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Kamto et ses sympathisants indésirables Obsèques de Penda Ekoka P 4 N° 5832 DU MARDI 24 AOUT 2021 CAMEROUN 400 F.CFA Journal d’Informations et de débats fondé le 17 Novembre 1979 Direction – Rédaction – Publicité : Rue Bébey Eyidi à côté du restaurant « Muna Mboa » Akwa République du Cameroun – Tél. (+237) 699 61 97 33 / 674 66 73 19 / 679 60 55 22 / 699 74 86 98 E-mail : [email protected] Site web : www.quotidienlemessager.com Canton Akwa Le nouveau chef est connu Lions indomptables P 4 Conceçao et l’affaire Ondoa P 11 • Du sénateur Mba Mba, accusé des basses manœuvres en passant par le « viol » des consciences et les démons de l'indiscipline, l'opération de renouvellement des organes sur des braises ardentes. P 3 A l'épreuve du feu ! Le Rdpc et la base • Le Mouvement Agir/Act accuse ceux-ci d’avoir orchestré une cabale abjecte contre leur leader de son vivant.

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Page 1: Direction – Rédaction – Publicité : Rue Bébey Eyidi à côté

Kamto et ses sympathisants indésirablesObsèques de Penda Ekoka P 4

N° 5832 DU MARDI 24 AOUT 2021 CAMEROUN 400 F.CFA

Journal d’Informations et de débats fondé le 17 Novembre 1979

Direction – Rédaction – Publicité : Rue Bébey Eyidi à côté du restaurant « Muna Mboa » Akwa République du Cameroun – Tél. (+237) 699 61 97 33 / 674 66 73 19 / 679 60 55 22 / 699 74 86 98

E-mail : [email protected]

Site web : www.quotidienlemessager.com

Canton Akwa

Le nouveau chef est connuLions indomptables P 4

Conceçao et l’affaire OndoaP 11

• Du sénateur Mba Mba, accusé des basses manœuvres en passant par le « viol » des consciences et lesdémons de l'indiscipline, l'opération de renouvellement des organes sur des braises ardentes. P 3

A l'épreuve du feu ! Le Rdpc et la base

• Le Mouvement Agir/Act accuse ceux-ci d’avoir orchestré une cabale abjecte contre leur leader de son vivant.

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Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

Page 2Le Messager

Le projet Pasmni redonne du sourire aux victimes Fistules obstétricales à Ngaoundéré

Elles ont échappé à la mortmais pas aux complicationsdues à l’accouchement avecdes blessures graves appeléesfistules obstétricales. Leurréparation est rendue possiblegrâce au financement de laBanque Islamique deDéveloppement (Bid) à traversle Projet d’appui à la santématernelle néonatale et infan-tile (Pasmni) mis en œuvre parle gouvernement avec l’appuide ces partenaires techniqueet financier (Unfpa etUnicef)au centre prise encharge de l’Hôpital protestantde Ngaoundéré.

Dans une semaine, Rabiatou, 36 ans varejoindre son époux dans le Mayo Baléo(département du Faro et Déo, Adamaoua).Le large sourire qu’elle affiche en dit longsur son état âme ce samedi 21 août 2021.Victime d’une fistule vésico-vaginale,Rabiatou revient de loin. « J’étais toujoursmouillée. Je perdais les urines. Il fallaittoujours me garnir. Mais ça ne suffisaitpas. J’étais triste et je pleurais tout letemps parce que les autres me rejetaient.Je mangeais toute seule ce que je prépa-rais. Aujourd’hui, ça va. Je suis sèche etje remercie tous ceux qui ont travaillépour me redonner le sourire, la vie »,exulte -t-elle en langue locale. « Elle n’aaucun enfant vivant. Le dernier accouche-ment dont l’enfant n’a pas non plus survé-cu lui a causé une fistule », rapporte lepersonnel médical du Centre de prise desfistules obstétricales de l’hôpital protes-tant de Ngaoundéré dans la région del’Adamaoua. Rabiatou souffrait de cettefistule depuis 15 ans. « Elle a été opéréedeux fois. D’abord en 2019 puis en 2021.La première intervention n’avait pas abou-ti. On lui a donné rendez-vous et elle estrevenue. Maintenant ça va ! l’opération aréussi et je compte la libérez d’ici lasemaine prochaine », affirme GénevièveAbbé, infirmière accoucheuse.

Adjizatou, veuve âgée de 27 ans estpour sa part complètement guérie. Elle estdéjà retournée en communauté où elleattend patiemment de reprendre ses acti-vités de couturière afin de s’occuper deses quatre enfants. « J’ai souffert pendantdeux ans. Dieu merci, je suis sèche désor-

mais. Et je n’ai pas payé un franc pourêtre soignée et guérie de cette vilainemaladie qui faisait que tout le monde merepousse ». La gratuité dont il est questiona été rendu possible grâce au Projetd’appui à la santé maternelle néonatale etinfantile (Pasmni) dont l’une des interven-tions dans la région de l’Adamaoua est laréparation des fistules obstétricales. Menépar le ministère de la Santé publique etses partenaires que sont le Fonds desNations Unies pour la population (Unfpa)et le Fonds des Nations Unies pourl’Enfance (Unicef), et financé par laBanque Islamique de développement (Bid),le Pasmni dans ses autres composantes estmis en œuvre dans 35 districts de santédes régions de l’Adamaoua, Nord,Extrême-Nord, Est et Centre).

50 femmes réparées gratuitement D’après Pascal Ngomna, infirmier médi-

cal et surveillant général de l’Hôpital, lagratuité des opérations y est effectivedepuis 2018. A l’exception du hangarconstruit dans le cadre du projet, lesautres bâtiments rénovés et équipés en litset tables pour les besoins de la causeétaient autrefois consacrés à l’isolementdes cas de tuberculose. Pour l’année 2021,il avait été initialement prévu de réparer45 femmes. « Mais à l’issue de la cam-pagne que nous avons eue pour cetteannée, le nombre requis a dépassé. Avecl’accord de l’Unfpa, nous avons réévalué à100 femmes. A ce jour, nous sommes à 51femmes réparées. D’autres femmes sont

en attente », confie-t-il.Le personnel infir-mier et médical a été recyclé ou formé etle plateau technique « suffisammentacceptable » pour unemeilleure prise encharge des cas.Avant, les femmesétaient référées versles hôpitaux centrauxet généraux àYaoundé et Douala oùla prise en chargeétait non seulementpayante mais excessi-vement chère.

En temps normal,pour chacune despatientes, la prise encharge est évaluée àenviron 500 000Fcfa,une véritable fortune.Soit 200 000Fcfa pourl’opération unique-ment. Il faut en outrepayer le transport, leséjour, la nutrition etles médicaments. Lepartenaire prendentièrement en char-ge ces femmes quireçoivent un forfaitchaque jour pour leuralimentation. Le pro-jet prend fin cetteannée et l’inquiétudeplane. « Notredoléance est que ce

projet continue pour le bénéfice de cesfemmes qui en ont vraiment besoin. Cen’est pas évident de débourser autantd’argent pour ces populations vraimentpauvres », plaide Pascal Ngomna. Pour cetechnicien en imagerie, le retour au finan-cement par les familles reste la seulealternative à l’arrêt du projet. « Et lerisque est très grand et voire fatal ». Dansla localité, le sujet est assez sensible ettabou. « Une femme peut garder sa fistuleavec toute la gêne et le malaise qu’elle aau quotidien pour que cela ne soit pasconnu. Mais quand on sait qu’il y a uneprise en charge qui est gratuite, celaamène ces femmes à s’ouvrir et en parler.C’est l’avantage ». L’autre difficulté enre-gistrée est le préfinancement des opéra-tions. « Dans notre contre contexte, c’estdifficile. A cause de la crise financière quenous traversons, il n’est pas évidentd’avoir de l’argent liquide pour préfinan-cer ce type d’opération ». Selon l'Enquêtede démographie et de santé (EDS V, 2018),au Cameroun, 18.000 femmes souffrent defistule obstétricale.

Nadège Christelle BOWA à Ngaoundéré

Dr Ernest Essomba Essomba,Expert de santé publique Pasmni

« Réduire la mortalitématernelle, néonatale etinfanto-juvénile »

Le projet d’appui à la santé maternelle néonatale et infanti-le (Pasmni) vise à améliorer les conditions de santé de la mèredu nouveau-né et de l’enfant. De façon spécifique, c’est unprojet qui vise à réduire la mortalité maternelle, néonatale etinfanto-juvénile (indicateur d’impact). Depuis 1998 jusqu’en2011, les différentes enquêtes de santé ont démontré qu’il yavait une augmentation très significative de la mortalité mater-nelle et néonatale. Le Cameroun a pris des dispositions pouradresser cette problématique en mettant en place unProgramme de lutte contre la mortalité maternelle, néonataleet infanto-juvénile. Dans le cadre de la mise en œuvre de cesinterventions, le gouvernement a obtenu de la BanqueIslamique de Développement (Bid) un financement pour mettreen œuvre le Projet d’appui à la santé maternelle, néonatale etinfantile (Pasmni). Ce projet couvre 35 districts de santé dansles régions de l’Extrême-Nord (10), du Nord (10) ; del’Adamaoua (4) ; de l’Est (2) et du Centre (9). En 2011, le ratioétait de 782 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.En 2018, l’Enquête de démographie et de santé a montré quece ratio s’était considérablement amélioré de près de 40%. Soit406 décès maternels pour 100 000 NV. Et nous comptons avecles différentes interventions qui sont mises en œuvre dont lePasmni que cette mortalité va continuer de baisser. Il en est demême pour la mortalité néonatale qui malheureusement stagneà 28 décès pour 1000 nv. Parmi les activités mises en œuvre,nous avons la formation du personnel ; l’équipement des forma-tions sanitaires, le renforcement du système d’information sani-taire, la construction des ouvrages de génie-civil notammentdes ouvrages d’eau, d’hygiène et d’assainissement (WASH) afinde permettre de mener les interventions en continue dans lesformatons sanitaires à travers l’éclairage des panneaux solaires.Nous avons la mise en œuvre des interventions communautaires; l’appui en intrants (kit d’accouchement, de césarienne…)

Propos recueillis par N.C.B.

Agée d’une cinquantai-ne d’années, GénevièveAbbé, infirmière accou-cheuse, cumule 23 ans auservice de la population.

A l’hôpital protestant deNgaoundéré, son expérience estmise à contribution pour soulagerles souffrances des femmes victimesdes fistules obstétricales. « Noussurveillons les femmes dès leuradmission jusqu’à leur sortie del’hôpital. Nous prenons aussi leurnuméro de téléphone pour prendrede leurs nouvelles après ». Bien quepétrie d’expériences, il lui a fallupasser par une formation pour êtreefficace et efficiente. « Nous avonsété formées dans le cadre du ProjetPasmni pour prendre en charge lescas de fistules obstétricales », affir-me-t-elle fièrement.

Cependant, son rôle ne s’arrêtepas à une prise en charge médicale.C’est aussi un réconfort et uneconseillère pour lespatientes etleurs conjoints. « Quand je vois unefemme comme moi qui souffre, jecompatis avec elle. Je la réconforteet la rassure pour qu’elle sachequ’elle est entre de bonnes mains», assure cette mère de famille éga-lement mariée. Avant de leur per-mettre de quitter la formation sani-taire, les anciennes malades de lafistule obstétricale passent par uneséance de briefing sur la nécessité

de pratiquer l’abstinence pendantune période de six mois. « Nous lesappelons pour le contrôle et nousles mettons sous contraceptif égale-ment. Pour le bien-être desfemmes, les maris lorsque cela estpossible sont aussi sensibilisés surl’importance de ne pas avoir derapport sexuel pendant un certaintemps ».

Si au bout de cette périoded’observation qui peut parfois allerjusqu’à un an, il est possible dereprendre une activité sexuelle, «nous conseillons aux maris d’y allerdoucement et d’utiliser les préser-vatifs pour éviter une éventuelle

grossesse qui pourrait gâcher toutle travail abattu et replonger lafemme dans la souffrance. Parceque la fistule survient générale-ment à cause des accouchementspratiqués au quartier, nous leurconseillons de toujours amenerleurs femmes accoucher à l’hôpitalpour éviter ce type de problème ».Elle s’assure que ses patientes etleurs conjoints sont sensibilisés pourêtre des relais dans leurs commu-nautés. « S’ils sont chrétiens, nousles invitons à en parler dans leséglises ou dans les mosquées pourles musulmans ».

N.C.B.

Formée pour soulager les souffrances des patientes Géneviève Abbé

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Page 3Le Messager

Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

Candidat déclaré à la prési-dence de la Section RdpcOcéan Sud, le sénateur estaccusé des basses manœuvreset d'un projet de fraude à l'ef-fet de se tailler un électoralacquis à sa cause.

L'opération de renouvellement des bureauxdes organes de base du Rdpc instruite parPaul Biya le président national, placéesous la supervision général de Jean Nkuetésecrétaire général du comité central duRdpc a du plomb dans l'aile. De nombreuxindisciplinés ont envahi le temple qui setrouve plongé dans la tourmente. Dans lecas flagrant qui vient de la section RdpcOcéan Sud 2, la ministre Minette Libom LiLikeng, présidente de la Commissiondépartementale de l'Océan et son camara-de de la Commission électorale de SectionOcéan Sud 2 (Kribi 2 ), Melom Patrice ontfort à faire face à la pagaille, les nom-breux dérapages et carambolages. Dans unbrûlot d'indignation adressé hier 23 aoûtau président de la commission départe-mentale, parlant du chaudron de laSection "Océan Sud 2" (la copie estenvoyée au secrétaire général du comitécentral du Rdpc), Nzie Owona Louis ShanigConseiller municipal, délégué aux conflitss'insurge, marque son refus de l'intolérablecontre les mauvaises pratiques et la tour-nure que prend cette opération de renou-vellement des bureaux des organes debase sur le terrain. Sa protestation qu’il qualifie de «Dénonciation » consiste à décrier « lesbasses manœuvres et le projet de fraudemontés par le sénateur Mba Mba Grégoirecandidat déclaré à la Section Rdpc OcéanSud 2 ». Selon lui, de nombreuses tenta-tives de « viol » sont exercées sur lesdirectives édictées par le parti. « En effet,la circulaire du président national et lalettre d'application du Secrétaire généraldu parti appuyées par le guide pratiqueordonne la poursuite des inscriptions desmilitants dans le sommier politique. Pourbloquer cette opération, le membre titu-laire du comité central du Rdpc, l'hono-

rable Mba Mba Grégoire sénateur Rdpc dela région du Sud a instruit les présidentsdes comités de base de la sous-sectionKribi-urbaine 9, de refuser toute nouvelleinscription », écrit-il.

Menaces et vote des chartersÀ l'épreuve du feu, le délégué aux conflits,qui apparaît sous un visage dressé, effa-rouché et désabusé fustige ce qu'il appelle« boycott » et la tragédie du complotismed'autant qu'à ses yeux, cette vaste combi-ne se fait avec le consentement des prési-dents des sous-sections Rdpc, Ofrdpc,Ojrdpc, ses camarades Mbiassalim JeanClaude, Sangoun Marianne, Abssolo Yves.La situation est lamentable et si grave aupoint de créer des frayeurs et une vivepanique. « Le président du comité de baseRdpc de Bikondo, le camarade MbandiMpelly et la présidente du comité de baseOfrdpc de Bossigui Mimbougue, la camara-de Nabouang Marthe, ont reçu des

menaces diverses de la part de l'honorablesénateur Mba Mba Grégoire et compagnie,pour avoir procédé aux inscriptions desmilitants dans leurs comités de base res-pectifs », dénonce-t-il. Nzie Owona Louis Shanig laisse entendreque de source bien introduite, il revientque l'honorable sénateur Mba Mba Grégoireavec la complicité de son neveu MabvounaJean-Pierre ( président de section ), ainséré les noms de plusieurs employés dela société Hevecam Bissiang dans lescomités de base de la sous-section Kribiurbaine 9, afin que ceux-ci votent en safaveur lors des élections des bureaux desections. « Il est bon de signaler que levillage Bissiang est situé dans l'arrondisse-ment de Lokoundjie section Océan Sudcontinentale. Ainsi il procédera à descharters pour les faire voter à Kribi 2èmele jour des élections »,martèle NzieOwona Louis Shanig. Son plaidoyer vise àen appeler à la prudence, la vigilance et

l'arbitrage des instances dirigeantes duRdpc. « Monsieur le président pour desélections justes et équitables, je vous priede prendre toutes les dispositions néces-saires pour que seuls les militants de lasection Océan Sud 2 (Kribi 2ème) soientappelés à désigner les responsables desbureaux de leur unité politique », conclutle Délégué aux conflits. Le département de l'Océan, est réputépourtant être le fief et « bastion impre-nable » du Rdpc. Difficile d'expliquer latourmente et la grande ébullition volca-nique en interne alors qu'il s'agit d'unesimple opération électorale de renouvelle-ment des bureaux des organes de base duRdpc. Et dire qu'elle risque se tenir sous dehautes tensions et une surveillance sécuri-taire si les ardeurs et le passage en forcedu sénateur Mba Mba Grégoire ne sont pascontrôlés et atténués.

Souley ONOHIOLO

Les accusations de fraude qui accablent Grégoire Mba MbaRenouvellement Rdpc-Océan

La grogne, les protestations,la menace d'implosionajoutées à l'indignation col-lective attestent de ce que leparti du flambeau ardent, rat-trapé par ses démons inté-rieurs de l'immobilisme à dumal à s'échapper des braisesincandescentes.

Entamée depuis le 07 août dernier, lavaste opération électorale en vue durenouvellement des bureaux des organesde base du Rdpc est mise à rudesépreuves. Pendant les 54 jours que vadurer ladite opération de renouvellement(jusqu'au 30 septembre 2021), on assisteraà des rudes empoignades. Au cœur desjoutes électorales dans les 377 sections(de l 'intérieur et à l 'étranger) duRassemblement démocratique du peuplecamerounais (Rdpc), la bataille s'annoncehouleuse, stressante et très engagée pourles 17.535 membres des bureaux à laconquête d'un strapontin dans les sectionsRdpc, Ofrdpc et Ojrdc. Dans les chau-mières et les points chauds, il s'observe àla base: des gorges chaudes et desmenaces d'implosion. Des voix s'élèventpour décrier, contester, entrer en rébel-lion « radicale » contre les spécialistes dela mégalomanie, le chantage, le menson-ge, la surenchère et le clientélisme.

Au sein de certaines sections, la mena-ce frise les frontières outrancières del'agacement et le soulèvement des mili-tants qui s'apprêtent à descendre dans larue pour crier leur colère et mécontente-ment. L'arbitraire dans les arbitrages laissepenser que certains hauts cadres et fonc-tionnaires de l'administration, à la retraite

pour la majorité sont à la course desbureaux de sections du Rdpc. Ils sont aidésen cela par des soutiens-complices tapisau secrétariat général du comité centraldu Rdpc. Les candidatures sont ainsitruffées, inondées d'imposture, d'impopu-larité. Beaucoup d'entre eux sont des mili-tants de la 25ème heure. Par des moyensincontrôlables, des arguments spécieux,on les retrouve en flagrant délit de hold-up, de braquage d'un poste électif dans lesbureaux des organes de base du Rdpc.

Stratégie de « frappe » et de l'esbroufe

La dictature organisée au sommet desinstances dirigeantes du secrétariat géné-ral du comité central du Rdpc est aucentre des turbulences, de la bravade des« états-majors » à la conquête desbureaux du Rdpc. Dans les multiples inten-tions, il s'observe la volonté à peine voilée

de snober, ignorer, fouler au pied, lesdirectives et la circulaire édictées s'agis-sant des modalités des opérations derenouvellement des bureaux des organesde base. Qu'est ce qui peut aveugler unsénateur, membre du comité central duRdpc au point qu'il en arrive à biaiser, pié-tiner et travestir les directives, alorsmême que sur le feu de l'action, tout lemonde attend le voir prêcher parl'exemple? Comment comprendre ou expli-quer les pratiques du passage au forcepsdes caciques et dinosaures du Rdpc, dansleur démarche mafieuse à imposer lesleurs dans les bureaux des organes debase?

Qu'est-ce qui peut justifier la superche-rie, la fumisterie, les tripatouillages et lesnombreuses contradictions dont fontmontre les thuriféraires et les apparat-chiks du Rdpc dans le mauvais rôle, celuide ne pas laisser s'exprimer la démocratie

et la loi de la majorité? Pourquoi une poi-gnée de brocanteurs politiques, en embus-cade au secrétariat du comité central duRdpc s'obstine à refuser de suivre le choixdu peuple à la base? Pourquoi affection-nent-ils de torpiller, disqualifier certainescandidatures au mépris des recommanda-tions du Président national du Rdpc PaulBiya et du Secrétaire Général du comitécentral Jean Nkueté?

Face au péril sur le vote de cœur desmilitants du Rdpc qui s'annonce à la base,on attend de voir le président national duRdpc sonner le glas, la fin: des crises eninterne, des batailles stériles de position-nement, des guerres intestines de leader-ship, des combats d'ego surdimensionnés,les tacles irréguliers, les actes d'anti jeuet l'adversité calculée. Des maux qui plom-bent et empêchent le déroulement entoute tranquillité des opérations de renou-vellement des bureaux des organes debase dans les 377 sections Rdpc à l'inté-rieur et à l'extérieur du pays.

Souley ONOHIOLO

Entre « viol », indiscipline et contestation perpétuelleLe Rdpc et sa base

Erratum

Dans l’édition de Le Messagerdu lundi 23 Août 2021, une mal-encontreuse erreur de saisienous a fait écrire en petite une: « De jeunes ingénieurs l'Iuget

parés » au lieu de : « De jeunesingénieurs de l'Iuget parés ».Nous nous en excusons.

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Le Messager no 5832Mardi 24 Août 2021

Page 4Le Messager

Branle-bas de combat autour de la présence du MrcObsèques de Penda Ekoka

Les cérémonies pour accom-pagner le président d’Act-Agir,allié de Maurice Kamto, à sadernière demeure commen-cent ce mardi 24 août à sarésidence à Yaoundé. Déjà, levice-président du parti a faitune sortie au vitriol.

« Comme vous êtes nombreux à lesavoir, les derniers moments de vie denotre président ont été marqués par unecabale extrêmement violente, malsaine etinjuste orchestrée par des membres etsympathisants de son allié politique. Cetépisode a profondément meurtri ChristianPenda Ekoka(Cpe) qui s'est étonné dusilence de cet allier. Prenant acte de cettesituation, le mouvement Agir-Act, en par-faite solidarité avec la famille de notreregretté président, prie les auteurs etacteurs de cette cabale abjecte, au nomde la décence, de la dignité et surtout durespect de la mémoire de l'illustre dispa-ru, de s'abstenir de toute participationaux différentes cérémonies organisées àl'occasion de cette grande perte », écritYap Boum II en sa qualité du vice-présidentdu parti de Cpe. Il va plus loin en indi-quant que ceci évitera tout dérapage etpermettra au parti de consacrer toute sonénergie à rendre un hommage à ChristianPenda Ekoka dont la vie mérite d’êtrecélébrée en toute sérénité. Sur les réseauxsociaux, la polémique s’est emparée dudossier, l’antagonisme entre le Rdpc et leMrc, prenant le devant de la scène. C’estdu moins l’essentiel des réactions qui sui-vent la publication d’Act-Agir.

Alors que le communiqué en lui-mêmen’interdit pas nommément Maurice Kamtod’assister aux obsèques, certains inter-nautes ont vite fait de déclarer qu’il estpersona non grata aux obsèques de Cpe.Toujours sur les réseaux sociaux, les mili-tants du Mrc ont lancé un appel à unegrande mobilisation à la cérémonie de cejour à la résidence du défunt suscitant aupassage toutes les réactions les plus hos-tiles. « Je comprends parfaitement lefamille de Christian Penda Ekoka dans sadécision d’interdire aux militants du Mrcde s’associer à toutes formes de participa-

tion aux obsèques de leur fils. Apprenonsà assumer nos actes jusqu'au bout. Lesmilitants du Mrc et leurs sympathisants,plus particulièrement sa milice cyberné-tique de Facebook devraient désormaisl'intégrer…La famille biologique et lafamille politique (Agir) de Christian PendaEkoka ont dit non parce qu'il est bien tropfacile de verser des larmes de crocodileset de coller des "Rip" sans âmes à quel-qu'un dont vous vous serez rendus cou-pables des persécutions les plus infâmes», lit-on d’un internaute offusqué.

Un déchaînement de désapprobationsLa publication d’Acte-Agir suscite un

déchaînement de passions aussi émues lesunes que les autres. C’est dans les rangsmême du parti que la décision semble pluschoquer. On a enregistré sur les réseauxsociaux la démission d’un membre de ceparti désabusé par la posture de son parti.« Par ce communiqué de la colère et indi-geste à ma lecture, signé du vice-prési-dent de Agir-Act, association dont je suisadhérent, non seulement je me désolidari-se de la phraséologie du communiqué,mais j'indique par cette sortie de ne plusme compter au nombre des adhérents », adécliné hier le militant Youssouf BamenCalixte. Il précise par ailleurs que de son

vivant, l’illustre disparu a toujours ensei-gné ne pas agir sous la colère. «Ni aigreur,ni frustration, mes conventions reposentsur des faits et non sur la colère », rappel-le-t-il à ses cama-rades de parti dont ilse sépare. Un autreinternaute s’en ira demanière plus caus-tique : « Ça a com-mencé. Voici lesmembres du mouve-ment Agir qui sedésolidarisent ducommuniqué de leursoi-disant vice-prési-dent qu'on a jamaisvu quand Ekoka étaiten prison ».

Arlette FramboiseDoumbe Ding pour sapart indique avoir luun communiqué, faitd ' i n s i n u a t i o n subuesques etindignes, relatif auxobsèques de PendaEkoka. « J'aurai aiméme passer de ce genrede post par respectpour la mémoire de

l'illustre disparu. Mais comment se tairedevant ce spectacle ridicule des gens quiau lieu de rendre un hommage digne à cegrand homme veulent plutôt faire com-merce politique de sa mort à travers unefuneste polémique. Cela me sembleindigne pour la mémoire d'un hommedigne qui avait comme tout le monde sesqualités et ses défauts », dit-elle avec unepointe d’exaspération. La cérémonie derecueillement de ce soir en dira long surles appréhensions des uns et des autres.Déjà, il est clair, que la politique a pris lepas sur les obsèques de Cpe. Pour aller unpeu plus loin, interdit-on en Afrique auxgens de venir à un deuil ? C’est précisé-ment les malfaiteurs qui s’abstiennent d’yvenir, rongés le plus souvent par leurconscience. Le communiqué du parti deCpe est en lui seul une rupture de bonnesmanières camerounaises en dépit detoutes les péripéties qu’il y a eu entre lesdeux alliés politiques. Avant son inhuma-tion le 28 août prochain, il est un acquisque la dimension et l’œuvre de l’hommeseront masqués par les fumigènes des gali-pettes politiques.

Léopold DASSI NDJIDJOU

Dicka Dicka Mpondo Akwa Frantz, 1ernotable de Bonélèkè

« Le foyer Bonadika est seul qualifié

pour choisir le nouveau King Akwa »Dans le Canton Akwa, il est réputé pour avoir sa langue en

bonne place dans sa bouche. C’est le Prince Dicka Dicka MpondoAkwa Frantz, le premier notable du village de Bonélèkè.Rencontre avec le grand notable pour un éclairage éblouissantdu processus de succession du King Akwa.

Monsieur le premier notable, le problème de la successiondu défunt Chef Supérieur Charles David Din Dika Akwa III,est-il définitivement réglé, près d’un an après son décès ?

Je vous remercie pour l’occasion que vous me donnezd’éclairer le grand public, et surtout le Canton Akwa qui méritede savoir de quoi il retourne. Le Roi Din Dika Akwa III est mortle 8 Décembre 2020 au terme d’un règne de 20 ans. Son décèsn’a pas été une grande surprise pour beaucoup de ceux quil’approchaient, car sa santé était chancelante depuis un peuplus de deux ans, et malheureusement la maladie a pris le des-sus. Bien évidemment, il a été inhumé selon la tradition.

Ses obsèques officielles n’ont malheureusement pas pu êtretenues dans la foulée, mais cela n’a pas empêché la familleBonadika d’assurer sa responsabilité traditionnelle en désignantun successeur.

Le Foyer Bonadika seule autorité traditionnelle habilitée àgérer et à régler sa succession dans la Cour Royale AKWA, s’estréunie en Février 2021, et a choisi le Nouveau Roi de la façon laplus irréfragable qui soit.

Qui est l’heureux élu ?C’est le Prince Ngando Ebongue Akwa Jean Pascal qui a été

désigné à une très large majorité au sein de la famille régnantele 13 Février 2021, lors de l’Assemblée extraordinaire prévue àcet effet.

Cette désignation a été entérinée le 21 Février 2021 lorsd’une assise bilatérale par 10 (dix) sur les 11 (onze) que comptela Notabilité de Bonélèkè, qui par ailleurs a la charge de pré-senter aux Chefs des 20 (vingt) villages d’Akwa le nouveauMonarque.

Pourquoi les Bonadika n’ont pas choisi le fils du défunt Roi? Son père avait bel et bien régné non ?

Bonne question. Cette objection a été soulevée et entrete-nue notamment par trois Chefs de village du Canton AKWA deBONAMBELA qui, malheureusement pour eux, étaient très peuqualifiés pour soutenir l’adage de la « succession de père en fils», dès lors qu’aucun des trois n’avait succédé à son propre pèredans le cadre de l’accession à leurs chefferies respectives. Leprincipe du choix du successeur par les BONADIKA, ancré danscette famille régnante, est celui qui prévaut depuis des décen-nies, et qui perdure. Le Foyer BONADIKA est seul qualifié pourchoisir, adoubé et proclamer le nouveau King AKWA. Le choixdu successeur de feu DIN DIKA AKWA III a été fait, non seule-ment dans la plus grande objectivité, mais aussi dans le pur res-pect de la tradition des BONAMBELA.

Pour quelle raison objective le fils du défunt DIN DIKA n’apas été choisi ?

Je refuse de penser que vous avez du mal à comprendre ceque je vous dis. Je vous ai donné tous les éléments ayant déter-miné le choix des BONADIKA. Si vous n’êtes pas satisfait, jepeux vous ajouter trois autres raisons ayant déterminé le choixdes BONADIKA : Primo : l’ayant-droit du feu Chef susceptible debriguer la place de Chef ne vit pas au Cameroun, et n’a jamaisparticipé ou pris part aux réunions familiales des BONADIKA ;Deuxième élément : au moment où certains foyers ont présentédes candidats, son propre foyer ne l’a pas présenté ; Et enfin,les BONADIKA n’ont pas oublié qu’à deux reprises, au cours dedeux grandes réunions familiales, en 2014 et en 2018, le Roidéfunt avait publiquement affirmé – et c’est consigné surprocès-verbal- qu’en cas de son décès, il reviendra à la familleBONADIKA d’assumer sa responsabilité traditionnelle de choisirson successeur, cela vous suffit ?

Entretien avec Edking

Sept mois après la mortsubite de Sa Majesté DinDika Akwa III, dansl’attente de ses obsèquesofficielles fixées au 25septembre 2021, et desconsultations administra-tives nécessaires, le sus-pens quant à la succes-sion est terminé. Son suc-cesseur le Prince JeanPascal Ngando EbongueAkwa a souverainementété choisi et adoubé parla famille régnante.

C’est conformément aux articles8 et suivants du Décret N°77/245 du15 juillet 1977 portant organisationdes chefferies traditionnelles modi-fié et complété par le DécretN°82/241 du 24 juin 1982, que leprocessus de succession de Din DikaAkwa s’est déroulé. Si de plus enplus au Cameroun, les processus desuccession des chefs traditionnels secaractérisent par toutes sortes descandales, vitupérations et autresmarchandages entre héritiers etprétendants divers, il existe tout demême des communautés où il estimpossible, et même impensable deconnaître un hold-up ou un détour-nement de succession à la suite dela disparition du Chef. C’est le casdu Canton Akwa à Douala où depuisla nuit des temps, la monarchie esttenue par une seule et même famil-le régnante, la famille Bonadika quiest le noyau principal du villageBonélèkè. En fait, chez les AKWA, lepouvoir n’appartient pas à un indivi-du susceptible de le transférer à sesayants-droits. Le pouvoir appartientà la famille Bonadika qui l’exerce à

travers le Roi (ChefSupérieur).En cas dedécès du Roi, le pouvoirrevient automatique-ment à la familleBonadika qui a l’impé-rium du choix du nou-veau Souverain.

Les principales illus-trations de cette règlefondamentale sont lesaccessions successives autrône des Chefs BetoteAkwa en 1935, NtoneEbongue Ekwa en 1976,et Din Dika Akwa III en1999. Actuellement en2021, le principe a étécoutumièrement res-pecté avec le PrinceNgando Ebongue AkwaJean Pascal, qui vientd’être désigné succes-seur du Roi défunt par lechoix souverain de laFamille régnanteBonadika. Le Monarquefraîchement désignéaffiche au demeurant unpedigree absolumentprestigieux : il est fils de feu SaMajesté Ernest Ntone EbongueAkwa, petit-fils de feu Sa MajestéArnold Ebongue Dika Akwa et arriè-re-petit-fils du King Akwa DikaMpondo.Il est né le 3 Janvier 1963 àDouala, et donc âgé de 58 ansaujourd’hui. Marié, père de deuxenfants, quatre petits-enfants, il estchercheur en Histoire et Civilisationdu Vieux Cameroun.

Il a une bonne maîtrise del’Histoire du Canton Akwa et aapporté sa contribution positivechaque fois qu’une décision straté-gique devait être prise à laChefferie Supérieure.Il a été pen-dant de nombreuses années l’un desprincipaux dirigeants de l’équipefanion du Canton Akwa : le Caïman

Club de Douala, dont il assura laPrésidence au cours de la saisonsportive 2003-2004. Informaticiende formation, et promoteur de laS.A.R.L. « EA Group Services » spé-cialisée dans le développement delogiciels spécifiques et standards degestion. Par ailleurs, il est agricul-teur, producteur de "Poivre dePenja" et membre Fondateur duGroupement Représentatif del’Indication Géographique ProtégéePoivre de Penja (Grigpp).En outre,le Prince Ngando Ebongue AkwaJean Pascal est chercheur en natu-ropathie, expert en nutriprévention,et président d’honneur de «NGAND’A BOLO », la pirogue decourse des Bonambela-Akwa.

EDKING

Le nouveau chef est connuSuccession canton Akwa

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Page 5Le Messager

Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

Le « Made in Cameroun » tisse sa toile Productions locales

Malgré de nombreuses diffi-cultés, la production et laconsommation locales ont levent en poupe, portées par unsecteur privé audacieux.

Ces dernières semaines, le "Made inCameroun" a le vent en poupe. PlusieursCamerounais évoluant dans le secteurprivé, animés par le "patriotisme écono-mique», sont déterminés à inonder le mar-ché local par de nombreux produits defabrication locale sous le label "Made inCameroun". Une nécessité pour les popula-tions à consommer local pour freiner lesimportations et faire vivre les entreprisescamerounaises.Tenez, après 10 ans chezBMW en Allemagne en tant que consultan-te, elle retourne au Cameroun fin 2016 etcrée une société spécialisée dans la pro-duction, la transformation et la distribu-tion de produits locaux. Comme elle, de

nombreux chefs d'entreprises misent sur le"Made in Cameroun" (Mic), un conceptlancé par le secteur privé il y a 5 ans poursoutenir la production et la consommationlocales, dans un pays qui compte quelque25 millions d'habitants encore très dépen-dant de l'extérieur et dont l'économie afortement été touchée par l'épidémie decoronavirus.

Des magasins labélisés "Made inCameroun" ont déjà ouvert leurs portesdans plusieurs villes du pays. « Il y a 5 ans,il y avait une seule boutique dédiée auMic. Nous sommes aujourd'hui à 33 », seréjouit Carine Andela, présidente del'Association entrepreneurs ingénieuxd'Afrique (Asenia), cité par l’Afp. MmeAndela s'est elle-même lancée dans l'éleva-ge de poissons. Si les aquaculteurs locauxont beaucoup importé les alevins duNigéria voisin, « ce qui est intéressantc'est que certains jeunes ont commencé àen produire » sur place, affirme Mme

Andela.A Biyem-Assi, quartier populaire de

Yaoundé, la société créée par Gaëlle LauraZambouKenfack, "Kenza Market", est undes tout premiers commerces du Mic àavoir ouvert au Cameroun. Épices, fruits etlégumes séchés, huiles végétales pour lapeau ou marinades garnissent les rayons.Un des produits phares de ce magasin estle "sel épicé", un mélange de sel et de plu-sieurs épices locales. « Notre concept estde promouvoir le "Made in Cameroun" enmettant en avant les produits locaux carc'est ça qui fait grandir l'économie », esti-me Mme Zambou. Pour l'approvisionne-ment régulier de sa boutique, elle est enrelation avec une dizaine de producteurslocaux à qui elle achète la matière premiè-re avant de la transformer. La cheffe d'en-treprise, qui possède un autre magasin àDouala, la capitale économique duCameroun, souhaite en ouvrir rapidementd'autres.

Difficultés de financementSamuel SafoTchoffo a lui aussi franchi le

pas en créant sa propre société. Son usinepilote de décorticage de graines decourges est située à Montée Jouvence, unautre quartier populaire de la capitalecamerounaise. « Il a fallu 27 ans derecherche pour arriver à cette usine »,martèle d'emblée avec un large sourire cetancien ingénieur du secteur pétrolier,aujourd'hui en crise en raison de la chutedes prix du baril.L'unité de productionest constituée d'unechaîne de 11 machinesmontées pourconvoyer, décortiquer,trier la graine de cour-ge, puis presser sonamande pour en extrai-re de l 'huile. « Lesmachines sont totale-ment fabriquées auCameroun, et nousavons mis un point

d'honneur à le faire non seulement pourtransformer localement, mais aussi pourmontrer aux jeunes qu'on peut le faire...et que ce n'est pas sorcier », explique M.Safo. Son usine produit aussi du savon etde la farine allégée de graine de courge. «Je suis intéressée par les vertus de cettehuile. J'ai souvent entendu parler d'elle.Je suis venue l'acheter pour la découvrir »,confie une cliente, Juliette Mbango, ren-contrée durant une foire.

Mais pour Édith Laure Pokam, consultan-te en management, le Mic souffre encorede handicaps majeurs. « De nombreuxconsommateurs veulent bien acheter cequi est fait sur place, mais ils ont desdoutes sur la qualité », estime-t-elle.Autre frein: le prix. « Les promoteurs duMic ne sont pas encore en mesure deconcurrencer les produits importés carceux-ci sont bon marché », poursuit-elle.Même constat du côté des entrepreneurs.Pour Mme Andela, le "Made in Cameroun"a, certes, un avenir devant lui, mais l'ini-tiative se heurte à des problèmes structu-rels, notamment du côté des « finance-ments pour l'achat des machines et l'acqui-sition de la matière première. Il y aussides problèmes d'encadrement ». « C'est laforce politique qui peut changer leschoses. Certains n'ont pas encore comprisles enjeux de ce que nous sommes en trainde faire », poursuit-elle.

A.M.

Axe Mengong-Sangmélima

Nganou Djoumessi metla pression

Le Mintp, a instruit l’entreprise en chargedes travaux de cette route à livrer le chan-tier dans un délai de quatre mois.

A quelques jours de la fin des travaux de construction de laroute Mengong-Sangmélima, sur la nationale 17A dans larégion du Sud. Le ministre des Travaux publics (Mintp),Emanuel Nganou Djoumessi, a fait le point des travaux encours d’achèvementle 18 août dernier. L’itinéraire de 74 kmparcouru par la Mintp, accompagné par le gouverneur de larégion du Sud. Le site présent une allure particulière avec lamultiplicité des ateliers dans les zones encore concernées pardes déblais et remblais. L’objectif, indique-t-on au Mintp, estcelui d’achever les travaux au mois de décembre 2021. Ceparcours express a permis au maître d’ouvrage de constaterque les travaux sont rendus à un taux d’exécution physiquede 86 % pour une consommation des délais de 93,48 % qui cor-respondent à 60,9km réalisés sur les 74 km à bitumer.

Selon le Mintp, la couche de fondation est réalisé à 89% soitune mise en œuvre qui s’étend sur 65, 943 km alors que lacouche de base couvre 65,943 km de l’itinéraire.La couche deroulement est mise en œuvre sur 46,910 km, avec 80 dalotsréalisés sur les 90 prévus. L’on apprend également que lestravaux de construction du pont sur la Lobo sont quasimentachevés et la pose des accessoires de sécurité se fera souspeu. Pour l’instant, le maître d’œuvre est actuellementconcentré sur les zones de déblayage pour achever les terras-sements et entamer les travaux de chaussées restant. Pour cequi est de la libération des emprises, facteur majeur ayantimpacté négativement le projet jusqu’ici, il faut relever queles actions visant à déplacer les tombes sont effectuées à83,08 %, le restant des opérations en cours. Un sous-traitant aété en outre mobilisé pour le déplacement du Réseau Eneo,alors que le paiement du reliquat des indemnisations est encours. Le déplacement de la fibre optique de Camtel estquant à lui achevé tandis que le déplacement du réseauNexttel est quasiment achevé.

Axel ABANDA

L’appui est de laBanque mondiale etconcerne le Programmed’appui à la réforme del’éducation du Cameroun.

Le Groupe de la Banque mondiale(Bm) accompagne l’offre de forma-tion de la jeunesse en consentantun financement substantiel au sec-teur éducatif. Dans ce sillage, lechef de l’Etat, Paul Biya, a pris unedécision habilitant le ministre del’Economie, de la Planification et del’Aménagement du territoire, àsigner avec l’Association internatio-nale de développement (Ida) desaccords de financement d’un mon-tant global de 97,5 millions de dol-lars pour le financement du pro-gramme d’appui à la réforme del’éducation sur l’ensemble du terri-toire national. Il s’agit de deuxaccords, dont le premier porte surun prêt de 25 milliards de Fcfa (45millions de dollars) tandis que lesecond accord est un don de 29,3milliards de Fcfa (52 millions de dol-lars) tous destinés à l’améliorationde l’offre éducative et profession-nelle dans le pays.

La signature desdits accordsintervient dans un contexte socioé-conomique difficile où les autoritésont engagé des réformes dans lesecteur éducatif en mettantl’accent sur la professionnalisationdes enseignements en vue de favori-ser et de promouvoir l’auto-emploi.Une idée née du fait que l 'Étatéprouve d’énormes difficultés àrésorber le chômage des jeunes et àapporter une solution fiable au pro-blème de l'inadéquation ente la for-

mation et l'emploi.

Encourager l’adéquation forma-tion-emploi

D’après des sources, face auxaffres du chômage qui touche plusde 50% de la population active et dusous-emploi se situant autour de73%, le temps semble révolu où «l’on formait pour former ». Unchangement de paradigme quirejoint la préoccupation des syndi-cats du secteur éducatif partagéepar des bailleurs des fonds au rangdesquels le groupe de la Banquemondiale qui encouragent l’adé-quation formation-emploi. Cela per-mettra également de résoudre l'ab-sence de correspondance entrel'offre de formation et la demandepar le marché de l'emploi qui entraî-ne de graves phénomènes d'aban-dons et de déclassement dans les

aspirations sociales et profession-nelles.

D’ailleurs, pensent plusieursdiplômés du supérieur, le rétrécisse-ment du marché de l'emploi, l'ab-sence de recrutement et paradoxa-lement l'arrivée de nouveaux licen-ciés et docteurs sur le marché del'emploi à la fin de chaque annéeacadémique suscitent chez euxdécouragement et remises en ques-tions diverses. Signalons que malgréla conjoncture économique difficileet au-delà des enjeux politiques etsécuritaires importants, le secteuréducatif reste une priorité dans lebudget de l’Etat, si l’on s’en tient àla loi de finances 2020 où celui-cireprésentait près de 30% de l’enve-loppe totale qui s’élevait à 4 951,7milliards de Fcfa.

Ahmed MBALA

52 milliards de Fcfa pour la jeunesseEducation

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Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

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Les contribuables à l’école des nouvelles procédures fiscalesSanaga maritime

Les réformes et procéduresqui ont désormais cours dansl'administration fiscale came-rounaise étaient au centred’un séminaire de sensibilisa-tion et de formation descontribuables tenu le 18 août2021 à Edéa.

Le payement des impôts, des droits ettaxes en ligne n’est plus un secret pour lesresponsables de régie de recettes, leschefs d'agence de banque, les promoteursdes centres de gestion agréés et les opéra-teurs économiques du département de laSanaga Maritime réunis jeudi dernier dansla salle des actes de la Communauté urbai-ne d’Edéa par la cheffe du centre division-naire des Impôts (CDI SM), HuguetteMessamba Mekok, sous la présidence dupréfet, Cyril Yvan Abondo. Cette séancede travail qui alliait théorie et pratiquevisait surtout à informer les contribuableset autres usagers sur les reformes nouvel-lement mises en place à la Direction géné-rale des impôts (Dgi) et des modificationsintervenues dans leur mode habituel d'ac-complissement des obligations fiscales.

« Les participants ont pu être édifiéssur les enjeux, les attentes et surtout lesdifférentes procédures d'accomplissementdes obligations fiscales via le portail webde la direction générale des Impôts :www.impôts .cm » a déclaré HuguetteMessamba Mekok. Au cours des travaux, lesagents du Cdi de la Sanaga maritime ontexposé sur : la procédure d'obtention dunuméro de contribuable, la création d'uncompte de télédéclaration et l'ouvertured'une session, la procédure de télédéclara-tion proprement dite et l'édition de l'avisd'imposition, les différents modes de paie-ment des impôts et taxes et enfin sur laprocédure d’édition d'une attestation denon redevance.

Sanctions pécuniairesLa vulgarisation de la dématérialisation

en matière fiscale prescrite depuis le 1erjanvier 2021 par la loi de Finances 2021s’inscrit en droite ligne dans la volonté dela Dgi de faire des pas de géant dans ledéveloppement de l’économie collaborati-ve, la sécurisation les recettes et la maî-trise des risques d'incivisme fiscal. « Cesnouvelles réformes ont beaucoup d'avan-tages: d'abord elles permettent de vulga-riser le télétravail surtout en ces tempsde covid-19 où nous sommes appelés àlimiter nos contacts interpersonnels ; puiselles permettent aussi aux usagers degagner du temps en évitant les longuesfiles d’attente. Pour l'administration fis-

cale, cela permet de sécuriser les recetteset de lutter contre l'incivisme fiscal ».

Les travaux de jeudi dernier ont permisd'échanger, de recenser et trouver lessolutions favorables aux difficultés rencon-trées par les usagers. Lesquels usagerssavent désormais que les déclarationsmensuelles (régime de patente) se fontdurant les 15 premiers jours du mois tandisque ceux soumis à l’impôt libératoire sefont durant la quinzaine après la fin d’untrimestre. « Au terme de la période pré-vue pour les déclarations, la liste desdéfaillants est automatiquement généréepar le système. Ce qui fait qu’en cas deretard de déclaration par les contri-buables, l’administration fiscale fait desrelances » a révélé la cheffe du CDI SM.

S’il ne réagit pas au terme des 15 joursaprès cette relance, le contribuable s'ex-pose alors aux sanctions pécuniaires. « Ilne payera plus seulement le principal deson impôt, mais il y aura aussi à payer desmajorations » a-t-elle ajouté. Les péna-lités sont calculées aux taux de 1,5 % parmois du montant des impôts majorés de 10à 100 % des impositions suivant les cas.Une caravane de sensibilisation et d’infor-mation va s'ébranler dès la semaine pro-chaine dans les 11 arrondissements dudépartement de la Sanaga maritime encommençant par à Pouma ou Dibamba afinqu'au terme de la mission, toutes les popu-lations fiscales du département soient àjour des nouvelles procédures fiscales.

Clément MBELEL

Des promotrices formées au packaging alimentaireAppui à la compétitivité du Cameroun

L’Union européenne à tra-vers son Dispositif d’appui à lacompétitivité du Camerounvient de former des promo-trices des petites et moyennesentreprises sur la maîtrise dupackaging et l’étiquetage desdenrées alimentaires.

L’atelier de renforcement des capacitéss’est tenu du 18 au 20 août 2021 à Douala,à l’attention des femmes qui font essen-tiellement dans la production et l’empa-quetage des denrées alimentaires deconsommation courante tel le miel, lescroquettes, chips, manioc, tapioca, entreautres. Ledit atelier était organiséen par-tenariat avec la Cellule des femmes,jeunes et normalisation (Cfjn), l’Agencedes Normes et de la qualité (Anor), etréservé aux entreprises membres des huit(8) Organisations intermédiaires ayantobtenu l’éligibilité au Dispositif d’appui àla compétitivité du Cameroun ». Du com-muniqué de presse qui a précédé la tenuede cet atelier, Douala est le premier arrêtd’une série d’ateliers qui se poursuivradans d’autres villes du Cameroun. Cettepremière session a ciblé 40 Très petites etmoyennes entreprises, des entreprises quifont essentiellement dans les produitsmade in Cameroun.

Plusieurs associations étaientconcernées par cet atelier de formationaux normes de packaging et d’étiquetagedes emballages alimentaires ; des entre-prises appartenant aux femmes duCameroon Women Business LeadersAssociation (CWBLA), le Groupement InterProfessionnel des Entrepreneurs duCameroun (GPEC), le Cameroon WomenEntrepreneurs Network (CWEN), leGroupement des Femmes d’affaires duCameroun (GFAC), entre autres.

Garanties de conservation du produit

De l’avis de Diane Bakeme, membre del’Ong Cameroon Women Business LeadersAssociation et membre du Comité de pilo-tage du Dispositif d’Appui à la compétiti-vité du Cameroun : « Le premier élémentde compétitivité d’une entreprise c’est savisibilité, et cette visibilité se fait à tra-vers le packaging, d’où l’intérêt duministère de l’économie, de la planifica-tion et de l’aménagement du territoire etses partenaires telle l’Union Européennede renforcer les capacités des entreprisescamerounaises dans ce domaine. Noussommes convaincus qu’avec la série deformation qui est prévue dans tout lepays, ces PME/PMI bénéficieront de la nor-malisation et d’un accompagnementconcret qui sera mis en place, ce qui leurpermettra d’aller jusqu’à la certification».

Selon Odile Moukoudi, experte consul-tante sénior en emballage : « L’emballage

est un contenant dans lequel on met leproduit alimentaire puis on le ferme pourfaciliter sa conservation, faciliter sontransport pour mieux le vendre. Dans lecadre de l’emballage alimentaire, il s’agitdu packaging qui est un emballage spéci-fique, un emballage qui a des garanties deconservation du produit et qui allie esthé-tique et sécurité de la denrée alimentaire». Quant à Jean Martin Etoundi, consultantrégional en sécurité sanitaire et alimentai-re : « Le packaging c’est l’emballage quiconserve le produit et le protège ; le pro-duit est mis dans un récipient dans lecadre de sa protection et de sa conserva-tion. Maintenant sur cet emballage il y aun ensemble d’informations qui doit ren-seigner l’acheteur ou le consommateur surla constitution ou la composition du pro-duit, c’est l’étiquetage. L’essentiel enmatière d’emballage est la norme NC 04qui est la norme d’étiquetage des denrées

emballées ; c’est la norme d’étiquetagenutritionnelle, c’est aussi la norme desallégations de santé, et celles relatives àcertaines mentions spécifiques sur lesemballages ».

Amélioration de l’accès au financement

Selon le consultant Jean Martin Etoundi: « Des efforts sont faits par les pouvoirspublics pour que ces normes soient res-pectées par les entreprises parce que cesnormes sont d’application obligatoire.C’est l’outil d’information entre le pro-ducteur et le consommateur. Il existe desconséquences lorsque ces normes ne sontpas respectées : la première conséquencerevient au consommateur qui sera méfiantdu produit parce qu’il n’aura pas l’infor-mation recherchée sur le produit ; ladeuxième conséquence c’est que le pro-ducteur ne pourra pas écouler son produitcomme il le souhaite parce qu’il n’aurapas dit de quoi est constitué le produit ;ensuite il y a des sanctions légales etréglementaires que subissent les entre-prises qui ne respectent pas les normes,des sanctions qui peuvent aller jusqu’aupénal par le paiement des amendes voirel’emprisonnement quand manifestementon aura décelé une volonté de nuire àautrui».

Il est à noter que le Dispositif d’Appui àla Compétitivité du Cameroun est mis enplace depuis le 20 janvier 2020 sur finan-cement à hauteur de 10 millions d’eurospar l’Union Européenne, soit 6,5 milliardsde Fcfa. Il a pour but de renforcer lacompétitivité de l’économie camerounai-se, notamment par l’amélioration del’accès au financement, le renforcementdes capacités techniques et humaines desentreprises, la définition et l’applicationdes normes, le renforcement de l’effica-cité énergétique des PME/PMI issues dutissu entrepreneurial national.

Rodrigue TCHOKOUAHA

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Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

Page 7Le Messager

Des données pluviométriques à la disposition des paysansAléas du temps et du climat

Un séminaire itinérant sur letemps, le climat, et l’agricul-ture initié par la directionnationale de la météorologieaccompagné par la GlobalWater Partnership-Cmr s’estdéroulé du 18 au 20 août 2021dans la commune de Meri àl’Extrême Nord.

Au Cameroun, le temps et le climatconstituent les principaux facteurs derisques ayant un impact sur la productionagricole et la gestion des ressources natu-relles. Dans la région de l’Extrême-Norden proie à la grande sécheresse, aux inon-dations, avec une récurrence des tempéra-tures extrêmes, les zones de productionagricoles sont affectées avec des pertesénormes des récoltesdes paysans. Unesituation à laquelle le ministère desTransports à travers sa direction de météo-rologie et son partenaire la Global WaterPartnership-Cmr entendent trouver dessolutions durables. A ce titre, ils ont orga-nisé en marge des directives de l’organisa-tion Météorologique Mondiale, un séminai-re itinérant pour les paysans, sur le temps,le climat, et l’agriculture qui s’est déroulédu 18 au 20 août 2021 dans la commune deMeri à l’Extrême Nord.

Une expertise pilote avec une collecti-vité territoriale décentralisée susceptibled’être dupliquée progressivement par ladirection de la météo. Ceci afin d’amélio-

rer les rendements de ces paysans en leurapportant une assistance agro météorolo-gique et climatique basées sur l’usage desdonnées pluviométrique.Autour desexposés, des discussions de groupe, desdémonstrations et exercices pratiques, lesparticipants ont été outillés sur les outilset techniques agro météorologiques, lecalendrier agricole local, les systèmes deproduction adéquats aux contraintes cli-matiques sur les cultures et les techniquesde dissémination et d’alerte des informa-tions.

« Le ministère des transports à traversla direction nationale de la météo a àcœur l’augmentation des rendements agri-coles. On se rend compte que de plus enplus d’informations disponibles sur lesdonnées pluviométriques et météorolo-giques n’arrivent pas au niveau des pay-sans à la base. Alors la formation auxtechniques, aux usages appropriées desdonnées analysées et avec les 10 plu-viomètres installés vont permettre à nospopulations de savoir mesurer elles-mêmes les quantités de pluies qui tom-

bent. A travers ce réseau pratique mis surpied, cela va permettre aux paysans d’uti-liser les données pluviométrique, deconnaître quand semer, quel variété desémences utiliser, quand mettre les pesti-cides entre autres», explique GervaisYontchang Didier, sous-directeur à ladirection Nationale de la Météo au ministè-re des Transports.

Femmes rurales vulnérablesPour sa part, Elouga Zoba Murielle

Noëlle, chargée de programme Eau,Climat, Développement et Genre au GlobalWater Partnership, indique qu’il s’agitd’une initiative qui va permettre aux com-munautés particulièrement les femmesrurales vulnérables aux aléas climatiques,à prendre conscience de l’importance del’utilisation des pluviomètres dans leurspratiques agricoles, la vulgarisation del’information météorologique afin de faci-liter la prise de décision pour l’améliora-tion de leur rendement agro-sylvo-pasto-ral. A l’issue de ce programme pilote, 10pluviomètres ont été installés dans 10 can-tons de la commune de Méri. Ces disposi-tifs seront gérés par des points focaux. «Nous avons été outillés sur les techniquesde collecte des données pluviométriquesdont nous allons transmettre les donnéesqui seront analysées et leur rapport nousservirons dans les activités agricoles »,confie Diassar Véronique, paysanne etpoint focal de Douvangar.

Ibrahima ADAMA

Le Centre international KofiAnnan de formation au main-tien de la paix (Kaiptc) avec lacollaboration Wilpf Camerounet Local Youth CornerCameroon organisent du 23 au27 Août 2021 à Douala, un ate-lier de formation sur la « pré-vention et la réponse à la vio-lence sexiste en Afrique ».

La cérémonie a eu lieu en présence deHortence Kingue, déléguée départementalde la promotion de la femme et de lafamille du Wouri, du Prof. Aning Kwesi,Achaleke Christian Leke, Sylvie JacquelineNdongmo et plusieurs autres activisteslocaux et organisations de la société civile.La violence sexiste reflète des relations depouvoir inégales entre femmes et hommesdans la société et sur tous les lieux, etconstitue une grave violation des droitshumains. Ce qui a permis à la 57e sessionde la Commission de la condition de lafemme des Nations unies à exhorter lesgouvernements à prendre les mesuresnécessaires pour éliminer la discrimina-tion, l’exploitation, la violence, le harcè-lement sexuel et l’intimidation sur leslieux de travail, et lutter contre la discri-mination et la violence dont sont victimesles femmes et les filles, en tant que debesoin, à l’aide de cadres réglementaireset de contrôle, de réformes, de conven-tions collectives…

C’est pour trouver des voies et moyensde lutter contre ce fléau que le Centreinternational Kofi Annan de formation auMaintien de la Paix (Kaiptc) avec la colla-boration de Women’s International Leaguefor Peace and Freedom (Wilpf) et LocalYouth Corner Cameroon organisent cetatelier de formation qui a pour thème : «Prévention et réponse à la violence sexisteen Afrique ». Durant les 5 jours, les parti-cipants échangeront sur : l’impact etconséquences de la violence sexiste, touten explorant le cadre institutionnel, leslignes directrices et approches en matièrede prévention et d’intervention, la gestiondes cas de violence sexiste, la planificationdes programmes activités Vbg, etc….

La voie du dialogueSelon Sylvie Jacqueline Ndongmo, prési-

dente de Wilpf Cameroun, « Wilpf

Cameroun vous atteste d’ores et déjà quetous les acquis de cette formation serontcapitalisés dans ses activités en faveur duretour de la paix partout où elle n’existeplus et partout où elle est menacée ».Pour clore son propos, elle n’a pas manquéde remercier le Centre international KofiAnnan de formation au Maintien de la Paixqui a voulu les associer comme partenairede ce projet. « Cet ambitieux projet quinous réunit ici au Cameroun vient aumoment opportun pour les acteurs

concernés. Cette formation intervient aumoment où des appels se multiplient afinde trouver des solutions urgentes aux mul-tiples conflits qui secouent le Cameroun »,a-t-elle conclu.

Pour sa part, Hortence Kingue, déléguéedépartementale de la Promotion de lafemme et de la famille du Wouri invite lesparents à jouer leur rôle de sensibilisateuret de dictateur en faveur de leurs enfants,car dit-elle pour que la lutte soit efficace,il faut qu’il y ait une nette méthodologie.

« Toutes ces formes de violences entrai-nent plusieurs impacts. Et il est tempsd’éradiquer la violence sur le genre » a-t-elle conclu. D’où la nécessité pour le gou-vernement de soutenir de manière urgenteet à s'engager dans le dialogue afin d'ex-plorer les moyens pour aider les organisa-tions locales dans la lutte contre lamontée de cette violence sexiste.

Claude Bernard NYOT

Kaiptc, Wilpf et les Osc passent au scanner les causesViolences sexistes au Cameroun

Focal

Le Kaiptc en bref Créé en 1998 par le Ministère ghanéen de la défense (Mod) qui l’a mis en service en 2004, le Centre International Kofi Annan deFormation au Maintien de la Paix joue le rôle de tribune de consolidation et de partage des cinq décennies d’expériences et decompétences du Ghana en matière d’opérations de paix effectuées aux côtés des autres pays de la région de la Cedeao etd’Afrique. Ceci traduit la reconnaissance d’un besoin de formation pour le personnel militaire, policier et civil des deux sexespour leur permettre de satisfaire aux nouvelles exigences posées sur les opérations de paix multidimensionnelles. Le Centre faitpartie des trois centres de formation d’excellence de la Cedeao dans le domaine du maintien de la paix et ont pour mandatd’offrir des formations en maintien de la paix et en opérations de soutien à la paix (Osp) en Afrique. Le Kaiptc développe et offredes stages de formation ayant trait aux opérations multidimensionnelles et intégrées de maintien de la paix reconnus sur le planinternational. Il travaille également en collaboration avec des partenaires pour organiser des programmes et activités liés à lapaix et à la sécurité au niveau régional et continental.

C.B.N.

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Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

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Le phénomène des « garages sauvages »carbure au dieselAdamaoua

Entre menace pour la santédes populations et non-respectdu plan d’aménagement de laville, l’invasion des quartiersdu chef-lieu de la régionChâteau d’eau par ces garagesnon conventionnels, crée denombreux désagréments.

Le 5 février 2020, l’explosion du réser-voir d’un camion a fait plusieurs blessésgraves dans un garage de véhicules àBamyaga dans le premier arrondissementde Ngaoundéré.Un drame qui a plongé lesfamilles des victimes dans l’émoi. Etait-ceune mauvaise manipulation de la part desmécaniciens ou juste un incident prévi-sible. Difficile de le savoir. Ce qui est vrai,c’est que dans des villes commeNgaoundéré ou Meiganga, les garages ontpoussé ces dix dernières années commedes champignons. On en trouve à chaquecoin de la rue. Pour peu qu’il y ait uneparcelle libre dans une rue, elle est vitetransformée en garage.Une situationdéplorée par certains citoyens face auxdésagréments et parfois la désolation quel’invasion de ces garages provoquent ausein des familles situées à proximité.

Réparateurs des engins à quatre rouesou de gros porteurs, ces « mécaniciens »ont multiplié des sites dans presque toutesles artères de la ville. Face à cette menacepour les ménages, les populations de larégion Château d’eau du Cameroun sontunanimes sur le fait que c’est une activitéà encadrer si l’on veut éviter le pire.« Ilscommencent souvent avec deux ou troisvéhicules. Au départ, ils réparent lesengins de ceux qui viennent et qui repar-tent avec. Mais au fur et à mesure, il y acertains véhicules qui “meurent” sur placeet deviennent encombrants pour le voisi-

nage, tout en obstruant le passage desusagers de la route. Cela réduit aussi lamarge de manœuvre des enfants pour leurépanouissement. Et pendant la saisonhivernale, ces lieux deviennent des nids demoustiques », déplore Ali Doubla, déléguérégional des Transports pour l'Adamaoua.

L’urgence de réorganiser le secteurChristophe Dabir, doctorant à l’univer-

sité de Ngaoundéré, se dit formellementopposé à l’implantation de ces garages enplein quartier.« La dernière fois, parexemple, on a vu dans un quartier qu’ungarage a pris feu et cela a créé des dom-mages aux voisins. En ce moment-là qui vadédommager ces familles ? Non seulementle bruit des moteurs dérange mais celareprésente aussi un danger pour nosprogénitures quand on sait que des rep-tiles peuvent trouver refuge dans desvéhicules stationnés dans les garages où

vont jouer nos enfants », a-t-il confié,avant de suggérer que les autorités soientplus regardantes sur ce phénomène en ini-tiant un dialogue avec les concernés envue de remédier à la situation.

« Je pense que si on avait un site où onpouvait les canaliser de sorte qu’on sacheque tel quartier ou telle zone est réservéaux garagistes et ce sera à chacun de s’yrendre en cas de besoin », proposeJacqueline Sombo. Pour sa part, MarcAhboui estime que l’affaire doit être priseà bras le corps. « Ce que je propose c’estque les municipalités touchent les inté-ressés pour qu’ils voient ensemble com-ment ils pourraient trouver une solution àl’implantation des garages dans les quar-tiers résidentiels. Parfois, les gens voientun phénomène qui, à long terme, va deve-nir un véritable casse-tête mais on fermeles yeux, on laisse faire jusqu’à ce que leschoses se compliquent », décrie-t-il. On se

souvient pourtant qu’il y a quelquesannées, un maire de ville avait évoquél’idée de délocaliser ces garages sur unsite à la périphérie de Ngaoundéré. « Unsite avait effectivement été identifiévers Mardock. Mais aujourd’hui on voitque ce sont plutôt des immeubles quipoussent sur ces parcelles et non desgarages. Je me dis qu’il fallait allerjusqu’au bout. On sait qu’il est difficilede déplacer tous les garages deNgaoundéré vers un seul lieu. Mais onaurait pu faire en sorte que dans tous lesarrondissements, des espaces leurssoient dédiés. Ce qui permettrait demieux sécuriser et d’encadrer leurs ins-tallations », commente un riverain.

L’inévitable délocalisation Garagiste depuis une dizaine

d’années, Charles Oumarou, lui, estimeque le projet évoqué par la mairie du 1erarrondissement de Ngaoundéré il y a

quelques années est une bonne idée quinécessite cependant d’être peaufinée. «Je pense que l’idée n’est pas mal, c’estpour le bien-être de toute la nation.Cependant, il fallait essayer de bien amé-nager la zone qui avait été réservée pourles garages afin qu’elle soit favorable àl’activité que nous menons. Je fais allu-sion à l’existence de l’électricité, l’eau,etc. Et surtout encourager les garagistes ày adhérer », propose-t-il, avant de souli-gner qu’il serait difficile pour tout lemonde aussi bien pour les clients que lesgaragistes eux-mêmes, d’accéder au seulet unique site de garage pour une ville sigrande comme Ngaoundéré. C’est pourquoiil suggère que l’Etat déconcentre le projet« d’un seul garage » en localisant des sitesappropriés dans différents arrondisse-ments.

Ibrahim ZAORO (Cp)

C’est l’objectif que se fixele comité de développementdu Cameroun (Codecam) quis’est réuni le 07 août dernierà Ebolowa, sous la conduite deson président du conseild’administration auquel assis-taient les gardiens de la tradi-tion de la région du Sud.

Il est question de l’engagement de lajeunesse à se prendre en charge dans lacréation des idées génératrices de reve-nus, d’emploi cheval de bataille des pou-voirs publics. Le président de laRépublique disait dans l’une de sesadresses à la jeunesse, « la terre ne trom-pe pas », une incitation fort évocateur quiinterpelle la jeunesse à s’orienter de cecôté où il existe une niche d’emploi.Aujourd’hui, la pauvreté, la famine et sur-tout le chômage des jeunes poussent cer-tains à l’immigration, à l’exode rural mal-gré les risques. Cet attentisme des jeunespeut provoquer le grand banditisme dansles villes, des crises sociopolitiques,socioéconomiques voire socioculturelles.Bien plus, la balance commerciale came-rounaise déficitaire, hypothéquant ainsil’émergence annoncée en 2035. Pour lesorganisateurs, la relance de la producti-vité et de la compétitivité agricole localepassera forcément par l’éclosion du génieet de l’innovation à mettre au service descollectivités territoriales décentralisées(Ctd).

En effet, la stratégie sectorielle dudéveloppement rural au Cameroun a iden-tifié plusieurs défis, l’accès à la terre pourune agriculture industrielle, l’accès aufinancement et l’accès à la technicité dumétier. Ce plan stratégique se fonde éga-lement sur la prise de conscience d’autresproblèmes auxquels font face les popula-tions rurales au Cameroun, le manqued’eau potable, d’électricité, d’infrastruc-tures sanitaires et scolaires, l’enclavementchronique des bassins de production agro-

pastorale, la malnutrition et les maladiesendémiques entre autres. C’est fort decela que le Codecam et ses partenairesconscients de leur potentiel et de leurscapacités, se proposent d’investir dans ledéveloppement du Cameroun afin decontribuer activement à son émergence.Une meilleure juxtaposition des efforts dupublic, du privé et des Ctd est ainsi atten-due.

Management des projetsPour Victor Kakmeni, Pca de Codecam,

« il sera créé de manière progressive danschaque région un village agricole, avectoutes les commodités de vie pour les tra-vailleurs. La transformation des produitsest indiquée pour apporter une valeur

ajoutée. Ainsi, le producteur pourramieux vivre de son labeur ». Les jeunespourront donc se faire former dans cesvillages agricoles, précisément dans laconduite et le management des projets, etêtre capables d’appréhender les différentscontextes de l’entrepreneuriat. Pour RenéDésiré Effa, président du forum des chefstraditionnels du Sud, vice-président duconseil régional, « le souci pour notre jeu-nesse est d’exprimer une envie à se déve-lopper, de sortir de la pauvreté. Il estquestion de s’engager pour promouvoirle développement du Cameroun. Vu sousce contexte, nous chefs traditionnels nepouvons qu’accompagner de telles initia-tives ».

Il est question ainsi de fédérer les éner-

gies, les compétences au profit del’intérêt national dont point de replisidentitaires, d’intérêts égoïstes. Il fautnoter que Codecam est une organisationde la société civile, apolitique créée en2013, représentée dans les dix régions duCameroun avec un bureau en Belgique. Ilest constitué de compatriotes soucieux dudéveloppement du Cameroun pour unfutur florissant selon Maxime Olle, porte-parole départemental Codecam-Mvila.Pour lui, « il est question de la créationd’un pôle de production agropastoralepour l’amélioration des conditions de viedes camerounais, pour accompagner lespouvoirs publics dans le développementdu pays ».

Jacques Pierre SEH

Comment accompagner le gouvernement dans la lutte Chômage des jeunes

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Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

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Yana Bekima et le calvaire des sans-papiers Belles lettres

Une fois encore, ce roman-cier puise dans les faits de lasociété contemporaine pourplonger ses lecteurs dans laréalité et le quotidien des «mbenguetaires ».

Qui n'a pas eu une pensée émue aprèschacun des drames vécus par des jeunesafricains dans le désert maghrébin enroute pour l'Europe ? Le dernier drameen date est sans doute celui de notrecompatriote qui, laissant derrière elleson salon de coiffure à Douala, s'estofferte la mort dans le dénuement total,loin des siens et donc les restes ont servide repas aux vautours. L’histoire decette jeune compatriote se confondavec celle de l’un des personnages dunouveau roman de Yana Bikema,nommée Anna. Sans être l’héroïne decette fiction réaliste, la pauvre Anna,une jeune fille pleine de vie qui, encou-ragée par sa mère prend les économiesde son fiancé et tente une immigrationclandestine vers l'Europe. Une Europequ'elle n'atteindra jamais. Une Europequi peine déjà à digérer ses deux frèresaînés, Koum et Ebosse.

Après « Ô pleure Eséka » sorti le 11mars dernier, Yana Bekima revient cettefois-ci avec une écriture vive et contem-poraine pour déconstruire toute sorted’idées reçues ten-

dant à faire croire à la jeunesse africai-ne que l'Europe, c'est le paradis. «L’Europe est un fantasme pour la plu-part des africains » soutient-il avantd’ajouter que « L’idée que l'immigrationsoit une solution à tous nos problèmesest fausse au vu de nombreuses tragé-dies sur le chemin de l'Europe ou dansles pays d'accueil ».

« L'Europe », son dernier roman signéchez Edkbooks depuis le 10 août 2021est un kaléidoscope de l'immigration.L'auteur y parle de l'immigration clan-destine, de la mixité des couples, desrelations qu’entretiennent ceux qui ont« voyagé » et ceux qui sont restés enAfrique, des différences culturellesentre les pays d’accueil et les paysd’origine, … Sous la plume de l’auteursuinte le drame des sans-papiers.L’ouvrage est en quelque sorte uneinterpellation lancée à la jeunesse afri-caine et aux gouvernants. « L’Afriqueest un beau continent avec des res-sources humaines jeunes qui ne deman-dent qu’à avoir des perspectives d’ave-nir; avec des ressources naturelles quidemandent à être protégées et nonbradées… la jeunesse africaine doitcontribuer au développement du conti-nent. Il y a de grands défis à relever »soutient l’écrivain.

Clément MBELEL

Les Gens

Imane Ayissi, Chevalier desArts et Lettres

Le célèbre styliste camerounais a étépromu par le ministère français de laCulture. L’annonce a été faite par leDirecteur artistique du forum des métiers dela mode et du design.

Depuis l’année dernière, Imane Ayissi côtoie de plus enplus les hautes sphères de la couture. Rendu à ce jour, il estle premier sub-saharien à avoir été convié à la semaine de lamode à Paris. Pour lui, c’était une consécration avec plusd’une trentaine d’années déjà à exercer dans le domaine dela couture. Ancien danseur – du Ballet national du Cameroun àla compagnie de la star française Patrick Dupont; modèle desplus grandes marques de luxe (Dior, Lanvin, Givenchy, YvesSaint-Laurent …), Imane Ayissi est aujourd’hui considérécomme l’un des plus grands créateurs de mode africains.

Ancien danseur – du Ballet national du Cameroun à la com-pagnie de la star française Patrick Dupont; modèle des plusgrandes marques de luxe (Dior, Lanvin, Givenchy, Yves Saint-Laurent …), Imane Ayissi est aujourd’hui considéré commel’un des plus grands créateurs de mode africains. Grand stylis-te reconnu, Imane a habillé des célébrités telles : AngéliqueKidjo et bien d’autres.

Source : culturebene.com

Perçue comme un vête-ment pour homme, lachemise est de plus enplus prisée par lesfemmes qui les arborenten toute saison. Plusqu’un phénomène demode, un style de vie.

Si la mode n’est qu’un renouvel-lement perpétuel, il n’en demeurepas moins vrai que les silhouettes sesont transformées au fil du temps,et que les tenues vestimentaires ontconquis de nombreuses et impor-tantes évolutions au cours dessiècles. Marché Ekounou face carre-four, se trouve la boutique de vête-ment femme de Rosty (diminutif deRostand ; Ndlr). L’extérieur decelle-ci inonde de chemise femme.Tenez d’ailleurs à notre arrivée, ilrecevait une cliente qui lui avaitpassé la commande de deux nou-veautés de chemises femmes il y’adeux semaines. Sourire aux lèvres,elle est satisfaite de ses achats etne manque pas de tenir un discoursélogieux sur ce vêtement. « Je suisfan du look chemise parce qu’ellese porte avec tout, c’est la modetout le monde porte et c’est jolie »,confie-t-elle. Quelques minutes plustard, ce sont de jeunes filles étu-diantes à l’Université de Yaoundé IISoa qui font leur entrée toutesexcitées. « Rothy nous sommesvenues comme prévue prendre noschemises… youpii c’est la taille par-faite », s’exaltent-elle. Au marchéMokolo également, ce vêtements’arrache comme des petits boutsde pain « je vends des vêtementsfemmes depuis 20 ans, depuis uncertain nombre d’années, lesfemmes en raffolent c’est impres-sionnant et c’est à notre avantage», reconnait Felix, tenancier d’uneboutique à Mokolo.

Chic et décontracté En effet, de plus en plus l’on

remarque que le port des chemisesgagne du terrain chez la gent fémi-nine pourtant, il fut un temps où il

paraissait inconvénient qu’unefemme puisse porter un pantalonplutôt qu’une jupe ou une robeencore moins des chemises. Mais denos jours, hommes et femmesconfondus, sont bien plus libres defaire leur choix dans un large éven-tail de vêtement. « La chemiseféminine c’est le top idéal pour lami-saison. Chic sans trop d’effort,on la porte aussi bien au bureauqu’en soirée. Et pour ce faire, pasmême besoin d’en changer. Il suffitde jouer avec le boutonnage, strictjusqu’au col, ou plus sexy avecquelques boutons ouvert sur ledécolleté pour passer directementdu bureau au restau, ou à unesoirée », raconte Georgette journa-liste.

Un atout que reconnait Claire,une styliste modéliste à Yaoundé. «De plus la chemise est facile àassortir. C’est simple, elle va avectout (babouche, tennis, ballerine,

talons, jupe, pantalon slim) et seprête à toutes les circonstances.Sexy, classique, rock, rétro ou enco-re hippie chic, la chemise femmeest l’accessoire caméléon parexemple. Idéale portée manchesretroussées sur un simple jean slimou un chino pour un effet chic etdécontracté, la chemise femme seporte aussi bien avec un tailleurdotée d’une coupe cintrée lorsqu’onl’associe à une jupe droite ».Un topincontournable qui sait allier sophis-tication et simplicité. La chemisefemme est en somme devenue unbasique des plus efficaces et unvéritable atout à ne pas négliger ausein des garde-robes des femmes.Le passage de la chemise, véritablefleuron de la mode masculine, dansles vestiaires féminins ne s’est pasréalisé sans mal. Bien qu’ayant étéun vêtement masculin, les femmesle portent bien

Nadège ANOUNGA

Quand les femmes se mettent en mode chemise Mode

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Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

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Le procès des changements climatiques dans le monde Journée mondiale humanitaire 2021

Au cours d’un échange tenujeudi dernier à Yaoundé, leBureau pour la coordinationdes affaires humanitaires desNations unies (Ocha) a exhortéles acteurs de la scène huma-nitaire à mener plus d’actionscontre les changements clima-tiques, responsables des criseshumanitaires.

L’urgence humanitaire fait des ravagesdans le monde à une échelle que les per-sonnes et les organisations humanitairesont du mal à gérer. Entre sècheresse,vagues de chaleur, incendies de forêts etinondations dévastatrices, la vie de mil-lions de personnes sur la planète est boule-versée. En Afrique de l’Ouest et du Centre,le changement climatique a un impact surla vie et le bien-être des populations, avecdes catastrophes croissantes qui progres-sent. Ces phénomènes menacent la vie despopulations, les forcent à fuir, perturbentla production alimentaire et dévastent lesmoyens de subsistance .Au Cameroun lesinondations constituent l’un des plusgrands risques de ces catastrophes natu-relles. Le phénomène est récurrent chaqueannée, en particulier dans les régions duLittoral et de l’Extrême nord. Tenez parexemple, en 2020, les inondations ontaffecté plus de 162 000 personnes et causéle déplacement des milliers de popula-tions.

Au cours d’une communication faitejeudi dernier à Yaoundé par le Bureau desaffaires humanitaires pour les Nationsunies (Ocha) à l’occasion de la célébrationde la 12ème édition de la journée mondia-le humanitaire, une sensibilisation a étéfaite contre les effets des bouleverse-ments climatiques au premier plan. Aprèsdes échanges constructifs, des résolutionsont aussi été prises pour renforcer des

actions contre les crises climatiques quicausent les ravages humanitaires dans lemonde. Les acteurs humanitaires ont étéinvités à mener une lutte solidaire contrelesdites causes des changements clima-tiques. « L’urgence climatique est unecourse que nous perdons, mais nous pou-vons la gagner. Enfilons nos chaussures etgagnons la course climatique pour noustous», a-t-on appris du message d’AntoniGuterres, secrétaire général des Nationsunies. Message vidéo diffusé et répercutépar Olivier Beer, coordonnateur humanitai-re par intérim du système des Nationsunies.

Enlèvements Outre cet appel d’urgence qui a

consisté à se mobiliser contre la racine descrises humanitaires que constituent leschangements climatiques, le Bureau pourla coordination des affaires humanitairesdes Nations unies (Ocha) a rendu hommageaux travailleurs humanitaires toujours auchevet des personnes vulnérables quandsurvient une catastrophe. Un défi qui estsouvent relevé au prix des sacrifices et aupéril de la vie humaine. « Aux quatre coinsdu globe, les humanitaires ont fait face àdes menaces croissantes. Fusillades, enlè-

vements et attaques visant les organisa-tions humanitaires se sont multipliées 10», a-t-on appris.

Il faut rappeler que l’Assemblée généra-le des Nations unies a choisi la date du 19août pour commémorer l’aide humanitaireet rendre hommage aux personnes qui ris-quent leur vie pour apporter de l’aide vita-le aux sinistrées .Cette date fait référen-ce à l’attentat du 19 août 2003 contre lesiège des Nations unies à Bagdad, en Iraq,qui a causé la mort de 22 personnes.

Rémy ZOGO (Stagiaire)

Rabah Madjer chez Cécile Akame MfoumouCroix-rouge camerounaise

Suite à sa visite le 18 aoûtdernier, l’ancien footballeurAlgérien et Ambassadeur desvaleurs humanitaires duCroissant-rouge Qatari a reçuun diplôme honorifique de lapart de cette institution.

Invité de la Confédération africaine defootball (Caf) pour la cérémonie du tirageau sort de la 33eédition de la couped’Afrique total Énergie Cameroun 2021, du17 août dernier au palais de congrès deYaoundé, l’ancien footballeur AlgérienRabah Madjer avait une autre halte dansson agenda au pays des Lions indomptables: celle de rendre visite à la Croix-Rougecamerounaise.L’homme reconnu pour sonœuvre humanitaire à l’échelle internatio-nale comme Ambassadeur des valeurshumanitaires du croissant-rouge qatari, encompagnie d’une ancienne gloire du foot-ball camerounais Roger Milla a été reçu parla présidente nationale de la Croix-Rougecamerounaise, Cécile Akame Mfoumou, le18 août 2021. Une rencontre qui a permisde faire plus amples connaissances avecces collègues. Soulignons-le, elle témoigneégalement la bonne relation entre les deuxentités « la présence de Rabah Madjer à lacroix -rouge camerounaise est révélatricede la bonne qualité des relations entre laCrc et le croissant-rouge Qatari, qui anégocié cette audience », peut-on lire surla page officielle Facebook de la Croix-Rouge camerounaise.

Cette visite est sans doute un signe fortdes ambitions qu’affiche la Croix-Rougecamerounaise (Crc) pour assumer son sta-tut d’organisation humanitaire auxiliairedes pouvoirs publics. L’occasion faisant lelarron, Rabah Madjer a été gratifié d’undiplôme Honorifique de la croix rouge-camerounaise au terme des échanges. Ilpromet d’ailleurs à nos confrères du postenational de la Cameroon Radiotélévision(Crtv)« De dire au croissant-rouge qatari

qu’il a rencontré une équipe très enthou-siaste, pleine d’énergie et d’idées, qui nedemande qu’à être soutenue pour releverles défis humanitaires qui s’imposent àelle ».

Développement du continent africain Pour rappel, l’ancien footballeur

Algérien Rabah Madjer a été nomméAmbassadeur de bonne volonté del’Organisation des Nations unies pour

l’éducation, la science et la culture(Unesco) en octobre 2011, ceci en recon-naissance de son rôle en faveur de la jeu-nesse et pour la promotion des valeurssportives. En sa qualité d’Ambassadeur del’Unesco, il apporte son soutien aux tra-vaux de l’Unesco pour la jeunesse enAfrique notamment en faveur de la partici-pation des jeunes dans le développementdu continent Africain. En avril 2012, il aorganisé un match de football amical à

Alger au bénéfice de la jeunesse Africaine.Il a également participé à la cérémonie dela signature de l’accord de partenariatentre l’Unesco et le club Saoudien Al Hilal.Ce partenariat, en faveur de l’inclusionsocial et du développement personnel desjeunes à travers le sport et particulière-ment du football, s’est tenu en avril 2015dans le cadre de la journée internationaledu sport au service du développement.

PierreKOUOTOU (Stagiaire)

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Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

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Les raisons de la non sélection de Fabrice Ondoa Lions Indomptables

Hier lundi 23 août, lors de lapublication de la liste des 28joueurs sélectionnés pour les1ère et 2e journées des élimi-natoires de la Coupe du MondeQatar 2022, le sélectionneurAntónio Conceição a évoqué lefait qu’il soit « sans club ».

L’absence de Fabrice Ondoa était laprincipale curiosité de la liste des 32joueurs présélectionnés pour les 1ère et 2ejournées des éliminatoires de la Coupe duMonde Qatar 2022 (prévues les 3 et 5 sep-tembre prochain). Face à la presse hier àYaoundé, le sélectionneur de l’équipenationale masculine Senior a justifié sadécision. « Par rapport à la situation deFabrice Ondoa, je sais que c’est un trèsbon gardien, qui a apporté beaucoup aupays. Mais à ce jour, on doit être objectif: ça fait presque deux ans qu’il a très peudisputé de matchs compétitifs, et à cejour, il n’a pas de club. On ne peut pas sepermettre, en équipe nationale, d’appelerun joueur qui n’a pas de club. Il fautqu’on soit objectif et honnête enversnous. Je fais mes choix sur la base de laméritocratie », explique AntónioConceição.

Cette explication du technicien portu-gais semble un peu incohérente. D’unepart, c’est vrai qu’Ondoa n’a jamais réussià s’imposer en club malgré une belleCoupe d’Afrique des Nations (Can) Gabon2017 (remportée par le Cameroun). Enrevanche, le portier de 25 ans est unjoueur du Deportivo Alavés jusqu’en juin2024. Il s’est engagé avec le club espagnolen fin janvier dernier, après son limogeagedu KV Ostende (Belgique). Il a dans lafoulée été prêté au NK Istra (Croatie),pour gagner du temps de jeu. Un prêt qui apris fin en juin dernier, sans qu’iln’atteigne son objectif. Le gardien forméau FC Barcelone est donc rentré à Alavés,où il est actuellement mis au placard. Quoiqu’il en soit, sa non-sélection reste excep-tionnelle, quand on sait qu’il était toujoursconvoqué depuis la Can 2017.

Baptême du feu pour Nlend et Araina

Comme Ondoa, André Onana est luiaussi, sans surprise, absent de la liste deToni, car suspendu pour dopage (du 4

février dernier au 3 novembre prochain).Malgré cela, le dernier rempart de l’AjaxAmsterdam garde quand-même ses

chances de disputer la Can Cameroun 2021(prévue du 9 janvier au 6 février 2022). «On analyse », affirme le coach. En absencedes deux habituels 1er et 2e gardiens desLions Indomptables, Conceição a convoquéles néo-internationaux Simon Omossola,Jean Efala Komguep et Devis Epassy. Aceux-ci s’ajoute Junior Narcisse Nlend. Legardien de Coton Sport découvrira quant àlui la tanière. « Pour le moment, on sefocalise sur les joueurs qu’on a. C’est leplus important. On a totalement confianceaux gardiens retenus dans cette liste »,rassure le dresseur de Lions.

Comme Nlend, Lambert Gueme Arainahonorera lui aussi sa 1ère sélection avecles Lions. L’ancien avant-centre de CotonSport (transféré le 8 août dernier, àl’Association Sportive des Forces ArméesRoyales-AS FAR, basée à Rabat au Maroc) afranchi l’étape de la présélection. Parcontre, Simon Brady Ngapandouetnbu, le3e gardien de l’Olympique de Marseille,présélectionné pour la première fois, a étérecalé. C’est également le cas pour lesdéfenseurs Jérôme Onguéné et NouhouTolo, et le milieu de terrain Jean Onana.En plus d’Araina, les 8 autres attaquantsprésélectionnés ont eux aussi été retenus.

Le Prince FOGUE

Les filles et fils de cet arron-dissement de la Haute-Sanagaont renforcé leurs liens desolidarité et de fraternité enfin de semaine dernièreautour du sport et de la cultu-re.

Depuis les obsèques de sa MajestéPierre Soumbou Angoula, Chef Supérieurdes Yézoum en décembre 2020, le villageLembe n’avait pas accueilli autant demonde comme ce fut le cas les 19 et 20août 2021. Des centaines d’invités venusd’horions divers et du monde entier pourla cérémonie de clôture de la premièreédition de la Super coupe Bertrand PierreSoumbou Angoula. Côté culturel, il y avaità voir et à entendre avec la finale del’élection de la Miss Yézoum. Au-delà desaspects physiques et intellectuels, lecomité d’organisation a permis au publicprésent de découvrir la culture Yézoumdans toute sa splendeur et sa diversité.Une soirée culturelle magnifique, marquéepar des prestations diverses avec le sacrede la jeune Muriel Elise Abata comme Miss-Yézoum 2021. Sur le plan sportif,l’ambiance était également au rendez-vous au stade Maracana où se sontdéroulées les finales des compétitionssportives.

Après la petite finale qui s’est jouée aupetit matin de vendredi et remportée parRenaissance Fc de Lembe face à Obo’o Fcpour le compte de la médaille de Bronze,le tour est revenu aux matchs de gala. Lapremière rencontre a opposé les filles del’Association des jeunes dynamiquesYézoum (Ajedy) aux élites femmes qui

n’ont pas voulu humilier leurs filles enencaissant 03 buts pour ne marquer qu’unseul. La seconde rencontre du jour, la plusattendue, a opposé les élites hommes deLembe-Yézoum aux anciennes gloires del’équipe nationale des Lions-Indomptablesdu Cameroun. Une équipe de vétérans quia vaincue celle des élites de Lembe-Yézoum sur le score de 02 buts à 0. Parmices anciennes gloires qui ont marqué l’his-toire du football camerounais, l’on aaperçu le capitaine courage Rigobert Song,Jean II Makoun, Jérémie Sorel Njitap,Abanda Tsanga, l’emblématique gardiende buts Alioum Boukar et bien d’autresvieux visages d’une génération inconnuedes moins de 30 ans.

Un franc succèsLa grande finale de la Super Coupe

Bertrand Pierre Soumbou Angoula quant àelle a été remporté par Oveng Fc deMeza’a face à Solidarité Club de Bana.Pour le promoteur, « le football est unpuissant facteur d’union, d’épanouisse-ment, un instrument de paix, de dévelop-pement et de solidarité. C’est conscientde ces enjeux que nous avons initié l’orga-nisation d’un tournoi de football dansnotre arrondissement, avec une autonomiede gestion dans les différentes poulesreprésentant elles-mêmes les quatre grou-pements de notre ère géographique quesont Lembe, Meza’a, Simbane et Zo’o ».Pendant un peu plus d’un mois, la comba-tivité, la fraternité, le respect mutuel etla passion ont prévalu tout au long de

cette compétition dont le coup d’envoiavait été donné le 17 juillet dernier àSimbane par le Préfet de la Haute-Sanaga.« Je voudrais saluer ici le travail des pré-sidents de poules, remercier avec la plusgrande gratitude toutes les personnes quiont travaillé d’arrache pieds pour la réus-site de ce championnat », a indiquéBertrand Pierre Soumbou Angoula.

En organisant cet évènement sportifexplique t-il, « notre objectif est de ren-forcer nos liens de solidarité et de frater-nité, ainsi que la lutte contre les fléauxqui minent notre arrondissement tels quela consommation des stupéfiants, la bra-derie foncière et bien d’autres ». D’où lethème « Jeunesse Yézoum pour un retouraux sources, la lutte contre la braderiefoncière », choisi pour cette première édi-tion. Bertrand Pierre Soumbou Angoula aprofité de ce grand moment de mobilisa-tion pour inviter ses frères et sœurs à pré-server le patrimoine foncier et les res-sources naturelles qui sont des leviersimportants de développement. Avantd’éteindre définitivement les lampions dutournoi qui porte son nom, le digne fils deNkol-Essang a fait preuve de générosité.Des trophées, mais aussi des prix ont étéremis à la Miss-Yézoum et à ses deux dau-phines. Les élèves qui se sont distinguésaux derniers examens scolaires duBaccalauréat, Probatoire, Bepc et du Capn’étaient pas en reste avec des boursesd’études. Soit environ 100 bénéficiaires.Dans le domaine sportif, tous les cham-pions de poules ont été primés, la meilleu-re équipe fair-play, ainsi que plusieursjoueurs selon leurs catégories.

Ange-Gabriel OLINGA BENG

Coup de sifflet final à Lembe-YézoumSuper coupe Soumbou Angoula

Focal

Une absence qui fait des gorges chaudes Depuis sa non-sélection, les réactions fusent de toutes parts. Selon Christel Léger Tchientcheu, le sélectionneur ne devrait pasfaire sans l’ancien portier de Barcelone. « Avec la sanction d’André Onana, les Lions indomptables ont besoin de l’expérience deFabrice Ondoa pour entamer la campagne des qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 (…) Il vaut sportivement mieuxque certains gardiens qui jouent régulièrement. Et l’histoire des gardiens de but des Lions indomptables nous a souvent montréque ceux qui performent sont généralement sans minutes conséquentes de jeu (…) Alioum Boukar, Idriss Carlos Kameni ont affi-ché de grandes performances quand ils n’étaient pas des premiers choix dans leurs clubs. Et c’est dans cette lignée-là que s’ins-crit Fabrice Ondoa », pense le rédacteur-en-chef de 45 fois2.com. Une idée que ne partage pas Georges Mbimbé. « Depuis la Cande 2017, il a eu du mal à se trouver un club où il peut être titulaire, et je pense que si on avait été moins émotif à ce moment-là on l’aurait directement mis à l’écart du groupe. Et cela l’aurait peut-être boosté, et il nous serait peut-être revenu plus fort.Que cela n’arrive que maintenant est malheureux pour lui, mais en revanche logique de la part du sélectionneur », explique lerédacteur en chef de Radio Sport Info (Rsi). Pour tenter de comprendre le point de vue de ce journaliste, il faut faire un flash-back sur les années précédentes. De 2014 à 2015, le natif de Yaoundé n’a joué aucun match avec le Barcelona B. De 2015 à 2016,c’est la même chose avec Gimnastic. Il va disputer 5 rencontres de 2016 à 2018 avec le Sevilla B. De 2018 jusqu’au 15 décembre2021, le dernier rempart va faire 22 apparitions sur les pelouses de la Belgique avec la formation Kv Oostende. Dans ce club,l’aventure va tourner en bourrique parce que le joueur aurait organisé une fête dans son appartement en période de crise sanitai-re.

Dilan TACHEKAM KAMNO (Stg)

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Le Messager no 5832 Mardi 24 Août 2021

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