affaire woronko - l'accusatrice craque

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Politique -----'------------ - - -"-----liEicconomie Société ': , , Koffl Oliomldé rate de boxer Mathieu Mboumba NzierngllIl so_ pre .. sB@n. menac,.g avid Ali, l'émergence et les , cc hommes La consécration Claude Oyinia gabonais à P.3 . Suspension des Abbés Nicaise et Nazaore P.5 par '; évêque d'Oyem P.6 du ,""Sé» a émIera il 9 ème année - N°SS du Jeudi 29 Novembre 2012 - Hebdomadaire d'infonnations et d'analyses - Prix:: 500 FCFA Affaire Eric W.O' RONKO l'accusatrice crêJque et tourne casaque . f-lle a l'intime' convictiqn ,q1}e.la .mère ,de la présumée victime s'est servie de sa plainte et monté cette affaire de toutes. pièces your se faire de l'argent. Le prevel}u W(ORONKO a-t-Il. ete vlctzme d un Pi?mplot savpmment purdi pqr cette dame? PGJl,e"t-ille prix son altruisme déboraant ou est-il au centre d'une machznatlOn ayant przs nmssance dans le mzlzeu des operateurs economlques jaloux de sa reussite au Gabon? ' , .Jésus Marie Atazigno M ', WORONKORay- , mond Joseph, alias Eric et les, parties civiles à savoir, M. Joseph Mbou Ossamy, dame Alnold Lyne Valérie Tania et la jeune Jorie Mbou Ossamy Aworet se sont présentés à raudience à huis ct"s du 15 novembre 2012 au tribunal , de Libreville. Au cours de' celle-ci, Me lean-Paul Moumbembe, avocat du prévenu WORONKO a sou- levé la question relative au ' souci à statuer, car il a prétendu avoir relevé appel contre la dé- cision du tribunal de première instance de Libreville du 8 no- vembre 2012 sur le huis clos de l'audience correc- tionnelle. Le tribunal ayant accédé à sa demande, la question sera donc discutée avec im- minence devant la cour ' d'appel de Libreville. Ma- . gistrats et justiciables ne compTennent rien dans - ..aêttc attitude de Me Moumbembe. M. WO- RONKO ne , pouvant être jugé au fond, a regagné la maison d'arrêt de Libre- ville. Mais jusqu'à quand va-t-i1 y rester? Toutefois, nous soupçon- nons à' travers ce comporte- ment de la défense, la survenue d'Un coup de théâtre dans les jours à venir. Pour Pinstant, nous vous 1ivrons en exclusivité, la quintessence de l'entre- tien que l'accusatrice a eu avec Me Jean-Clair Abes- solo Obounou, huissier de justice à Libreville, Qui l'a sommée la demande de Me Jean-Paul Mourn- bembe) de dire la vérité, rien que - la vérité sur le conflit de pédophilie pour lequel M. WORONKO est' supposé être l'acteur dans ses rapports avec les jeunes. L'avocat . du .. prévenu WORONKO qui sait que le tribunal rend la justice au nom du peuple gabonais, s'oppose au huis clos. 11 veut d'une audience pu- blique. Même si la loi, pour protéger les mineurs, a prévu que certaines au- diences se tiennent à huis clos. C'est donc pour per- mettre au grand public . d'assister à cette audience Me Moumbembe se bat comme un diable dans lib. ' bénitier. A travers ses réponses aux questions posées par -l'huissier de justice, l'accu- satrice lève ici le voile sur les dessous de cette affaire. Qui a conduit le français WORONKO à séjourner à . (Suite en page 8) Guerre mystico-politique au Gabon: André Mba Obame aloumeya Oui, AMO a été atteint par une charge mystique qui lui a été lancée par ceux qui veulent le rayer du registre de la · vie. Mais l'enfant terrible de Medouneu bien'que touché, s'en est tout de même sorti. Parce que mystiquement l!réparé depuis la nuit des temps, dit-on. Après un séjour dans son village natal, il recouvre progressivement ses forces. Et dans les jours à venir; on entendra encore parler de lui comme il l'avait promis en quittant l'avenue de·Cointet. . Alphonse Nkassiga · . Gabon. Je suis heureux de me re- suis heureux d'être de retour au < <: trouver parmi les miens. Merci pour vos prières, vos neuvaines. Dieu est grand. Dieu est bon .. . Quand tu as un pro- blème avec unJantôme, tu es mort. Mainte- nant que le fantôme est là, l'émergence est morte. (. .. ) Je rendrai coup pour coup; et je taperai Jort .. . ». Ainsi s'est exprimé AMO, quelques jours après son retour (11/08) à Li: breville. Toujours aussi percutant, toujours aussi avec son humour caus- tique qu'i! sèine à tout va. Histoire de déten- dre l'atmosphère. Et de ne laisser les siens s'apitoyer sur sa posture. . AMO a regagné Libreville diminué physi- quement. Tout le monde le sait. Au mal offi- ciel connu, objet ' de son évacuation laborieuse vers l'Afrique du Sud, est venu s'ajouter un autre, d'essence mystique. Or- chestré par des adversaires politiques. Selon des membres de son entourage; «AMO aloumeya. Biva yemena ava tchui ngbwo ... ». AMO a été atteint mystiquement et il est sorti en vampire. Pour contrebalancer la charge reçue. Les mêmes parents d' AMO soutiennent que sur ce plan, leur champion est blindé et sa citadelle mystique imprena- ble. Même si le poids de la charge reçue l'a contràint à rester un moment couché, ils ajoutent que ses adversaires ont profité de son repos dans la chambre pour distiller des nouvelles alannantes sur son décès. ' Et lorsque la rumeur a pris de l'ampleur, le 'fantôme avait déjà recouvré ses forces . Assis au bord de sa piscine un matin, Obame, son chauffeur, viendra lui donner le téléphone portable. Au bout du fil, un parent intrigué par la persistance de la rumeur sur le décès d'AMO. Et ce dernier de le rassurer de ce que tout va bien, Il en a été ainsi plusieurs jours durant. Jusqu'à ce que la dramatisation grotesque se dégonfle comme un ballon. Au Gabon, la politique n'est pas unjell d'en- fants de choeur. Il' faut véritablement être blindé avant de s'y aventurer. Le débat d' idées qui a cours le jour, se poursuit sous d'autres formes la nuit. Si tel n'était pas le cas, comment expliquer qu'André Mlia Obame soit au centre de ce que qualifie de complot contre sa personne de- puis la fin de l'élection anticipée du 30 août 2009 ? « De source certaine,je P1:lis affirmer que les intentions du pouvoir sont désormais' claires: il ne s'agit plus de l'élimination po- litique d'André Mba Obame et de l'ljnion Nationale, mais de mon élimination physique », avait-il lancé en mai 2011. Et d'ajoutet: « On devait m'emmener dans une voiture ba- nalisée dans les du palais: Pendant le trajet, on devait m'endormir avec du chlo- roJorme et me Jaire une piqûre qui ne laisse pas de traces. Après moult hésitations et beaucoup d'interventions extén'eures et toul, j'aurais été relâché. Mais le propre de cette piqûre (j"est le poison lent .. . Au bout dedeux, trois, quqtre mois, vous mourrez d'une crise cardiaque. Petit effort, je Jais du sport, je m'écroule. Personne n'est au courant et je suis parti." Je peUx vous dire que ça exis.te et j'en sais long ... ». C'est l'ancien ministre de l'Intérieur, patron des renseignements; qui parle. S'il le dit, c'est que ces pratiques de sinistre réputation ont fait du chemin et ont toujours cours. Depuis les événements de Cocotiers '(l5/08), AMO fait rare. Il a fait un repli tactique et stratégique. Ses fans qui s'attendaient à le revoir au meeting du 10 novembre au siège de l'ex-UN ont é,té doublement déçus: par son absence et par la tonalité des discours prononcés par le président Zacharie Mybbto ·et son vice-président Jean Eyeghe Ndong. Qui n'ont pas donrié le mot d'ordre tant at- tendu. . . 'AMO, a-t-Qn appris, va bientôt reprendre' ses marques. Son frère Ali a dit de lui qu'il aime l'action. Et le président auto proclamé "" toujours préféré figurer dans .. le' répertoire de ceux qui font l'histoire et non dans celui de ceux qui la subissent. Une leçon qu'il tient des prêtres de la mission catholique, où il fit une partie de ses humanités. Avec son retour sur la scène, il faut s'attendre . à une grande animation politique sur l' en- semble du territoire national. Il a dû mettre en place une stratégie d'enfer susceptilile de créer la surchauffe, afin d'imposer la tenue de la conférence nationale sQuveraine et . pourquoi prononcer l'oraison funèbre, de l'émergence au cas où l'émergent en _ chef s'entêterait à ne pas s'ouvrir au dialogue. Qui vivra verra. .

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Page 1: Affaire Woronko - l'accusatrice craque

Politique -----'------------ - - -"-----liEicconomie -------~-----'-- Société ': , , Koffl Oliomldé rate de boxer 1IiI1\lj~ulI'lllalist~· Mathieu Mboumba NzierngllIl so_ pre ..

sB@n. menac,.g avid MbaclI~ga

Ali, l'émergence et les ,cc hommes

La consécration d'Henri~ Claude Oyinia

gabonais à Kin~lhasa P.3 .

Suspension des Abbés Nicaise et Nazaore P.5 par ';évêque d'Oyem

P.6 du ,""Sé»

a émIera il 9ème année - N°SS du Jeudi 29 Novembre 2012 - Hebdomadaire d'infonnations et d'analyses - Prix:: 500 FCFA

Affaire Eric W.O'RONKO l'accusatrice crêJque

et tourne casaque

• •

. f-lle a l'intime' convictiqn ,q1}e.la .mère ,de la présumée victime s'est servie de sa plainte et monté cette affaire de toutes.pièces your se faire de l'argent. Le prevel}u W(ORONKO a-t-Il. ete vlctzme d un Pi?mplot savpmment purdi pqr cette dame? PGJl,e"t-ille prix dé son altruisme déboraant ou est-il au centre d'une machznatlOn ayant przs nmssance dans le mzlzeu des operateurs economlques jaloux de sa reussite au Gabon? ' ,

.Jésus Marie Atazigno

M ', WORONKORay­, mond Joseph, alias Eric et les, parties

civiles à savoir, M . Joseph Mbou Ossamy, dame Alnold Lyne Valérie Tania et la jeune Jorie Mbou Ossamy Aworet se sont présentés à raudience à huis ct"s du 15 novembre 2012 au tribunal ,de Libreville.

Au cours de' celle-ci, Me lean-Paul Moumbembe, avocat du prévenu WORONKO a sou­levé la question relative au ' souci à statuer, car il a prétendu avoir relevé appel contre la dé­cision du tribunal de première instance de Libreville du 8 no-

vembre 2012 sur le huis clos de l'audience correc­tionnelle.

Le tribunal ayant accédé à sa demande, la question sera donc discutée avec im­minence devant la cour ' d'appel de Libreville. Ma-

. gistrats et justiciables ne compTennent rien dans

- ..aêttc attitude de Me Moumbembe. M. WO­RONKO ne ,pouvant être jugé au fond, a regagné la maison d'arrêt de Libre­ville. Mais jusqu'à quand va-t-i1 y rester?

Toutefois, nous soupçon­nons à' travers ce comporte­ment de la défense, la survenue d'Un coup de

théâtre dans les jours à venir. Pour Pinstant, nous vous 1ivrons en exclusivité, la quintessence de l'entre­tien que l'accusatrice a eu avec Me Jean-Clair Abes­solo Obounou, huissier de justice à Libreville, Qui l'a sommée (à la demande de Me Jean-Paul Mourn­bembe) de dire la vérité, rien que -la vérité sur le conflit de pédophilie pour lequel M. WORONKO est' supposé être l'acteur dans ses rapports avec les jeunes.

L'avocat . du .. prévenu WORONKO qui sait que le tribunal rend la justice au nom du peuple gabonais,

s'oppose au huis clos. 11 veut d'une audience pu­blique. Même si la loi, pour protéger les mineurs, a prévu que certaines au­diences se tiennent à huis clos. C'est donc pour per­mettre au grand public

. d'assister à cette audience qu~ Me Moumbembe se bat comme un diable dans lib.' bénitier.

A travers ses réponses aux questions posées par -l'huissier de justice, l'accu­satrice lève ici le voile sur les dessous de cette affaire. Qui a conduit le français WORONKO à séjourner à .

(Suite en page 8)

Guerre mystico-politique au Gabon: André Mba Obame aloumeya Oui, AMO a été atteint par une charge mystique qui lui a été lancée par ceux qui veulent le rayer du registre de la ·vie. Mais l'enfant terrible de Medouneu bien'que touché, s'en est tout de même sorti. Parce que mystiquement l!réparé depuis la nuit des temps, dit-on. Après un séjour dans son village natal, il recouvre progressivement ses forces. Et dans les jours à venir; on entendra encore parler de lui comme il l'avait promis en quittant l'avenue de ·Cointet. .

Alphonse Nkassiga·

. Gabon. Je suis heureux de me re-~e suis heureux d'être de retour au < <: trouver parmi les miens. Merci

pour vos prières, vos neuvaines. Dieu est grand. Dieu est bon .. . Quand tu as un pro­blème avec unJantôme, tu es mort. Mainte­nant que le fantôme est là, l'émergence est morte. (. .. ) Je rendrai coup pour coup; et je taperai Jort .. . ». Ainsi s'est exprimé AMO, quelques jours après son retour (11/08) à Li: breville. Toujours aussi percutant, toujours aussi pr0voc~teur, avec son humour caus­tique qu'i! sèine à tout va. Histoire de déten­dre l'atmosphère. Et de ne laisser les siens s'apitoyer sur sa posture. . AMO a regagné Libreville diminué physi­quement. Tout le monde le sait. Au mal offi­ciel connu, objet ' de son évacuation laborieuse vers l'Afrique du Sud, est venu s'ajouter un autre, d'essence mystique. Or­chestré par des adversaires politiques . Selon des membres de son entourage; «AMO aloumeya. Biva yemena ava tchui ngbwo ... ». AMO a été atteint mystiquement et il est sorti en vampire. Pour contrebalancer la charge reçue. Les mêmes parents d' AMO soutiennent que sur ce plan, leur champion est blindé et sa citadelle mystique imprena­ble. Même si le poids de la charge reçue l'a

contràint à rester un moment couché, ils ajoutent que ses adversaires ont profité de son repos dans la chambre pour distiller des nouvelles alannantes sur son décès. ' Et lorsque la rumeur a pris de l'ampleur, le

' fantôme avait déjà recouvré ses forces . Assis au bord de sa piscine un matin, Obame, son chauffeur, viendra lui donner le téléphone portable. Au bout du fil, un parent intrigué par la persistance de la rumeur sur le décès d'AMO. Et ce dernier de le rassurer de ce que tout va bien , Il en a été ainsi plusieurs jours durant. Jusqu'à ce que la dramatisation grotesque se dégonfle comme un ballon . Au Gabon, la politique n'est pas unjell d'en­fants de chœur. Il' faut véritablement être blindé avant de s'y aventurer. Le débat d' idées qui a cours le jour, se poursuit sous d'autres formes la nuit. Si tel n'était pas le cas, comment expliquer qu'André Mlia Obame soit au centre de ce que lui-même~ qualifie de complot contre sa personne de­puis la fin de l'élection anticipée du 30 août 2009 ? « De source certaine,je P1:lis affirmer que les intentions du pouvoir ét~bli sont désormais ' claires: il ne s'agit plus de l'élimination po­litique d'André Mba Obame et de l'ljnion Nationale, mais de mon élimination physique », avait-il lancé en mai 2011. Et d'ajoutet: « On devait m'emmener dans une voiture ba­nalisée dans les 'sous~sol du palais: Pendant le trajet, on devait m'endormir avec du chlo-

roJorme et me Jaire une piqûre qui ne laisse pas de traces. Après moult hésitations et beaucoup d'interventions extén'eures et toul, j'aurais été relâché. Mais le propre de cette piqûre (j"est le poison lent .. . Au bout dedeux, trois, quqtre mois, vous mourrez d'une crise cardiaque. Petit effort, je Jais du sport, je m'écroule. Personne n'est au courant et je suis parti." Je peUx vous dire que ça exis.te et

j'en sais long ... ». C'est l'ancien ministre de l'Intérieur, patron des renseignements; qui parle. S'il le dit, c'est que ces pratiques de sinistre réputation ont fait du chemin et ont toujours cours. Depuis les événements de Cocotiers '(l5/08), AMO ~e fait rare. Il a fait un repli tactique et stratégique. Ses fans qui s'attendaient à le revoir au meeting du 10 novembre au siège de l'ex-UN ont é,té doublement déçus: par son absence et par la tonalité des discours prononcés par le président Zacharie Mybbto ·et son vice-président Jean Eyeghe Ndong. Qui n' ont pas donrié le mot d'ordre tant at-tendu. . . 'AMO, a-t-Qn appris, va bientôt reprendre' ses marques. Son frère Ali a dit de lui qu'il aime l'action. Et le président auto proclamé "" toujours préféré figurer dans .. le' répertoire de ceux qui font l'histoire et non dans celui de ceux qui la subissent. Une leçon qu'il tient des prêtres de la mission catholique, où il fit une partie de ses humanités. Avec son retour sur la scène, il faut s'attendre . à une grande animation politique sur l' en­semble du territoire national. Il a dû mettre en place une stratégie d'enfer susceptilile de créer la surchauffe, afin d'imposer la tenue de la conférence nationale sQuveraine et . pourquoi prononcer l'oraison funèbre, de l'émergence au cas où l'émergent en _chef s'entêterait à ne pas s'ouvrir au dialogue. Qui vivra verra. .

Page 2: Affaire Woronko - l'accusatrice craque

Affaire Eric WORONKO': l'accusatrice craque

et tourne casaque (lu"'''''' page 1)

la prison centrale de Libre­ville depuis le 21 novem- ' bre 20 II sans être jugé.

Elle se nomme Margue­rite-Maguy Malonda Pambo . . C'est par elle qu'est née l'affaire WO­RONKO. A présent, elle s'insurge contre l ' exploita­tion qUIa été faite à. partir de sa plainte. Elle a craqué et vient de tourner casaque

en livrant sa part de vérité sur cette affaire·qui a terni l'image d'un homple âgé de 74 ans. Dont le tort est d'avoir fait preuve d'huma­nisme et d'altruisme . . ,

Q : '« Lors de l'audience à huis clos du 8 novembre 2012 devant "le tribunal de céans, MademoiséiIe ' Pambo Maguy, appelée comme témoin par Ma­dame le procureur de la Ré­publique a déclaré : « Je

.suis choquée que. mes dé­clarations ,concernant ma plainte contre Monsieur WORONKO soient utili­sées à d'autres fins, ,,-'est­à-dire au soutien du délit d'attentat à la pudeur reo proché à Monsieur WO­RONKO . contre Mademoiselle Mbou Os­samy Jorie». Qu'entendez­vous par cette déclaration?

Réponse: « Mes décla­rations contenues dans ma plainte contre Monsieur

WORONKO il 'ont rien à voir avec les faits qui -lui sont reprochés. Je ne suis jarrzais allée faire à la po­lice une 4énonciation des faits concernant Jorie, qui vivait avec Monsieur WO­J?ONKQ. Maisje suis allée · dénoncer les faits que j'ai vécus lorsque je fréquentais ce dernier ».

Q : A la question de la dé­fense lors de cette audience à huis cIos à savoir si vous connaissez 'Monsieur Wp-

RONKO, vous pensez qu'il pouv,lit poser sur sa fille les mêmes actes qu'il. a posés sur vous, vous- avez ré­pondu ceci: « Je ne' pense pas». Et vous ayez ajol.!té : « Je le fréquentais souvent, on mangeait parfois ensem­ble et je n 'avais rien remar­qué d'anormal ». Et 'loISque le président du Tri- . bunal vous a posé la ques­tion de savoir qu'est-ce que vous entendez par compor-

. tement anonna1, vous avez

C~ur Constitutionnelle

Marie Madeleine Mborantsouo a rempilé Son maintien à la tête de cette haute juridiction est la preuve. que son expérience a joué en s'a falleu·r.

. / . .Jean-Marcei Tanda

M me Marie Madeleine Mbo­. rantsou~ gade son fauteuil

. . de préSIdent de la cour constitutionnelle. Cela fait nn long bail depuis la création de cette haute juridiction. Sur elle, tout a été dit. Des campagnes de dénigrement ont vécu. On a même essayé d'attenter à sa vie. Parce qu'elle a toujours fait la part belle au pouvoir en place. .

Quand la cour a annulé des élections pour fraude, son président était m,ag­nifié. A contrario, on lui trouvait tous les péchés du monde quand la Cour déclarait les candidats du pouvoir vainqueurs. Il en a 'été ainsi depuis le retour de la démocratie multipartite' au Gabon.

Cette Dame mal aimée par certains et appréciée par d'autres, a donné à.la haute juridiction, une image reluisante à l'extérieur du Gabon. Et ce n'est pas par hasard que des pays africains sont souvent venus s' abreuv'er à la source de sa riche expérience.

Madame le président de la Cour .constitutionnelle a eu la lourde 'res­ponsabilité de gérer la transition poli­tique . à laquelle le pays 'n' était pas préparé. La Mort brutale du président Omar Bongo Ondimba a donné libre cours à des appétits chez ses anciens

ollaborateurs. Des rumeurs de coups

de force en préparation ont terni l' at­mosphère à un moment donné.

Cette dame que certains exècrent était là, en sa qualité de gardienne des Lois. Elle a consulté, écouté, conseillé

et fini par appliquer le jeù ConstitU­tionnel en cette période douloureuse de la vie gabonaise. Ceux qui ont voulu l'induire en erreUr en brandis­sant un argument testamentaire ont

fait chou blànc .. Car Omar avait dit: « Constitution;"Constituti<in, constitu­tion ... ». Son application s'est faite sans heurts. Tout comme la période transitoire ayant précédé les élections anticipées du 30 août 2009. Une autre Dame, Rose Francine Rogombe a été à la hauteur du management de cette transition.

Au total, tout s'est bien passé. Même si l'on peut regretter les vio­lences post-électorales: Le maintien de Mme Mborantsouo à la présidence de la Cour est un juste retour de choses. Avec son expérience accumu­lée, sa connaissance des hommes po­

. litiques et de leurs pratiques, il faut s'attendre à ce que la Cour, sous sa gouvernance, se mette au-dessus de la mêlée, de manière affirmée que par le passé. . .

Avec deux anciens qui sont restés auprès d'elle, la 'hautç juridiction a enregistré de nouveaux membres. Certains sont habitués aux arcanes du milieu. D'autres viennent s'im­prégner de ses réalités. Et s'enrichir de nouvelles expériences. Le Gabon, pays de paix, a besoin de se !lévelopper dans la quiétude et non sous le crépitement des armes. Que les nouveaux se mettent à l'école des trois anciens."Dont Mme le pré-. sident Mborantsouo qui a fait ses preuves aussi bien dans son pays qu'à l·e~térieur.

. Congo Brazzaville ézali na baprésidents mibalé Kombo ya libosso, Tata Mokondzi Déngues, Otchombé, Denis Sassou l'fguesso. Kombo ya rriibalé, Pierre Moussa.

Ala lumière de nos informa­tions sur les conditions né­buleuses ayant conduit à' la

nomination du général de brigade · Guy Pierre Garcia au poste de secré­taire général adjoint de la CEEAC chargé des questions de paix, de sta­bilité et de sécurité, l'on est en droit de penser que le Congo a effective­ment deux présidents.

Car l'on ne peut pas comprendre que pour nommer un officier supé­rieur dans une institution sous-régiO­nale avec le statut de diplomate, le chef de l'Etat laisse le soin à un mi­nistre.d'Etat de le faire!

Même si Pierre Moussa a été de tous les gouvernements formés par

son collègue Sassou Nguesso, même s'il a mis des "siècles" au ministère· de l'Economie, du Plan, de l'Aména­gement du Territoire et de l']ntégra­

. tion, celui donne-t-il le droit de nommer aux emplois? La Cmistitu-tion du Congo le permet-il? .

Pour n'avoir pas donné suite à nos interrogations sur les conditions de la nomination de général de brigade Guy Pierre Garcia, nous sommes obli­gés de conclure que le Congo ézali na ba présidents mibalé. . .

Au Glibpn, le ministère des Affaires étrangères garde un mutisme total sur la question. Et pourquoi ?

Bruno Moudjoumamvoula

B .P 2nO LIBREVILLE (GI\S'ON) - Tèl:~ ;UJ' de! laPùbllcation : RAPÀA'EL ,B@ui§:!

N.l!'KiO MANDA, THERESEANDiOl!J@ CHEL ISSAMBt, JEAN:MARCELTA~~ iCJlle e.t PAO : La' Démo~ratie • Impr:e5~11ffl J:<;>ljdi 29,Noyembre2012.

la Démocratie Il liIIIICnIIl' 55

Du Jeudi 29 Novembre 2017

Paàe8

répondu : « Moi, qui ai vécu cesfaits,je pouvais le sentir » et vous ,- avez conclu' : «pour moi, iln 'y

. avait rien, malgré les ru­meurs . .Je ne pouvais accu­ser sans -preuve ». Confirmez-vous tout cela ?

-R:«oui». Q :. Pensez-vous qu'il

s'agit d'Un coup monté par les parents de Jorie, not;arn.­

. ment sa rnère 7 R ':' « Lors de cette a'u­

dience,j'ai di! ceci :.la cu- · pidité et l'irresponsabilité de la mère ont porté préju­dice à l'enfant. En effet, Madame Valérie, connais­sant la relation de sa pe­tite-sœur Marion qui a vécu avec Monsieur WO­RONKO dans l'aisance, et surtout qu'à l'époque Il y avaït déjà des rumeurs alors qu'elle était encore mineure, ne pouvait pas consciencieusement laisser sa fille âgée de huit ans ' entre les mains d'un vieuX blanc, riche et vivant seul ».

Q : Vo.us qui .. vez fré­quenté Jorie et connaissez sa maman, pouvez-vous penser qu'en déclarant ces faits qui ressemblent aux déclarations contenues dans votre plainte, Jorie

. n 'était-elle pas instrumen-talisée par sa mère? .

R : « Je pense que Valé­rie a trouvé là un moyen follacieux pour se faire de l'argent. D'où l 'appef au secours à ce père qui avait abandonné sa fille depuis l:âge de deux mis ei qui était à couteau tiré avec la mtire de celle-ci ».

Q Pourquoi pensez­vous que Monsieur WO­RONKO, qui vous a fait ça, ne pouvait pas aussi le faire à Jorie ?

R': « Selon les déclara­tions qu'il m 'a faites, il l 'a beaucoup aimée et /'a prise pour lafille qu'il n'a pas pu avoir et aussi pour rattraper l'absence pater­nelle vis-à-vis de son fils ». Assurément~ ces révé1a­

tions de l'accusatrice vont changer le co~rs . des choses. Elle connaît M . WORONKO qu'elle a fré­quenté. Mlle Malondo Pambo refuse qu'on le traîne dans la boue pour

,des faits qu'il n'a pas com­mis. En ' répcindant aux questions de 1 'huissier de justice, l'accusatrice vient de montrer sa bonne foi. Reste à savoir comment la partie civile va appréhen­der ce nouveau revirement inattendu.

Maître Moumbembe qui vient d'avoir du grain à moudre· va s'en servir abondamment dans les jours à venir. Gageons que cette fois, son client sera enfin jugé dans les normes et qu'il .se fera le devoir de le tirer d 'affaires. Définiti­·vement . .