blyton enid série mystère secret 2 le mystère de la tour du guet 1940 the secret of spiggy...

8/9/2019 Blyton Enid Srie Mystre Secret 2 Le mystre de la Tour du Guet 1940 The Secret of Spiggy Hole.doc

1/190


2/190

LE MYSTREDE LA TOUR DU GUET

par Enid BLYTON

*

LES quatre Arnaud : Jean, Nicole, Guyet Linette, se demandent avec curiosit quel

lien mystrieux il eut !ien y avoir entre la "aison du #uet o$ ils assent leurs vacanceset la %our du #uet , qui se dresse solitairesur une &alaise a!rute ' quelques centaines dem(tres de l')

Et voil' quun soir une lumi(re cli#note 'une &en+tre de la tour) Jean, re#arde -e sont

des si#naux))) .ue &aire/))) Se rendormir/Laisser asser loccasion de dcouvrir lacle& dun &ascinant myst(re/ Jamais A laelde laventure, les quatre Arnaud rondenttou0ours rsents


3/190


4/190

ENID BLYTON

LE MYSTREDE LA

TOUR DUGUET

ILLUSTRATIONS DE SAINTE-CROIX

HACHETTE


5/190

TABLE

1) En route our les vacances 23) Les cavernes 145) 6ans la vieille maison 314) 6es a#issements mystrieux 378) 9ne lumi(re dans la tour 5

2) 9ne tran#e dcouverte 42;) Le assa#e secret 85) 9ne srie dmotions 217) Le risonnier 271aul 7;14) >auvre Guy 1assionnantes rities 15817) Sur lile secr(te 1433aul 11


6/190

CHAPITRE PREMIER

En route pour les !"!n"es#

9N"A%@N, au d!ut des #randes vacances, quatre en&antsdiscutaient avec animation dans le train qui les emortait) En&in, nous voil' artis disait Guy) .uelle c=ance

Nous allons asser deux mois dans une etite maison, au !ordde la mer Nous ourrons na#er, &aire du !ateau)))

%out de m+me, coua Linette, la sBur 0umelle de Guy,cest !ien domma#e que aa et maman naient as u venir

avec nous) @ls vont !ien nous


7/190

manquer) Nous les voyons d0' si eu endant lannescolaire

-est vrai, reconnut Nicole qui) A#e de douCe ans,

avait un an de lus que les 0umeaux) "ais il leur taitimossi!le de nous traDner @ons avec eux endant leur tournede con&rences) @ls nous re0oindront aux -avernes d(s quils leourront

Les -avernes rta Jean) .uel drle de nom, vousne trouveC as/ -est lutt un lieudit de la cote !retonnequun villa#e vrita!le) @l nest m+me as marqu sur la carte)

Sans doute trouveFtFon des cavernes ou des #rottes dans leays))) Nicole, Evelyne, Jean el Guy ntaient rentrs que la

veille des lyces o$ ils taient ensionnaires) @ls avaient assla nuit c=eC ") el "me Arnaud, leurs arents, mais, d(s lemalin, avaient ris le train ' destination des -avernes) -ommela distance ' arcourir ntait as tr(s lon#ue et que tous quatretaient raisonna!les, on leur avait ermis de voya#er seuls)

Jean, laDn de tous, tait aussi le lus excit : cest quilnavait encore 0amais eu loccasion de voir la mer) Jean ntaitas le vrita!le &r(re de Nicole, de Guy et de Linette) -taitun or=elin que les arents des trois autres avaient recueilliarce quil stait montr !on our leurs en&ants lannercdente et les avait aids ' &uir les mauvais traitements de#ens c=eC qui ils se trouvaient en ension) A cette oque Fl',

le caitaine Arnaud et sa &emme, qui taient tous deux desaviateurs cl(!res, avaient entreris un vol dessai dans le>aci&ique) Avant de artir, ils avaient con&i Nicole, Guy etLinette ' un coule de &ermiers qui devaient rendre soindeux)

"ais lavion des Arnaud avait disaru au cours du raid etles 6urieux ctait le nom des &ermiers


8/190

F avaient trait les en&ants avec duret ' artir du 0our o$leur ension navait lus t aye, Guy et ses sBurs staientalors lis damiti avec le 0eune Jean any) En sa coma#nie,

ils taient alls camer sur une etite Dle secr(te, au milieudun lac, et y avaient 0ou aux Ho!insons endant six mois) Ala &in de cette riode, ils avaient retrouv leurs arents qui,victimes dun atterrissa#e &orc, avaient vcu de leur ct, loinde toute civilisation, dans une Dle du >aci&ique1)

-omme Jean navait lus ni (re ni m(re et que, arailleurs, il aimait Nicole, Guy et Linette comme ses rores

&r(res et sBurs, le caitaine Arnaud et sa &emme lavaientemmen) @ls le considraient comme leur rore &ils et Jean setrouvait ' rsent tr(s =eureux)

Le 0eune #arIon avait t mis comme ensionnaire dansle m+me lyce que Guy et, au0ourd=ui, les quatre en&antsrunis roulaient vers le etit villa#e o$ ils devaient asserensem!le leurs vacances) Au moment du dart leur laisiravait t un eu #t du &ait que leurs arents ne ouvaientvenir avec eux) "ais maintenant que le ternie du voya#e seraroc=ait, ils se r0ouissaient ' la ense daller vivre dansune maison erc=e sur une &alaise et o$ ils ourraientsamuser ' leur #uise, en toute li!ert)

-omment saelle cette ersonne qui doit veiller surnous aux -avernes/ demanda Guy) Jai ou!li son nom)

F -est "lle Janille, rondit Linette) Je ne sais as #randF

c=ose delle, sinon que maman a&&irme que cest une ersonnede con&iance et quelle est tr(s #entille)

$% &o'rLe mystre de l'Ile Verte, (!ns l! )*)e "olle"t'on)


9/190


10/190

Le tems, ceendant, assait lentement) Les en&antslurent un eu, uis samus(rent ' comter les ostesdai#uilla#e) Soudain, Linette se mit ' !iller)

Jai sommeil, souiraFtFelle) Sommeil sindi#na Guy) En lein milieu de lar(sF

midi Et ourtant, cinq minutes lus tard, luiFm+me dormait, la

t+te auye contre la cloison rem!ourre) Ses coma#nons en&irent autant))) @ls ne sveill(rent quen sentant le train ralentir)

Guy !ondit et courut re#arder ar la orti(re) Notre station est la suivante, annonIaFtFil) 6+c=onsF

nous de sortir nos !a#a#es du &ilet) 6onnonsFnous aussi uncou de ei#ne et lavonsFnous les mains) Nous avons lair dequatre dia!les

Jean, Nicole et Linette suivirent son conseil) @lsac=evaient de se rarer 0uste comme le train ralentissait '

nouveau) Le moment tait venu de descendre)


11/190

%ous quatre saut(rent sur le quai) Guy &it si#ne ' unorteur :

Nous avons deux malles avec nous) ouleCFvous aller

les retirer, sil vous laDt/ oici le !ulletin) Le orteur sloi#na) Jean assa dans la cour extrieure dela #are our voir si une voiture ntait as venue ' leurrencontre) @l naerIut aucune automo!ile, mais seulement unvieux c=eval attel ' un c=ar ' !ancs) 9n #arIon de &ermeattendait, de!out ' ct)

EtesFvous lun des 0eunes Arnaud/ demandaFtFil en

savanIant vers Jean) Je suis c=ar# de conduire aux -avernesun #roue de quatre en&ants)F -est !ien nous rondit Jean) Et il aela les autres)

Me Guy Linette Nicole Nous avons un moyen detransort) 6+c=eCFvous

Le orteur roula sur un dia!le, 0usquau c=ar ' !ancs, lesdeux malles des 0eunes voya#eurs) -euxFci semil(rent avecleurs !a#a#es dans la voiture de &erme et sourirent auconducteur qui avait lair dun #arIon symat=ique) ientt,lattela#e s!ranla)

La route lon#eait la mer que lon aercevait au !as des&alaises, toute !leue sous le ciel aCur) Les &alaises ellesFm+mes taient ma0estueuses et la cte araissait roc=euse etaccidente) 6e lautre ct du c=emin, des r(s et des c=amsse &aisaient suite) 6es coquelicots mettaient leur tac=e vive sur

les talus, m+ls ' des !leuets et ' des !outons dor)Les en&ants arci(rent !eaucou cette romenade) Esrons que le tems sera tou0ours !eau et c=aud

comme au0ourd=ui murmura Guy) Oa nous ermettra de vivreen costume de !ain .uelle c=ance

Le c=eval continuait ' avancer) Les voya#eurs ouvaient


12/190

entendre le !ruit des va#ues se !risant sur les roc=ers encontre!as) Le vent du lar#e leur caressait la &i#ure) Lair taitar&um) @l &aisait !on vivre)

6itesFmoi, demanda soudain Guy au #arIon de &erme,la maison o$ nous allons =a!iter saelle !ien/))) La "aison du Guet La "aison du Guet rta Jean, son#eur) .uel drle

de nom ous alleC !ientt laercevoir, annonIa le

conducteur) %eneC, la voil'

@@ dsi#nait un oint du !out de son &ouet et les en&antssexclam(rent ' la vue de ltran#e demeure !iscornue danslaquelle ils allaient vivre endant deux mois) -tait une!tisse vraiment curieuse, de modestes dimensions, et&lanque dune etite tour) Elle tait situe dans un creux de la&alaise, avec sa &aIade tourne vers la mer)

?n laelle "aison du Guet arce que cest unvrita!le oste de #uet our qui veut surveiller la mer,exliqua le #arIon de &erme) Et, deuis la tour, on eutaercevoir une autre tour lus #rosse, qui &lanque la ieille"aison)

La ieille "aison/F ?ui) Elle est situe sur la &alaise, mais ce rideau

dar!res, l'F!as, nous la cac=e) -est la rliqueexacte, mais en lus #rand, de la "aison du Guet) ?n raconte

quau tems 0adis, des contre!andiers ta!lis ' la "aison duGuet &aisaient des si#naux ' des comlices se trouvant dans latour de la ieille "aison)

F .uelle =istoire alitante scria Jean) 6escontre!andiers, des tours, des si#naux))) et 0e arie quontrouve aussi des souterrains dans le coin/


13/190

- 6es tas, rondit le #arIon de &erme en riant) "ais 0evous conseille de vous eu m&ier) ous risquerieC de vous yerdre el d+tre coincs ar la mare

-eendant, ils arrivaient ' la "aison du Guet) 9ne etite&emme aux c=eveux #ris, au doux sourire, attendait les en&antssur le as de la orte) -tait "lle Janille)

SoyeC les !ienvenus ' la "aison du Guet, mes etits ditFelle avec !ont)

Les en&ants la salu(rent oliment et la suivirent 'lintrieur)

Jes(re que vous assereC ici de !onnes vacances etque vous vous y laireC, rerit "lle Janille) Je vous ai donnles c=am!res de la tour) Jai ens que cela vous &erait laisir

Elle #uida les en&ants, ravis, le lon# dun escalier encolimaIon et leur &it voir deux c=am!res situes lune auFdessus de lautre, et en &orme de rotonde)

Paites vite un !rin de toilette, ditFelle ' ses etitsensionnaires, uis vous descendreC me re0oindre) Je vous airar un etit #oter


14/190

CHAPITRE II

Les "!ernes

LES ENPAN%S se d!ar!ouill(rent our ter la oussi(redu voya#e, mais sans cesser our autant de !avarder entre eux)Les #arIons occuaient la c=am!re surieure, qui ossdait

quatre &en+tres) ?r, comme ces ouvertures re#ardaient lesquatre oints cardinaux, Jean et Guy !n&iciaient de quatrevues di&&rentes)

6euis cette &en+treFci, constata Jean en re#ardant auFde=ors, on voit tr(s, tr(s loin sur la mer) 6e cette autre, on voit!ien les &alaises) -ette troisi(me ermet daercevoir lintrieurdu ays et aussi cette ieille "aison dont on nous a arl).uant


15/190

' la quatri(me, cest la moins intressante : elle donnesur les toits de la "aison du Guet)

F La ieille "aison araDt tran#e et mystrieuse, &it

remarquer Guy) Elle est immense) Je me demande qui y=a!ite/F eneC vite, les en&ants aela au m+me instant "lle

Janille) Le #oter vous attend) Jean, Guy, Nicole et Linette se !ouscul(rent en riant our

descendre lescalier en sirale) @ls se sentaient =eureux devivre) .uel laisir de se retrouver tous les quatre ar(s le

dernier trimestre scolaire Et quelle 0oie ' la ersective deslon#ues semaines endant lesquelles ils ourraient samuser 'leur #r et &lner au soleil

"lle Janille avait rar our ses ensionnaires un#oter coieux) Les en&ants se r#al(rent de trois sortes de#teaux &aits ar elleFm+me et du miel de ses ruc=es) >ourarroser le tout, ils eurent droit ' dnormes !ols de laitcrmeux) A les voir man#er ainsi avec tant datit, onnaurait 0amais cru quils avaient d0' man# dans le train)

%out en les servant, leur =tesse les questionna sur leurvoya#e) -tait une aima!le ersonne qui lut !eaucou aux0eunes convives) Elle riait de leurs laisanteries et ne araissaitas c=oque de voir quils rerenaient 0usqu' trois &ois de ses#teaux)

>uisque vous les aimeC, dclaraFtFelle, 0e vous en &erai

souvent) AimeCFvous aussi les con&itures/ ?= oui, Gentille scria Linette comme une

tourdie quelle tait) -ela lui avait c=a) Les autres, uneu enauds, re#ard(rent "lle Janille, en se demandant si elleallait se &c=er du surnom quils lui donnaient entre eux)

>ar exemle, mes etits scria lexcellente demoisellesans araDtre o&&ense) SaveCFvous que cest


16/190

ainsi quon maelait ' lcole/ -omme cela me sem!ledoux d+tre ramene au !on vieux tems

Alors les en&ants lui saut(rent au cou en lui demandant la

ermission de laeler tou0ours Gentille) Elle acceta en riantde laisir) Et comme ce nom lui allait !ienLe #oter termin, Gentille d!arrassa la ta!le) Elle

soccuait elleFm+me de la cuisine et du mna#e) ouleCFvous que nous vous aidions/ roosa Nicole ar

olitesse)F ?= non, merci rondit Gentille en ramassant

d0euners et soucoues) ous +tes ici our ro&iter de vosvacances et non our maider) @l y a ceendant deux ou troisr(#les auxquelles vous deveC vous soumettre tous les quatre)

F .uelles sontFelles/ demanda Guy, d0' alarm)F Hien de !ien terri!le, rassureCFvous, dit Gentille en

souriant) 6a!ord, il &audra que vous &assieC vousFm+mes voslits c=aque matin) Ensuite, vous aureC ' +tre ' l=eure our lesreas, sau& !ien entendu les 0ours o$ vous r&rereC emorterun iqueFnique et man#er de=ors) En&in, la troisi(me r(#le 'suivre ma t dicte ar votre m(re elleFm+me : vousdevreC tous +tre au lit ' =uit =eures et demie)

F %r(s !ien, Gentille, acquiesIa Guy) Nous vouso!irons) Nous avons des montres et nous nou!lierons asl=eure) Et maintenant, ouvonsFnous aller &aire un tour de=orsour reconnaDtre les lieux/

F ?ui, mes etits) AlleC vous romener une =eure, uisreveneC rendre une tr(s l#(re collation avant de vous mettreau lit) Je ne veux as que vous sou&&rieC dindi#estion d(s leremier soir) >endant votre a!sence, 0e d!allerai et 0e ran#eraivos a&&aires)

F "erci, Gentille, rondit Nicole, toute contentedc=aer ' cette corve) Allons, veneC, vous autres


17/190

Les quatre en&ants sortirent en courant de la maison etdval(rent le sentier conduisant ' la la#e) -e c=emin, taill 'm+me le roc de la &alaise, accusait une ente raide)

@@ tourne resque autant que lescalier menant ' nosc=am!res, constata Guy) .uelle &alaise a!rute))) ?=)))re#ardeC un eu la couleur de la mer Je nai 0amais vu un !leuareil

Le soleil tait d0' si !as sur l=oriCon) A lest, le !leu deseaux ressortait, &onc et lumineux ' la &ois) Le couc=ant seailletait de lueurs dor) Sduits ar la !eaut du sectacle,

Jean, Guy, Nicole et Linette saut(rent du roc=er sur le sa!le F Fdor, lui aussi de la la#e) Avec ravissement, ilsremarqu(rent quune #rande quantit de coquilla#es avait tdose l' ar le &lot)

-=ic Je vais &aire une collection de coquilla#es scriaGuy, ent=ousiasm)

F Me aela Jean qui stait loi#n de quelques as)eneC voir He#ardeC ces cavernes

Son doi#t dsi#nait la &alaise derri(re eux) Les autresre#ard(rent et aerIurent des trous dans le roc=er : les uns deetites dimensions, les autres normes)

Allons les voir de r(s roosa Linette qui se mis 'escalader la aroi et 0eta un cou dBil ' lintrieur de laremi(re caverne) ?===))) @l &ait som!re et &roid l'Fdedans

Linette avait raison) Le soleil ne ouvait as ntrer '

lintrieur des trous et ceuxFci souvraient sur des a!Dmeso!scurs et leins de myst(re)

Je me demande si ces trous sont ro&onds, r&lc=it Guytout =aut) -e serait amusant daorter une lame lectrique etde les exlorer)

Nous le &erons un de ces 0ours, dclara Nicole)


18/190

"ais, our linstant, si nous atau#ions un eu dans leau/Jen meurs denvie

%ous quatre t(rent leurs sandales et se mirent ' marc=er

dans les remi(res va#ues) Leau tait c=aude) @l &aisait !on!ar!oter ainsi) Linette y aorta un tel entrain quelle &init ar#lisser et ar mouiller sa ro!e) Nicole on#ea sa sBur de sonmieux, uis re#arda sa montre)

ite ditFelle) @l est tems de rentrer) Nous sommesresque en retard) 6+c=onsFnous

Les en&ants coururent vers la &alaise et se mirent en

devoir de #rimer le sentier ' ic aussi vite quils le ouvaient)@ls arriv(rent au !out =ors d=aleine car ils ntaient as encoreentraDns ' areille #ymnastique) %ou0ours courant, ilstravers(rent le 0ardin et &ranc=irent en&in la orte de la "aisondu Guet) "lle Janille leur avait rar un simle reascomos de ain, de !eurre et dune salade de laitue suiviedun &roma#e ' la cr(me)

-=(re Gentille scria Guy dans un lan a&&ectueux)-omme vous reneC soin de nous SaveCFvous que cet endroitnous laDt !eaucou/ Nous avons dcouvert quantit de#rottes creuses au &lanc de la &alaise)

F Je sais, rondit Gentille) ?n les aelle les-avernes des -ontre!andiers, car, 0adis, des !andits, qui selivraient au tra&ic de la contre!ande, en avaient &ait leurreaire) -ela remonte ' cent cinquante ans environ) Le c=e& de

ces !ri#ands vivait dans la ieille "aison que vous aerceveCde vos c=am!res) "ais il araDt quil utilisait la "aison duGuet))) rcisment our #uetter ses !ateaux lorsque ceuxFcirevenaient avec des marc=andises)

F -est assionnant sent=ousiasma Guy) -=er vieux!andit


19/190

-tait un mc=ant =omme, o!0ecta som!reraient "lleJanille, et qui ne valait as c=er, au contraire

F -est domma#e quil ny ait lus de contre!andiers dans

les ara#es, souira Nicole avec re#ret) Nous aurions u lesister et les dmasquer) Je me vois tr(s !ien dans le rle dedtective

"lle Janille se mit ' rire, uis en#a#ea les en&ants ' &inirleur dDner sans tarder)

@@ est tems daller au lit, leur ditFelle) Je suose que 0eeux avoir con&iance en vous our &aire votre toilette ' &ond et

!ien vous !rosser les dents/ ous n+tes lus des !!s)Q ous ouveC +tre certaine, c=(re Gentille, dit Jean enriant, que nos surveillants du lyce ne viennent as vri&ier laroret de nos oreilles c=aque soir) Nous sommes de #rands#arIons et de #randes &illes

F 6ans ce cas, &ileC vite dans vos c=am!res, #aloins ,rondit Gentille en &aisant mine de menacer avec une cuillerles en&ants qui dansaient autour delle) onne nuit

Les en&ants mont(rent ' leurs c=am!res en riant et en!avardant)

%u sais, Linette, dclara Nicole ' sa sBur en seds=a!illant ce soirFl', tout me laDt ici : notre c=(re Gentille,cette amusante c=am!re ' couc=er, la la#e)))

F ?ui, mais les #arIons ont une vue lus tendue quenous deuis leur c=am!re) ?n voit tr(s !ien la ieille "aison

de lune de leurs &en+tres) %u ne trouves as que la#rosse tour qui la &lanque a quelque c=ose de sinistre/

F Je ne sais as, murmura Nicole ' moiti endormie d0')"ais 0e me demande ' quoi ouvait !ien


20/190

ressem!ler le c=e& des !ri#ands dont Gentille nous aarl)))

Le lendemain matin, un #ai soleil inondait la c=am!re des

&illettes quand elles &urent tires de leur sommeil ar quelquec=ose qui leur c=atouillait le visa#e : ctait Guy, arm dunelon#ue lume)

6e!out, aresseuses scria le 0eune #arIon) @l est set=eures et nous ne devons as d0euner avant =uit) -ela nouslaisse as mal de tems devant nous) .ue dirieCFvous dune!onne !ai#nade/

.uelques instants lus tard, v+tus de leurs costumes de!ain et c=antant en cBur un =ymne comos en l=onneur des-avernes, Jean, Guy, Nicole et Linette descendaient ' touteallure le etit escalier en colimaIon)

Au reCFdeFc=ausse, "lle Janille assa la t+te arlentre!illement de la orte de sa cuisine)

Grand 6ieu cest vous, ditFelle) Je croyais quil y avaitle &eu et que ctait les omiers

Les en&ants clat(rent de rire, em!rass(rent leur aima!le=tesse et se rciit(rent vers le sentier conduisant ' la la#e)

En dit de l=eure encore matinale, leau tait dlicieuse) Nos vacances sont commences scria Guy en

aser#eant Nicole) Nous allons !ien nous amuser


21/190

CHAPITRE III

D!ns l! &'e'lle M!'son

LES >HE"@EHS J?9HSdes vacances scoul(rent dans la0oie) Les en&ants exlor(rent la cte, tr(s intressante maisasseC dan#ereuse) A mare =aute, la mer montait ' lassaut de

la &alaise et enva=issait la luart des #rottes) @@ &aut &aire !ien attention de ne as +tre surris ar lamare lorsque nous sommes dans ces cavernes, recommandaJean ' ses amis, car alors nous ourrions avoir de #randesdi&&icults ' nous tirer da&&aire)

"lle Janille, dailleurs, les avait solennellement


22/190

avertis) Elle leur avait racont l=istoire de #ens quistaient trouvs !loqus ar le &lot et quon avait d allerc=erc=er en !arque)

A mare !asse, ceendant, la !ai#nade devenait uneartie de laisir) Les &laques deau, dans les roc=ers, taientro&ondes et c=audes) Le sa!le crissait, !lond et lisse, sous lesieds nus)

@nutile de orter des sandales sur la la#e, avaitexliqu Gentille) ous ne risqueC as de vous !lesser avecdes morceaux de verre) Le coin est ' eu r(s i#nor des

cameurs) Geor#es, le #arIon de &erme qui tait all c=erc=er les0eunes voya#eurs ' la #are our les conduire ' la "aison duGuet, venait c=aque 0our travailler le 0ardin de "lle Janille) @ltait aussi ' demi +c=eur et ossdait un !ateau quil r+taitvolontiers aux en&ants) %ous quatre, lorsque la mare tait!asse, adoraient circuler en !arque le lon# du !ord etinventorier les creux des roc=ers Ia et l')

9n 0our, la mare &ut lus &orte que les 0ournesrcdentes) La mer se ruait ' lassaut des &alaises et inondaitresque toutes les #rottes) @l tait imossi!le de descendre surla la#e, da!ord arce que la la#e nexistait lus, recouvertequelle tait ar le &lot, et ensuite arce que "lle Janille avaitinterdit aux en&ants de saventurer sur le c=emin de la &alaiseque lem!run rendait #lissant et dan#ereux en loccurrence)

-omment allonsFnous nous distraire/ souira Jean enarcourant le 0ardin de "lle Janille) %out en lon#eant les alles!ien entretenues, le 0eune #arIon cueillait sans y enser descosses de ois &rais quil d#ustait au &ur et ' mesure) @l &autdire que ce 0ardin tait une vrita!le tentation avec sesl#umes tendres et ses &ruits savoureux) Aucun des en&ants


23/190

ne ouvait sem+c=er de #railler en le traversant) "oi scria Guy dun ton triom=ant, 0e sais ce que

nous allons &aire Exlorer le 0ardin de la ieille "aison

Linette rvint au assa#e Geor#es, qui tait en traindarrac=er quelques ommes de terre) Le 0ardin de la ieille "aison doit ressem!ler ' une

&or+t vier#e, dit Geor#es en riant) oil' lus de vin#t ans queersonne n=a!ite l'F!as)

F Lexloration nen sera que lus amusante , a&&irmaLinette) Et elle re0oi#nit en courant les autres qui

sloi#naient d0') Les en&ants ortaient des s=orts, desc=emisettes et des c=aeaux de aille mais, mal#r tout, ilsavaient tr(s c=aud) @ls arriv(rent en&in devant un #rand murqui entourait la ieille "aison)

-e mur est tro =aut our que nous uissions le&ranc=ir, constata Jean) .ue &aire/

F Essayons de nous &au&iler ' travers les #rilles ,su##ra Guy)

Les #rilles taient &ermes, mais les =ardis exlorateursurent sans di&&icult asser arFdessus) @ls se trouv(rent alorsdans un 0ardin en &ric=e, devant une lon#ue alle conduisant 'la maison, mais enva=ie ar les orties et les c=ardons)

Jamais nous ne ourrons suivre cette alle avec nos0am!es nues, &it remarquer Nicole) @l nous &audrait des !ottesd#outier))) A= voici un c=emin lus commode))) cette !ande

de #aCon, l', qui lon#e le mur))) Les trois autres la suivirent) Le 0ardin tait lein dar!res

&ruitiers, resque revenus ' ltat sauva#e, mais dont les &ruitsavaient encore !on #ot) Les en&ants cueillirent quelquesrunes au assa#e)


24/190

-ela ne &ait de tort ' ersonne, exliqua Nicole,uisque cette rorit est a!andonne)

Arrivs en&in devant la maison, les 0eunes exlorateurs

constat(rent quelle tait !tie de ierres !lanc=es et quellesem!lait solide) A travers les vitres sales des &en+tres onnaercevait que des i(ces som!res et sans intr+t) Le etit#roue se diri#ea vers la #rosse tour, qui tait une rliqueimosante de la etite tour de la "aison du Guet)

Elle est au moins trois &ois lus #rosse que la ntresexclama Guy, surris) Jaimerais !ien y monter La vue doit

+tre merveilleuse de l'F=aut) Essayons tou0ours dentrer dans la maison , su##raNicole)

"ais toutes les &en+tres taient !ien &ermes et cest envain que Guy, de son ct, essaya d!ranler la orte de la tour)Le !attant sem!lait +tre verrouill de lintrieur)

Soudain, Jean oussa une exclamation : Je crois que cette &en+tre eut +tre ouverte Guy, &aisF

moi asser lc=elle que 0e vois l'F!as, veuxFtu/ Lc=elle ntait as tr(s solide, avec ses !arreaux '

moiti vermoulus, mais en&in Jean arvint ' y #rimer) @l semit ' secouer la &en+tre qui tenait ' eine sur ses #ondsrouilles)

-=ic Oa y est scriaFtFil au !out dun moment) Elle acd)

Attends Nous allons te re0oindre scriaLinette)

F Non rondit Jean en sautant ' lintrieur ar la &en+treen&in ouverte) Je vais descendre et vous ouvrir la orte de latour)

ien , dit Guy en emortant lc=elle quil allaremettre l' o$ il lavait trouve) Jean avait d0' disaru) Ses

coma#nons ouvaient lentendre d#rin#oler ' toute allure les


25/190

escaliers de la tour) >uis des verrous &urent tirs et la cl #rinIadans la vieille serrure) Jean tira la orte ' lui) Guy la oussa)Le !attant cda si !rusquement que Jean tom!a assis dans la

oussi(re tandis que Guy &ranc=issait le seuil ' la vitesse duncoureur arrivant au oteau)Nicole et Linette clat(rent de rire uis entr(rent ' leur

tour) Jean se releva en soussetant) -ommenIons ar exlorer la tour, roosaFtFil)

He#ardeC ces murs Je nen ai 0amais vu dune telle aisseur9n escalier en sirale slevait, desservant quatre

c=am!res circulaires laces les unes auFdessus des autres) %out ' &ait comme celles que nous occuons ' la"aison du Guet &it remarquer Nicole) .uelle vue ma#ni&iquesur la mer

Et lon aerIoit dici notre rore tour constata Guy)Les deux tours ont d +tre construites exr(s our que lonuisse &aire des si#naux de lune ' lautre) Si lun de noustait dans notre c=am!re en ce moment, nous ourrions nous&aire des si#nes avec un mouc=oir !lanc)

F EcouteC 0entends du !ruit dit soudain Nicole,alarme) Les autres sursaut(rent) Nicole avait louRearticuli(rement sensi!le et ils le savaient) Je nentends rien,moi, murmura Jean)

Si, insista la &illette) 9n !ruit de voix) 6es voix 6ans une maison vide/ %u dois

r+ver Non, 0e ne r+ve as) La reuve))) dit Nicole qui stait

raroc=e de la &en+tre donnant sur le 0ardin) He#ardeC de cect)))

Oa alors lanIa Guy ' miFvoix) Le ortail du


26/190

0ardin est ouvert alors que les #rilles en taient &ermeslorsque nous sommes arrivs) .uelquun vient d entrer

F -e sont eutF+tre des #ens qui viennent our visiter la

maison avec lintention de lac=eter, su##ra Nicole) ?= l' l'Nous risquons d+tre surris et nous navons as le droitd+tre ici -omme 0e re#rette d avoir man# des &ruits tout 'l=eure Essayons de &iler)))

Au m+me instant, des voix, tr(s distinctes maintenant,arvinrent aux oreilles des quatre en&ants

Plte murmura Jean) Je crois quils sont d0' dans la

tour) @ls ont d entrer dans la maison ar la orte rinciale)F @ls montent lescalier , c=uc=ota Linette,enraye)


27/190

Les voix rsonn(rent ' nouveau, lus roc=es : une voixd=omme et une voix de &emme)

-ette tour sera our nous un endroit idal, disait

l=omme avec un l#er accent tran#er)F >ersonne ne se doutera de rien, rondit la &emmeen riant et son rire avait quelque c=ose de dlaisantT) -ettemaison est tellement isole >as de voisins roc=es en de=orsde cette !tisse de rien du tout quon aelle la "aison duGuet) -est exactement ce quil nous &aut, Pelie)

Les visiteurs devaient se trouver dans la c=am!re situe

0uste auFdessous de celle o$ les en&ants se tenaient cois) Je crois que nous avons vu tout ce quil y avait ' voir,rerit la voix de l=omme) >artons

Les en&ants se re#ard(rent en souriant : les &utursroritaires de la ieille "aison allaient quitter la lace sansles avoir dcouverts) .uelle c=ance "ais ils se r0ouissaienttro tt) En e&&et, la &emme se rcria :

9n instant, Pelie) isitons la derni(re i(ce) ?n doitavoir une vue slendide de l'F=aut)

6es as mont(rent lescalier) Jean, Guy, Nicole et Linette,dans limossi!ilit de &uir, se content(rent de rester l' sans!ou#er, le cBur !attant ' se romre) Soudain, la orte souvritsous la ousse dune 0eune &emme !londe qui suivait un=omme au teint !asan) A la vue du #roue en&antin, uneexression de surrise et de col(re assa sur le visa#e de la

&emme) >ar exemle scriaFtFelle) .ui +tesFvous et que &aitesF

vous ici/F Nous =a!itons la "aison du Guet, rondit Jean, et

nous sommes 0uste venus &aire un saut ici our voir le 0ardin etla tour)


28/190

L=omme &it un as en avant en &ronIant les sourcils) ous naveC as le droit de vous introduire dans des

rorits articuli(res, #rondaFtFil) Nous allons ac=eter cette

maison et si 0amais nous surrenons lun de vous ' rder dansle 0ardin ou ' roximit de la tour, #are ' lui) Nou!lieC as ceque 0e vous dis, car 0e ne laisante as) Je &ouetterai sans itile dso!issant) -omris/ Et maintenant, ouste, &ileC dici

La menace e&&raya les en&ants) Sans mot dire, ils serciit(rent =ors de la i(ce et d#rin#ol(rent les escaliers dela tour) Jamais encore on ne leur avait arl sur ce ton) @ls

d!ouc=(rent en lein soleil et Nicole dcida dune voix &erme: Allons tout raconter ' Gentille 6+c=onsFnous


29/190

CHAPITRE I&

Des !+'sse)ents ),str'eu.

LES ENPAN%Sartirent en courant et ne sarr+t(rent asavant d+tre arrivs ' la "aison du Guet) -omme elle leurarut &amili(re et accueillante Et quelle scurit de retrouver

la douce "lle Janille Gentille scria Nicole en se rciitant vers elle) 6es

#ens vont ac=eter la ieille "aison La nouvelle arut surrendre la vieille demoiselle) Et our quoi &aire/ Ne utFelle sem+c=er de

murmurer) Elle ne eut servir ' rien, ' moins quon ne latrans&orme en cole, en =tel ou en maison de


30/190

reos) Elle est !ien tro vaste our +tre occue ar uneseule &amille)

F Les ac=eteurs sont des #ens !iCarres, exliqua Jean,

qui entrerit de raconter laventure quils venaient devivre) -royeCFvous quils nous &ouetteraient, comme ils lontdit, sils nous surrenaient ' nouveau c=eC eux/ demandaFtFilen conclusion)

-est ro!a!le, rondit Gentille) Sils comtentac=eter la ieille "aison, il est tout naturel quils dsirent +trec=eC eux) ous naveC qu' ne lus aller rder de leur ct) @l

vous reste !ien dautres lieux de romenade ?ui, mais celuiFl' nest as comme les autres) -est unendroit mystrieux, tenta dexliquer Jean))) un de ces endroitso$ lon devine quil eut se asser des c=oses )))

F ous aveC tro dima#ination, mes en&ants, dclaraGentille) -es #ens vont sans doute trans&ormer la vieille!tisse en une c=armante maison de cama#ne, as lusmystrieuse que la ntre, 0en suis sre)

F Si nous allions nous !ai#ner/ roosa soudain Guy) Neensons lus ' la ieille "aison our linstant)

***

La !ai#nade &ut un a#ra!le drivati& our les en&ants que

leur msaventure de la matine avait imressionns) @ls0ou(rent ' scla!ousser et ' se lancer un !allon dans leau et&inirent ar ou!lier l=omme eu symat=ique qui les avaitmenacs avec tant de virulence)

-eendant, ' l=eure du #oter, ils devaient rouver unc=oc dlaisant, le second de la 0ourne)))


31/190

-omme ils revenaient de la la#e our &aire =onneur aux#teaux et au ca& au lait de Gentille, ils aerIurent unevoiture arr+te devant la "aison du Guet) A lintrieur se

trouvait la &emme !londe qui les avait surris dans la ieille"aison) Elle les re#arda dun air dur) Les en&ants entr(rentc=eC eux, intri#us))) et se =eurt(rent resque ' l=omme !run,en train de arler ' Gentille)

?= excuseCFnous, murmura Jean) Nous ne savions asque vous avieC un visiteur

@@))) "onsieur renait con#))), !redouilla

"lle Janille qui sem!lait tr(s ennuye) AlleC vite vouslaver les mains) Avant de sloi#ner, les en&ants entendirent l=omme qui

sadressait ' Gentille) "ais ourquoi re&useCFvous de me vendre cette etite

maison/ Je vous en o&&re le dou!le de son rix Elle est dans ma &amille deuis deux si(cles, rondit

Gentille dune voix &erme) @l est vrai que 0e ny =a!ite quedurant lt mais 0e ne consentirai 0amais ' men sarer)

F 6ans ce cas, loueCFlaFmoi our un an insista l=omme)- Non Je ne lai 0amais loue et 0e ne tiens as ' le &aire)F %r(s !ien, dit son interlocuteur sans ouvoir cac=er

sa contrarit) A#isseC ' votre #uise) "ais 0e crois que vousaveC tort))) otre ent+tement est))) est stuide

F otre oinion mimorte eu, sourit "lle Janille sans

relever linsolence) "aintenant, 0e vous demanderai de vousretirer) Les en&ants attendent leur #oter)

F Les en&ants))) au &ait))) 0e voulais vous dire,


32/190

Les enfants entrrent chez eux, intrigus


33/190

rerit l=omme dun ton sv(re, que vous &erieC !ien deles em+c=er daller &ouiner du ct de la ieille "aison sivous ne vouleC as quil leur arrive quelque c=ose de tr(s

dsa#ra!le) Je me soucie eu de voir des #osses mal levssintroduire c=eC moi) -e ne sont as des #osses mal levs , rotesta

Gentille, et ils i#noraient 0usqu' au0ourd=ui que vous allieCac=eter la ieille "aison) Adieu monsieur)

Elle reconduisit son visiteur ' la orte) L=omme monta,&urieux, dans sa voiture et dmarra en &aisant #rincer les

vitesses) -e !on=omme est de ceux qui aiment &aire taraderleur moteur comme celui dune centaine davions, commentaGuy qui assistait au dart de l=omme !run de la &en+tre de sac=am!re) %u sais, Jean, 0e trouve son attitude lus que louc=e)>ourquoi veutFil ac=eter la maison de Gentille en m+me temsque lautre/ >ourquoi rec=erc=eFtFil la solitude ' ce oint/ @lest vident que lendroit est idal our toute ersonne qui semettrait en t+te de &aire))) de la contre!ande, ar exemle

Jean se mit ' rire) A notre oque, ditFil, les contre!andiers utilisent

lavion our aller lus vite) Je ne les vois as #uettant des!ateaux sur la mer du =aut dune vieille tour)

F "al#r tout, 0e suis de ton avis) Lattitude de cet =ommeest louc=e) Et si ce Pelie JeFneFsaisFcomment indite un

mauvais cou, 0e roose que nous le dmasquions) .uenenseCFvous/

?ui, oui scria Linette avec ent=ousiasme)Surveillons ces #ens et tc=ons de dcouvrir ce quilscomlotent)


34/190

E= !ien, les en&ants aela la voix de Gentille) ousdcideCFvous ' descendre #oter/

oil' oil' Nous arrivons rondirent les en&ants en

se rciitant =ors de la c=am!re des #arIons o$ ils staientrunis our mieux surveiller la voiture de lennemi )9n instant lus tard, tout en d#ustant une cr(me ' la

vanille accoma#ne de #au&rettes, Jean demanda : Gentille, comment saelle votre visiteur/F ") Pelie 6iaC, rondit la vieille demoiselle en

mordant dans une !rioc=e) Et il voulait que 0e lui vende ma

c=(re maison) Je ne men sarerai 0amais))) surtout en &aveurdun ersonna#e aussi antiat=iqueF A nous non lus il ne nous laDt as dclara Jean en

rerenant de la cr(me) Et nous sommes !ien rsolus 'dcouvrir quelles sont ses intentions)

F Surtout, riosta "lle Janille, ne &aites rien desem!la!le) Je vous linterdis) ") 6iaC ma aru tout ' &aitdcid ' vous unir avec svrit sil vous surrenait dans sarorit) %eneCFvous ' distance de la ieille "aison)NessayeC m+me as de re#arder arFdessus le mur)

Les en&ants ne rondirent rien) @ls ne voulaient sen#a#erar aucune romesse car ils taient loyaux et tenaient tou0oursleur arole) ?r ils taient tout ' &ait dcids ' surveiller lesa#issements de Pelie 6iaC)

Sitt ar(s le #oter, ils all(rent retrouver Geor#es sur la

la#e) Leur ami tait en train de rarer ses li#nes r(s de son!ateau)

Geor#es scria Jean en courant vers lui) SaveCFvousque des tran#ers sont en train dac=eter la ieille "aison/


35/190

?ui, rondit le 0eune =omme) Je les ai vus) @ls monten#a# our remettre en tat leur 0ardin cl mont aussidemand de leur rocurer deux &emmes du villa#e our

rendre soin de leur mna#e) La maison a !esoin dun !onnettoya#e) -es #ens ont aru sintresser aussi ' notre coin decte)

F raiment stonna Guy) Je me demande !ien ourquoi)F "oi aussi 0aimerais le savoir, avoua Geor#es en riant)

La t+te de mon nouvel emloyeur ne me revient as) @l voulaitque 0e lui vende mon !ateau quand il a su que ctait le seul

quon ouvait trouver ' des Kilom(tres ' la ronde) ?= Geor#es, 0es(re que vous naveC asaccet scria Jean, tout a#it)

F ien sr que non) Je ne consentirais ' me sarer demon !ateau sous aucun rtexte) Jy tiens !ien tro-eendant, 0e ne ense as que ") 6iaC voulait ac=eter mon!ateau our sen servir luiFm+me) Je crois quil dsiraitmem+c=er ainsi de circuler en mer le lon# de la cte)

Geor#es ous ne enseC as que ces #ens sont descontre!andiers/ demanda Guy) -est lide qui mest tout desuite venue ' Flesrit)

Je ne sais as sil sa#it de contre!ande, ronditGeor#es en liant ses &ilets au &ond du canot, mais 0ailimression quil y a du louc=e dans cette a&&aire) Et0e ne me &erai certainement as comlice de ces #ens en leur

cdant mon !ateau) 6ailleurs, 0e vais les tenir ' lBil) Nous aussi, Geor#es Nous aussi scri(rent les

en&ants)Sur quoi ils se mirent ' raconter ' leur ami laventure qui

leur tait arrive ce 0ourFl' dans la ieille "aison) Geor#escouta en silence) >uis il sauta dans


36/190

son !ateau, et &it si#ne aux en&ants de ly re0oindre) eneC, leur ditFil) Je vais vous montrer quelque

c=ose)))

Ses 0eunes amis ne se &irent as rter linvitation etsemil(rent dans le canot) Jean et Guy rirent c=acun unerame) Geor#es en manBuvrait une aire ' lui tout seul)Lem!arcation se diri#ea vers le lar#e, un eu secoue ar lesva#ues qui accouraient de l=oriCon)

La romenade va nous rendre un certain tems,annonIa Geor#es, mais nous serons de retour 0uste our

l=eure du dDner) Je mets le ca sur cette &alaise que vousvoyeC l'F!as) Nous allons la dou!ler et contourner aussi lasuivante)

@@ &allut lus dune demiF=eure our arriver ' lendroitindiqu ar Geor#es) AuFdel' de la seconde &alaise, l'Ficcessait !rusquement avant de rerendre un eu lus loin)Autrement dit, la &alaise o&&rait une &aille ro&onde ar laquelleon ouvait aercevoir larri(reFays)

He#ardeC dit Geor#es en !ordant les avirons) Et ditesFmoi ce que vous voyeC dici)

Les en&ants o!irent et Jean oussa un cri) JaerIois la derni(re &en+tre de la tour de la ieille

"aison scriaFtFil) Et 0e distin#ue aussi la lus =aute &en+trede notre rore tour) -ette couure dans la &alaise ermet devoir les deux ' la &ois)

?ui, dit Geor#es) A loque des contre!andiers un!ateau ouvait accoster ici la nuit, #uid ar la lumi(re qui!rillait dans les tours et qui indiquait que la voie tait li!re)-es messieurs ouvaient ainsi se livrer ' leurs som!resactivits sans +tre vus de ersonne)


37/190

F -est assionnant scria Jean dun ton tr(s anim)"ais croyeCFvous, Geor#es, que Pelie 6iaC ait lintentiondutiliser sa tour dans le m+me !ut/

F ?= non rondit le 0eune +c=eur) Je ne ense asquil sa#isse de contre!ande) %oute&ois, nous &erons !iende le surveiller)

F -omteC sur nous scri(rent les en&antsdune m+me voix) >uis la !arque &it demiFtour car il taittems de rentrer)


38/190

CHAPITRE &

Une lu)'/re (!ns l! tour

LES0ours suivants, les en&ants ne cess(rent de surveillerde loin la ieille "aison) @ls virent de la &ume sc=aer desc=emines et en conclurent que les &emmes de mna#edevaient +tre au travail) La vaste demeure avait !esoin dunsrieux nettoya#e) Geor#es, de son ct, sactivait ' remettreen tat le 0ardin n#li#) @l arit ' ses 0eunes amis que les6iaC occueraient leur nouvelle rsidence d(s la &in de lasemaine)

?n dirait quils sont imatients de sinstaller, exliquaFtFil) @ls nattendent m+me as que les eintures soient re&aites


39/190

Jusqu' larrive des 6iaC, Jean, Guy, Nicole et Linette se!ai#n(rent et &irent du !ateau sans araDtre son#er ' autrec=ose) "ais, le 0our o$ les nouveaux =a!itants de la ieille

"aison devaient d!arquer, tous quatre all(rent se cac=er dansle &euilla#e ais dun #ros c=+ne qui oussait tout ' ct duortail dentre) @ls se ost(rent ' cali&ourc=on sur quatresolides !ranc=es et se mirent ' surveiller les alentours, enconversant ' voix !asse) Au !out dun moment, ils virent deuxcamions de dmna#ement arriver ar la route)

-est curieux c=uc=ota Jean, surris) 6eux camions

seulement @l ny a as de quoi meu!ler toutes les i(ces de lamaison l'Fdedans))) A eine une etite artie Les camions &ranc=irent les #rilles ouvertes, et les

dmna#eurs commenc(rent ' dc=ar#er) Au m+me instant, la#rosse voiture de ") Pelie 6iaC arriva ' son tour) Elle sarr+ta0uste sous le c=+ne des en&ants our laisser asser lacamionnette dun commerIant qui sen allait ar(s avoir livrses marc=andises)

6ans la voiture taient assis ") 6iaC, un c=au&&eur aussi!run que son maDtre et, sur la !anquette arri(re, la &emme auxc=eveux !londs et un 0eune =omme ' lair endormi)

E= !ien, dit ") 6iaC en sautant ' terre, nous y voici)-ontinueC 0usqu' la maison, Anna))) LuiC et moi allons &aire letour de la rorit our nous assurer que rien ne cloc=e et queersonne ne eut y ntrer)

Le 0eune =omme ' lair endormi le re0oi#nit sur la route etla voiture se remit en marc=e) Les deux =ommes rest(rent unmoment de!out sous lar!re) @ls arlaient !as mais leursaroles arvenaient tr(s !ien aux en&ants)


40/190

-est lendroit le lus sr que 0aie u trouver,exliquait ") 6iaC) ous voyeC cette tour/ Le !ateau eutattendre au lar#e 0usqu' ce que nous lui &assions si#ne quil

eut accoster sans dan#er d+tre vu) @l nous su&&ira dallumerune lumi(re l'F=aut) En somme, LuiC, nous rendrons exemlesur les anciens contre!andiers))) mais notre marc=andise nestas tout ' &ait la m+me Ma, =a

LuiC se mit ' rire ' son tour) Allons, ditFil) "aintenant, il &aut que vous me montrieC

la maison) Au &ait, quand les c=iens de #arde doiventFils

arriver/ ") 6iaC murmura une ronse que les en&ants ne urentsaisir, uis les deux =ommes sloi#n(rent our &aire le tour dela rorit) Les quatre #uetteurs, qui navaient m+me as osresirer au cours de cette conversation, c=an#(rent quelquesimressions ' voix !asse)

ous aveC entendu/ c=uc=ota Guy) @ls ont un !ateau)))et ils vont allumer un si#nal dans la tour

-e sont !ien des contre!andiers, alors/ murmuraLinette) 6e quelles marc=andises euventFils &aire le tra&ic/

Je nen sais rien, mais 0e voudrais !ien le dcouvrir,rondit son &r(re) oil' laventure la lus alitante qui noussoit arrive deuis le 0our o$ nous avons 0ou aux Ho!insonssur notre Dle secr(te

Jadore les aventures, dclara Jean, mais nous devons

nous montrer rudents) Si ces #ens dcouvrent que nous lesesionnons, les c=oses risquent de mal tourner our nous)

Nous &erons attention romit Linette en commenIant' descendre de son ar!re) >artons ' rsent Je suis &ati#ue deme tenir en quili!re sur mon erc=oir

Linette Ne &ais as la sotte Hemonte ordonna Jeanaussi &ort quil losa) Nous navons as re#ard si la voie tait

li!re)


41/190

"ais, 0uste ' cet instant, Linette #lissa, lc=a rise,d#rin#ola le lon# du tronc du #ros c=+ne et vint atterrir auied de lar!re sur les mains et les #enoux) -e mal=eureuxincident tourna ' la catastro=e du &ait quau m+me moment") 6iaC et LuiC revenaient de leur tourne dinsection) Lesdeux =ommes aerIurent Linette et ") 6iaC &ronIa lessourcils)

iens ici, etite 0etaFtFil dune voix tonnante)"ais Linette avait !ien tro eur our o!ir) Elle avaitm+me si eur quelle navait as la &orce de &uir) Elle secontenta de rester o$ elle tait) AuFdessus de sa t+te, sescoma#nons se tenaient silencieux et immo!iles, sedemandant ce qui allait arriver))) ") 6iaC saroc=a de laauvre Linette et se mit ' la #ronder)


42/190


43/190

les &euilles) Je ne vois ersonne) Paisons vite @lsd#rin#ol(rent restement de leur erc=oir et coururent duneseule traite ' la "aison du Guet o$ ils se doutaient !ien que

Linette devait les attendre) @ls ly trouv(rent en e&&et, leurant 'c=audes larmes) Ne leure as, Linette, dit Jean en assant un !ras

autour de ses aules) %u nas lus ' avoir eur) Je ne leure as de eur, exliqua Linette entre deux

=oquets) Je))) 0e men veux davoir t asseC maladroite our+tre tom!e de notre ar!re et avoir risqu de tout #c=er)

F -est vrai, oina Guy, mais tu tes rac=ete enem+c=ant ") 6iaC de nous dcouvrir) %u as t tr(s mali#ne)Ne te dsole lus)

F A lavenir, nous redou!lerons de rudence, dit Nicole) @l&audra suivre les conseils de Jean) -e sera notre caitaine) @lltait d0' lorsque nous vivions sur notre Dle secr(te) Nousdevons lui o!ir et &aire ce quil nous dira)

F -est entendu, rondit Linette en remettant sonmouc=oir dans sa oc=e) A vos ordres, caitaine

PautFil mettre Gentille au courant de notreaventure/ demanda soudain Guy)

F Non, dcida Jean) Elle est !ien))) #entille mais ourraitse&&rayer) .ui sait, elle nous interdirait eutF+tre dallernous romener du ct de la ieille "aison) Gardons nossecrets our nous) En cas de !esoin, nous ourrons tou0ours

nous con&ier ' Geor#es) @l nous aidera)F AveCFvous entendu ce que ces =ommes ont dit dun

!ateau/ murmura Guy) @l &audra ouvrir lBil) Je roose quenous veillions ' tour de rle dans notre c=am!re du =aut dela tour) Lorsque nous verrons une lumi(re !riller dans la tourde la ieille


44/190

"aison, nous descendrons sur la la#e, nous nouscac=erons dans une #rotte et nous #uetterons larrive du!ateau) >eutF+tre alors dcouvrironsFnous quelles sont les

mystrieuses marc=andises auxquelles ") 6iaC a &aitallusion)F %on ro#ramme me laDt, admit Nicole, mais il &audra

&aire attention de ne as +tre vus) Si nous tions ris ce seraitterri!le

-e m+me 0our, Geor#es arit aux en&ants quune artiedu mo!ilier arriv dans la matine avait t lace dans la

tour) -est donc, son#ea Guy, que 6iaC et les autres ont !ienlintention dutiliser cette tour) >ourtant, il ne sou&&la mot deses souIons ' Geor#es qui, ar rudence, aurait eutF+tretent dem+c=er ses 0eunes amis de mettre ' excution leur=ardi ro0et)

-ette nuitFl', Jean &ut le remier ' rendre le quart , dedix =eures ' minuit) Guy lui succda de minuit ' deux =eures,uis Linette de deux ' quatre) A cette =eureFl', le 0ourcommenIait d0' ' oindre) La nuit suivante, ce &ut au tour deNicole de veiller la remi(re) Et le roulement se oursuivitainsi)

A tour de rle, les veilleurs sinstallaient devant la &en+tredonnant sur la ieille "aison et ils tenaient leurs yeux &ixsdessus) Les nuits taient tr(s som!res et la moindre lueur,erIant les tn(!res, aurait attir lattention des 0eunes

#uetteurs).uelques 0ours ass(rent ainsi et les en&ants ne

relc=(rent as leur surveillance) >ourtant, ils commenIaient '+tre dsaoints)

-ertain soir, Jean rit sa #arde sans #rand ent=ousiasme)9n =i!ou ululait dans un !ois voisin) Le ciel tait c=ar# denua#es)


45/190

Le 0eune #arIon !illa ' lusieurs rerises et &ut tout=eureux quand Guy vint le relever)

EntreFtems, le ciel stait clairci) La tour de la ieille

"aison se dcouait en noir dans la nuit) Aucune lumi(re ny!rillait et Guy se leva our &aire quelque as dans la i(ce tantil avait sommeil et redoutait de sendormir) @l eut ceendanteine ' #arder les yeux ouverts 0usqu' larrive de Linette)

Hecouc=eFtoi vite, Guy, lui dit sa sBur) -est ' mon tourde veiller)))

La etite &ille avait tout 0uste eu le tems de sinstaller

r(s de la &en+tre que son &r(re dormait d0')"ais le reos de Guy &ut de courte dure) 11 venait 'eine de retourner au ays des son#es quune etite main lesecoua tandis quune voix murmurait ' son oreille :

Guy ?=, Guy HveilleFtoi Je viens de voir unelumi(re !riller dans la tour L(veFtoi vite Je suis sre de neas me tromer, mais re#arde toiFm+me

Guy &ut de!out ' linstant m+me) @l courut ' la &en+tre etconstata que Linette ne stait as trome : la tour de laieille "aison tait claire


46/190

CHAPITRE &I

Une tr!n+e ("ouerte

LESc=uc=otements de Linette et le !ruit &ait ar Guy ense levant avaient tir Jean de son sommeil)

.uy aFtFil/ murmuraFtFil en se &rottant les yeux) F Jeanaela Guy) iens vite voir Le si#nal des !andits @l y a

une lumi(re dans la tour Jean, tout ' &ait rveillmaintenant, sauta ' !as de son lit et courut re0oindre Guy etLinette ' la &en+tre) @l ny avait aucun doute ' avoir : unelumi(re !rillait au sommet de la tour de la ieille "aisonFunelumi(re vacillante, qui aaraissait et disaraissait 'intervalles r#uliers)


47/190

@ls &ont des si#naux, constata Jean dans un tat de#rande exaltation) Leur !ateau doit se trouver quelque art aular#e, en &ace de la &aille que Geor#es nous a montre dans la

&alaise lautre 0our) PautFil nous =a!iller et descendre sur la la#e/demanda Guy qui tait encore lus a#it que Jean et neouvait tenir en lace)

ien sr, rondit le caitaine ) Linette,cours vite rveiller Nicole) Je ne ense as quil soit utile denous rciiter car, si cette lumi(re vient 0uste de sallumer,

il &audra un certain tems au !ateau our contourner la&alaise et accoster en contre!as de la "aison duGuet) Ma!illonsFnous convena!lement)

Linette descendit en courant 0usqu' sa c=am!re) Elletrouva sa sBur dormant ' oin#s &erms, mais ' eine >eutFelle secoue que Nicole se redressa, tout ' &ait lucide)

Nicole @l y a une lumi(re dans la tour 6+c=eFtoi det=a!iller) Nous allons tous aller sur la la#e et nous cac=erdans une #rotte our voir ce qui va se asser , exliquaLinette)

Nicole &aillit staler ar terre tant elle mitdemressement ' quitter sonF lit) Les deux sBurs en&il(rentleurs v+tements dans lo!scurit car Jean avait interditdallumer ar crainte d+tre vus de 6iaC et de ses amis)

Les quatre en&ants &urent r+ts en moins de cinq minutes)

Jean rit une lame lectrique et en donna une ' Nicole) >uistous descendirent lescalier en colimaIon, se &licitant tout !asque Gentille ne couc=t as elle aussi dans la tour) @lsd!ouc=(rent dans le 0ardin o$ les c=(vre&euilles em!aumaientlair)

Linette est venue en antou&les, murmura Nicole


48/190

en ou&&ant de rire) Uilo na as u arriver ' dnic=er sessandales)

F -=ut ordonna Jean dun ton sec) HaeleCFvous que

dautres ersonnes euvent se trouver ' roximit et nousentendre) Soyons rudents %ous quatre dval(rent aussi vite quils le urent le

raidillon conduisant ' la la#e) La mare tait encore loind+tre =aute) La lune, sortant de derri(re un nua#e, claira lasc(ne) Jean sarr+ta et re#arda au loin sur la mer)

Je ne vois as trace de !ateau, ditFil dans un murmure)

Entrons dans une de ces #rottes et cac=onsFnous !ien avantque les autres narrivent) Je suis resque certain que les #ensde la ieille "aison ne tarderont as ' venir &aire un tour arici)

Les en&ants ntr(rent dans une des excavations les lusraroc=es du sentier de la &alaise et se !lottirent ' lintrieur)@ls sassirent sur le sa!le sec qui recouvrait le sol et attendirenten silence) Linette tait toute trem!lante dmotion)

Soudain, les en&ants entendirent des voix et se raidirentde surrise) Les voix slevaient ' leur droite, ' loos dusentier)

Je crois que cest Pelie 6iaC et LuiC, c=uc=ota Jean)F "ais comment leurs voix euventFelles venir de la

la#e/ stonna Guy tout !as) Nous ne les avons as vusdescendre le sentier de la &alaise))) et cest le seul moyen

dacc(s)F ?ui, cest tran#e, admit Jean) >ourtant ils

ntaient as l' lorsque nous sommes arrivs) Nous les aurions!ien vus >eutF+tre attendaientFils dans une autre #rotte)))Jes(re quils ne nous ont as aerIus

Linette &rissonna de eur, mais Guy =oc=a la t+te)


49/190

?= non, assuraFtFil) @ls ne nous ont as vus, sans quoiils se seraient emars de nous quand nous tions sur lala#e))) "ais attention))) EcouteC .uel est ce !ruit/

Les trois autres tendirent loreille) Le !ruit dun moteurleur arvint) -est un !ateau assura Jean dans un c=uc=otement

ent=ousiaste) -est celui qui devait attendre le si#nal lumineuxdevant la &aille de la &alaise) Je arie que nous allons dcouvrirquelque c=ose

Les en&ants se raroc=(rent de lentre de la caverne et

sortirent la t+te avec rcaution) A la &aveur du clair de lune,ils urent distin#uer une #rosse vedette qui se diri#eait droitsur la cte) Le !ruit de son moteur tait amli&i ar le calmede la nuit)

Soudain, quelquun ' !ord coua les #aC et la vedette,courant sur son erre, &ila 0usqu' la etite anse o$ Geor#esamarrait son canot) Les en&ants ne urent en voir davanta#e)

Elle a d 0eter lancre tout r(s de lendroit o$ Geor#esem!arque d=a!itude, c=uc=ota Jean ' ses coma#nons) E=!ien, nous navons qu' attendre) Nous verrons !ien quelle Fsorte de marc=andises transortent ces #ensFl' lorsquilsasseront devant nous our rendre le sentier de la &alaise)

Lattente sem!la se rolon#er des =eures) En&in, lemoteur se remit ' ronronner et la vedette, sortant de la etitecrique, sloi#na raidement vers le lar#e) Arrive ' quelque

distance, elle amorIa une cour!e et disarut derri(re unesaillie de la &alaise)

on commenta Jean dans un murmure) Les autres vont+tre l' dune seconde ' lautre) Ne !ou#eC as) HeteneCFvousdternuer, de tousser) >lus un mot ' artir de maintenant


50/190

@@ navait as &ini de arler que Linette &ut rise dunviolent !esoin dternuer) Elle tira !ien vite son mouc=oir et yen&ouit son visa#e .uelle terri!le c=ose si elle tra=issait leur

rsence au moment le lus critique"ais la catastro=e &ut vite : da!ord arce que Linetterussit ' retenir son ternuement, ensuite arce que ersonnene vint @l ne assa as une om!re devant la #rotte o$ setenaient les en&ants) Et ils nentendaient m+me lus unmurmure de voix)

Au !out dune demiF=eure, les 0eunes #uetteurs ne urent

y tenir) @ls recommenc(rent ' arler) Jean c=uc=ota Linette) .ue se asseFtFil/F Je nen sais rien , rondit Jean) Et uis une ide le

&raa soudain : 6ites donc sexclamaFtFil) Je me demandesi ce !ateau nest as venu c=erc=er quelquun Oa exliqueraitque nous nayons vu asser ersonne)

F 6ans ce cas, nous ourrions eutF+tre sortir et aller0eter un cou dBil sur la la#e/ su##ra Guy)

Je veux !ien, dit Jean, ' condition da#ir avecrudence)

%ous quatre se &au&il(rent de=ors et savanc(rent vers laetite crique) Le !ateau de Geor#es y tait amarr) -onstatantque les lieux taient dserts, Jean se risqua ' allumer sa lamelectrique) @l diri#ea sur le sa!le le &aisceau lumineux quirvla des emreintes de as)

oyons do$ artent ces marques, roosa Guy) @l noussu&&it our cela de les suivre) Je narrive as ' comrendrecomment ces #ens ont u descendre cette nuit sur la la#e sansque nous les ayons vus asser)

Sclairant avec leurs lames, les en&ants suivirent la istequi les conduisit 0usqu' une #rande caverne)


51/190

Et voil' scria Jean) @ls se tenaient cac=s ici -est tran#e, murmura Guy dun air intri#u, tout en

examinant le sa!le de la la#e autour de la #rotte, mais il ny a

as dautres traces de as en de=ors de celles allant vers lala#e) Nos ersonna#es mystrieux nont ceendant as uvenir 0usqu' la #rotte ar la voie des airs

Jean Guy @l doit y avoir un assa#e secret reliantla ieille "aison ' cette la#e scria soudain Linette,resque ' =aute voix)

F -=ut recommanda Jean) Ne arle as si &ort) "ais 0e

crois que tu as raison, Linette) oil' la seule exlicationossi!le))) @l existe un assa#e secret dici ' la ieille "aisonJaurais d y enser avant

Le assa#e doit commencer ici m+me, danscette caverne, ' artir de ces emreintes, reritLinette toute &i(re de son ide) EntronsFy et voyons un eu)))

%u r+ves >our tom!er dans les !ras de ") 6iaC et deson ami LuiC "erci !ien 6ailleurs, si nous devons exlorercette #rotte, il vaut mieux que ce soit en lein 0our) A rsent,rentrons nous couc=er)

"ais les en&ants ne se couc=(rent as tout de suite) @lssassirent sur les lits des #arIons et se mirent ' discuter desvnements) Jean les rsuma &inalement en quelques mots :

") 6iaC et LuiC ont allum un si#nal en =aut de la tourour rvenir leur !ateau que la voie tait li!re) >uis ils sont

descendus sur la la#e en assant ar un souterrain) Et cestar ce m+me assa#e secret quils ont emort lesmarc=andises que la vedette venait leur livrer) Heste ' savoiren quoi consistent les marc=andises en question)))

.uand exloreronsFnous le assa#e secret, Jean/demanda Nicole)

6emain rondit Jean)


52/190

Au0ourd=ui, recti&ia Guy en dsi#nant le ciel quilissait d0') oici lau!e

Nicole et Linette se d+c=(rent de re#a#ner leur

c=am!re) .uelques minutes lus tard, les quatre en&antstaient ro&ondment endormis)Gentille les rveilla ' set =eures et demie) .uels aresseux vous &aites, au0ourd=ui constataFtF

elle, tr(s tonne) A vous voir aussi teints, on croirait quevous naveC as &erm lBil de la nuit


53/190

CHAPITRE &II

Le p!ss!+e se"ret

-E "A%@NFLV le comortement de ses 0eunesensionnaires surrit !eaucou "lle Janille) @ls sem!laient ' la

&ois &ati#us et surexcits) Je ne comrends as ce que vous aveC au0ourdW=ui, leurditFelle en leur versant du c=ocolat) ous !illeC, vous ne teneCas en lace, vous vous &rotteC les mains comme si vous tieCtr(s contents, et uis vous recommenceC ' !iller) Jes(re quevous n+tes as en train de mditer quelque sottise/

?= non, Gentille rondirent les en&ants en c=Bur)


54/190

%c=eC d+tre sa#es, murmura la vieille demoiselle quecette rotestation ne rassurait qu' moiti)

F Gentille, voudrieCFvous nous rarer un iqueFnique,

sil vous laDt/ demanda Jean) Nous aimerions rester de=ors0usqu' l=eure du #oter)F Si vous vouleC, rondit Gentille) Jai lait des etits

ts que vous ourreC emorter) Jy 0oindrai de la macdoinede l#umes, un #ros caKe, des runes et deux !outeilles delimonade) -ela su&&iraFtFil/ Sinon, 0e eux a0outerquelques Bu&s durs)

F Oa ira tr(s !ien assura Linette en se 0etant au coude la vieille demoiselle) -omme vous nous #teC, Gentille-omme nous sommes =eureux de vivre aur(s de vous

%andis que "lle Janille rarait le anier du iqueFnique, les en&ants rassem!l(rent leurs lames lectriques, etaussi des !ou#ies et des allumettes our le cas o$ leurs ilessuseraient tro vite) %ous se montraient tr(s a#its) Laersective de dcouvrir et dexlorer un assa#e secret lesremlissait dimatience)

Gentille leur donna les rovisions et leur sou=aita une!onne 0ourne) Les en&ants sloi#n(rent en courant sur lec=emin de la &alaise) @ls descendirent le etit sentier a!rut etse retrouv(rent sur la la#e) 6euis lalerte de la nuit, la mertait monte 0usquau ied de la &alaise et avait !alay toutesles emreintes de as) "ais les en&ants avaient not la caverne

qui les intressait et se diri#(rent droit vers elle ar(s s+treassurs quil ny avait ersonne en vue)

Lentre de la caverne tait un #rand trou dom!re) Lacaverne elleFm+me se rvla ro&onde, o!scure et =umide) 6esal#ues en taissaient les arois intrieures) Sur le roc=er,resque au ras du sol, des


55/190

anmones de mer ' lasect #latineux attendaient leretour du &lux our sanouir comme des &leurs) Les en&antsallum(rent leurs lames et se mirent ' c=erc=er autour deux le

assa#e secret qui les intri#uait tant)%out da!ord ils ne trouv(rent rien) -est ' se demander si le assa#e en question existe

!ien dit Guy ' miFvoix)F He#ardeC ar ici scria Jean au m+me instant)Sa lame clairait la aroi roc=euse ' une certaine

=auteur auFdessus du sol) Les trois autres se rciit(rent et

aerIurent des marc=es #rossi(res tailles ' m+me le roc) JusteauFdessous, les al#ues taient crases) ous voyeC ce varec=/ dit Jean) .uelquun la itin,

cest sr) ?ui, oui))) quelquun est ass ar l') eneC A la suite de leur caitaine, les en&ants se mirent '

#rimer lescalier creus au &lanc de la caverne) Les marc=estaient #lissantes et lascension sen trouvait ralentie)

%out ' cou, Nicole aerIut quelque c=ose quiressem!lait ' un serent noirF et qui endait le lon# du mur)

9ne corde scriaFtFelle ' miFvoix) L' Juste auFdessusde nos t+tes)

Ses coma#nons considr(rent la corde) Guy en saisitlextrmit) Lautre !out disaraissait dans un trou noir quisouvrait tout en =aut de la aroi roc=euse) Guy tira sur lacorde : elle tint !on)

Elle doit +tre &ixe quelque art et sert sans doute deoint daui ' ceux qui utilisent cet escalier, dit encore Guy)Je vais asser le remier) SuiveCFmoi)


56/190

@l tait &acile de oursuivre lascension des marc=es#lissantes avec le secours de la corde) Arriv tout en =aut, Guyse #lissa dans le trou do$ sortait la corde) Sa lame lui montra

quil se trouvait dans une seconde #rotte, lus etite que laremi(re) Sur le sol semilaient quelques caisses disloques etdes tonneaux vides) @l aela les autres)

-et endroit a certainement servi 0adis dentret ' descontre!andiers, dclaraFtFil) -es caisses ont d contenir des!outeilles dalcool ou des i(ces de soie ou 0e ne sais quoiencore

Jean, qui avait aid les &illes ' se =isser ar le trou, donnaun cou de ied ' lun des tonneaux) @@ y a !ien lon#tems en tout cas, assuraFtFil) Le !ois est

ourri))) "ais cette #rotte doit !ien conduire quelque art)))A= re#ardeC oici une orte


57/190

?ui, dit Guy en re0oi#nant son ami) -est une orte ene&&et 9ne solide orte de c=+ne avec des verrous .ueldomma#e si elle tait &erme ' cl

%out en arlant, le 0eune #arIon tentait de &aire 0ouer laoi#ne) >ar c=ance, la orte ntait as &erme) Elle ivota surses #onds sans #rincer et, auFdel', les en&ants aerIurent untroit couloir taill dans le roc)

oil' le assa#e secret scria Guy au com!le delexaltation) Nous lavons en&in dcouvert

Ne &ais as autant de !ruit, Guy, sil te laDt coua

Jean dune voix sv(re) Nous ne savons as si, en ce momentm+me, quelquun nest as en train de suivre ce couloir ourvenir ici) %u arles si &ort quon ourrait tentendre ' unKilom(tre Nous devons avancer avec rudence et nous tenirr+ts ' !attre en retraite sil le &aut) LaisseCFmoi asser leremier)

Jean sen#a#ea donc le remier dans le assa#e som!re et=umide) Le la&ond tait ar&ois si !as que les en&ants devaient!aisser la t+te our ne as se co#ner au roc=er) Le couloirsinuait !eaucou et montait de lus en lus raide ' lintrieurde la &alaise) Au !out dun moment, il cessa d+tre roc=eux etarut alors creus dans la terre et le sa!le) @l tait moins=umide aussi et la ente moins accentue)

Les en&ants c=eminaient en silence) En&in le assa#eslar#it et &init ar constituer une sorte de salle souterraine) @ci

encore des caisses vides sentassaient sur le sol) .uel cadre souira Nicole) @l est &acile dy voquer les

contre!andiers dautre&ois, sa&&airant ' ouvrir ces caisses, 'd!aller leurs marc=andises, tout cela au !eau milieu de lanuit

EstFce que nous sommes encore loin de la ieille


58/190

"aison, Jean/ demanda Linette) Jai limression quenous marc=ons deuis tr(s lon#tems)

F Nous devons en +tre tout r(s, rondit Jean ' voix

!asse) -ette orte de c=+ne que vous voyeC dans ce coin, l'F!as, doit donner dans la cave)F ?uvronsFla our voir , c=uc=ota Guy) Joi#nant le

#este ' la arole, il tourna la oi#neet oussa avec rcaution) La orte souvrit ' lextrieur

et le 0eune #arIon 0eta un cou dBil auFdel') @l aerIut unevole de marc=es ascendantes)

Les en&ants &ranc=irent alors la orte et mont(rent cesmarc=es : ils en comt(rent dixF=uit) Arriv en =aut, Jeanro0eta la lumi(re de sa lame autour de lui) Ses coma#nonset lui se trouvaient ' rsent dans une cave ordinaire, o$ des!outeilles sentassaient dans un coin et des tonneaux danslautre) Sans doute sa#issaitFil !ien de la cave de la ieille"aison)

?ui, cest sans aucun doute la cave des 6iaC dclaraJean tout !as) He#ardeC -ette derni(re vole de marc=es doitconduire au reCFdeFc=ausse)

En e&&et, dans le coin le lus recul de la cave, onaercevait un etit escalier de !ois) @l a!outissait ' une ortequune main n#li#ente avait laisse entrouverte : le 0our&iltrait ar lentre!illement)

HesteC ici, ordonna Jean ' ses amis) Je vais me #lisser

0usque l'F=aut et tc=er darendre du nouveau) Guy, Nicole et Linette rest(rent immo!iles tandis que

Jean montait lescalier sur la ointe des ieds) @l ouvrit un eulus la orte et tendit loreille)

Aucun son ne lui arvint) @l re#arda ar la orte ouverteet vit une arri(reFcuisine au sol dall) La i(ce tait dserte)Jean essaya alors de situer la osition de la tour)

Naturellement Elle devait +tre roc=e de larri(reFcuisine)


59/190

>eutF+tre m+me une orteconduisaitFelle de celleFci ' latour our ermettre aux domestiques de servir les reas aussi!ien dans la maison que dans la tour)

Jean avanIa de quelques as et re#arda autour de lui) @lvit alors quil ne stait as trom : une etite orte sedcouait au &ond de la i(ce, dans une ortion de mur semiFcirculaire : le mur de la tour) Le 0eune #arIon stait troavanc dsormais our son#er ' reculer @l traversa donclarri(reFcuisine ' as de lou et essaya douvrir la orte quiavait retenu son attention) Elle cda sans di&&icult) Jean se

trouva alors dans lescalier m+me de la tour et, sans rendre letems de r&lc=ir, se mit ' #rimer ' toute allure) @l ne sarr+taquune &ois arriv tout en =aut)

"ais alors il se &i#ea sur lace, stu&i ar ce quilentendait)))

%out da!ord, il nen crut as ses oreilles) Et uis, il lui &utimossi!le de douter : quelquun leurait derri(re la orte de laderni(re c=am!re) ?n aurait dit un en&ant) Herenant sesesrits, Jean tourna le loquet de la orte) "ais celleFci tait&erme ' cl) Alors, il &raa doucement contre le !attant) Alintrieur, la ersonne qui leurait arut interdite, uisdemanda :

.ui est l'/ Jean sar+tait ' rondre quand un !ruit de voix monta

0usqu' lui) .uelquun venait Jean, e&&ray, se demanda ce

quil allait &aire) @l ne ouvait se r&u#ier dans la c=am!resurieure de la tour mais eutF+tre auraitFil le tems de secac=er dans celle 0uste auFdessous))) en &aisant des vBux ourque les #ens qui arrivaient ny entrent as

@l d#rin#ola vivement les marc=es et se rciita dans lai(ce du dessous) Elle tait vide, ar !on=eur,


60/190

et #rossi(rement meu!le dune ta!le, dune c=aise et duntais) Le 0eune #arIon se dissimula derri(re la orte)

Les voix, ceendant, se raroc=aient) Les deux =ommes

qui montaient lescalier en colimaIon allaientFils surrendre leauvre Jean/ -eluiFci trem!lait de eur derri(re sa orte)Et soudain les as sarr+t(rent 0uste devant la c=am!re o$

il stait r&u#i) Je crois que cest ici que 0ai laiss mes aiers , dit la

voix de LuiC)La orte souvrit alors toute #rande et LuiC arut sur le

seuil)


61/190

CHAPITRE &III

Une sr'e (0)ot'ons

JEANse sentit erdu : LuiC le verrait d(s quil entreraitdans la i(ce) Son cBur se mit ' !attre si &ort quil stonnatout !as que LuiC ne lentendDt as)

Et, soudain, sa eur &it lace ' un 0oyeux tonnement :LuiC se contenta de 0eter un cou dBil ' la ta!le, sans &ranc=irle seuil) >uis il re&erma la orte et continua ' monter lescalierde la tour) Jean lentendit qui disait ' son coma#non :

"es aiers ne sont as l') -=erc=ons ailleurs) Le 0eune #arIon avait eine ' croire que LuiC ne let

as vu) @l attendit sans !ou#er, r+tant loreille


62/190

aux !ruits qui lui arvenaient : auFdessus de sa t+te, ontait en train douvrir la orte &erme ' cl) Alors Jean sortit desa cac=ette, d#rin#ola les escaliers ' toute vitesse, traversa

larri(reFcuisine comme une &l(c=e et re0oi#nit Guy, Nicole etLinette dans la cave) Jean c=uc=ota Guy) .ue sestFil ass/%u as t !ien lon# ' revenir

F LuiC a &ailli me surrendre, rondit Jean, =orsd=aleine) Je vous exliquerai Ia tout ' l=eure) >artons dici

Les quatre en&ants descendirent les dixF=uit marc=es quiconduisaient ' la salle souterraine) Guy et ses sBurs taient

imatients darendre ce qui tait arriv ' Jean) AsseyonsFnous ici une minute, dit celuiFci) Je vais vousraconter mon aventure)))

%ous sinstall(rent sur des caisses et des !arils) Je suis mont sur la ointe des ieds 0usquau sommet

de la tour, rerit alors Jean, et l'F=aut 0e me suis aerIu que laorte de la derni(re c=am!re tait &erme ' cl) Et j'ai entenduquelqu'un pleurer derrire!

- >leurer/ rta Linette, tr(s tonne) @l y aurait donc unrisonnier dans la tour/

F Je le crois, rondit Jean) ?n dirait un en&ant, #arIonou &ille, 0e ne sais as au 0uste) NestFce as extraordinaire /

F Ar(s tout, r&lc=it Nicole tout =aut, il est ossi!le que") 6iaC et LuiC ne &assent as la contre!ande de marc=andisesordinaires) >eutF+tre estFce un risonnier que la vedette a

d!arqu sur la la#e la nuit derni(re) ") 6iaC a d le &aireasser ar le couloir secret our len&ermer ensuite dans latour)

%u dois avoir raison, Nicole, oina Jean) Etmaintenant, il &aut ' tout rix dcouvrir qui est ce


63/190

mystrieux cati&) Heste ' savoir ar quel moyen))) F "a&oi, 0e suose que le risonnier doit re#arder de tems entems ar la &en+tre de la tour, dit Linette) Nous ourrions

emrunter les 0umelles de Gentille et &aire le #uet ' tour derle) .uen ensesFtu/ Nous ourrions dcouvrir ainsi ' quoiressem!le notre inconnu)

F Excellente ide, Linette, arouva Guy) 6em+me que nous avons aerIu le si#nal lumineux, nousarriverons !ien ' distin#uer le visa#e du risonnier)

F Jai &aim dclara soudain Nicole) EstFce que ce nest

as l=eure de man#er/ Notre exloration souterraine nous aris un tems &ou) Jean consulta sa montre) -est vrai que midi aroc=e, constataFtFil) He#a#nons

la la#e) Nous iqueFniquerons sur le sa!le) Les en&ants se #liss(rent dans le assa#e secret) @l tait

lus &acile de le suivre ' rsent quon descendait au lieu demonter) La etite troue ne tarda as ' d!ouc=er dans la i(cesouterraine qui dominait la caverne ouvrant sur la la#e, Jeanemoi#na la corde qui endait auFdessus de lescalier tailldans le roc) @l commenIa ' se laisser #lisser mais, soudain, uneexclamation lui c=aa)

6ites donc SaveCFvous ce qui arrive/ .uoi donc/ demand(rent les autres) La mare est monte endant que nous exlorions le

assa#e) La caverne est leine deau) @l nous est imossi!le desortir ar l'

Le 0eune #arIon remonta dans la #rotte surieure, lesquatre en&ants se re#ard(rent avec consternation ' la lumi(rede leurs lames lectriques dont les iles &ai!lissaient d0')

.uels idiots nous sommes #rommela Guy) Nous


64/190

navons as ens un seul instant ' la mare) Nousaurions d rendre nos disositions en consquence)"aintenant nous allons +tre !loqus ici endant des =eures)

F .uallonsFnous &aire/ demanda Nicole) Jai de lus enlus &aim) Si nous man#ions/F @ci, dit Jean en &rissonnant, il &ait &roid et

=umide) Nous attraerons un r=ume si nous restons assis danscette #rotte) "ieux vaut encore remonter 0usqu' la sallesouterraine qui rc(de la cave) Elle a du moins lavanta#ed+tre s(c=e) Nous allumerons nos !ou#ies et man#erons ' leur

lumi(re) Nos iles &iniraient de suser si nous nous en servionsencore lon#tems) La etite troue &ut donc o!li#e de remonter la ente

raide du couloir secret, 0usqu' la salle souterraine) Et, 'lendroit m+me o$ 0adis les contre!andiers de la cte avaientsans doute &estoy au retour de quelque exdition, les quatreen&ants d!all(rent leurs rovisions et se r#al(rent des !onnesc=oses que "lle Janille leur avait rares)

oil' qui va mieux, dclara Jean ar(s avoir en#loutiles derni(res miettes de sa art de #teau arroses dun verrede limonade) Javais &aim, moi aussi

Guy re#arda sa montre : Le tems asse vite, dclaraFtFil, mais il commencera '

nous sem!ler lon# si nous devons rester ici ' attendre lere&lux) La mer ne redescendra as avant lusieurs =eures, et,

m+me alors, la la#e sera !alaye ar dnormes va#ues quirisqueront de nous renverser) -omme cest ennuyeux

Jean, demanda soudain Nicole, ne ourrionsFnous asnous c=aer en assant carrment ar le reCFdeFc=ausse dela ieille "aison/ @l nous su&&it


65/190


66/190

de rentrer dans la cave, de traverser larri(reFcuisine et desortir ar la orte de service) En nous &au&ilant alors ar la#rille de derri(re nous ouvons +tre de retour c=eC nous en dix

minutes) -e serait lus a#ra!le que dattendre la mare !asseendant des =eures dans cette cave Jean tait aussi imatient que Nicole de sen aller) %r(s !ien, ditFil) "ais il &audra que nous &assions !ien

attention) Je asse le remier our reconnaDtre le terrain))) Les en&ants remont(rent les dixF=uit marc=es et ass(rent

dans la cave) 6e l', Jean se #lissa dans larri(reFcuisine quil

trouva vide) %out sem!lait calme) Jean si&&la doucement et lestrois autres vinrent le re0oindre) %ous se diri#(rent sur la ointedes ieds 0usqu' la orte donnant sur le 0ardin) "ais ' eineleurentFils ouverte quils recul(rent e&&rays) 6eux normesc=iens de #arde erraient en li!ert dans les alles)

He#ardeC c=uc=ota Jean) @ls ne nous laisseront 0amaisasser Javais ou!li que ") 6iaC avait arl de &aire venirdes c=iens)

Linette &aisait e&&ort our ne as leurer) %out ' l=eure lamare))) et maintenant ces !+tes e&&rayantes

%u crois vraiment quils se 0etteraient sur nous si noustentions de sortir/ demanda Nicole)

Non, rondit Jean) Je crois lutt quils se mettraient' a!oyer si &ort que nous serions dcouverts aussitt) "aisattendeC))) A= 0y suis) -ac=onsFnous dans cette etite remise,

' deux as dici) Nous y attendrons la venue de licier duvilla#e) -est ' eu r(s l=eure de sa tourne) ") 6iaC sera!ien &orc de raeler ses c=iens our lui ermettre de asser)Nous en ro&iterons alors our nous en&uir) "ais as ar lesentier ous voyeC cet ar!re, tout


67/190

r(s dici/ Nous y #rimerons et nous nous laisseronstom!er de ses !ranc=es sur le mur de clture) Ar(s quoi il nenous restera lus qu' sauter de

lautre ct)F onne ide dit Guy) %ous se #liss(rent dans le etitaentis dont ils &erm(rent la orte ar rcaution) >uis ilsattendirent en silence)

ientt, le !ruit de la camionnette de licier leur arvintdu de=ors et Jean sourit dans la nom!re) %eneCFvous r+ts c=uc=otaFtFil aux autres) Au m+me instant licier descendit

de voiture our sonner ' la #rille) Les c=iens se mirent aussitt' a!oyer) Le vacarme tait ouvanta!le) LuiC sortit et aelales !+tes quil attac=a ' un ar!re) >uis il cria ' licier dentrer)Le !rave =omme arut, ortant une caisse de !outeilles sur sonaule)

>ar ici invita une voix 0aillie des ro&ondeurs de lacuisine)

Licier se diri#ea vers laForte de service et disarut 'lintrieur)

AllonsFy murmura Jean) LuiC est rentr dans la maisonet les c=iens sont enc=aDns) -ourons 6un m+me lan, lesen&ants se rciit(rent =ors de leur cac=ette et, traversant laelouse, coururent 0usqu' lar!re que Jean avait c=oisi commemoyen descalade) Aercevant les &u#iti&s, les c=iensrecommenc(rent ' a!oyer tout en se dmenant comme des

dia!les au !out de leur corde) >aix, vous autres =urla une voix) "ais les c=iens

a!oy(rent de lus !elle) >ar !on=eur, les en&ants setrouvaient d0' en sret dans lar!re, cac=s armi lais&euilla#e)


68/190

@ls virent LuiC araDtre sur le seuil de la ieille "aison etlentendirent crier aux c=iens : %aiseCFvous donc -e nestque licier

Les !+tes &inirent ar se calmer, mais les en&antsattendirent que LuiC &t arti our sauter sur le mur et, de l',ar terre, de lautre ct de la clture) @ls dval(rent le c=eminconduisant ' la "aison du Guet en se &licitant de l=eureuseissue de leur aventure)


69/190

CHAPITRE IX

Le pr'sonn'er

AAN%de #oter, les en&ants rirent rtexte davoir ' selaver les mains our monter dans la c=am!re des #arIons)"ais cest en vain quWils re#ard(rent ar la &en+tre : lerisonnier de la tour de la ieille "aison ne se montra as

Guy, Jean, Nicole et Linette taient dans un tat de#rande exaltation) Laventure quils venaient de vivre lesa#itait : ils ne ouvaient sem+c=er de arler du assa#esecret et du auvre risonnier)

"ais il ne &audra rien dire ' Gentille, dcida Guy) Elleserait tro e&&raye) >ar exemle, 0e me


70/190

demande comment nous nous y rendrons our &aire le#uet de la ieille "aison dans la 0ourne) Gentille va sedemander ce que nous &a!riquons en =aut de notre tour) La

nuit, ctait lus &acile)F Nous tc=erons de #uetter ' tour de rle sans quellesen aerIoive, dit Nicole)

F Nous commencerons d(s demain, conclut Jean)Esrons quen de=ors du moment o$ elle &era nos c=am!res eto$ nous serons !ien o!li#s de sortir, Gentille naura as lidede revenir dans la tour) -e serait vraiment ennuyeux si elle

trouvait lun de nous l'F=aut -e soirFl', avant de se couc=er, les en&ants 0et(rent undernier re#ard du ct de la ieille "aison : une &ai!le lueur!rillait dans la c=am!re du risonnier, mais cest tout ce quilsurent voir)

6e toute mani(re, cette lumi(re con&irme nos souIons,dit Jean) @l y a quelquun dans la tour) ?= 0e suis sr de neouvoir &ermer lBil de la nuit) Je ense tout le tems ' ceassa#e secret)

Jean et ses coma#nons, en e&&et, tard(rent !eaucou 'sendormir) En&in, le sommeil vint) %ous quatre r+v(rent de#rottes, de couloirs souterrains, de tours et de mystrieuxcati&s)

Le lendemain matin, d(s le saut du lit, Guy courut ' la&en+tre mais il naerIut ersonne ' celle du rsum

risonnier) Jean ' son tour, ar(s avoir &ait sa toilette, 0eta uncou dBil de=ors))) et il oussa un cri)

@@ y a quelquun ' la &en+tre Guy se rciitait d0' our vri&ier, mais Jean le tira en

arri(re) Ne taroc=e as tro, recommandaFtFil) ?n eut nous

voir aussi !ien que nous voyons))) et 0ai limression que cest

seulement ") 6iaC


71/190

Les deux #arIons, se tenant de art et dautre de la&en+tre, allon#(rent le cou avec rcaution) Mlas il sa#issait!ien, en e&&et, de ") 6iaC)))

Ne !ou#eons as, Guy sou&&la Jean) @l re#arde si nousouvons voir sa tour de notre &en+tre ") 6iaC disarut au !out dun moment et les deux

#arIons &urent !ien o!li#s de rondre ' lael de Gentillequi se rarait ' servir le d0euner matinal)

-e 0ourFl', les en&ants entrerirent de monter la #arde ar&ractions de trois =eures))) ers six =eures de lar(sFmidi, 0uste

comme Nicole montait relever Jean, lvnement tant esr seroduisit : le risonnier arut ' sa &en+tre6urant sa riode de #uet Jean tait rest assis un eu en

retrait de la &en+tre our le cas o$ ") 6iaC aurait eu ' nouveaula &antaisie de re#arder de=ors) Le 0eune #arIon avait occuson tems ' sculter un etit !ateau dans un morceau de !ois)Environ toutes les minutes il levait les yeux de son travail et0etait un cou dBil en direction de la ieille "aison) %rois=eures ass(rent sans quil ait rien vu)

-est alors que Nicole monta en courant lescalier ourrendre la rel(ve) Jean lui sourit, se leva d

blyton enid série mystère secret 2 le mystère de la tour du guet 1940 the secret of spiggy...

Documents