. ‣ Jusqu’au 25·03.Du L. au S. de 11 à 18h.URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10 - www.jmmgallery.com

Jan MotThe Gymschool, St Petersburg, 2014.Oeuvres de Rineke Dijkstra. ‣ Du 05·03au 18·04. Du Me. au V. de 14 à 18h30, leS. de 12 à 18h30 ou sur rdv.Tino Sehgal. ‣ Jusqu’au 28·02.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryEndless. Exposition collective réunissantdes oeuvres de Lucile Bertrand, ClaudeCortinovis, Jacob El Hanani, Liza Lou...‣ Jusqu’au 28·03. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

La Verrière HermèsPhilaetchouri. Oeuvres d’Ann VeronicaJanssens et Michel François. ‣ Jusqu’au30·04. Du L. au S. de 11 à 18h.UBoulevard de Waterloo 50 - 1000 Bruxelles -02 511 20 62www.fondationdentreprisehermes.org

Laurentin GalleryGeer van Velde. Oeuvres sur papier desannées 1930 à 1960. ‣ Jusqu’au 04·04.Du Ma. au S. de 10h30 à 18h30, le D. surrdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Macadam GalleryFSTN. Carte blanche au jeune prodigebelge à l’univers marqué par l’actualité, larue, le quotidien... ‣ Jusqu’au 22·03. Du J.au D. de 10 à 17h ou sur rdv.

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7Les galeriesSEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles -02 502 53 61 - www.macadamgallery.com

Mathilde Hatzenberger(Hi)Story]X]-IV - Théâtre des opérations(...une suite) -. Oeuvres de Claude Panier.‣ Jusqu’au 28·02. Du Me. au V. de 13 à19h, le S. dès 11h, ou sur rdv.URue Léon Lepage 11 - 1000 Bruxelles -02 611 51 70 ou 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Meessen De ClercqBetween what and what not. Oeuvres deHreinn Fridfinnsson. ‣ Jusqu’au 28·02.Du Ma. au S. de 11 à 18h.Collecting the Alphabet : The Prequel (orhow I met W). Kelly Schacht développe unabécédaire visuel, explorant avec malicele langage et la narration. ‣ Jusqu’au28·02.Herbstnebel. Oeuvres de Chaim van Luit.‣ Jusqu’au 28·02.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOTinternationalService. Oeuvres de Florian Roithmayr.‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S. de 10 à18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GallerySculpturecommunism. Oeuvres de Jan DeCock. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Me. au S. de14 à 18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxelles -0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainEpidermique. Oeuvres de Jean-PierreBredo. ‣ Jusqu’au 11·04. Du J. au S. de 14à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Pierre HalletExposition collective. Oeuvres d’AntoineMortier, James Brown, Louis Van Lint, Ste-phan Laplanche, Jacqueline Devreux, Re-gina Gimenez... ‣ Jusqu’au 01·03. Du Ma.au V. (fermé le Me.) de 14h30 à 18h30, leS. de 11h30 à 18h30 et le D. de 11h30 à13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryVanity. Peintures de Jan Vanriet. ‣ Jus-qu’au 19·04. Du Ma. au V. de 14 à 18h, lesS. et D. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

SynthèseSalon divers d’hiver. Oeuvres de RenaudAllirand, Pierre Binart, Philippe Charpen-tier, Alberto Cont, Tung Wen Margue,Martin Muller-Reinhart, Luc Peire et PhetCheng Suor. ‣ Jusqu’au 28·02. Du J. au S.de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryNuages. Photographies de François deBrigode. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Ma. au S.de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

QuadriPot de Colle. Collages de Suzel Ania, Mar-cel-Louis Baugniet, Anne Ethuin, JosseGoffin, Marcel Mariën, Lucques Trigaut,Serge Vandercam et Leon Wuidar. ‣ Jus-qu’au 14·03. Les V. et S. de 14 à 18h ousur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianPeintures d’Italie. Oeuvres de MichelFrère. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Albert BaronianThe Dark Pool. Oeuvres de David Panos.‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Box GalerieLes Femmes sont belles. Photographiesde Nathalie Amand, Toni Catany, RickyDávila, Ian Dykmans, Larry Fink, GracielaIturbide, Bernard Plossu, Carla van de Pu-ttelaar, Michel Vanden Eeckhoudt... ‣ Jus-qu’au 28·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

duboisfriedlandMa patience a des limites - Still life.Oeuvres de Céline Berger, Hervé Ic, PierreLefebvre, Frédéric Liver, Nazanin Pouyan-deh, Walter Swennen, Cristof Yvoré...‣ Jusqu’au 13·03. Les V. et S. de 14 à 18hou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Feizi GallerySilent Conversation. Oeuvres de LiHongbo et Keen Souhlal. ‣ Du 06·03 au18·04. Du Ma. au V. de 11h30 à 13h et de

L’imaginaire de collagistesLa pratique du collage remonte au début du siècle dernier eta connu ses jours de grande gloire durant l’ère surréaliste.Mais pas seulement car les pratiques diffèrent et il est mêmepossible d’encore faire des découvertes ! Pour preuve,l’exposition en cours qui ravira tous les amateurs. Et le genreest multiple parmi les réalisations des huit participants.On fera honneur à Ania Suzel, une Bretonne qui futnotamment l’illustratrice d’un ouvrage du belge JacquesLacomblez et membre de Phases (Edouard Jaguer) mais quireste pour ainsi dire inconnue en Belgique malgré la trèsgrande qualité du travail qui se faufile dans les sillons dusurréalisme avec un humour assez personnel à déceler dansles titres des œuvres et un réel sens poétique des images. Lasérie proposée, sur un fond quasi identique dont lesvariantes tiennent aux thématiques abordées, témoignentde l’imaginaire fertile et de la remarquable finessed’exécution.Dans son voisinage, on placera bien entendu les troiscollages d’un des maîtres du genre, l’Anversois MarcelMariën dont on perçoit l’étendue toujours un peu sacrilègeet bienvenue de ses incursions. Dans le même sillagesurréaliste on ne manquera pas le “Collage revêtu” d’AnneEthuin (France, 1921 – 2008), une œuvre que l’on dira declasse, posée et sobrement théâtrale, de celle qui fut l’époused’Édouard Jaguer.Au détour du petit collage amusé et onirique de SergeVandercam, se distinguent des abstraits, le pionnier Marcel­Louis Baugniet qui surprend néanmoins avec une fantaisiefigurative et Léon Wuidar dont le sérieux des traits tirés aucordeau contraste avec les motifs déco des découpes despapiers de reliure.Quant à Lucques Trigaut (Bruxelles, 1930) elle brouille lespistes de lecture dans des œuvres où l’encre fantasméerejoint la colle alors que le fin coloriste et humoriste JosseGoffin habille ses personnages parfois un peu mécaniques,parfois un peu animaliers, de détails de sacs de ciment !(C.L.)

UPot de colle. Galerie Quadri, 105, av. Marie Henriette, 1190Bruxelles. Jusqu’au 14mars. Vendredis et samedis de 14h à 18het srv. www.galeriequadri.be

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8 Les galeries SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

Fruits, fleurs et paysagesJozef Van Ruyssevelt (1941­1985) était un peintre flamand,certainement talentueux, qui passa sa courte vie à sechercher ! Ne se trouvant pas suffisamment à ses yeux, ildécida, un jour gris, d’en finir avec cette vie qui lui échappait.“J’ai dit tout ce que j’avais à dire” et il s’en fut. Ce qu’il reste deson œuvre et que sa veuve tente d’imposer avec l’énergie dudésespoir, prouve que son talent ne demandait qu’à émerger.Trop tard pour lui ?Fonds d’atelier mais pas seulement, ses toiles avouent desbonheurs divers. Et, s’il y a ici à boire et à manger, l’on peutcroire que nombre de ses meilleurs travaux ont déjà trouvéacquéreurs. Il nous est montré à la Galerie Albert Ier pour laquatrième fois.Fidèle aux artistes qui lui tiennent à cœur, la galeriste persisteet signe et certaines peintures attirent directement le regard.Les plus épurées, les plus radicales en quelque sorte. Car, s’ilfut surtout un peintre figuratif, Jozef Van Ruyssevelt évoluaavec le temps, mais pas assez vite à son gré. Le parcoursprésenté prouve ses avancées. Aux intérieurs et naturesmortes de ses débuts répondent, par intermittence, destentatives d’abstractions intéressantes.Deux natures mortes, de 1971 et 1972, apparaissent déjà plusrudement brossées qu’à l’accoutumée et la tendance s’affirmaplus nettement au début des années 80. Un collagearchitectural daté 1980 est très explicite à cet égard. D’autresnatures mortes réalisées un an avant sa mort matérialisaientune nouvelle donne. Très énergiques, presque lyriques,profusion de couleurs qui s’entrechoquent… Van Ruysseveltvit­il trop soumis à la bipolarité d’un caractère difficile ?(R.P.T.)

UGalerie Albert Ier, 45, rue de la Madeleine, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 4 mars, du mardi au samedi, de 13 à 19h; le dimanche, de11 à 13h. Infos : 02.512.19.44 et www.artsite.be/albert1

Natures mortes

COUR

TESY

GALERIEALBE

RT1ER

14 à 18h30, le S. de 14h30 à 18h30.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Fred LanzenbergLa peinture à son paroxysme. Oeuvres dePascal Courcelles. ‣ Jusqu’au 28·02. DuMa. au V. de 14 à 19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d’YsYellow Throat Ribs. Travaux sur papier del’artiste américaine Maja Ruznic. ‣ Du01·03 au 19·04. Du J. au S. de 14 à 18h, leD. de 13 à 15h ou sur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Galerie LazarewSei. Photographies de Yuriko Takagi.‣ Jusqu’au 28·03.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxelles -02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Levy.DelvalJeff Baij / Jeanette Hayes / Michael Man-ning. Dessins récents. ‣ Jusqu’au 07·03.What Do You Mean She Destroyed TheFlash Drive ?. Oeuvres d’Hugo Scibetta.‣ Jusqu’au 07·03.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -0484 96 66 47 - www.levydelval.com

Mazel GalerieInsectarium. Antoine Rose présente deuxnouvelles séries de photographies réali-sées à Saint-Moritz et New York. ‣ Jus-qu’au 11·04. Du Ma. au S. de 11 à 19h.Tatouages. La série de photos de BrunoTimmermans tente de représenter une po-pulation ou une communauté à traversl’art du tatouage et ses codes iconographi-ques. ‣ Jusqu’au 11·04.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nathalie ObadiaMutations acquises. Peintures de FabriceHyber. ‣ Jusqu’au 04·04. Du Ma. au V. de10 à 18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsShozo Michikawa & Zsolt Jozsef Simon.‣ Du 28·02 au 11·04. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenGive a man a mask and he will tell you thetruth. Oeuvres de Diane Arbus, Roger Bal-len, Wim Delvoye, James Ensor, KendellGeers, Thomas Lerooy, Robert Map-plethorpe, Dan McCarthy, Félicien Rops,Gert & Uwe Tobias, Walter Swennen...‣ Jusqu’au 28·03. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h.Napster. Peintures de Nick Darmstaedter.‣ Jusqu’au 04·04.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

XXL ART on Waterloo 503Passage. Oeuvres de Michel Bocart.

‣ Jusqu’au 14·03. Du J. au S. de 14 à 18hou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxelles -0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com

100 TitresGrisailles. Peintures de Jacques Lennep.‣ Du 28·02 au 29·03. Du J. au D. de 14 à18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -0497 72 97 04 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryDeliquescence. Oeuvres d’Elodie Antoine.‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au V. de 13 à18h30, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

D+T ProjectSøren’s Chamber. Oeuvres de StephanBalleux. ‣ Jusqu’au 07·04. Du J. au S. de

12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 ou 0494 62 43 13www.dt-project.com

FaiderClaudine Peters-Ropsy & André Romus.Sculptures & Peintures. ‣ Jusqu’au 28·03.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles - 02 538 71 18- www.galeriefaider.be

Galerie Paris-BeijingFrom the New World. Rétrospective del’artiste chinois Yang Yongliang. ‣ Jus-qu’au 07·03. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxelles -02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtFlux et reflux. Gravures de Koyuki Kaza-haya. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au V. de

14 à 18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14 à18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 - 1060 Bruxel-les - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarInner Landscapes. Peintures de MarionTivital. ‣ Jusqu’au 25·03. Du Ma. au S. de14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 36 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachDistortions. Jeanne Susplugas présentedes oeuvres complexes aux multiples stra-tes de lecture explorant les distorsions dela vie, autant physiques que psychologi-ques. ‣ Jusqu’au 28·02. Du J. au S. de 11 à13h et de 14 à 19h, le Me. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 ou 0486 296 839www.galerievaleriebach.com

Francis CarrettePlease, try again. Peintures de BernardGaube. ‣ Jusqu’au 04·04. Du J. au S. de13 à 18h.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0476 67 20 29

RossicontemporaryBrisants. Dessins au fusain de Romain Ca-dilhon. ‣ Jusqu’au 14·03. Les J. et V. de 13à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.De l’an 2000. Oeuvres de Thomas Mazza-rella. ‣ Jusqu’au 14·03.Gestures. Oeuvres de Lore Stessel. ‣ Jus-qu’au 14·03.Night Shot. Oeuvres de Jelena Vanover-beek. ‣ Jusqu’au 14·03.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenLes Mosaïques de Sudurbia. Le photogra-phe polonais Krzysztof Szczurek proposedes mosaïques d’images où sa vision oni-rique construit des villes du Sud imaginai-res. ‣ Jusqu’au 29·03. Du Me. au S. de 14à 18h, le D. de 10 à 13h.Lódz en virage. Par LTF, association dephotographes de Pologne. ‣ Jusqu’au29·03.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles - 02 662 16 99 -www.galerieverhaeren.be

BRABANT WALLON

BRAINE - L’ALLEUDGalerie 360°(Dé)construction. Photographies de Caro-line Baligant. ‣ Jusqu’au 21·03. Le Me. de15 à 18h et le S. de 14 à 17h en présencede l’artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud -02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiFlacon de neige. Oeuvres de RonnyDelrue. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Me. au V. de14 à 19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GalleryBorn to be Dead. Oeuvres de Pascal Ber-nier. ‣ Jusqu’au 08·03. Du J. au D. de 14hà 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -0474 93 50 22 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGEGalerie de l’ESA Saint-LucDrapery. Oeuvres de Sophie Langohr.‣ Jusqu’au 07·03. Du J. au S. de 14 à 18h.UBd de la Constitution 41 - 4020 Liège -04 341 81 93 - www.saintluc-liege.be

Les BrasseursCaptive Breeding. Oeuvres d’Antoine VanImpe. ‣ Jusqu’au 14·03. Du Ma. au S. de14 à 18h.URue du Pont 26/28 - 4000 Liège -04 221 41 91 - www.lesbrasseurs.org

Les DrapiersRangement ordinaire. Les oeuvres de Ma-rianne Berenhaut se présentent commedes sculptures/structures nomades, à lafois dans l’espace et dans l’interprétation.‣ Jusqu’au 07·03. Du J. au S. de 14 à 18hou sur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

Quai4 GalerieJacky Lecouturier, au grand air. Photos deJacky Lecouturier, oeuvres sonores deBaudouin Oosterlynck et sculptures deClémence van Lunen, Emile Desmedt etGérald Dederen. ‣ Jusqu’au 01·03. Du J.au S. de 15 à 19h ou sur rdv, le D. 01·03de 11 à 17h.UQuai Churchill 4 - 4020 Liège - 0476 91 28 01- www.quai4.be

Yoko Uhoda GalleryEt in arcadia ego. Oeuvres récentes - des-sins, sculptures et photos - de JohanMuyle. ‣ Jusqu’au 15·03. Du J. au S. de 12à 18h, le D. de 10 à 14h ou sur rdv.URue Forgeur 25 - 4000 Liège -04 232 01 11 ou 0478 91 05 53http://yoko-uhoda-gallery.com

STAVELOTTriangle bleuAux arbres... etc !. Oeuvres de Jean-PierreRansonnet. ‣ Jusqu’au 14·03. Du J. au D.de 14 à 18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

JAMBESDétourEddie Bonesire. Photographies. ‣ Jus-qu’au 28·03. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyHommage à Saul Leiter. Photos et goua-ches. ‣ Jusqu’au 04·04. Du Ma. au S. de13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers - 03 289 84 58 -www.gallery51.com

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle: Gilles Milecan et Ca-mille de Marcilly. Réalisation: IPM Press Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-dey. Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pierre-François

Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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9Les galeriesSEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

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MICHE

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GAL.ALMINERE

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FranceMichael Riedel – Installation

Paris – Galerie Michel ReinCette exposition de l’artiste allemand est la chronique del’Espace Oskar, von Miller Strasse 16 (2000 – 2011), lieu artis­tique célèbre où un groupe de jeunes artistes se mit à repren­dre le langage de l’offre culturelle de la ville de Francfort, sui­vant la devise : “enregistrer – labelliser – rejouer”.U Jusqu’au 28mars. Galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

Thématique – PeintureParis – Galerie Schwab Beaubourg

Rassemblés autour de Jean­Louis Nehlich, huit peintres tra­vaillant dans la tradition paysagiste plus expressionniste queréaliste, participent à un ensemble comprenant entre autresle Belge Johan Van Mullem (1959) auteurs de toiles nerveuseset tourmentées ayant pour sujet la mer du Nord.U Jusqu’au 4 mars. Galerie Schwab Beaubourg, 35, rueQuincampoix, 75004 Paris. www.galerieschwabbeaubourg.com

Taryn Simon – FilmParis – Galerie Almine Rech

Dans “Oiseaux des Antilles” (2014), en première européenneet pendant l’expo au Jeu de Paume, l’artiste américain se metdans la peau de James Bond (1900­1989) l’ornithologue, etidentifie, photographie, et classe tous les oiseaux qui appa­raissent dans les vingt­quatre films de la franchise JamesBond.U Jusqu’au 14mars. Galerie Almine Rech, 64 rue de Turenne,75003 Paris. www.alminerech.com

AngleterreThématique – Pluridisciplinaire

Londres – Carl Freedman GalleryAux côtés de Nel Aerts, Billy Childish, Thilo Heinzmann, Fer­gal Stapleton et Ivan Seal ainsi que Catherine Story, deux ar­tistes belges, Édith Dekyndt (1960 – illu./ “ Blanket WhiteGold”, 2013) et Pieter Vermeersch (1975) participent à l’ex­position thématique portant sur la couleur, intitulée “BluePink Black”.U Jusqu’au 21mars. Carl Freedman Gallery, 29 Charlotte Road,EC2A 3PB Londres. www.carlfreedman.com

Collectif – Évocation historiqueLondres – Richard Saltoun Galerie

La galerie célèbre le 30e anniversaire de “The Last Art­of­Peace Biennale”, qui a eu lieu à la Kustverein à Hambourg, enAllemagne, en 1985. Elle rassemble dans le même esprit desartistes dont Joseph Beuys, Barry Flanagan, Sol LeWitt, WolfVostell, Franz Erhard Walther qui ont participé à l’éditionoriginale autour de Robert Filiou (illu).U Jusqu’au 20mars. Richard Saltoun Galerie, 111 GreatTitchfield Street, W1W6RY Londres. www.richardsaltoun.com

Sigmar Polke – PeintureLondres – Michael Werner Gallery

L’exposition porte sur une centaine d’œuvres exclusivementsur papier pour la plupart inédites et datant de ses débuts. Lagamme iconographique et technique de ces premiers dessinsest étonnante, démontrant une diversité stylistique quasiunique à l’époque. Certains dessins ont servi de base à despeintures.U Jusqu’au 11 avril. Michael Werner Gallery, 22 Upper BrookStreet, W1K 7PZ Londres. www.michaelwerner.comCO

URTESY

M.W

ERNE

RGA

L.CO

URTESY

CARL

FREEDM

ANGA

L.Galerie ZuidWinter Group Exhibition. Oeuvres de Go-ran Djurovic, Catherine Jansens, LaurentLankmans, Manuel Velasco et Xavier Visa.‣ Jusqu’au 14·03. Du Me. au S. de 14 à18h (le J. jusqu’à 20h).UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers -03 248 84 83 - 0474 645 650www.galeriezuid.be

NK GalleryInvasion. Oeuvres de Kirill Chelushkin.‣ Jusqu’au 03·03. Du J. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryRun for the Roses. Oeuvres d’Adrian Ghe-nie, George Grosz, Kati Heck, Tomasz Ko-walski, Edward Lipski et Rinus Van deVelde. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S. de13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryRoot and Branch. Oeuvres de Mircea Su-ciu. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Me. au S. de 13à 17h.Works on Paper II. Oeuvres de Jan DeMaesschalck, Marlene Dumas, Susan Har-tnett, Johannes Kahrs, John Körmeling,Jockum Nordström, Pietro Roccasalva, LucTuymans et Jack Whitten. ‣ Jusqu’au28·02.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

OTEGEMDeweer GalleryBoris Mikhailov. Photomontages. ‣ Jus-qu’au 15·03. Du Me. au D. (fermé le S.) de14 à 18h ou sur rdv.Collector’s Room #8. Oeuvres de MichaëlAerts, Stephan Balkenhol, Wim Delvoye,

Jan Fabre, Tatjana Gerhard, Josef FelixMüller, Panamarenko, Shirana Shahbaziet Koen Vanmechelen. ‣ Jusqu’au 15·03.Veronica. Peintures de Norbert Witzgall.‣ Jusqu’au 15·03.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

ZEEBRUGGEMG ArtHommage à Guy Vandenbranden.Oeuvres de Gabriel Belgeonne, YvonneCattier, Gilbert Decock, Baudouin Ooster-lynck, Leon Wuidar, Eric Fourez, PatriciaDopchie, Pierre Courtois... ‣ Jusqu’au02·03. Du V. au L. de 11 à 13h et de 15 à18h.URederskaai 17 - 8380 Zeebrugge -0475 98 39 99 - www.mgart.be

FLANDRE ORIENTALE

GENTJan ColleSylvain Cosijns & Jacques Dujardin.‣ Jusqu’au 02·03. Du V. au L. de 14 à 18h,sauf le D. de 15h30 à 19h, ou sur rdv.U Jakob van Caenghemstraat 16 - 9000 Gent -092 23 95 50 - www.jancollegalerij.be

Tatjana PietersFugere. Oeuvres de Stefanie De Vos.‣ Jusqu’au 22·03. Du Me. au D. de 14 à18h ou sur rdv.Interpunction #8. Oeuvres de Kostas Sah-pazis. ‣ Jusqu’au 22·03.UNieuwevaart 124/001 - 9000 Gent -09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com

Jean­MichelBasquiat

“Basquiat avait uneétincelle dans les yeux et ilbrillait”, écrit MichelNuridsany dans lespremières lignes de sabiographie du météorede la scène plastiquenew­yorkaise desannées 80. Il était unroi, dit­il aussi. Et l’amid’Andy Warhol avec quiil partagea quelquespeintures. Entrer enBasquiat pour mieux

pénétrer ses fulgurances, sa vie agitée, presque dansée,rythmée et droguée, c’est facile avec Nuridsany, car il parlebien de son sujet, le raconte par le détail, l’habille de vérités,toutes extravagances bues. Basquiat aimait sans doute autantla musique et la poésie que la peinture, mais il peignait et lefaisait avec des mots, des sons, des incandescences et desagitations de sorcier épris de magies. Dans ce gros livre, onsuit à la trace un créateur underground qui sut rallier à sacause (un bien, un mal ?) marchands et institutionnels descourants officiels. Les surprises sont conséquentes et lesrencontres chaleureuses, parfois aussi déplorables.Rencontrer un homme et un artiste, tel est le défi des“Grandes biographies” de Flammarion. Avec Basquiat, lacause était entendue d’avance et le feu­follet avaitl’entregent des princes. Nuridsany a fait, dans ce livre, routeet cause communes. L’ouvrage n’en est que plus attachant etvivant. (R.P.T.)

UMichel Nuridsany : Jean­Michel Basquiat. Grandes biographiesFlammarion, 455 pages, environ 25 euros.

Le livre de la semaine

FLAM

MAR

ION

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

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10 Adjugé! SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

Coupe chinoise

Toujours chez Osenat ce 22 février, on trouvaitcette coupe libatoire chinoise en corne de rhi­nocéros. Ces pauvres bêtes qui seront bientôtplus rares que les pandas (ce dont les Chinoisse moquent complètement pourvu qu’ilsaient leurs poudre érotique), suscitent tou­jours des enchères importantes, quel que soitle temps de la “découpe”. Ici nous étions entreles XVIIe et XVIIIe siècles. Cet objet en forme detronc d’arbre haut de 12 cm, a été vendu à l’es­timation basse soit 35000 €.

35000 €

OSEN

AT

Cojan

Chez les Saint Cyr à Paris, on vendait ce 20 fé­vrier une partie de l’atelier (200 lots) d’un ex­cellent peintre roumain né en 1914 et décédéen 2005. Il s’agissait d’Aurel Cojan dont la car­rière fut longue, traversée d’épreuves mais quise caractérisa par une liberté absolue (ou la re­cherche de celle­ci alors qu’il était du mauvaiscôté du rideau de fer). Cette toile tardive d’unpeintre devenu parisien dès 1969 et qui leresta, reflète bien l’état d’esprit du maître, saliberté d’écriture, son ton enjoué, presquepoétique et le feu de sa palette. La vente fut unsuccès car presque tout a été vendu, mais cefut une foire aux belles affaires. Peu de lots dé­passèrent les 600 €. Ce lot, n°120, mesurant48 x 55 cm, était annoncé entre 180 et 220 €.On en donna 380 €. Adjugé ! Tout ceci est visi­ble sur www.auction.fr.

380€

SAINTCY

R

Pleyel

Chez Me Osenat à Fontainebleau ce 22 février,on proposait une petite vente classiquecomme on en trouve chez nous en quantité. Ily avait là une foule de meubles régionaux par­tis pour des clopinettes, de la verrerie, de la cé­ramique, quelques tableaux sans intérêt etquelques lots sympathiques. Ce fut la cas de cepiano quart­de­queue de la firme françaisePleyel, annoncé entre 300 et 400 € qui fut ad­jugé avec les frais à 700 €. Les salles de ventessont d’excellents endroits pour réaliser debonnes affaires.

700 €

OSEN

AT

l Vente publique

Magrittetoujours

plushaut

h À Londres, des gouachesdu maître de Lessines étaientà prendre. Christie’s a faitexploser les cotes. Sotheby’sa compensé côté tableaux.

LES VENTES D’ART IMPRESSIONNISTE à Lon­dres, déjà évoquées ici naguère, comportaientdes sections d’art surréalistes. Celles­ci, datéesdes 3 et 4 février, permirent de mettre en évi­dence des artistes aussi célèbres que Miró,Ernst, Matta, Dominguez ou Dalí. Pour cettespécialité, Sotheby’s a engrangé 16,1 millionsde livres. Christie’s fila droit à 66,5 millions delivres. La différence tenant dans le nombre delots vendus (25 chez Sotheby’s et 33 chezChristie’s), et leur niveau de qualité.

Delvaux invenduCommençons par “L’Explication” de René

Magritte que Sotheby’s proposait le 3 février.La composition était attendue entre 4 et6 millions de livres sterling. Elle fut venduejuste à l’estimation basse soit 3,73 millions.C’est presque décevant car cette œuvre de

Ce “Thérapeute”de Magritte,

provenant de lagalerie de Marga-

ret Krebs àBruxelles, passade 600000 £ à

1 968 500 £.

DelaunayCe tableau de De­launay était limité àla présence du bonange qui ordonneau mauvais ange defrapper les maisonsavec son épieux.Cette peinture quiallie symbolisme etfantastique (onn’est pas loin deGustave Moreau),exprime les opposi­tions entre la vie etla mort, le christia­

nisme et le paganisme. Tout limité qu’il soit,ce tableau peint à l’huile sur toile mesurait120 x 79 cm. Le catalogue signalait que cemorceau d’une ambiance terrible et saisis­sante, provenait du cabinet d’Eric Turquin, àParis, puis qu’il fut accroché un temps dans lagalerie de Michaël Altman à New York, avantde s’en aller chez le collectionneur Weinberg.Peut­être était­ce dernier qui vendait. Le lot,annoncé comme l’autre entre 800 et 1200 $,s’est vendu à 7500 $. On espère qu’Orsay a ac­quis les œuvres.

7500 $

DOYLE

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11Adjugé!SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

1952 était d’une grande fraîcheur. Plus déce­vante encore fut la non­vente d’une grandetoile elle aussi très exemplative de l’art de PaulDelvaux: le “Train bleu”. La toile était annon­cée entre 2,5 et 3,5 millions de livres sterling.Du coup, Yves Tanguy avec sa toile “Deux foisdu noir” emporta le deuxième accessit et vitde là­haut sa toile se vendre à l’estimationbasse, soit 2165000 £. Magritte prit la qua­trième place du podium derrière une compo­sition de Dominguez vendue à 1,8 million delivres sterling. La toile de Magritte, “L’Éloge del’espace”, date des années 1927­1928 et affi­che 81 x 116 cm. Cette œuvre annoncée entre700 000 et 900 000 £ trouva preneur à1061000 £. Voilà pour les huiles et pour So­theby’s qui proposait quand même une goua­che de Magritte, “Les Belles Réalités”, cédée àl’estimation haute, soit 965000 £.

Des gouaches et du panacheChez Christie’s, on fut très affligé de ne pas

vendre un magnifique tableau de Delvaux da­tant de 1969. Mais on trouvait des gouaches.Et là, Magritte a grimpé au firmament avec desfeuilles qui il y a vingt ans valaient deux mil­lions de francs belges et voici dix ans, ne mon­taient guère au­dessus des 500000 €.

De nos jours ces gouaches sont estimées en­

tre 500 000 et 800 000 €; cela semble lanorme. Mais la vente chez Christie’s va per­mettre de pousser plus loin encore car les esti­mations ont souvent été doublées.

Cela commença pourtant assez lentementpour Magritte à travers une toile de 1939 inti­tulée “Le Palais des Souvenirs”. Annoncé entre400 000 et 700 000 €, le lot fut adjugé à542500 €. Puis vint un duo de gouaches ac­compagnées d’une huile. La première pièce,“Souvenir de voyage”, était annoncée entre450 000 et 650 000 £. Le marteau chut à2 658 500 £. Puis on vit arriver “Le Théra­peute” de 1962, évalué entre 600 000 et900 000 €. Pour lui le marteau fut frappé à1986500 £. Le troisième lot, “Les Muscles cé­lestes”, était une huile peinte en 1927. Les ex­perts l’avaient placée entre 1,5 et 2 millions delivres. Il lui fut attribué la cote de 1762500 £.Ce n’était pas fini. Cinq autres lots de notreMagritte national devaient encore apparaître(2 huiles et trois gouaches). Une huile fit4,3 millions de livres et l’autre 4,1 millions.Les gouaches s’en allèrent à 1,3 puis à 992000et enfin 438000 livres sterling. Les amateurseurent du panache !Philippe Farcy

U Infos : www.christies.com – www.sothebys.com.

CHRISTIE’S

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12 Le marché SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

l Vente publique

Foule de chefs­d’œ uvre chez De Vuyst

h Le 7 mars Lokeren accueilleradu monde pour une vacationhors­norme. Des chosesimportantes, des nomsprestigieux. On se croira àLondres.

630 LOTS, MAIS CELA, c’est de la routinedans cette salle située entre Anvers et Ganddans une petite cité riche en patrimoine an­cien. Mais parmi les 630 lots il y en a bien unecentaine qui sont de qualité internationale etqui feront pâlir d’envie les salles de Londreset Paris.

Voyez par ailleurs ce qui regarde le contem­porain; ici nous nous bornerons à releverquelques noms et œuvres magistrales, géné­ralement d’origines belges et qui valent depetites fortunes.

Commençons par trois sucreries sorties despinceaux d’Henri­Pierre Picou (1824­1895),artiste français célèbre en son temps, d’ungenre pompier qui peut plaire et qui à traversces jeunes filles en fleurs et sa joie de vivre lu­mineuse, pourra prétendre à des tarifs de l’or­dre de 4000 à 6000 € et pour la toile la pluscomplexe, de 8000 à 12000 €. Karel Ooms(1845­1900), est un artiste belge travaillantdans la même veine que Picou et leur maître àtous, Alexandre Cabanel. Ici avec sa “Fantaisieestivale”, peinte à Anvers en 1872, on s’attendà une enchère entre 15000 et 20000 €.

1872 encorePuis viendra un autre moment de bonheur

campagnard avec une toile qui aurait pu êtredeux fois plus grande et qui représente unecour de ferme près d’Honfleur. La toile de 44x 64 cm a été peinte en 1872. C’est frais etpaisible et cela vaudrait entre 11 000 et14000 €.

Emile Claus (1849­1924) est présent luiaussi à plusieurs reprises et d’abord avec unetoile charmante provenant il y a longtempsde la galerie Berko. Il s’agit d’un double por­trait d’enfants intitulé “La petite soeur”, etdatée de 1881. On l’estime entre 22 000 et28000 €.

ImpressionnismeL’un des morceaux de choix de cette vaca­

tion du 7 mars, ce sera la toile de 57 x 98 cmpeinte en 1886 par Willy Finch (1854­1930).C’est une vue impressionniste sur la mer oùeau et ciel se mélangent quand le soleil cou­chant illumine encore trois voiles au loin. Lelot est logiquement estimé entre 250000 et350 000 €. Dans le même genre d’esprit ilfaudra compter avec cette très belle toile deModest Huys (1874­1932), qui nous montreune vue de la Lys animée d’une éniche, enplein été. La toile de 60x80 cm est évaluéeentre 14000 et 18000 €.

On comptera également plusieurs Ensordont une intéressante petite toile de 1882quand le peintre n’avait que vingt ans. Cesont des maisons de pêcheurs dans les dunescomme on en voit encore un peu versCoxyde. Ce lot est annoncé entre 30 000 et40000 €. Fernand Khnopff fait lui aussi partiede la fête avec un dessin d’une jeune femme

Le contemporain en qua lité internationale

DR

Roger Raveel(1921-2013),“Dier, mens,cultuur…”, 1981,huile et miroirsur bois, 145 x196 cm.

h Rare abondance d’œuvres des années soixanteà quatre­vingt avec incursion dans l’art actuel.

l Vente publique

Entregravureset dessins

LE 7 MARS À BRUGES, ON POURRA acquérir 740 lots trèsdiversifiés en dates et genres. À commencer par un volumeprovenant des bibliothèques Raoul Simonson puis Carlo dePoortere. Il s’agit d’un ouvrage de Georges Eekhoud, “Au siè­cle de Shakespeare”, publié en 1893 et présenté ici en édi­tion originale tirée à vingt exemplaires. On en attend 200 à300 €.

Les documents concernant James Ensor sont nombreux eton en extraira le lot 28 composé de quarante­quatre poèmeshumoristiques imprimés à Nieuport, sans date. On en es­père 140 à 220 €. Suivront des lettres d’artistes tel ce lot desept envois par Emile Claus à Georges Eekhoud déjà cité etrelatives à un voyage du peintre en Espagne. L’ensemble estévalué entre 800 et 1200 €. Permeke, Labisse, Peire, Smits etJespers sont inscrits dans cette section. Les livres de littéra­ture et d’histoire locale sont nombreux et peu chers, avecdes estimations allant de 50 à 100 €.

Vues de GandAu rayon des gravures du XIXe siècle qui suivent des plan­

ches d’atlas sans grande valeur, on trouvera des vues deGand vers 1840­1850, du meilleur aloi. C’est le cas aveccette vue de la gare de Gand, avec ses deux petits bâtimentsnéoclassiques latéraux rejoints par une toiture en verrièrede trois travées. Une gare de Leipzig présente toujours cedispositif. La gravure et deux autres sont annoncées entre120 et 180 € (lot 347).

On finira avec les peintres en épinglant Paul Cauchies et sa“Cour d’Hospice à Bruges” (200­300 €), ou encore cette toilede Nikolaas Eekman “La Bourrasque” (350­450 €) et surtouttrois œuvres de Rassenfosse (Jeune femme nue allongée).Plus encore il faut épingler Spilliaert dont l’aquarelle “Fer­mette dans les Polders” est une petite merveille (5800 à7000 €, lot 527).Ph. Fy

UAdresse : Groeninge 34, 8000 Bruges. Infos : 050.49.07.69,www.marcvandewiele.comUExpo du 28 février au 7 mars.

VANDE

WIELE

Cette aquarelle de Spilliaert (60 x 48 cm), “Fermette dans les Pol-ders”, 1930, est annoncée chez Van de Wiele entre 5800 et 7000 €.

h La prochaine vente à Bruges chez Van deWiele présente quelques attraits esthétiques,dont une belle brochette de livres anciens.

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13Le marchéSEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

l Vente publique

Foule de chefs­d’œ uvre chez De Vuyst

assise (4 000 à 6 000 €) et surtout avec une“Tête de femme de profil”, tracée vers 1918 etque la salle évalue entre 60000 et 80000 €.Un peu plus loin se trouvera un portrait deRenée Lambert, de la famille des célèbresbanquiers bruxellois, alliés aux Rothschild. Lafeuille de 34 x 24 cm date de 1907 et provientd’une collection privée romaine. On l’attendentre 50000 et 70000 €.

On terminera avec Théo Van Rysselberghe

dont “Le Modèle assoupi” est un régal visuel.La toile de 105 x 116 cm montre une jeunefemme assise sur un banc entre ombre et so­leil. Ceci date de 1924 et devrait se vendre en­tre 220000 et 300000 €.Philippe Farcy

U Infos : Kerkstraat 22­54, 9160 Lokeren. Tél. :09.348.54.40. Web : www.de­vuyst.com. Expodu 25 février au 4mars.

Le contemporain en qua lité internationaleLE VERSANT CONTEMPORAIN de cette vente d’exception compte environ deux cents lotsqui se partagent entre l’international de haut vol et un très large choix d’œuvres d’artistesbelges. Suivant leurs affinités et leurs possibilités financières, les amateurs n’auront quel’embarras du choix; des multiples, lithos ou sérigraphies devraient être accessibles vers les1000 €, tandis que les raretés en pièces uniques devraient atteindre les 100 000 € !

Du côté des pointures internationales en ciblant les estimations hautes, on tiendra à l’œilun superbe dessin de 1979 de Francisco Clemente (75 000), une peinture de Jim Dine de2008 (50 000), une terracotta et encre avec les petits personnages de 1989 de Keith Haring(36 000), une gouache atypique de forme libre de Sol Lewitt de 1997 (12 000), une gouachede Calder de 1967 (95 000), un splendide Ettore Spalletti de 1996 (24 000) et encore un Lu­cio Fontana de 1965­1966 (30 000) ou un surprenant collage et acrylique d’Otto Piene de1979 (50 000). A noter une belle litho de Louise Bourgeois (3 500) et une autre de Bacon(10 000). Quelques Chinois sont présents avec des côtes variables et un peu aléatoires.

Sélection belgeLes deux cibles principales seront une composition bleue de Jan Fabre de 1989 (75 000) et

un magnifique Roger Raveel de 1981 (75 000), artiste dont la côte est en bonne progression.Pierre Alechinsky et Christian Dotremont sont de la partie avec leurs acolytes de Cobra àdes prix souvent inférieurs à 10 000 euros. L’abstraction construite et le monochrome avecles Leblanc et Cortier en valeurs montantes (jusqu’à 28 000), ainsi que les Rets, Decock, Ber­trand, De Souter et Van Severen, n’est pas en reste. Un Evelyne Axell en pleine progressions’annonce à 16 000 euros, un Panamarenko à 25 000 euros, des Wim Delvoye à 14 000euros, une sculpture d’Ann Veronica Janssens de 2008 à 12 000 euros. Pour des estimationsne dépassant pas 5 000 euros on retiendra des Berlinde De Bruyckere, Thierry De Cordier,Marthe Wéry, Michel François, Hans op de Beeck…C.L.USalle de ventes De Vuyst, Kerkstraat 46, 9160 Lokeren. Expo jusqu’au 4 mars de 10h à 12h etde 14h à 20h. Vente le 7 mars de 14h à 20h. Catalogue en ligne. www.de­vuyst.com

Cet autoportrait de Foujita (1886-1968), à l’aquarelle, date de 1924. Il est évalué entre 75000 et 85000 €.

DEVU

YST

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14 Le marché SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

l Résultats

Satisfecit à la Ga lerie Moderne

IL Y AVAIT PLUS DE 900 LOTS À CONVOITERvoici peu en la Galerie Moderne dirige par M.Devadder. On en connaît la diversité des gen­res, des styles et des époques et donc des ta­rifs. De 30 à 19 000 euros, énoncés ici horsfrais, cela donne de la marge aux acheteurs,quand ils veulent bien lever la main ou fairetomber une paupière en signe d’enchérisse­ment. Il y a eu pas mal de retraits.

Les 19 000 € tombèrent au lot n°200. Ilétait occupé par une grande toile flamandedu XVIIe siècle, de 166 x 240 cm, magistraledans sa mise en scène et baroque dans sonstyle. La composition: une nature morte degibier distribué entre une jeune biche, unpaon et un cygne entre lesquels apparaît unjeune homme au visage bien tourné et aucentre un gueux à la sauce jordaenesque rou­geoyante. Le lot était évalué entre 10000 et15 000 €. En avoir obtenu 19 000 plus lesfrais est un très beau résultat.

Diane et paire de vasesIl y en eut un autre fort sympathique dès la

prise de marteau par Maurice Lemercinier.On était au n°4 et apparaissait un buste de“Diane” en marbre blanc de Carrare, pré­senté comme du XIXe siècle et mesurant62 cm de haut. L’œuvre disponible était pro­

che d’une “Diane” conservée au Louvre maisprovenant de Versailles. Elle était évaluéeentre 1500 et 2000 € et il en vint 5000 €,toujours sans les frais de 22 %.

On donna ensuite 5200 € pour une paire devases hauts de 76 cm et à décors japonisant,en faïence de Villeroy et Boch sortis de l’an­cienne abbaye de Mettlach dans la Sarre alle­mande. Cette somme était conforme à l’esti­mation haute.

Un autre tableau flamand fut relativementbien apprécié tout en ne se vendant qu’à l’es­timation basse: une “Fête de village” dans legenre de Droogsloot. Cette huile sur toile de73 x 103 cm fut échangée contre 7500 €; onen espérait 8000 à 10000 €. Ensuite, le pan­neau carré de 124 cm de côté peint par Su­zanne Van Damme (1901­1986) nommé“Privilège” s’est négocié à l’estimation haute,à 3400 €. On terminera ce petit tour par les7000 €, collés à l’estimation basse, donnéspour “Composition n°29” de Pol Bury (1922­2005). L’œuvre sur carton mesurait 68 x97 cm.Ph. Fy

U Infos : Galerie Moderne,3 rue du Parnasse, 1050 Ixelles.Tél. 02.511.54.15.

h Les ventes des 10 et 11 février furent fructueuses et un tableaubaroque flamand sortit du lot.

l Tendance

Les ventes publiques battues par le privé

GEOR

GIOKEFA

LAS/A

P

Le tableau de Gauguin“Quand te maries-tu?”exposé à la FondationBeyeler à Bâle a été venduà l’émirat du Qatar.

h La cessionrécente d’unGauguin pour300 millionsde dollars sanspasser par unesalle de venteindique la largeurdu spectreéconomique.

l Foire d’art contemporain

Galeriesde Belgiqueaux Piersnew­yorkais

ENTOURÉE de foiressatellites, sérieuse­ment concurrencéepar la Frieze NewYork, la vénérablefoire de New York,l’Armory Show gardela tête haute et attirecette année 199 en­seignes réputées ve­nues de 28 pays.Comptant 143 gale­ries participantes, lapartie contempo­raine est de loin laplus représentative.Un focus réuniraquinze galeries pré­sentant des artistesd’Afrique du Nord,du Moyen Orient etde Méditerranée.Plus modeste ennombre de galeries,la partie modernemontrera néan­moins des œuvresrares et de grandequalité, entre autresde Kandinsky, de Pi­casso, Miro, Tapiès,Klee, Riley, dugroupe Zero…

Galeries bruxelloisesLa Belgique sera re­

présentée par neufgaleries, dont l’amé­

ricano­belge Claering avec un solo de Aaron Aujla, dont troisfranco­belges. Nathalie Obadia internationale, Michel Rein avecFarah Atassi (née ne Belgique), l’Anglais Christian Hidaka et Abi­gaïl DeVille, une jeune afro­américaine qui pratique la sculptureet l’installation. Daniel Templon ave ses artistes dont Fabre. L’an­versoise Axel Vervoordt, également en place à Hong Kong, accro­chera notamment des peintures d’Angel Vergara et des œuvresdes années soixante de Yuko Nasara et de Kasuo Shiraga. La Belgede Paris, Michèle Didier a retenu six artistes dont On Kawara etRobert Barry. Parmi les trois bruxelloises, Sorry We’re Closed ré­serve son stand à un solo d’œuvres des années quatre­vingt dePeter Schuyff montrées précédemment à Bruxelles. Albert Baro­nian mettra en valeur plusieurs artistes belges : Robert De­vriendt, Lionel Estève, Benoit Platéus, ainsi que Mekhitar Gara­bedian (vit à Gand) et Helmut Stallaerts. Pour sa part, MichelineSzwajcer, côté belge, exportera des œuvres de David Claerbout,Koenraad Dedobbeleer, Jos de Gruyter&Harald Thys, et Ann Ve­ronica Janssens.C.L.UArmory Show New York. Du 5 au 8mars. Vernissage surinvitation le 4 mars. Piers 92 et 94, twelfth Avenue at 55th Street,NYC.

SORR

YWE’RE

CLOS

ED

Peter Schuyff,”Untitled”, 1987, acryliquesur toile, 190 x 95 cm, une œuvre propo-sée par la galerie bruxelloise Sorry We’reClosed qui ouvrira bientôt un nouveaulieu à Bruxelles.

h Cette année, neuf galeries belges et franco­belges ont été sélectionnées pour participerl’Armory Show, la plus ancienne foire d’artmoderne et contemporain.

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15Le marchéSEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

Satisfecit à la Ga lerie Moderne

Cette grande et décorative nature morte au gibier, du XVIIe siècle flamand, s’est vendue à 19000 € plus22 % de frais à la Galerie Moderne le 10 février dernier.

GALERIEMOD

ERNE

Les ventes publiques battues par le privéLA PRESSE INTERNATIONALE S’EST FAITL’ÉCHO voici trois semaines de la fantastiquevente du tableau de Gauguin “Quand te ma­ries­tu?” à l’émirat du Qatar. Il ira rejoindred’autres chefs­d’œuvre acquis à prix d’or(noir), dont cette toile de Paul Cézanne, “LesJoueurs de cartes”, cédée elle aussi au Qatar en2011 et payée entre 280 et 310 millions dedollars.

Ces ventes se sont conclues entre personnesprivées. Ne fallait­il pas passer par les salles deventes qui semblent être les seules en mesured’affronter de tels challenges? Que nenni! S’il ya cinq salles de ventes de niveau planétaire etdeux qui dominent le monde, il y a des centai­nes de marchands puissants et autant de cour­tiers qui ne font que travailler dans l’ombre.

D’ailleurs sur le graphique des plus lourdesventes de ce début de millénaire, on note queles six premières places sont occupées par desventes effectuées entre des privés, hors sallesde ventes.

L’état du marchéHarold t’Kint de Roodenbeke, négociant en

tableaux modernes et patron de la Brafa, nous

disait que “ces centaines de gens possèdent unecompétence irremplaçable. Certains sont à la têtede galeries anciennes et puissantes, comme lesKugel, Marlborough, Landau, Agnew’s, Colnaghi,Green, voire récentes comme celle de Larry Gago­sian et ils peuvent tout assumer. Ceci dit, les sallesde ventes donnent des indications sur l’état dumarché et cela me sert dans mon segment pourdonner des indications aux gens intéressés.”

En réalité, les salles de ventes ne voient pas­ser qu’une petite partie des choses disponibles.Elles sont un reflet visible de tous car la pressese focalise sur elles dont le métier est de com­muniquer pour se mettre en valeur.

Le marché privé génère lui aussi des dizainesde millions d’euros et il présente pour sa partles immenses avantages de la discrétion, dupaiement rapide et de la connaissance amicaleentre les partenaires. Il est pyramidal et, par­tant d’une base très large au sein des provinces,les lots les meilleurs finissent très souvent parremonter vers les capitales. La rapidité d’actiondes antiquaires est l’une de leur force defrappe. Et pour affronter certains débours, ilss’allient temporairement si cela est nécessaire.Ph. Fy

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16 L'actu SEMAINE DU 27 FÉVRIER AU 5 MARS 2015 ARTS LIBRE

l Photographie

Visibilité et excellence

PARU IL Y A TROIS ANS DÉJÀ, l’essai “De la visibi­lité”(1) de Nathalie Heinich tentait de montrer com­bien “depuis l’invention de la photographie, les moyensmodernes de reproduction et de diffusion de l’image despersonnes creusent une spectaculaire dissymétrie entrecelles qui sont reconnues et les autres.”

CapitalPar “visibilité”, Heinich désigne le fait qu’une per­

sonne soit reconnue par la reproduction et la diffu­sion massive de sa propre image et de son nom. Ainsi,explique­t­elle, “ce n’est pas la vedette qui est à l’ori­gine de la multiplication de ses images (car à l’origine, iln’y a qu’une personne dotée de certains talents), mais cesont ses images qui en font une vedette”. L’idée est unevraie révélation. On n’y avait encore jamais pensésans doute parce que, comme le dit Heinich, “ce phé­nomène “crève les yeux” tout en restant invisible”.

En corollaire, cet ouvrage érudit sous­titré “Excel­lence et singularité en régime médiatique” soutientque la visibilité, “forme moderne de la célébrité” créeun véritable capital mesurable au nombre de personnescapables d’associer le nom et le visage de la personne re­connue” .

Surtout, il insiste sur le fait que ce capital de visibi­lité peut, à l’instar de celui basé sur la garantie de l’or,s’échanger, passer d’un champ d’activité à un autre.Pour s’en convaincre, il suffit de voir l’aisance avec la­quelle un acteur célèbre peut se reconvertir en chan­teur, cuisinier, vigneron, romancier, peintre, cham­pion de poker, pilote de rallye, gentleman­farmer…Comment des footballeurs deviennent acteurs célè­bres, chanteurs, etc.

PeopleCe privilège des temps modernes d’une élite sociale

érigée avec l’appui du système médiatique concerneen fait ceux que l’on appelle communément les“people”. Il offre un passe­droit à ses bénéficiaires etleur permet de s’affranchir de l’excellence exigée parleur pair de la nouvelle discipline dans laquelle ils selancent. Précisément, on y pensait en lisant combien

le vernissage à la Young Gallery de l’exposition deFrançois De Brigode, présentateur vedette du JT de laRTBF avait eu de succès. Ministres et anciens minis­tres, journalistes (ben tiens !), artistes divers, breftout ce qui compose l’oxymorique jet­set belge s’yétait donné rendez­vous. Plus de mille personnes pa­raît­il. En tout cas, ceux qui ont eu l’honneur d’uncliché dans la rubrique qui relatait l’événement ­l’élite de l’élite en quelque sorte ­ ont été bien atten­tifs à sourire au photographe. Trop important d’êtrereconnu, quitte à tourner le dos aux photographiesexposées.Jean-Marc BodsonU (1) Heinich (Nathalie), De la visibilité. Excellence etsingularité en régime médiatique. Paris, Gallimard,“Bibliothèque des Sciences humaines”, 2012.

h De l’élitisme médiatique depuisl’invention de la photographie.

Et si c’était une photo d’un citoyen lambda…

Infos pratiques

“Nuages”, photographies de François De Brigode.Bruxelles, Young Gallery, avenue Louise, 75b (Wiltcher’sPlace). Jusqu’au 7 mars, du mardi au samedi, de 11h à18h30. Infos : www.younggalleryphoto.com

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