num6 universite cocody 260318 081554 1

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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE UNION - DISCIPLINE-TRAVAIL MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ê U.F.R. DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES THESE Année : 2003-2004 No Présentée en vue de l'obtention du DIPLÔME D'ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE Par M. AGBA SERGE DANIEL PROFIL LIPIDIQUE DU DREPANOCYTAIRE DE TYPE SSFA2 EN PHASE STATIONNAIRE Soutenue pu6( i quement C e . 4 { . .Jr A J ! J . r 2 c /. . O .~ /. .. ci .t l / ( Jb COMPOSm ON DU JURY Président Monsieur MALAN KLA ANGLADE Professeur Titulaire Directeur de thèse: Monsieur MONNET DAGUI Professeur Titulaire Assesseurs : Monsieur SESS DANIEL Professeur Titulaire : Monsieur ADJOUNGOUA ATTOU Assistant

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Page 1: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE UNION - DISCIPLINE-TRAVAIL

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ê U.F.R. DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES

ET BIOLOGIQUES

THESE Année : 2003-2004 No

Présentée en vue de l'obtention du

DIPLÔME D'ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE

Par M. AGBA SERGE DANIEL

PROFIL LIPIDIQUE DU DREPANOCYTAIRE DE TYPE SSFA2

EN PHASE STATIONNAIRE

Soutenue pu6(iquement Ce . 4{ . .JrAJ!J.r2c /. . O.~/. .. ci .tl /(Jb

COMPOSmON DU JURY

Président Monsieur MALAN KLA ANGLADE Professeur Titulaire Directeur de thèse: Monsieur MONNET DAGUI Professeur Titulaire Assesseurs : Monsieur SESS DANIEL Professeur Titulaire

: Monsieur ADJOUNGOUA ATTOU Assistant

Page 2: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

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ADMINISTRATION PERSONNEL ENSEIGNANT

DE L'UFR DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET

BIOLOGIQUES

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HONORARIAT

Directeurs Honoraires : - Professeur RAMBAUD André - Professeur FOURASTE Isabelle

Doyens Honoraires : - Professeur BAMBA Moriféré - Professeur Y APO Abbé Etienne +

ADMINISTRATION

* Doyen: * Sous-directeur, Chargé de la Pédagogie : * Sous-directeur, Chargé de la Recherche : * Secrétaire Principal : * Secrétaire Principal Adjoint : * Comptable : * Documentaliste : * Intendant : * Responsable de la Scolarité :

- Professeur MALAN K.la Anglade - Professeur KOUADIO Kouakou - Professeur DIAFOUKA François - Monsieur BLAY Koffi - Madame AKE KOUADIO A.E. - Madame KIP A Banan Simone - Monsieur N'GNIMMIEN K. - Monsieur GAHE Alphonse

Madame DJEDJE Yolande

PERSONNEL ENSEIGNANT PERMANENT

PROFESSEURS TITULAIRES

MM. ATINDEHOU Eugène BAMBA Moriféré DIAINE Charles KONEMoussa

Mme KONE BAMBA Djénéba MM. KOUADIO Kouakou Luc

MALAN Kla Anglade MONNET Dagui OUA TT ARA Lassina

- Chimie Analytique, Bromatologie - Pharmacie Galénique - Biophysique - Parasitologie - Pharmacognosie - Hydrologie, Santé Publique - Chimie Analytique, Contrôle de Qualité - Biochimie et Biologie Moléculaire - Chimie Thérapeutique et Chimie Organique·

MAITRES DE CONFERENCES AGREGES

MM. DANO Djédjé Sébastien auprès de la

KABLAN Brou Jerôme LOUKOU Yao Guillaume Mme AKE Michèle Mlle SA W ADOGO Duni

- Toxicologie ( en détachement

présidence de la République) - Pharmacologie

Microbiologie - Chimie Analytique - Hématologie

Il

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MAITRES DE CONFERENCES (CAMES)

M. YOLOU Séri Fernand - Chimie Générale

MAITRES DE CONFERENCES- ASSOCIES

M. DIAFOUKA François - Biochimie et Biologie de la Reproduction

MAITRES ASSISTANTS (ES)

Mme A TTOUNGBRE HAUHOUOT M.L. MM. FOUNGBE Siéko

MM. KOUASSI Dinard MENAN Eby Ignace

Mme CORALLO Palme Antoinette

ASSISTANTS (ES)

MM. ABROGOUA Danho Pascal ADJOUGOUA Attoli Léopold AGOKouamé AHIBO Hugues ALLADOUM Nambelbaye AMARI Antoine Serge G. AMICHIA Attoumou Magloire AMIN N'Cho Christophe

Mme BARRO KIKI Pulchérie MM. BONY François Nicaise

COULIBAL Y Sabali CLAON Jean Stéphane DALLYLaba DEMBELE Samory

Mme DEDJI ANZOUAN Kacou G. Mlle EDJEME N'Guessan Angèle M EVI Jean Bedel M GBASSI K. Gildas Mme !RIE N'GUESSAN Amenan M. INWOLEY Kokou André MM. KOFFI Angely Armand

KONAN Kouarné Didier KONAN Kouakou

Mme KOUASSI AGBESSI M.T MM KASSI Richard Richmond Mme KOUAKOU SIRANSY N. Mme LEKADOU KORE Sylvie MM. MANDA Pierre

N'GUESSAN Alain N'GUESSAN Guillaume OGA Agbaya Stéphane

- Biochimie biologie moléculaire - Pharmacologie - Hématologie - Parasitologie Mycologie

Pharmacologie

- Pharmacologie - Pharmacognosie - Biochimie - Biochimie Biologie Moléculaire - Chimie Organique et Thérapeutique - Pharmacie Galénique - Pharmacologie - Chimie Minérale, Chimie Générale - Parasitologie - Chimie Analytique - Pharmacie Galénique - Santé Publique - Galénique - Immunologie - Matière Médicale - Biochimie Biologie Moléculaire - Parasitologie - Chimie Minérale - Pharmacologie-Physiologie - Immunologie

Pharmacie Galénique Pharmacologie Anatomie- Physiologie- Biologie Microbiologie Parasitologie Pharmacologie Santé Publique Toxicologie Galénique Pharmacologie Santé Publique

Ill

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OUASSA Timothée OUATTARA Mahama

Mme POLNEAU VALLEE Sandrine Mme SACKOU KOUAKOU Julie Mlle SANGARE Mahawa Mme SANGARE TIGORI Béatrice MM SALOU Mounerou

SIMAGA Dédéou TCHAMRAN Méles TRE Eric Serge

Mme Y AO A TTIA Akissi Régine MM. Y API Ange Desiré

Y APO Achou Pascal YA VO Williams Y A YO Sagou Eric

Mme Y A YO AYE Mireille ZINZENDORF Nanga Y essé

- Bactériologie - Chimie Organique - Mathématique Biophysique - Santé Publique

Biologie Générale Toxicologie

- Immunologie - Pharmacognosie - Parasitologie - Chimie Analytique - Santé Publique - Chimie Organique, Chimie Thérapeutique

Galénique - Parasitologie - Biochimie - Immunologie - Microbiologie

PROFESSEURS CERTIFIES

M. FABO Todjila Gérard MIie. CISSE Aoua

INMEMORIUM

Feu YAPO Abbé Etienne

Feu COMOE Léopold

Feu GUEU Kaman

- Licence d'Anglais - Licence d'Anglais

- Professeur titulaire de Biochimie Ancien Doyen de la faculté de Pharmacie (1978-2002)

- Maître de Conférence Agrégé (1981-1992)

- Maître-Assistant

ENSEIGNANTS (ES) VACATAIRES

MM. AHOUSSI Ferdinand AMONSANKOI Emmanuel N'GOZAN Marc DEMP AH Anoh Joseph

Mme KEBE Monique M. KOFFI Kouamé Michel M. KOUAKOU Tanoh Hilaire MM. N'GNIMMIEN Kouassi Koffi L. MM. MENSAH Lassey Jonas MM. MOTTO Armand

N'GUETTA Augustin TEBI Ambroise KONAN Kouakou BIOGO Godi Henri KONKON N'Dri Gilles

- Secourisme ( GSPM Indénié) - Secourisme ( GSPM Indénié) - Secourisme ( GSPM Indénié) - Parasitologie- Zoologie - Santé Publique - Santé Publique - Botanique et Cryptogamie - Bibliographie-Recherches Documentaires - Matière Médicale - Management Marketing

Gestion (INSET) - Nutrition (INSP) - Diététique (INSP) - Toxicologie

Botanique, Cryptogamie

IV

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Mme KOUAMELAN Christine M. OKPEKON Aboua Timothée Mme PAYNE Marie M. KONAN W AIDHET Daniel Mme KASSI DANHO A. J. M. SAMBA Moustapha Mme KOUASSI BAMBA Fanta

- Pharmacie Privée - Chimie Analytique, Chimie Générale

Hygiène Biochimie Biologie Moléculaire Pharmacie Galénique Economie de la Santé

- Pharmacie Galénique et Cosmétologie

V

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ENSEIGNANTS DES AUTRES UFR ASSURANT

DES VACATIONS A L'UFR DES SCIENCES

PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES

MAITRES DE CONFERENCES

Monsieur AGBO N'Zi Georges Monsieur AKE Sévérin Monsieur KASSANYOU Salami Madame T AHIRI Annick

Monsieur OYETOLA Samuel Monsieur ZOUZOU Michel Monsieur YAO Koffi

MAITRES ASSISTANTS

Monsieur OCHOU Abé Delphin Monsieur SAKO Aboubakar Monsieur GBE Didier

- Biotechnologie Alimentaire - Physiologie Végétale - Anatomie ( UFR des Sciences Médicales ) - Biologie Animale (UFR des Sciences

Naturelles) - Chimie Minérale ( UFR SSMT ) - Cryptogamie ( UFR SSMT ) - Pathologie Médicale

- Physiques ( UFR SSMT) - Physiques ( UFR SSMT) - Physiques ( UFR SSMT)

ASSISTANTS ET ASSISTANTS CHEF DE CLINIQUE

Monsieur FOFANA Siaka Monsieur SUNON Kipré Yvan

- Informatique ( UFR SSMT) - Anatomie ( UFR des Sciences Médicales)

VI

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COMPOSITION DES LABORATOIRES ET DEPARTEMENTS DE L'UFR DES

SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES

1. BACTERIOLOGIE VIROLOGIE

Professeur Ag. LOUKOU Yao Guillaume Docteur DIB KOUAKOU Docteur ZINZENDORF Nanga Yessé Docteur KOUASSI AGBESSI M.T Docteur OUASSA Timothée

- Chef de Département - Assistant - Assistant - Assistante - Assistant

2. BIOCHIMIE, BIOLOGIE MOLECULAIRE, BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION ET PATHOLOGIE MEDICALE

Professeur MONNET Dagui - Chef de département Docteur DIAFOUKA François - Maître de Conférences Docteur A TTOUNGBRE HAUHOUOT M.L. - Maître-Assistant Docteur AHIBO Hugues - Assistant Docteur AGO Kouamé - Assistant Docteur EDJEME N'Guessan Angèle - Assistante Docteur Y A YO Sagou Eric - Assistant

3. CHIMIE ANALYTIQUE, CHIMIE MINERALE ET GENERALE, TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE

Professeur ATINDEHOU Eugène Professeur MALAN Kla Anglade Professeur YOLOU Séri Fernand Docteur KOUAME AKE Michèle Docteur AMIN N'Cho Christophe Docteur BONY François Nicaise Docteur TRE Eric Serge Docteur GBASSI K. Gildas

- Chef de Département - Professeur - Maître de Conférences - Maître de conf. Agrégé - Assistant - Assistant - Assistant - Assistant

VIT

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4. SANTE PUBLIQUE , HYDROLOGIE ET TOXICOLOGIE

Professeur KOUADIO Kouakou Luc Professeur DANO Djédjé Sébastien

Docteur CLAON Jean Stéphane Docteur LEKADOU KORE Sylvie Docteur MANDA Pierre Docteur OGA Agbaya Stéphane Docteur SACKOU KOUAKOU Julie Docteur SANGARE TIGORI Béatrice Docteur TRAORE Adama Docteur Y AO A TTIA Akissi Régine

- Chef de Département - Maître de Conférences Agrégé (en Détachement auprès de la République) - Assistant - Assistant - Assistant - Assistant - Assistante - Assistante - Assistant - Assistante

5. CHIMIE ORGANIQUE ET CHIMIE THERAPEUTIQUE, PHARMACIE CHIMIQUE

Professeur OUA TT ARA Lassina Docteur ALLADOUM Nambelbaye Docteur OUA TT ARA Mahama Docteur Y API Ange Desiré

- Chef de Département - Assistant - Assistant - Assistant

6. BIOLOGIE GENERALE (HISTOLOGIE-CYTOLOGIE CYTOGENETIQUE, GENETIQUE) HEMATOLOGIE ET IMMUNOLOGIE

Professeur Agrégé SA W ADOGO G. Duni - Chef de Département Docteur KOUASSI Dinard - Maître Assistant Docteur DEMBELE Bamory Docteur KONAN Kouakou Docteur SANGARE Mahawa Docteur SALOU Mounerou Docteur INWOLEY Kokou André Docteur Y A YO AYE Mireille

- Assistant - Assistant - Assistante - Assistant - Assistant - Assistante

7. PARASITOLOGIE, MYCOLOGIE, BIOLOGIE ANIMALE ET ZOOLOGIE

Professeur KONE Moussa Docteur MENAN Eby Ignace Docteur BARRO KIKI Pulchérie Docteur KASSI Richard Richmond Docteur Y A VO Williams Docteur EVI Jean Bedel Docteur TCHAMRAN Méles

- Chef de Département - Maître Assistant - Assistante - Assistant - Assistant - Assistant - Assistant

VIII

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8. PHARMACIE GALENIQUE, BIOPHARMACIE , COSMETOLOGIE, GESTION ET LEGISLATION PHARMACEUTIQUE

Professeur Agrégé KABLAN Brou Jérome Docteur COULIBAL Y Sabali Docteur AMARI Antoine Serge G. Docteur DALL Y Laba Ismaël Docteur KOFFI Angely Armand Docteur N'GUESSAN Alain Docteur Y APO Achou Pascal

- Chef de Département - Assistant - Assistant - Assistant - Assistant Assistant

- Assistant

9. PHARMACOLOGIE ,PHARMACIE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE, ANATOMIE EMBRYOLOGIE ET PHYSIOLOGIE HUMAINES

Professeur Agrégé KABLAN Brou Jerôme Docteur FOUNGBE Siéko Docteur CORALLO Palme Antoinette Docteur ABROGOUA Danho Pascal Docteur AMICHIA Attoumou Magloire Docteur IRIE N'GUESSAN Amenan Docteur KOUAKOU SIRANSY N. Docteur KONAN Kouamé Didier Docteur N'GUESSAN Guillaume

- Chef de Département - Maître Assistant - Maître Assistante - Assistant - Assistant - Assistante - Assistante - Assistant - Assistant

10. PHARMACOGNOSIE (MATIERE MEDICALE), BOTANIQUE, BIOLOGIE VEGETALE, CRYPTOGAMIE, MEDECINE ET PHARMACOPEE TRADITIONNELLE

Professeur KONE BAMBA Djénéba - Chef de Département Docteur ADJOUNGOUA Attoli Léopold - Assistant Docteur DEDJI ANZOUAN Kacou G. Assistante Docteur SIMAGA Dédéou - Assistant

IX

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11. PHYSIQUE, BIOPHYSIQUE, MATHEMATIQUES, STATISTIQUES ET INFORMATIQUE

Professeur DIAINE Charles Docteur POLNEAU V ALLEE

- Chef de Département - Assistante

12.ANGLAIS

Monsieur FABO Todjila Prof. Licencié Mademoiselle CISSE Aoua

- Chef de !'Unité Pédagogie - Professeur Licencié

X

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XI

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L'éternel est mon berger je ne manquerai de rien

Même quand je marche dans la vallée des ténèbres, je ne crains

aucun mal car Dieu est avec moi.

Psaume 23.1 et 4

A DIEU SEUL LA GLOIRE!

Ce n'est pas à nous, Seigneur

Non ce n'est pas à nous que revient la gloire,

Mais à toi, pour ta bonté et ta fidélité.

Psaume 115.1

Merci Seigneur de m'avoir permis de présenter ce trava/I fruit d'une

longue, douloureuse, mais combien exaltante scolarité.

Mais aussi et surtout d'avoir permis à mes parents d'assister à la

soutenance de cette thèse.

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A MON PERE

AGBA ESS MICHEL

Par ta rigueur doublée de ton ardeur au travail, tu mas soutenu tout

au long de ma scolarité.

Cette thèse est le couronnement de tous les sacrifices que tu as

consentis pour moi.

Sois en fier et infiniment remercié.

Que le Seigneur te garde encore longtemps parmi nous et quïl

t'assiste à chaque instant.

A MA MERE

BONI ETIEN BLA ELISABETH

Maman, je te salue affectueusement et tendrement.

Je te remercie pour la vie que tu mas donné.

Maman, pour toutes les prières dites à mon endroit, pour avoir été

présente quand j'avais besoin de toi, pour tout le sacrifice consenti,

et pour tout ce que je te dois et je ne puis exprimer, reçois ici

l'expression de mon éternel amour.

Maman je te dédie tout particulièrement cette thèse qui est le fruit

d'un travail de longue haleine et je souhaite que tu en sois tière.

Que la grâce de l'éternel Dieu t'entoure et sèche désormais tes

larmes.

Je t'aime Maman.

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A MA MAMAN

Mme AGBA AGNIME YVONNE

Maman, je te salue ici au nom de tous tes enfants que nous sommes, à

savoir les enfants AGBA.

Tu nous as élevés avec un amour inégalable malgré tes modestes

moyens.

Tu es celle qui ma vu grandir et devenir l'homme que je suis

aujourd'hui.

Je te remercie pour avoir subi et supporté mes caprices

Tu as contribué à ta maniêre à ce travail par tes prières, ton

affection et tes encouragements.

Je te remercie pour tous les efforts que tu as fournis pour la

réussite de cette thèse.

Grande est ma joie de te savoir heureuse et tière aujourd'hui.

Que l'Eternel Dieu te bénisse et ve,ïle sur toi.

Affectueusement, ton fils.

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A MA CHERIE

OPPORTUNE

Je voudrais tout simplement te dire merci pour ton amour, car tous

les jours que dieu fait, tu es toujours à te soucier de moi et à me

soutenir.

Chérie, tu as toujours eu les mots justes et l'attitude qu'tï fallait pour

me remonter le moral quand je me laissais aller au découragement.

Trouve en ce travail tout l'amour que je te porte.

Que Dieu te bénisse, qu'il concrétise tous nos projets et qu'tï nous

accorde une très longue vie ensemble.

Je t'aime.

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A MA COUSINE

FAYE GERMAINE

Que de moments difficiles mais agréables passés ensemble.

Le Seigneur a transformé nos larmes de tristesse en larmes de joie

et de bonheur.

Que le Seigneur renforce et veilte sur notre amitié et notre

complicité.

Très chère sœur, puisse cette thèse être une réelle satisfaction

pour toi.

A MON COUSIN ET AINE

AGBA GUY SYLVAIN

Je me réjouis tout simplement d'avoir un aÎné comme toi

Tu as toujours joué ton rôle en répondant présent à mes appels.

Je te rends hommage pour ta bravoure, ta patience et ton sens aigu

de la fam!Ïle.

Je te souhaite de connaître davantage de bonheur et la paix dans ta

petite famille.

Reçois à travers cette thèse que je te dédie, l'expression de mon

profond respect et de mon infinie reconnaissance.

XVII

Page 18: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

A TOUS LES MEMBRES DU CLUB

AIKIDO Section AUC

En particulier

Au Maitre Michel Prouves.

Merci pour tous ces moments passés ensemble.

Recevez cette thèse en reconnaissance de la discipline de vie que

vous essayez de nous inculquer durant les séances de pratique.

A LA xxe PROMOTION DEL 'UFR Des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de Cocody

Merci pour ces années passées ensemble.

Gardons le contact.

XX

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INMEMORIUM

A mon oncle AGBA Emile

Tu as été trop vite arraché à notre affection.

J'aurais voulu partager avec toi ces instants de bonheur mais hélas,

le Seigneur en as décidé autrement.

Du haut du ciel prie pour moi.

Repose en paix.

A NOTRE DOYEN

LE PROFESSEUR YAPO ABBE E.

C'est vous qui avez initié ce travail.

Nous vous savions souffrant, mais pas au point que cette maladie vous

arracherait si tôt à notre affection.

Toutes les générations que vous avez formées et qui se sont

succédées sous votre mandat, vous resteront à jamais reconnaissante

et fiers de votre personne.

Symbole d'humilité, de générosité et de compétence.

Que Dieu tout puissant vous garde dans sa miséricorde et vous

remplisse de joie éternelle.

Merci pour tout, vous resterez toujours un modèle de réussite pour

nous!

XXI

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REMERCIEMENTS

xxrn

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A TOUS LES PATIENTS DREPANOCYTAIRES

Merci pour votre contribution à ce travail.

Que Dieu vous bénisse et vous apporte tout le réconfort dont vous

avez besoin.

A TOUT LE PERSONNEL DU SERVICE DE BIOCHIMIE DE L'INSTITUT PASTEUR DE COCODY

En particulier

- Dr EDJEME Angèle

- M.AKA

- M. N'GUESSAN

- M. ESMEL

- DrYAYO Serge

A TOUT LE PERSONNEL DES SERVICES D'HEMATOLOGIE DES

CHU DE COCODY ET DE YOPOUGON.

A TOUT LE PERSONNEL DE ALPHA SERVICES

A TOUS CEUX QUI ONT PARTICIPE A LA REALISATION DE CETTE

ŒUVRE.

Recevez ici le témoignage de ma profonde gratitude.

XXIV

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XXV

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A NOTRE CHER MAITRE ET JUGE

Monsieur le professeur titulaire SESS ESSIAGNE DANIEL

>" Professeur titulaire de biochimie médicale >" Chef du département de biochimie médicale >" Chef du laboratoire de biochimie du CHU de Cocody >" Titulaire du CES de médecine préventive, hygiène et santé publique de

l'université de Lille II (France) >" Titulaire du CES d'endocrinologie, nutrition et maladies métaboliques

de l'université de Lille II (France) >" Titulaire du CES de biochimie médicale et biologie médicale

Bordeaux II) >" Titulaire de DIS de biochimie tropicale >" Directeur du DEA de biochimie humaine tropicale >" Membre du conseil d'administration de la société scientifique Afrique

biomédicale. >" Membre du comité directeur et secrétaire général de la société africaine

de biologie clinique (SABC). >" Délégué de région, membre correspondant et membre du conseil

d'administration de l'académie mondiale des technologies biomédicales de l'UNESCO.

>" Membre fondateur du groupe de recherche sur les endémies tropicales en Côte d'Ivoire (GRET-CI).

>" Membre fondateur du groupe rvomen d'études sur les maladies thyroïdiennes (GIEMTHY).

>" Expert OMS/FAO du Codex alimentarius >" Directeur de l'Institut National de la Santé Publique (INSP) >" Membre fondateur du Groupe ivoirien pour l'Assurance Qualité

(GIAQ).

XXVIII

Page 24: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBA Serge

TABLE DES MATIERES

ABREVIATIONS INTRODUCTION

tERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE CHAPITRE I: LA DREPANOCYTOSE 1- GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE

I.1- Définition I.2- Historique I.3- Fréquence et répartition géographique I.4- Mode de transmission

II- PHYSIOPATHOLOGIE II.1- La gélification II.2- La falciformation II.3- Thromboses et hémolyse

III- LA DREPANOCYTOSE HOMOZYGOTE SSFA2 III.1- La phase intercritique

III.2- Les crises vaso-occlusives III.3- Evolution

IV- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DE LA DREPANOCYTOSE HOMOZYGOTE SSFA2 IV.1- Electrophorèse de l'hémoglobine IV.2- Hémogramme

V - LA PRISE EN CHARGE DU DREPANOCYTAIRE V.1- Conduite à tenir en phase intercritique V.2- Conduite à tenir pendant la crise

CHAPITRE II: LIPIDES ET INDICE D'ATHEROGENICITE 1- GENERALITES SUR LES LIPIDES

I.1- Définition I.2- Classification I.3- Les systèmes lipoprotéiques

II- LES LIPOPROTEINES CIRCULANTES II.1- Définition II.2- Structure II.3- Classification et rôle II.4- Le métabolisme des lipoprotéines

Profil lipidique du drépanorytaire de rype SS FA2 en phase stationnaire

1

4 5

6 6 7 8

10 11 11 11 13 16 17

17 18

21 21 24 24 25 27 28

29 29 29 35 36 36 36 38 42

XXXI

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Thèse de Doctorat e11 Pharmacie AGBA Se!J!..e

III- LE BILAN LIPIDIQUE 52 III.1- Les constituants du bilan lipidique 52 III.2- Les méthodes d'analyse 52 III.3- Valeurs usuelles et variations physiopathologiques 53

IV- L'INDICE D'ATHEROGENICITE (IA) 59 IV.1- Définition 59 IV.2- Variations physiologiques et pathologiques 59

CHAPITRE III: LIPIDES ET DREPANOCYTOSE 62 1. DREPANOCYTOSE, STRESS OXYDATIF ET SES

63 CONSEQUENCES SUR LE SLIPIDES I.1- Définition du stress oxydatif 63

I.2- Mode de production des radicaux libres 64 I-3. La lipopéroxydation membranaire des lipides (LPO) 65

II. LIPIDES ET LIPOPROTEINES SERIQUES DANS LA DREPANOCYTOSE 66

2EME PARTIE: NOTRE ETUDE 69

CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODES 70

!.MATERIEL 71 I.1- Cadre de l'étude 71 I.2- Population d'étude 71 I.3- Spécimen biologique 72 I.4- Réactifs utilisés 73 I.5- Valeurs témoins 74

Il. METHODES 75 II.1- Les examens biologiques effectués 75 II.2- Exploitation statistique des données 78

CHAPITRE II: RESULTATS 79

I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES 80 I.1- Sexe 80 I.2-Age 81 I.3- Niveau socio-économique 83

II. DONNEES CLINIQUES 85

II.1- Régularité du suivi médical 85 II.2- Fréquence annuelle de survenue des crises 87 II.3- Existence d'un traitement d'entretien 88

Profil lipidique du drëpanocytair» de type SSFA2 en phase stationnaire XXX1I

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Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBASe!l!,_e

III. DONNEES BIOLOGIQUES III.1- Valeurs sériques des paramètres lipidiques III.2- Influence du sexe et de l'âge sur le profil lipidique des

drépanocytaires III.3- Variation des données biologiques

III.4- Comparaison du profil lipidique du drépanocytaire à celui de l'ivoirien sain

CHAPITRE III: COMMENTAIRES ET DISCUSSION

1. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES I.1- Sexe I.2-Age I.3 - Niveau socio-économique

Il. DONNEES CLINIQUES II.1- Régularité du suivi et la fréquence annuelle de survenue des II.2- Traitement d'entretien

III. DONNEES BIOLOGIQUES III.1- Cholestérol total III.2- Triglycérides III.3- HDL-cholestérol III.4- LDL-cholestérol III.5- Indice d'athérogénicité

CONCLUSION

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

89

89 90

93

97

99

100 100 100 101

101 crises 101

102

103 103 104 105 106 107

109

111

Profil fipidiqm du drëpanoiytaire de (ype SS,..,12 en phase stationnaire XXXIII

Page 27: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBASe,:ge

LISTE DES ABREVIATIONS

AA

Acetyle CoA

ADP

AG

AINS

Apo

ATP

AVC

CE

CT

CHU

CIE

Coll

ECG

EFR

g/dl

g/1 G6PD

Glu

GR

Hb

HDL

1A

IDL

= Acide aminé

= Acetyle Coenzyme A

= Adenosine diphosphate

= Acide gras

= Anti Inflammatoire Non Stéroïdien

= Apoprotéine

= Adénosine Triphosphate

= Accident Vasculaire Cérébral

= Cholestérol Estérifie

= Cholestérol Total

= Centre Hospitalier Universitaire

= Compagnie Ivoirienne d'Electricité

= Collaborateurs

= Electro cardiogramme

= Epreuve fonctionnelle Respiratoire = Gramme par décilitre

= Gramme par litre

= Glucose 6 Phosphate Déshydrogénase

= Acide glutamique

= Globule rouge

= Hémoglobine

= High Density Lipoproteins

= Indice d'Athérogénicité

= Intermediary Density Lipoproteins

Profil lipidique du drépa11orytaire de !JPe SS FAl en phase stationnaire XXXIV

Page 28: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBA5e!}!,_e

IM

IV

LCAT

LDL

Lp (a)

LPO

MDA

PEV

pH

SC

SODECI

TG

UFR

Val

VHDL

VLDL

= Intra Musculaire

= Intra Veineuse

= Lecithine Cholestérol Acyltransférase

= Low Density Lipoproteins

= Lipoprotéine a

= Lipopéroxydation des Lipides

= Malonyl Dialdehyde

= Programme élargi de vaccination

= potentiel Hydrogène

= Sous Cutané = Société de Distribution d'Eau de Côte d'Ivoire

= Triglycérides

= Unité de Formation et de recherche

= Valine

= V ery High Density Lipoproteins

= V ery low Density Lipoproteins

Profil lipidique d11 drépa11ocytaire de rype 550,12 e11 phase stationnaire XXXV

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Thèse de Doctorat Cil Pharmacie AGBASe!l!,_e

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1: Répartition géographique de l'Hb S 9

Figure 2: Drépanocytes observés au microscope électronique 12

Figure 3 : Illustration d'une vaso occlusion au niveau de la micro

circulation 14

Figure 4 : Illustration du cercle vicieux drépanocytaires 15

Figure 5 : Migration électrophorétique des Hb sur plaque d'acétate de

celluloses à 350 volts 22

Figure 6 : Migration électrophorétique des Hb sur plaques d'acétate de cellulose

imprégnée de citrate Agar (pH 6-6,2) 23

Figure 7 : Structure de la phosphatidylcholine (Lécithine) 32

Figure 8 : Formation d'un triglycéride 33

Figure 9 : Structure du cholestérol. 34

Figure 10 : Structure d'une lipoprotéine 37

Figure 11: Métabolisme des chylomicrons 43

Figure 12 : Métabolisme des VLDL et LDL. .48

Figure 13 : Métabolisme des HDL. .49

Figure 14: Voie métabolique des lipides et des lipoprotéines 51

Figure 15: Répartition des sujets selon le sexe 80

Figure 16 : Répartition des sujets selon la tranche d'âge 82

Figure 17 : Répartition des sujets selon la classe d'âge 82

Figure 18 : Répartition des sujets selon le niveau socio-économique 84

Figure 19 : Répartition des sujets selon la régularité du suivi médical 86

Figure 20: Répartition des sujets selon la fréquence annuelle de survenue des crises 87

Figure 21: Répartition des drépanocytaires selon l'existence du traitement d'entretien 88

Profil lipidique d11 drépallorytaire de rype SS FAZ Cil phase stationnaire XXXVI

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Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBASe!J!..e

Tableau I : Classification des lipides 30

Tableau II : Caractéristiques physico-chimiques et fonctions des

Apolipoproteines .40

Tableau III : Caractéristiques et composition des principales lipoprotéines

Plasmatiques humaines .41

Tableau IV: Valeurs usuelles des paramètres du profil lipidique de l'ivoirien 53

Tableau V: Caractérisation des hyperlipoprotéinémies primaires 57

Tableau VI: Critères biologiques des hyperlipoprotéinémies secondaires 58

Tableau VII: Risque coronarien en fonction du rapport CT /HDL 61

Tableau VIII: Valeurs usuelles des paramètres biochimiques de l'ivoirien sain 74

Tableau IX: Répartition des sujets selon le sexe 80

Tableau X: Répartition des sujets selon la tranche d'âge 81

Tableau XI : Répartition des sujets selon la classe d'âge 81

Tableau XII: Répartition des sujets selon le niveau socio-économique 83

Tableau XIII : Répartition des sujets selon la régularité du suivi médical 85

Tableau XIV: Répartition des sujets selon la fréquence annuelle

de survenue des crise 87

Tableau XV: Répartition des sujets selon l'existence du traitement

d'entretien 88

Tableau XVI: Valeurs moyennes des paramètres biochimiques lipidiques

de la population étudiée 89

Tableau XVII: Etude comparée du profil lipidique des drépanocytaires en

fonction du sexe 90

Tableau XVIII: Etude comparée du profil lipidique du drépanocytaire

en fonction de l'âge 92

Tableau XIX: Variations des données globales dans la population étudiée 93

Profil lipidique du drépanocytaire de rype SS FAJ en phase stationnaire XXXVII

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Thèse de Doctoral e11 Pbarmaae AGBASe,;g_e

Tableau XX: Variations des données biologiques chez les enfants 94

Tableau XXI: Variation des données biologiques chez les adultes 95

Tableau XXII : Variation des données biologiques selon le sexe 96

Tableau XXIII : Etude comparée des paramètres lipidiques du drépanocytaire

adulte aux normes de l'adulte ivoirien sain 97

Tableau XXIV: Etude comparée des paramètres lipidiques du drépanocytaire

enfant aux normes de l'enfant ivoirien sain 98

Projil lipidique d11 drépa11orytaire de rype SS FAl e11 phase stationnaire xxxvrn

Page 32: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodol'rlf e11 Phom1t1âe AGBASe,ge

------- ---

INTRODUCTION

Pro.fi! lipidique du dripa11orytaire de type SSFA2 en phase staiionnaire

Page 33: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt e/1 Pham,a.ie AGBASe,~e

La drépanocytose est une hémoglobinopathie ubiguitaire gui touche

avec prédilection les sujets de race noire [25]. Elle est caractérisée par la

présence dans les globules rouges d'une hémoglobine (Hb) anormale,

l'Hb S.

La drépanocytose constitue dans certains pays africains un lourd

problème de santé publigue. La Côte d'Ivoire, avec une prévalence de 12%

se situe dans une zone de forte concentration [ 23]. Caractérisée par un grand polymorphisme, son évolution peut être

émaillée de plusieurs complications occlusives, anémigues et infectieuses.

Si la clinigue et la physiopathologie de la maladie ont été assez bien

étudiées, sont moins bien connues les perturbations métaboligues, surtout

celles du métabolisme lipidigue. C'est pourguoi nous nous proposons,

d'étudier cet aspect de la pathologie chez des sujets drépanocytaires

homozygotes en phase stationnaire recensés au niveau de la ville d'Abidjan.

Pour ce faire, nous nous sommes fixés comme :

• Objectif général

Rechercher l'incidence de la lipopéroxydation du drépanocytaire sur

le métabolisme des lipides sérigues.

• Objectifs spécifigues

Evaluer les concentrations des lipides circulant chez le

drépranocytaire

- Déterminer leur risgue athérogène

- Etablir le profil lipidigue du drépanocytaire SSFA2 en phase

stationnaire

Ainsi notre étude s'articulera autour de deux grandes parties :

Profil lipidique du dripanocytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 2

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Thèse de Doctoiar e11 Pbarmaii« AGBA Se,~e

- Une première partie consacrée aux généralités sur la drépanocytose et

au rappel sur le métabolisme des lipoprotéines.

- Une deuxième partie expérimentale, décrira la méthodologie,

apportera les résultats obtenus, les commentaires et la conclusion qui

en découlent.

Profil lipùii,que du drépanorytaire de !YJ>e SSFA2 en phase stationnaire J

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Thèse de Dodomt e11 Pham1atie ACBASe,ge

PREMIERE PARTIE : ETUDE

BIBLIOGRAPHIQUE

Prefil lipidique du drépa11orytaù~ de type SS FA2 en phase stationnaire 4

Page 36: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de D0do1ut e11 Pht11111t1.ie AGBASe,~e

CHAPITRE 1 • •

LA DREPANOCYTOSE

Profil !ipidiq11e d11 drtpa11oçytaùi de /ype SS FA2 en phase stationnaire 5

Page 37: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodornt en Ph,m11ade AGBASe,ge

1- GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE

1.1- DEFINITION

La drépanocytose est une maladie héréditaire du globule rouge (GR), à

transmission autosomigue récessive (81]. Elle est due à une anomalie

qualitative de l'hémoglobine (Hb) caractérisée par une mutation ponctuelle

sur le chromosome 11.

En effet, le triplet codant pour le 6ème acide aminé de la chaîne P de la globine, l'acide glutamique (Glu) est remplacé par une valine (val). (20)

f36 Glu .f36 val L'Hb anormale ainsi formée est appelée Hb.S (S pour le terme anglais

Sickle gui signifie faucille) (59) et remplace l'HbA normale.

Dans la maladie drépanocytaire, cinq génotypes sont fréquemment

rencontrés. Ce sont :

- la drépanocytose homozygote : Hb SSFA2

- la bêta-thalasso drépanocytose avec ses deux formes

* la po thalasso drépanocytose : Hb SF A2

* la P + thalasso drépanocytose : Hb SAFA2

- la drépanocytose double hétérozygote : Hb SC

- la drépanocytose hétérozygote simple ou trait drépanocytaire :

HbAS.

Ces cinq génotypes déterminent trois formes de drépanocytose :

- la forme majeure anémique avec deux types d'Hb : SSFA2 et SF A2

- la forme majeure non anémique avec deux types d'Hb : SC et

SAFA2

- la forme asymptomatique : AS.

Profil lipidique du drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 6

Page 38: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodon,/ e11 Pbam1ade AGBA Se,ge

1.2- HISTORIQUE

La drépanocytose a été identifiée au début du 2Qème siècle.

CLOS1RE F [28) rappelle gue c'est en 1910 gue la présence d'hématies en

faucilles a été signalée pour la première fois chez un noir américain par

JAMES HERRICK

Dès 1917 est évoguée la transmission héréditaire de la maladie citée par

CLOS1RE F [28) mais c'est 1923 gue la transmission héréditaire et

dominante de la maladie est reconnue. [14) DIGGS et coll [38) précisent dès 1933 la notion de deux états clinigues

différents: celui des malades (état grave et anémigue) et celui de leurs

parents (le plus souvent asymptomatigue)

NEEL [71) en 1947 et BEET (9) en 1949 traduisent les manifestations

clinigues de la drépanocytose comme étant les formes homozygotes et

hétérozygotes d'une anomalie transmise selon les lois de Mendel.

PAULING L, ITANO et coll en 1949 [72), découvrent l'anomalie de la

migration électrophorétigue de l'HbS.

Enfin c'est en 1959 gue VERNON INGRAM [60), identifiait la

substitution de l'acide Glutamique (Glu) par la Valine (Val) sur la chaîne J3

de la globine.

La drépanocytose fut ainsi le premier exemple démontré de la

maladie héréditaire.

Profil lipidique dll dripanorytaire de !)Pe SSFA2 en phase stationnaire 7

Page 39: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse rie Dodorat e11 P/;a,maâe AGBASe,pe

1.3- FREQUENCE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE

La drépanocytose est l'hémoglobinopathie la plus répandue dans le

monde avec près de 100 millions de personnes atteintes (15). Elle frappe

avec prédilection les sujets de race noire. Les fréquences maximales en

Afrique se situent dans la zone géographique comprise entre le 1Sème

parallèle de latitude nord et le 20ème parallèle de latitude sud. Cette zone a

reçu le nom de « ceinture sicklemigue » de Lehmann. (51) (figure 1) En ce gui concerne la Côte d'Ivoire, la prévalence globale est de

12% avec 2% de formes majeures. Cette fréquence est variable d'une

région à une autre. (24) Les groupes ethniques les plus frappés par cette anomalie sont ceux de l'Est, du centre et du nord. A l'Ouest, elle est rare et

dans certaines ethnies (Gagou dans la région d'Oumé) presque inexistante.

(23)

Profil lipidique d11 drépanoçytair« de !)pe SSFA2 e11 phase stationnaire 8

Page 40: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

....

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(

0 Z<Jnc- de moiedre f~ué.nL,

Figure 1 : Répartition géographique de l'Hb S [51].

Page 41: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaorat e11 Pht11111tAÙ ACBASery,e

1.4- MODE DE TRANSMISSION

La drépanocytose se transmet essentiellement selon le mode

autosomigue récessif. Les deux sexes sont également atteints. La maladie

est symptomatigue dans sa forme homozygote (SSFA2) et asymptomatigue

dans sa forme hétérozygote (ASA2) . Les enfants drépanocytaires majeurs sont issus de famille dans

laguelle les deux parents sont porteurs de l'HbS .

Dans ce cas le coefficient de risgue varie avec le phénotype

hémoglobinigue de chague parent.

- 25 % Pour un couple ASA2/ ASA2

- 50% pour un couple ASA2/SSFA2

- 100% pour un couple SS FA2/SS FA2

Profil lipidique du drëpanotytair« de !J'/)e SSFA? en phase stationnaire JO

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Thèse de Doctorat w Pha1111a,fr ACBA .fove

II- PHYSIOPATHOLOGIE Le schéma classique de la physiopathologie de la drépanocytose est le

suivant:

11.1- LA GELIFICATION L'HbS oxygénée est aussi soluble que l'Hb A. Mais la désoxygénation

provoque une série de modifications structurales gui rendent compte de la

diminution de la solubilité (76] et de sa polymérisation gui aboutit à la

formation d'un gel pseudocristallinien par les molécules de désoxy-HbS.

Cette gélification de l'HbS désoxygénée est réversible (56].

La polymérisation des molécules de désoxy-HbS aboutit à la

formation de longs filaments tactoïdes polymérisés associés en chaîne de

structure hélicoïdale [51]. Les études in vitro ont montré gue la formation

du gel n'était pas un phénomène instantané, mais qu'elle était précédée

d'une période de latence gui varie de la milliseconde à plusieurs minutes.

(56]. Cette période correspond à la formation de centres de nucléations

constitués par l'agrégation d'un petit nombre de tétramères d'Hb. [89] La

durée de ce phénomène dépend d'une part de la concentration en désoxy­

HbS, et d'autre part de tous les facteurs physico-chimiques stabilisant la

structure désoxygénée gui raccourcissent ce temps de latence.

11.2- LA FALCIFORMATION La falciformation des hématies est la conséquence directe de la

gélification de l'Hb S désoxygénée.

Elle correspond à la déformation morphologique des hématies en

« faucilles» ou en « croissant de lune» appelées drépanocytes. (Figure 2)

La durée de vie du G.R se raccourcit de quelques heures à 10 jours.

Profil lipidique du dripa11orytaire de !JPe SSFA2 e11 phase stationnaire 11

Page 43: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodon,t e11 Ph"-1'!11a1ie_ AGBASerg,e

Figure 2: Drépanocytes observés au microscope électronique (64).

Profil lipidique du drépanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 12

Page 44: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Le phénomène de rarcirorrnanon est reversiote nencant oiusieurs cvcrcs

iusou'à la fixation définitive de la cellule sous la forme d'un drépanocvte

irréversible. rs6J Ces drépanocytes irréversibles ont la particularité d'être très

déshydratés, très riches en calcium et pauvres en potassium intra­

cytoplasmigue.

La falciformation réversible des érythrocytes observés dans la

drépanocytose constitue un excellent modèle de rupture de la symétrie de la

bicouche membranaire de l'érythrocyte.

Une anomalie lipidique apparaît au niveau des spicules formés par les

fibres d'HbS désoxygénée gui déforment l'érythrocyte. Les liaisons entre les

phospholipides et les protéines du squelette membranaire s'en trouvent

altérées.

Les phospholipides peuvent alors se déplacer plus librement d'un feuillet à

l'autre dans un mouvement de translocation appelé « flip flop ». (28]

11.3- THROMBOSE ET HEMOLYSE Les principales conséquences rhéologiques de la falciformation sont :

- une augmentation constante de la viscosité sanguine

- une diminution de la déformabilité érythrocytaire

- une hyper adhésivité des drépanocytes à l'endothélium vasculaire.

(56] Ces troubles rhéologiques vont entraîner :

- une augmentation du temps de transit des hématies

- une diminution importante de la vélocité des globules rouges

- une hyperfusion sanguine au niveau de la micro circulation et

, loue une hvooxie. r2s1 Profil lipidique du drépa11orytaire de !Yf!e SSFA2 e11 phase stationnaire 13

Page 45: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1
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Thèse de Docrorut e11 Pham1t1âe AGBA Se,ge

Polymérisation de la désoxy Hb S

Hb S soluble Fibres d'Hb S

Désoxy <:» IHbS! ~

Qro{~ Falcifonnation

Vaso-occlusion

+---+ Acidose

Stase sanguine

Figure 4: Il1ustration du cercJe vicieux drépanocytaire. [28]

Profil lipidique du drépano1ytaire de type SS,,.,.,, en phase stationnaire 1~

Page 47: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodornt e11 Pho1moâe AGBASe1ge

L'occlusion progressive des vaisseaux Ies plus étroits, entraîne des

thromboses, des infarctus et plus tard des fibroses. [2] (figure 3) Mais la stase sanguine entraîne l'apparition de quantités importantes

de gaz carbonique, de lactates, d'ions hydrogène et d'autres catabolites, à

l'origine de l'hypoxie et de l'acidose tissulaire gui réactivent le cercle vicieux

de la drépanocytose : (figure 4)

falciformation -- ischémie -- hypoxie -- acidose -- folciformation

L'hypoxie et l'acidose entretiennent et aggravent les troubles [14,15]

Elles sont égaJement responsables de la production de médiateurs de

l'inflammation et de la douleur. [28] Les drépanocytes fragilisés sont captés et détruits par le système réticula

endothélial. Une anémie hémolytigue chronique va alors s'installer. [28]

Ill- LA DREPANOCYTOSE HOMOZYGOTE SSFA2

La drépanocytose homozygote se présente comme une anémie

hémolytigue chronique entrecoupée de crises hématologiques et de crises

vaso-occlusives, souvent compliguées d'infections bactériennes sévères.

Les signes débutent vers l'âge de 6 mois en raison de la persistance de l'Hb

fœtale ( gui empêche la falciformation) et peuvent être regroupés en deux

phases:

La phase intercritigue permanente et la phase de crise aiguë vaso-occlusive,

épisodigue. [51,55]

Profil lipidique du drépa11oçytaire de !:YPe SSFA2 en phase stationnaire 16

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Thèse de Dortora! en Pham1a,ie AGBASe,ge

111.1- LA PHASE INTERCRITIQUE

Elle correspond à un tableau <l'anémie hémolytique chronique avec :

- la triade de CHAUFFARD, constituée par:

• une anémie

• un ictère ou un subictère

• une splénomégalie inconstante qui disparaît habituellement

vers 5-6 ans.

- une éventuelle hépatomégalie liée à l'intense activité

érythrophagocytaire

111.2- LES CRISES VASO-OCCLUSIVES Ce sont les crises douloureuses qui émaillent la vie du drépanocytaire (37].

Elles résultent de l'occlusion des petits vaisseaux par les agglutinats de

drépanocytes.

Ces crises sont variables dans leurs types, leurs intensités, leurs durées

et leurs fréquences. Elles traduisent la souffrance tissulaire.

Chez le nourrisson, la douleur siège préférentiellement aux extrémités des

membres donnant le « syndrome pied-main» ou dactylie. Les pieds et/ou

les mains sont déformés symétriquement par des tuméfactions

inflammatoires, chaudes et douloureuses. (90, 91) Chez les petits-enfants, il s'agit surtout de douleurs abdominales. (25)

Chez les grands enfants et les adultes, ce sont des douleurs ostéo­

articulaires localisées aux membres, au rachis, au thorax ou au bassin. (25).

La crise drépanocytaire est provoquée par l'exposition du malade à

certains facteurs déclenchant, (40, 66] tel que:

- le froid qui entraîne une vasoconstriction

Profil lipidique du drépano[Jfain de type SS FA2 en phase stationnaire 17

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Thèse de Dodonit e11 Pham,a,ie AGBA Se1ge

l'effort physique intense ou prolongé qui induit une acidose

lactique

- la fièvre

- la haute altitude qui provoque une hypoxémie [57]

- les infections (surtout bactériennes) [10]

certains médicaments tels que, les anesthésiques généraux, les

diurétiques et certains vasoconstricteurs.

- la grossesse qui est susceptible d'augmenter le risque d'éclampsie.

[13,22]

Quel que soit le facteur déclenchant, il provoque une hypoxie tissulaire, une

acidose, une hyperthermie et une déshydratation. Tous ces facteurs sont à l'origine de crise hémolytique aiguë et douloureuse. Traitée ou non la

douleur disparaît au bout de 10 jours [54].

111.3- EVOLUTION L'évolution de la maladie est émaillée de multiples complications qui

peuvent être classées en trois groupes.

- complications ischémiques

- complications anémiques

- complications infectieuses.

Parmi ces complications, certaines évoluent de façon aiguë et nécessitent

une hospitalisation d'urgence. Par contre, d'autres sont chroniques ou

latentes et doivent être régulièrement recherchées au cours de l'examen du

drépanocytaire.

Profil bpidique du drépa11orytain de !)pe SSFA2 en phase stationnaire 18

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Thèse de Dodomt en Pharmade AGBASe,ge

111.3.1- Les complications ischémiques ou complications par

occlusion

Elles touchent plusieurs organes :

)- complications oculaires

Il s'agit essentiellement d'une atteinte rétinienne qui peut provoquer, un

décollement de la rétine, des hémorragies rétiniennes et la cécité. [36]

)- complications osseuses

Il s'agit de nécroses osseuses aseptiques qui siègent préférentiellement dans

les régions mal irriguées telles que les têtes fémorales et humérales. [11]

)- les accidents vasculaires cérébraux (A .V.C).

Souvent mortels, ils surviennent chez 6 à 12% des sujets drépanocytaires

principalement dans la tranche d'âge de 5 à 10 ans. [16]

)- le priapîsme

Il s'agit d'une occlusion des corps caverneux qui provoque une érection

spontanée, persistante et douloureuse, sans lien avec l'activité sexuelle. [37]

)- les atteintes rénales

Elles se caractérisent principalement par des hyposthénuries et des

infections urinaires fréquentes. [65]

111.3.2- Les complications anémiques.

Elles peuvent être aiguës ou chroniques

)- les complications anémiques aiguës, il s'agit :

- de crises hémolytiques sévères ou crises d'hyperhémolyse donnant un

tableau <l'anémie hémolytique aiguë.

- de crises de séquestrations spléniques se traduisant par une aggravation

brutale de l'anémie avec hypertrophie soudaine de la rate et du foie. [22,82]

Profil lipidique du dripanoçytain de type SSFA2 en phase stationnaire 19

Page 51: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodon,/ e11 Ph1.11111,1<if_ AGBASe,ge

- d'érythroblastopénie aiguë ou syndrome d'OWREN-GASSER (rare). Tl

s'agit d'une aggravation brutale de l'anémie qui se complique d'une aplasie

médullaire aiguë. [51]

)"' complications anémiques chroniques

Elles concernent les différents organes suivants :

- le cœur anémique

IJ s'agit d'un cœur hypertrophié, tachycardique, avec un souffle systolique.

[37]

- la lithiase biliaire d'origine pigmentaire [40]

- l'ulcère de la jambe

Sa fréquence augmente avec l'âge et avec l'importance de l'anémie. [11]

111.3.3- Les complications infectieuses

La morbidité et la mortalité chez les drépanocytaires sont dues en

grande partie aux infections provoquées par différents germes.

Les troubles de la phagocytose et le dysfonctionnement progressif de

la rate expliquent la grande sensibilité du drépanocytaire aux infections.

Parmi ces complications, nous évoquerons :

)"' les septicémies à pneumocoque, à entérocoque [7] et

colibacille.

)"' les méningites à pneumocoque [7]

)"' les ostéomyélites le plus souvent dues aux salmonelles. [7]

)"' les infections pulmonaires qui représentent la première cause

d'hospitalisation chez les drépanocytaires. [29]

Il faut souligner à ce propos la sévérité des infections à mycoplasmes [85].

Profil lipidique du dripanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 20

Page 52: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de D0don1f e11 Pbam1,1<ie AGBASe,ge

Les infections pulmonaires Jes plus fréquentes sont les infections à

pneumocoques et les micro infarctus douloureux itératifs aboutissant à la

fibrose et au cœur pulmonaire. [51]

)i;> les infections urinaires souvent d'origine bactérienne. [29]

IV- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DE LA DREPANOCYTOSE

~A2

IV.1- L'ELECTROPHORESE DE L'HEMOGLOBINE C'est la technique de base pour la mise en évidence des anomalies de l'Hb.

IV.1.1- Principe

Lorsqu'un hémolysat est placé dans un champ électrique, les

différentes Hb migrent en fonction de la charge des différentes fractions,

du poids moléculaire de ces fractions et du pH du milieu.

La charge des différentes Hb dépend des différents acides aminés

(AA) constitutifs.

Les Acides aminés riches en résidus COO· sont chargés négativement.

Ceux gui sont riches en résidus NH+2 ont une charge positive. Et les

Acides aminés porteurs à la fois de résidus NH+2 et COOH sont neutres.

Les techniques couramment utilisées au laboratoire pour le diagnostic

de certitude sont l'électrophorèse à pH alcalin et à pH acide.

Profil lipidiq11e du drépanocytain de !Yf>e SSFA2 en phase stationnaire 21

Page 53: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt et1 Pha1111a,ie AGBASe,ge

IV.1.2- L'électrophorèse à pH alcalin (pH 8,6 ou 8,4).

Cette technique sert à faire un « screening » des échantillons à tester.

Elle permet de faire un premier tri et de ne conserver pour la suite de

l'identification que les échantillons qui présentent une anomalie. [45]

La migration se fait sur une plaque d'acétate de cellulose à 350 volts

pendant 20 minutes.

Cette technique permet d'individualiser 4 niveaux de migration: (figure 5)

~ l'Hb A migre la première et elle est la seule à se retrouver le

plus proche de l'anode. Plus en avant de Hb A vers l'anode,

migrent certaines Hb appelées « Hb rapides ». Il s'agit

principalement des Hb K, J, I, et N [45]. ~ l'Hb F se situe en arrière de l'Hb A

~ l'Hb S dont la migration est lente se retrouve en arrière de l'Hb

F, au même niveau que les Hb D, Los Angeles, Lepore, D

penjab.

~ L'Hb C dont la migration est très lente se situe au même niveau

que les Hb A2, E, 0 Arabe, C Ziguinchor, C Harlem, 0 Tchad.

A F s C +

1 1 1 l

Dépôt

Anhydrase carbonique

Figure 5 : Migration électrophorétique des Hb sur plaque d'acétate

de cellulose à 350 volts.

Profil lipidique du dripa1tOfYtaire de [Jpe SSFA2 en phase stationnaire 22

Page 54: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de D0don1t e11 Pbaima.ie AGBASe,ge

IV.1.3- L'électrophorèse à pH acide (pH6- 6,2)

Elle se fait sur une plaque d'acétate de cellulose imprégnée de citrate

agar à pH6-6,2. La migration se fait à 100 volts pendant 2 heures.

Cette technique permet de différencier l'Hb S des autres Hb migrant

au même niveau à pH alcalin. Elle permet aussi de différencier l'Hb C des

Hb O Arabe, 0 Tchad, C Ziguinchor. [45] (Figure 6).

F A S C +

1 1 1

Figure 6 : Migration électrophorétique des Hb sur plaques d'acétate

de cellulose imprégnée de citrate Agar (pH 6-6,2)

L'interprétation se fait à partir de la courbe électrophorétique, obtenue

grâce un intégrateur.

Le profil électrophorétique se présente comme suit :

* Forme SSFA2

- fraction S > 80%

- fraction F = 0 - 20%

- fraction A2 = 2 - 4%

Profil lipidique du drépanorytaire de !Yf>e SS FA2 en phase stationnaire 23

Page 55: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodorat c11 Ph,11111<1.ie AGBA Se,ge

IV.2- L'HEMOGRAMME

L'anémie est constante mais variable, le taux d'Hb oscille entre 3 et 8g/ dl.

Elle est normochrome normocytaire, le plus souvent régénérative. [45]

Sur le frottis, on note :

~ une anisocytose (GR de tailles différentes)

~ une poïkylocytose (GR de formes différentes)

~ une polychromatophilie

~ des érythroblastes

~ parfois des drépanocytes caractéristiques.

V- LA PRISE EN CHARGE DU DREPANOCYTAIRE

En l'absence de traitement efficace, le pronostic de la drépanocytose

homozygote reste sévère avec un taux de mortalité en moyenne de 20% de

0 à 5 ans et 50% entre 5 et 30 ans. [2]

Puisqu'il n'existe pas pour l'instant de traitement spécifique de la

drépanocytose, une part importante de la prise en charge des patients

repose sur la mise en place de mesures préventives. La prise en charge est

différente selon la phase de 1a maladie.

Profil lipidique d11 drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnair» 24

Page 56: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodonit e11 P/;11111111,ie AGBASe,ve

V.1- CONDUITE A TENIR EN PHASE INTERCRITIQUE Le drépanocytaire homozygote sera pris en charge dès 6 mois.

V.1.1- Le bilan initial

La découverte de la maladie est suivie d'un bilan initial qui comprend :

>" l'examen clinique complet

>" des examens para-cliniques :

- hémogramme

- groupage sanguin(+ phénotypage érythrocytaire)

- dosage de la G6 PD

- dosage de la bilirubine

- bilan rénal (créatine, protéinurie)

- radiographie des poumons et bassin

- examen ophtalmologique

- épreuve fonctionnelle respiratoire (EFR)

- ECG >" Une enquête familiale incluant l'électrophorèse de l'Hb des parents

frères et sœurs.

Il faut donner des conseils pour expliquer la nécessité de la surveillance

médicale Qe rythme systématique des visites et le bilan de contrôle à chaque

visite : examen clinique et hémogramme).

V.1.2- Les mesures préventives

Pour prévenir les crises aiguës et les complications, il faut informer le

malade et son entourage sur l'affection et les mesures préventives, dans le

but de le soustraire des facteurs déclenchant de la crise. [54]

Profil lipidique du drépa11orytai~ de (ype SSFA2 en phase stationnaire 25

Page 57: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodon,t w Pb,m11a.ie AGBA S e1ge

Il faut profiter de cette conversation pour souligner l'importance des

mesures préventives initiales :

};>- conseiller une hygiène de vie correcte (régime alimentaire équilibré

riche en folate, pas de sport de compétition ... ) [52]

};>- insister sur l'importance de la vaccination [53]

~ tous les vaccins du PEV : (BCG, DTCOQ)

~ typho, paratyphoïdique auxquels on associe :

- Le vaccin antipneumococcique (pneumo 23 ®)

- Le vaccin anti hemophilus influenzae (ACTHB®) (inutile chez les

enfants de plus de 5 ans) [76]

- Le vaccin antihépatique (GenHevac B®)

- Le vaccin antimeningococcique (meningo A+C®) [76]

- L'anti TAB et le Rouvax.

Le traitement préventif comprend :

};>- la prévention du paludisme, par administration d'antipaludique

notamment la chloroquine à dose de 10 mg/Kg/Semaine. Il faut

associer une surveillance ophtalmologique

};>- la prévention de l'anémie grave par la :

~ prescription d'acide folique (spéciafoldine® - Acfol®)

~ conseil diététique: aliments riches en folate Gaune d'œuf,

salade, abats)

};>- la prévention de la falciformation avec les antifalcernients tel que les

vasodilatateurs :

~ la pentoxifyline : Torental ® [80]

~ le Ginkgobiloba : le tanakan ®

Prefil lipidique d11 drépanorytaùi de type SSFA2 en phase stationnaire 26

Page 58: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Do.tol'llt e,, Ph,m11a,ie AGBASe,~e

V.2- CONDUITE A TENIR LORS DES CRISES

Il n'existe pas de traitement universel codifié. Dans la plupart des

protocoles, le traitement n'est que symptomatique.

Le traitement d'une crise doit être précédé d'un examen minutieux pour

rechercher le(s) facteur(s) déclenchant et pour apprécier le degré et le

retentissement de l'anémie ainsi que le degré de l'hémolyse.

Le traitement se fera en quatre étapes simultanées.

1ère Etape: Discuter de l'opportunité de la transfusion sanguine [6, 68) 2ème Etape : Supprimer le(s) facteur(s) déclenchant. Toute fièvre doit être

correctement et radicalement traitée; antipalustres, antibiotiques,

antipyrétiques.

3ème Etape: Traiter la douleur par l'utilisation d'AINS : Kétoprofène

(Profénid®), 100 mg injectable. 1 à 2 ampoules deux fois par jour en

intraveineuse directe.

En cas d'échec, la Bupremorphine ou Temgesic® qui est un analgésique

majeur peut être utilisée à la dose d'une (1) ampoule toutes les huit (8)

heures en IM ou IV ou SC. (contre indiqué chez l'enfant de moins de

15 ans)

4ème Etape : Rétablir les propriétés rhéologiques normales des globules

rouges par l'administration des vasodilatateurs en perfusion; pentoxifyline

ou Torental®.

Le traitement de la crise dure environ trois jours en hospitalisation ou en

hôpital de jour.

Profil hpidiq11e d11 dripa11orytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 27

Page 59: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt m Pharmade AGBA .foge

CHAPITRE Il:

LIPIDES ET INDICE D'ATHEROGENICITE

Profil lipidique d11 drépa11orytaùi de type SSFA2 en phase stationnaire 28

Page 60: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Do,:tol'tlt e11 Pht11111t1de AGBASe1ge

I. GENERALITES SUR LES LIPIDES

1.1- DEFINITION [4,26,41)

Les lipides sont des substances naturelles qui forment un groupe

hétérogène de composés, mais qui ont en commun d'une part une chaîne

aliphatique hydrocarbonée dans leur structure et d'autre part un caractère

d'insolubilité dans l'eau et de solubilité dans les solvants organiques

apolaires (41).

Les lipides sont des constituants des structures cellulaires, cytoplasmiques

et membranaires. Ce sont des formes de réserve et de transport des

métabolites énergétiques ; certains sont doués d'une intense activité

biologique en l'occurrence les hormones et les vitamines. [4]

Enfin les lipides apparaissent souvent à l'état combiné, par des interactions

faibles ou des liaisons covalentes à d'autres classes de biomolécuJes pour

former des structures hybrides telles que les glycolipides qui associent des

groupes lipidiques et glucidiques et les lipoprotéines qui contiennent à la fois des lipides et des protéines. De tels complexes sont associés de façon à

remplir des fonctions biologiques spécialisées. [26]

1.2- CLASSIFICATION DES LIPIDES (41]

Selon leurs fonctions dans l'organisme, on peut distinguer deux

catégories de lipides.

Les lipides de structure entrant en particulier dans la constitution des

membranes cellulaires et les lipides de réserves, ayant pour rôle de fournir

de l'énergie.

La classification des lipides se fera en tenant compte essentiellement de la

caractéristique structurale de leur squelette carboné.

Profil lipidique du dripanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 29

Page 61: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

T/JèJe de Dodon,/ e11 P'1,1J'/Jlc1tù: AGBASe,gç

Tableau I: Classification des lipides (41]

GROUPES NOMS

Glycérides Triglycérides en ; Cérides Palmitate de cétvle .,

Stérides Palmitate de cholestérol vS Alkényl glycérides fil ~

(a) ~ •••• Alkyl-glycérides ~ ::3

(b)

Acides phosphatiques -

VJ Cardiolipides 0

"'O ....• Phosphatidyl-cholines o.. :.::1 0 ..c: Phosphatidyl-ethanolamines o.. VJ 0 -

..c: Phosphatidyl-sérines o.. 0 fil 1,,,1 Phosphatidyl-inositol-diphosphates

~

,v ~ - - c., (a) alkényl-phosphatides

~ (b) alkyl-phosphatides

0 Cêramides u fil VJ Sphingomyélines ~ 0

"'O

Q ....• ,... ~ Cérébrosides : ~ ~ ::3 .s 1. cérébroglucosides ..c: 2. cérébrogalactosides o.. V) 3. sulfatides

Gangliosides Glycosylglycérides

Polyprènes

Dérivés isopréniques Phytol, bactoprénol, dolichol, quinones et tocophérols

Profil lipidique du drépa1109taire de type SSFA2 en phase stationnaire 30

Page 62: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt e11 Pham,ade AGBASe,ge

Ainsi on distingue les lipides complexes et Jes lipides simples gui se

différencient respectivement par la présence pour les uns et l'absence pour

les autres d'acides gras dans leurs moJécuJes respectives.

Le tableau I résume la classification des lipides.

Parmi les lipides cités, nous nous intéresserons particulièrement aux acides

gras, aux phospholipides, aux triglycérides et au cholestérol.

I.2.1-Acide gras

Le point commun à tous les lipides est la présence d'acide gras.

Les acides gras natureJs ont presque tous un nombre pair d'atomes de

carbone et répondent à la formule générale :

CH3 - (CH2)n - COOH lorsqu'ils sont saturés, c'est-à-dire ne comportant

aucune double liaison.

Ils peuvent être mono-insaturés (une doubJe liaison dans Ja formule) ou

poly-insaturés (deux ou plusieurs double liaisons).

L'organisme est capable de synthétiser les acides gras à partir de la

molécule fondamentale : Acétyl coenzyme A, jusqu'à l'acide linoléique

ayant 18 atomes de carbone et deux double liaisons (C1s :2). Certains acides

gras ne peuvent donc être synthétisés par l'organisme. Ils sont dit

essentiels, car ils devront obligatoirement être apportés par l'alimentation

(exemple: l'acide arachidonigue à 20 atomes de carbone et 4 doubles

liaisons).

Le rôle principal des acides gras est de servir d'aliments énergétiques,

le catabolisme oxydatif des acides gras étant source d'ATP.

Profil lipidique d11 drépanoçytain de rype SSFA2 en phase stationnaire 31

Page 63: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de D0do1ut (Il Phamlllde AGBASeige

1.2.2- Les phospholipides

Les phospholipides ont une distribution dans l'organisme qu1

ressemble à celle du cholestérol auquel les phosphatidyl cholines sont

généralement associées.

L'un des plus importants est la lécithine (Figure 7). Il s'agit d'une molécule

de glycérol avec fixation d'un acide gras en position 1 et 2, d'un radical

phosphoré et de la choline en position 3.

0 Il

0 CH1 - 0 - C - R1

11 1 ~-C-0-CH 0

1 11 CH1- O-P-0-

1 OH

/ CH3 CHi-CH2-W - CHJ

'-..... CH3

Figure 7: Structure de la phosphatidylcholine (Lécithine)

1.2.3- Les triglycérides

Les triglycérides sont les lipides simples les plus répandus, ils

constituent la plus grande partie des lipides alimentaires. On les retrouve

dans l'organisme sous forme de graisses de réserve.

Les triglycérides sont des triesters résultant de la combinaison des

carboxyles de trois molécules d'acide gras avec les trois fonctions

alcooliques du glycérol (Figure 8).

P"!ftl lipidique du dripa11orytaire de type SSFA2 en phase statio1111aire 32

Page 64: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de D0.to111t c11 PbÇ1m1t1de AGBASc,ge

Ct:½-OH 1

CH-OH + 3R-COOH 1

CH2-0H

Glycérol A.G

Ct:½-0 - CO - R 1

CH-0- CO-R

1 CHi-0 - CO - R"

T.G

Figure 8: Formation d'un Triglycéride

L'origine des triglycérides est double: [31)

- Origine alimentaire:

L'homme utilise environ 1 OOg de triglycérides par jour, ce gui constitue

l'essentiel de l'apport alimentaire.

Les graisses animales apportent surtout des triglycérides saturés; alors que

les graisses végétales sont riches en triglycérides insaturés.

- Origine endogène

La synthèse endogène des triglycérides peut être totale ou partielle, car dans

tous les tissus certains produits du catabolisme lipidique peuvent être

réutilisés. La synthèse des triglycérides a lieu principalement dans les tissus

adipeux.

1.2.4- Le cholestérol [31) Le cholestérol est un lipide strictement animal, c'est le stérol le plus

abondant et le plus répandu dans le règne animal. Sa structure comporte un

noyau méthyl cyclopentanoperhydro-phénanthrène. Sa formule plane

présente (Figure 9).

Prqfi/ lipidiq11e dJ, drépanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 33

Page 65: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de D0d01ut en Pht1n11ade AGBASe1ge

- trois cycles saturés, A, C, D et un cycle insaturé B.

- un groupement hydroxy en position 3, qui définit la fonction

alcool secondaire de la molécule

- une double liaison en 5,6

- deux groupements méthyle en position 10 et 13.

- Une chaîne latérale constituée de 8 carbones en position 17.

21

19H3C 22

12 CH3

~17

H

16

15

HO 4 6

Figure 9 : Structure du cholestérol (31]

L'origine du cholestérol est double : (31]

- Exogène:

Ce sont surtout les aliments d'origine animale qui apportent du cholestérol

à l'organisme; on peut citer:

* La cervelle: 2,35g/100g de matière

* L'huile de foie de morue : 0,85g/ 1 OOg

* le jaune d'œuf: 0,45g/100g

* le foie: 0,40g/100g * les fruits de mer : 0, 1 Sg/ 1 Oûg

Dans le règne végétal, la levure de bière contient 0,70g/100g.

Profil lipidique du drépanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 34

Page 66: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat m Pham,a,ie AGBA.foge

- Endogène:

La majeure partie du cholestérol présent dans l'organisme est élaborée par

synthèse de Novo à partir de l'acétyle COA excédentaire issu de la

~ oxydation des acides gras et/ ou de la glycolyse.

Cette synthèse, réalisée au niveau de la plupart des tissus est nettement plus

importante dans le foie, l'intestin et les glandes endocrines productrices

d'hormones stéroïdes.

La synthèse de Novo représente environ lg/jour chez l'homme adulte.

[74J

1.3- LES SYSTEMES LIPOPROTEIQUES [18)

Il en existe deux types principaux :

» Les systèmes membranaires ou lipoprotéines cellulaires.

Il existe un grand nombre de lipoprotéines cellulaires, notamment en ce qui

concerne les membranes cellulaires et intracellulaires. Grâce à leur caractère

hydrophile pour la partie protéique et hydrophobe pour la partie lipidique,

elles peuvent jouer un rôle important dans le métabolisme cellulaire.

» Les lipoprotéines de transport ou lipoprotéines circulantes. Ce sont des complexes composés d'une proportion fixe de lipides et de

protéines appelées apoprotéines. Elles servent à transporter dans le sang,

d'un organe à l'autre les lipides qui ne sont pas solubles dans le plasma.

Ceux-ci sont rendus solubles parce qu'ils sont liés à une fraction protéique.

Pro.fil lipidiq11e d» drépa11ogtair~ de !JtPe SSFA2 en phase statiosnair» 35

Page 67: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

., r,è_-;, ·. .,.-;..-· !/ '!1

II- LES LIPOPROTEINES ClRCUlA NTES

11.1- DEFINITION DES LIPOPROTEINES

Décrites en 1928 par MACHEBOEUF sous le nom de cenapses. Ce

sont des complexes macro moléculaires circulant dans le sang (et dans la

lymphe pour certains) et associant des lipides avec des protéines

spécifigues: les apoprotéines. [49, 27]

11.2- STRUCTURE [27)

Il existe plusieurs types de lipoprotéines gui répondent toutes au même

schéma structurel (Figure 10) :

- un noyau central formé de cholestérol estérifié et de triglycérides

- une couronne périphérigue faite de l'assemblage d'apoprotéines, de

phospholipides et de cholestérol libre. Cette enveloppe assure la

solubilité de la lipoprotéine dans le plasma et le transport plasmatique

des lipides non hydrosolubles (cholestérol estérifié, triglycérides).

Profil lipidique du dripanoçytain de M>e SSFA2 en phase stationnaire 36

Page 68: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodonit et1 Pham1,1<ie AGBASe,:ge

(\.,.,o . "•'V •1i

"'., •.1. SS~~ Cholestérol libre • CE !- '- . <::::) / -- 0 • - • •--Phospholipides - • 0 TG c::) . -. -: ~

/ ~ O. ,__,_. • ,..,_, Apolipoprotéine ~,o (\\·" tl•I•\)

-

CE : Cholestérol estérifié

TG: Triglycéride

Figure 10: Structure d'une lipoprotéine

Profil lipidique d11 drépan0t;ylaire de !)pe SSFA2 en phase staaonnaire 37

Page 69: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Tbèsede Doaoiatsu Pbanaade AGBASetge

11.3- CLASSIFICATION ET ROLE

La classification des lipoprotéines se fait en fonction de leur propriétés

physiques (migration électrophorétique et densité) ou de leur composition

en apoprotéines.

11.3.1- La mobilité électrophorétique

Par analogie à la migration des protéines sériques sur papier ou sur acétate

de cellulose, on a défini quatre grandes classes de lipoprotéines sur la base

de leur mobilité électrophorétique. Ainsi on distingue :

- Les alpha lipoprotéines qui migrent au niveau des alpha globulines

- Les pré bêta lipoprotéines qui migrent au niveau des alpha 2

globulines

- Les bêta lipoprotéines qui migrent au niveau des bêta globulines

- Les chylomicrons qui migrent peu et restent au point de dépôt.

11.3.2- La densité [ 67]

Si l'on soumet les lipoprotéines sériques à une ultracentrifugation dans un

liquide de densité convenable dans un champ de gravitation dont la valeur

est comprise entre 100.000 et 200.000g, on sépare des fractions qui se

caractérisent par leur coefficient de flottation. Cette technique permet de

distinguer :

- les lipoprotéines lourdes ou high density lipoprotein (HDL) de

densité comprise entre 1,063 et 1,21g/ml

- les lipoprotéines légères ou Low density lipoprotein (LDL) de densité

comprise entre 1,006 et 1,063g/ ml

- les lipoprotéines très légères ou very Low density lipoprotein (VLDL)

de densité comprise entre 0,94 et 1,006g/m1

Profil !tpidique du drépanogtoire de pype SSFA2 en phase stationnaire 38

Page 70: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodol'rJf e11 Phamwâe AGBA Serge

- les chylomicrons: densité inférieure à 0,94g/ml.

11.3.3- La composition en apoprotéines [1, 48, 78)

Les lipoprotéines sont essentiellement constituées de plusieurs

apoprotéines qui sont classées en famille.

Ainsi, on distingue les apoprotéines A (Apo A1, Apo A 11), les Apoprotéines

B (Apo B10o, Apo B4s), les Apoprotéines C (Apo C,, Apo C11, Apo Cm), les

Apoprotéines D et E.

Les caractéristiques physico-chimiques et les fonctions de ces différentes

apoprotéines sont résumées dans le tableau (II).

Profil lipidiq11e d11 drépanoçytaire de gpe SSFA2 en phase stationnaire 39

Page 71: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Tbès« de Doaorat w Pharmaae AGBASe!J!

Tableau II: Caractéristiques-physico-chimiques et fonctions des apolipoproteines [30]

Concentration Apoprotéines Acides Poids Site de synthèse VLDL LDL HDL plasmatique Fonctions Remarques

animés moléculaire (g/1)

ApoAI 245 23.300 Foie, intestin 67% 1,00 - 1,20 Acrivareur L.C-\T, efflux + ,i 6 isomorphes

de cholestérol _-\ 10 idl6

ApoAII 77 X 2 17.000 Foie, intestin 4°10 22°10 o,+ Srrucrure des HDL

ApolV 7 +5.000 Intestin 0,15 Efflux de cholestérol 4 Isomorphes

+ Isomorphes

ApoB 100 7 540.000 Foie 35% 90% 0,70-1,00 Sécrétion des \ 1..DL,

lizand du réceoreur LDL

Apo848 7 275.000 Intestin 0,03-0,05 Sécrétion des chvlomicrons

ApoCI 57 7.000 Foie 0,04-0,06 Activuteur LC-\ T (in

vitro)

ApoCII 78 8.900 Foie 40% 5-9% 0,03-0,05 Activateur LPL, \'LDL,

HDL. ApoCIII 79 8.700 Foie 0,12-0,l+ Inhibiteur LPL 3 isomorphes

Gonades, foie, Métabolisme des esters Apo D 169 33.000 sein, placenta, 0,06-0,07 du cholestérol

intestin

Foie, intestin Ligand du récepteur LDL 3 isomorphes

299 0,03-0,05 majeurs : E2, E3, ApoE 38.000 surrénales 13% et du récepteur des E4. Plusieurs

macrophages chylomicrons résiduels isomorphes mineurs ES

Profil lipidiq11c d11 ddp,111oqtdùr de (>pc SS. , c11 phare stationuair: 40

Page 72: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse d, po,lordl m Phdfll!d,ie AGB.rlS,!J!.t

'.I.ank.!'lu III : Caractéristiques physiques et composition des principales lipoproteines plasmatiques

bumames [32]

(hy.

i.tu

LD!L LDl

J-ID 1: [l) J-11) HU

Cocefficicnt Poids Diamètre Fraction lipidique(% poids) -Aooorotéincs

Densité (g/ml) Svedberg moléculaire (nm) Total TG C CE PL Majeurs Mineurs moven

1-2° 0 E orrdcrons < 0,94 > 400 5.10• 102

- 103 98-99% 86-94% 0,5-1% 1-3% -3-8% _\I, _\II, _\!\', CI, Cil, CIII B ~8 5-10% E

L 0,940-1,006 20-400 1,5.10• 30-70 89-94% 55-65% 6-8% 12-14% 12-18% B 100 Al CI. Cil, CIII

1,006-1,019

0-20 2,5.10• 15-25 75-80% 8-12% 5-10% 33-40% 20 - 25° 0 20-24% C .1 (lDL) 1,019-1,063 B 100 E .2

~ < 1,063 45-50%

~ 1 Al, A1I, D ~2 1,063-1,125 3,9. 105 6-14 50-55% 3-6% 3-5% 14-18% 20-30% CI, Cil, CIII E ~3 1,125-1,210 19. 105 6-10 Enzyme

TG : Triglycérides ; C : Cholestérol ; CE : Cholestérol Estérifié; PL : Phopholipide

Unité de flottation Svedberg= 10.3 cm/sec/dyne/g clans une solution de Nad de densité 1,063g/ml à 26 degrés.

Prefil lipidique d11 drlpd1109·t,1ùr. de ()pe SS;.:-.: CIi pbas« stationuaiu: 41

Page 73: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt e11 Phmma,ie AGBASe,ge

11.4- MET ABOLIS ME DES LIPOPROTEINES I 11.4.1- Les chylomicrons (35)

Ce sont des particules grosses et légères qui flottent à la densité du

plasma. Leur migration électrophorétique se fait au niveau des

gammaglobulines sériques.

Les chylomicrons se chargent particulièrement de véhiculer les

triglycérides d'origine alimentaire. Pour cette raison on dit qu'ils

représentent la voie exogène du métabolisme des lipoprotéines. (Figure 11)

L'édification du chylomicron débute dans la muqueuse intestinale

pour se terminer dans le sang. Dans la muqueuse intestinale, les

triglycérides alimentaires s'édifient en 'particules lipoprotéiniques en

s'associant avec un peu d'esters de cholestérol et de phospholipide et avec

une molécule d'apoprotéine B - 48.

La particule est ensuite déversée dans la circulation sanguine par la

voie des vaisseaux lymphatiques, où elle s'enrichit aussitôt d'apoprotéine C

II et d'apoprotéine E que lui cèdent les HDL.

Par leur volume imposant et leur richesse en triglycérides, les

chylomicrons confèrent au plasma un aspect trouble. La clarification du

plasma est due à l'action de la lipoprotéine lipase qui catalyse l'hydrolyse

des triglycérides contenus à l'intérieur des chylomicrons en acide gras et en

monoglycérides. La lipoprotéine lipase est logée sur la paroi externe des

capillaires sanguins et ne circule pas librement dans le plasma.

C'est immobilisé contre la paroi endothéliale que le chylomicron perd

la majorité de ses triglycérides. Les acides gras libérés sont captés par les

adipocytes et stockés sous forme de triglycérides, tandis que dans le cœur et

dans les muscles ils serviront directement à des fins énergétiques.

Profil lipidiq11e d11 dripanorytaire de !Yj)e SS FA2 en phase stationnaire 42

Page 74: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt e11 Pbam1aàe AGBA Se,ge

/ Intestin +----------~~

Cbylomicron

B-48

Sang

APOCII

APOE

E e+-APOCil-0- )48 - Chylomicron

Paroi des capillaires

Chylomicron résiduel

;......- ..• _..._.~ Lipoprotéine lipase

ACIDES GRAS <C02 + énergie TG

Cellules extra hépatiques

Figure 11: Métabolisme des chylomicrons [.V.~

Profil lipidiq11e d11 dripanoçytaire de !),Pe SSr.,., en phase stationnaire 43

Page 75: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomf e11 Pham1ade AGBASnge

.Après plusieurs attachements et détachements successifs à la surface

endothéliale, le chylomicron se vide d'environ 90% de son contenu en

triglycéride et l'apoprotéine C II retourne aux HDL.

Le chylomicron résiduel (remnant), dont le volume n'est plus que la

moitié du chylomicron natif est maintenant constitué principalement

d'esters de cholestérol, d'apoprotéine B 48 et d'apoprotéine E.

Grâce à son apoprotéine E, il est pris en charge par les cellules

hépatiques : son noyau est recyclé à la synthèse des VLDL ou des sels

biliaires alors qu'une partie de son enveloppe donne naissance aux HDL.

La moitié des chylomicrons disparaît ainsi de la circulation trente

minutes après leur édification.

11.4.2- Les VLDL (Very Low Density Lipoproteins) [35)

Les VLDL sont des lipoprotéines de très basse densité. On les appelle

encore les pré bêta lipoprotéines car elles migrent au même niveau que la

fraction œz des globulines sériques.

Les VLDL sont synthétisées dans le foie à partir du glucose en excès

et des chylomicrons résiduels (Figure 12). Leur noyau est riche en

triglycérides et contient en outre un peu d'ester de cholestérol. L'enveloppe

renferme des phospholipides, du cholestérol et une molécule d'apoprotéine

B-100; elle s'enrichit d'apoprotéine C et d'apoprotéine E lorsque les

VLDL gagnent la circulation sanguine.

La moitié des VLDL disparaît de la circulation entre six et douze

heures après leur formation. Tout comme le chylomicron, les VLDL sont

soumises à l'action de la lipoprotéine lipase en s'immobilisant de façon

temporaire et par bonds successifs contre la paroi endothéliale.

Profil lipidique du drépanoçytaire de !JPe SS FA2 en phase stationnaire 44

Page 76: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Do.tom/ e11 Pham1,1<ie AGBASe1ge

Au cours des hydrolyses successives, les VLDL perdent

progressivement leur contenu en triglycéride au profit principalement des

cellules musculaires et adipeuses. Elles perdent aussi au profit des HDL

une partie de leurs constituants de surface : il s'agit de l'apoprotéine C II,

des phospholipides et du cholestérol.

La lipoprotéine résiduelle, appelée IDL, est de taille inférieure aux

VLDL et contient deux fois moins de triglycérides que les VLDL. Ce qui

augmente sa proportion en ester de cholestérol. Sa copule protéique se

limite à l'apoprotéine E et à J'apoprotéine B-100.

Le catabolisme des IDL est rapide. Grâce à leur apoprotéine E, les

IDL sont en partie épurées par les cellules hépatiques.

Le foie les recycle dans de nouvelles particules de VLDL ou les utilise

à la synthèse des sels biliaires. Les IDL, qui échappent à la captation

hépatique perdent leur apoprotéine E et donnent naissance aux LDL.

11.4.3- Les LDL (Low Density Lipoproteins) [35] Encore appelées bêta lipoprotéines, elles migrent au niveau des bêta

globulines sériques à l'électrophorèse. Elles constituent le "mauvais

cholestérol" car elles favorisent la formation de plaque d'athérome.

Les LDL résultent du métabolisme des VLDL via les IDL dans le sang puis

dans le foie (Figure 12). La formation des LDL représente l'aboutissement

de la voie endogène du métabolisme des lipoprotéines. Ces particules

chargées d'esters de cholestérol et dont le contenu protéique se limite

pratiquement à la seule apoprotéine B-100, sont éliminées du sang au fur et

à mesure qu'elles sont happées par les cellules. Pour pouvoir pénétrer à

l'intérieur des cellules, les WL doivent d'abord se fixer sur des récepteurs

logés sur les membranes externes des cellules (récepteurs de Goldstein).

Profil lipidique d11 drépanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 45

Page 77: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomf eJI Pba,111<1.ie AGBASe,ge

Ces récepteurs se trouvent pratiquement sur toutes les cellules mais

spécialement sur les fibroblastes, les cellules musculaires lisses, les cellules

hépatiques et les cellules qui synthétisent des hormones stéroïdiennes.

Les récepteurs des LDL reconnaissent en fait deux apoprotéines :

l'apo B-100 et l'apo E. C'est la raison pour laquelle ils sont également

appelés récepteurs B/E. Le rôle de ces récepteurs est d'assurer

l'internalisation des LDL (ainsi que des lipoprotéines apparentées telle gue

les IDL) avec pour conséquences:

- l'apport du cholestérol aux cellules

- l'homéostasie du cholestérol plasmatique permettant d'entraver le

développement de l'athérosclérose.

11.4.4- Les HDL (High Density Lipoproteins) [35] Ce sont des lipoprotéines de haute densité gui migrent à

l'électrophorèse au niveau des alpha globuline.

Les particules de HDL prennent naissance dans le foie et dans

l'intestin. A l'état natif, les HDL sont composées de cholestérol, de

phospholipides et d'apoprotéines A-I et A-II.

Leur composition de même que leur forme discoïdale, laissent suggérer gue

les HDL natives, du moins celles en provenance du foie, sont formées à

partir de l'écorce du chylomicron résiduel.

Lorsqu'elles gagnent la circulation sanguine, les HDL sont soumises à

l'action de la lécithine cholestérol acyltransférase (LCA1) gui catalyse la

conversion du cholestérol en ester de cholestérol. L'enzyme est synthétisée

dans le foie et est activée par l'apoprotéine A-I. (Figure 13).

La LCAT est responsable du rôle détritivore qu'on attribue aux

HDL. Le cholestérol non estérifié est une molécule très dynamique gui ne

Profil lipidique du dripano91taire de !)tpe SSFA2 en phase stationnaire 46

Page 78: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt e11 Ph,m11aâe /J.GBA Se,gc

cesse d'entrer et de sortir autant des cellules que des particules

lipoprotéiques. Ce mouvement de va et vient se fait au moment où le

cholestérol est pris en charge par les HDL.

Lorsqu'il est estérifié par la LCAT, le cholestérol se transforme en

une molécule hydrophobe, fuit Je plasma et se réfugie au centre des J-IDL.

La place laissée vacante en surface des HDL peut alors être occupée par

une nouvelle molécule de cholestérol en provenance soit des cellules, soit

des VLDL, et qui une fois estérifiée, sera à son tour repoussée au centre

des HDL. Le stockage constant du cholestérol sous forme d'ester de

cholestérol augmente la taille des HDL et les rend sphériques. Les HDL

cèdent ensuite le cholestérol estérifié aux hépatocytes qui veilleront à

l'éliminer sous forme de sels biliaires (Figure 13).

Nous avons vu que les LDL favorisent Je dépôt du cholestérol dans

les tissus. Elles constituent ainsi un facteur de risque de maladies

coronariennes. Par leur propriété de happer Je cholestérol et de l'emmener

au foie, les HDL débarrassent les tissus de leur cholestérol excédentaire. A

ce titre, elles constituent un facteur de protection contre les maladies

coronanennes.

Sur la base de leur densité hydratée, Jes HDL peuvent être séparées

en deux classes de particules largement prédominantes : les HDL2 de

densité comprise entre 1,063 et 1,125 et les HDL3 de densité comprise

entre 1,125 et 1,21.

La transformation des HDL3 en HDL2 est parallèle à la

transformation des chylomicrons et VLDL. Au cours de la lipolyse par la

lipoprotéine lipase, les chylomicrons et les VLDL cèdent du cholestérol,

des phospholipides et leur Apo A-1 aux HDL. En s'enrichissant ainsi, les

HOL3 deviennent progressivement HDL2.

Pro.fil lipidique di, drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 47

Page 79: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse_rle Dodonit e11 Pham1t1,ie AGBASe,ge

Petit

Récepteur E

C02 + énergie ,,.., ACIDE GRAS........_

"TG Cellules extra hépatiques Ceâlules musculaires et adipeuses

Figure 12 : Métabolisme des VLDL et LDL [35]

Profil lipidique du drépa11orytaire de !JPe SS1w en phase stationnaire

Page 80: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de DoçtoJ'(lt en Pha1111a,ie AGBASm;e

lntesyn

_) ~

j / / ,_/

Chylomicron VLDL

Cbylomicronl résiduels

IDL

~

Figure 13 : Métabolisme des HDL [35]

Profil lipidique du drépano9•taire de !)pe SS FAl e,, phase stationnaire

Page 81: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt en Pham1t1de /lGBASc,y,e

Le taux des HDL2 témoigne d'un système de transport des lipides qui

fonctionne bien. Le rôle protecteur des HDL contre les maladies

coronariennes est assuré par le taux des HDL2. Des études

épidémiologiques ont montré que un taux élevé de HDL3 n'assure pas de

protection.

11.4.5- Les VHDL (Very High Density Lipoproteins) (32) Ce sont des lipoprotéines dont la densité est supérieure à 1,21. Elles

migrent au niveau de sérum albumine à l'électrophorèse. Leur

concentration est quantitativement peu importante dans le sérum normal.

Elles sont composées de :

- 62% de protéines

- 38% de lipides dont

• 83% de phospholipides

• 8% de triglycérides

• 9% de cholestérol.

La figure ( 14) résume la voie métabolique des lipides et des lipoprotéines.

Pro.fil lipidique du drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnaire so

Page 82: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse d, Doaorar ,11 P/Jdr/lld<'Ù AGBAS,!!,.e . - . VOIE EXOGENE ENDOGENE 1 METABOLIQUE .- Intestin Foie SITE

Lipides alimentaires absorbés I_

YLDL 1 Chylomicron Triglycérides 1 CO.\lPOSITION Triglycérides Cholestérol 1 DES Choies té roi + LIPOPROTEINES + _\PO B 100. _\PO Cil. cm 1 _-\PO B 48. _-\PO CII & III _\POE 1 _\POE -

i i 1 1 ENZYMES Lipoprotéine Lipase Lipoprotéine Lipase 1 1 ,.HOC'' . . J. ···•········ •·········! - : ,.................. IDL 1

PRODUIT . Cholestérol , Tngl)ceades ._ 1

~ŒT_\BOLIQUE Chvlomicron Chylomicron _-\PO BlOO +_-\POE 1 + remnant 1 Acides gr,1s libres i

1 1 1 LDL

1 Cholestérol 1 Energie Foie _\POBIOO

1 DEVENIR +

_-\ccunttlation + stockage dans les 1 adipocytes

périphérique du Foie 1 cholestérol 1 -

- SYNTHESEOESHDL - - - , ET TRANSPORT INVERSE

DU CHOLESTEROL Intestin

Foie (naissant)

HDL3

1 .\P~.iI. II 11 1

LCAT Lipoprotéine lipase

Lipase ]'"' HDU

_\PO .-\1. II C.E.

;\(obilisation du _.1 cholestérol des cellules

Figure 14 : Voie métabolique des lipides et des lipoprotéines. D'après : Notelovirz ;\l, Feldmaa EB. Gillespy ;\(. Gudar] (1989) Lipid and lipoprorein changes in women takinglow-dose. trinphasic oral conrmceprives a conrrolled comparative, l'.! moud, clinical trial. 10/,.rrrr Gr11,,vl 160. 1269-1280.

P,~fil lipidiq11c d11 dréprllloe;tdile de ()pe. SS_,, . m phrJ.l"e ..-1,1tio1111,1irn 51

Page 83: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat en Phmv1a,ie AGBASe,ge

III. LE BILAN LIPIDIQUE

111.1-LES CONSTITUANTS DU BILAN LIPIDIQUE [87) Au cours du bilan lipidique, plusieurs dosages sont effectués. On

détermine au bout de 12 heures de jeûne les paramètres suivants:

- L'aspect du sérum (il peut être clair, opalescent ou lactescent)

- Le cholestérol total et ses fractions HDL et LDL

- Les triglycérides

Certains laboratoires dosent aussi l'apoprotéine B (liée au mauvais

cholestérol) et l'apoprotéine A-I (liée au bon cholestérol). Depuis 1963, on

a identifié une nouvelle lipoprotéine: la lipoprotéine (a) ou Lp (a).

Son rôle physiologique définitif n'est pas encore établi. Cependant, i1

semble qu'elle présente un risque athérogène, en particulier en ce qui

concerne les artères cérébrales. En pratique courante, la Lp (a) est peu

souvent déterminée car il existe une immuno réactivité croisée avec le

plasminogène.

111.2- LES METHODES D'ANALYSES [87] L'ARCOL (Comité français de Coordination des recherches sur le

cholestérol) recommande :

- Pour le dosage du cholestérol total et des triglycérides :

les techniques enzymatiques

- Pour les HDL cholestérol : la même technique enzymatique gue le

cholestérol total après précipitation des LDL et des VLDL par le

chlorure de magnésium et le phosphotungstate.

- Pour les LDL-cholestérol : le calcul par la formule de

FRIEDEW ALD; ou le dosage par la technique enzymatique.

Profil lipidique d11 drépanorytaire de !Yf>e SSFAl en phase stationnaire 52

Page 84: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt e11 Pham,ade AGBASe,ge

- Pour les apoprotéioes A-I et B : les techniques immunologiques

automatisées (oéphélémétre de préférence).

111.3-VALEURS USUELLES ET VARIATIONS PHYSIOPATHOLOGIQUES DES PARAMETRES DU PROFIL LIPIDIQUE

111.3.1- Valeurs usuelles

Les valeurs "normales" sont inconnues. Ce sont des valeurs

recommandées, correspondant à un moindre risque cardiovasculaire qui

sont utilisées. Ainsi on parlera plus de valeurs de références ou de valeurs

usuelles. Ces dernières correspondent à des valeurs observées dans un groupe particulier d'individus présentant un état de santé défini en fonction

des propriétés à observer. Dans le monde, plusieurs études ont présenté ces

valeurs de référence. En Côte d'Ivoire une étude réalisée par

BENSADOUN et RA VINET sur 1368 ivoiriens a donné les valeurs

présentées dans le tableau IV. [12]

Tableau IV: Valeurs usuelles des paramètres du profil lipidique de

l'ivoirien [12].

Hommes Femmes

Cholestérol total 1,12 - 2,87g/I 1,23-2,79g/l 1,15 -2,85g/l Triglycérides 0;27 - 1,63g/l 0,38 - 1,89g/l 0;27 - 1,53g/l

HDL cholestérol 0,30 - 1,05g/l 0,37 - 1,12g/l 0,33 -1,10g/l

LOL cholestérol 0,60 - 2,02g/I 0,55 -2,10g/l 0,55 - 2,08g/l IA(CT/HDL) 3,35 2,99

3;20

Profil lipidique d11 drtpanor;ytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 53

Page 85: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt e11 Ph,nmaâe AGBASe,g(

111.3.2- Variations physiopathologiques

111.3.2.1- Variations physiologiques

Les données actuelles montrent que la cholestérolémie s'élève

progressivement avec l'âge. La fraction liée aux HDL et l'indice

d'athérogénicité évoluent dans le même sens.

Ainsi, le taux de cholestérol est légèrement plus élevé chez l'homme

entre 18 et 35 ans que chez la femme. On observe l'inverse entre 45 et 65

ans. [17,32]

Le HDL cholestérol est par contre supérieur chez la femme

comparativement à l'homme. Aussi l'indice d'athérogénicité pour une

tranche d'âge donnée est toujours supérieur chez l'homme

comparativement à la femme.

Chez la femme en activité génitale, on observe un abaissement de la

cholestérolémie au moment de l'ovulation et son augmentation pendant la

phase folliculaire et lutéinique.

Pendant la grossesse, la cholestérolémie diminue au cours du premier

trimestre puis elle s'accroît progressivement jusqu'au terme de la grossesse.

Le taux de HDL cholestérol s'élève jusqu'au 6ème mois de grossesse sous

l'effet des oestrogènes et des hormones placentaires puis diminue jusqu'au

9ème mois.

Pendant la ménopause, on constate un accroissement important et

significatif de la cholestérolémie avec une légère élévation du HDL­

cholestérol. L'indice athérogénicité s'en trouve alors augmenté.

Il existe aussi des variations saisonnières de la cholestérolémie.

Chez un même individu, des fluctuations nycthémérales importantes ont

été constatées. [46, 47]

Profil lipidique du dripanoçytaire de t,pe SSFA> en phase stationnaire 54

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Thèse de Dodomt e11 Ph,11111t1,ie AGBASe,ge

Ainsi la cholestérolémie s'élèverait en fin d'après midi, baisserait pendant la

nuit pour remonter à nouveau le matin avant tout apport alimentaire. La

cholestérolémie est influencée par l'alimentation. Elle est d'autant plus

élevée que le niveau calorique global de l'alimentation est important, que le

régime est riche en graisses saturées, que les chaînes des acides gras sont

longues et que la teneur en alcool est grande. [46, 61) Le tabac, cité parmi

les facteurs de risque coronarien semble agir en réduisant le taux de HDL

cholestérol, entraînant ainsi une élévation de l'indice d'athérogenicité. [79)

111.3.2.2- Variations pathologiques

On peut les classer en deux groupes : d'une part, les variations dues à

des anomalies primitives et d'autre part celles secondaires à d'autres

affections.

111.3.2.2.1- Les hyperlipoprotéinémies primitives

Depuis les travaux de FREDRICKSON, on a pu décrire cinq types

d'hyperlipoprotéinémies en fonction de l'aspect de l'électrophorèse.

• Le type I correspond à une forte bande de chylomicrons

s'accumulant en période post-prandiale notamment. Il s'agit d'une

accumulation de triglycérides d'origine exogène, non athérogène.

• Le type II très athérogène correspond à l'accentuation de la tâche bêta lipoprotéique. On distingue dans cette classe :

),,, Le type IIa : triglycéridémie sensiblement normale,

cholestérolémie augmentée.

),,, Le type IIb : triglycéridémie augmentée, cholestérolémie

augmentée.

P"?fi/ lipidique d11 drépanorytairr1 de !)pe SSFA2 en phase stationnaire 55

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Thèse de Do.tom! e/1 Pham,a.ie AGBASe,ge

• Le type III athérogène correspond à la fusion des tâches bêta et pré

bêta lipoprotéines, avec élévation de la cholestérolémie et de la

triglycéridémie.

• Le type IV correspond à la présence de pré bêta lipoprotéines riches

en triglycérides.

• Le type V est marqué par une hyper triglycéridémie correspondant à

la présence d'un mélange de chylomicron et de pré bêta

lipoprotéines.

Les caractéristiques de cette classification faite par FREDICKSON sont

résumées dans le tableau V.

111.3.2.2.2- Les hyperlipoprotéinémies secondaires

Les formes secondaires des hyperlipoprotéinémies sont multiples.

Elles résultent d'états pathologiques, de la prise de médicaments ou

d'habitudes de vie. Le tableau VI en dresse une liste partielle et propose des

explications.

Le type IV est spécialement rencontré chez les obèses, les alcooliques, les

diabétiques, les gens souffrant d'un syndrome néphrotique et chez les

femmes qui prennent des contraceptifs.

Le type II est couramment associé à l'hypothyroïdisme et aux maladies

hépatiques chroniques.

Le type II prédomine chez les jeunes et le type IV chez les personnes âgées.

Pro.fil lipidique d,1 drépo11oçytoù~ de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 56

Page 88: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse dt Doaorar at Ph,mJld,Ù ;-JGB .. -! S,œ,,

Tableau V: Caractérisation des hyperlipoprotéinémies primaires [35)

TYPE I Ila Ilb III IV V ELECTROPHORETIOUE

Classification Déficit familial en Hvpercholesté- Hyperlipoprotéi- Dysbérnlipoproréi- Hypertriglycé- génotypique lipoprotéine lipase rolérnie familiale nérnie familiale némie familiale ridémie famililale

ou en Apo C-11 hyperlipoprotéinérnie hyperlipoprotéinémie Hyperlipoproréi- familiale combinée familiale combinée nérnie familiale

combinée Upoprotéine impliquée Chylornicron LDL LDLet\1...DL IDL \1...DL \1...DLet

chylornicrou

- lacrescen t Clair Clair ou légèrement Trouble Trouble - trouble :i lactescent - clair avec collet trouble - trouble :n-ec collet

Aspect du sérum crémeux si 12 lires crémeux si 12 hres +oc +0c

Triglycérides (mmol/L) > 11.3 normal 2.26-5.65 3.+-10.0 2.82-11.3 > 11.3

7.7-15.5 Cholestérol (mmol/L) < 10.6 (hétérozygote ) Normal ou

15.5-31.0 7.77-15.5 7.(,-13.0 légèrement > 6.5 (homozygote) augmenté

Oui si associé à Risque athérogène 11011 OUI OUI OUI d'autres facteurs de

risque

P,~fil lipidiq11e d11 dripa1100-tt1àr de !)pe SS30 • eu ph,,..-c stationnain 57

Page 89: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaora: ,,, Phur1J1uâe .-lGR-lSeree

Tableau VI: Critères biologiques des hyperlipoprotéinémies Secondaires [35)

C'ONDITIONS 8\"PE:RC'HOLE:S­ TE:ROLE:JIIŒ

8\"PE:RTRJGL H'E:Rl­ DE:MŒ

TYPE: ~ŒCANISME: Sl'PPOSE:

ETATS PATHOLOGIQUES

Diabète Faible à modéré Modérée à élevée

n- H\"Dochnoidle Faible à forte Très faible à forte

s,·11drome de Cashing Faible à modérée Faible

Syndrome né11hrotique Forte Modérée à forte

Urémie Très faible Forte

Gammapatbies Faible à modérée Faible à modérée moooclonales Cbolest-, Modérée à très forte Modérée à forte

HABITUDES DE VIE Suralimentation Faible à modérée Faible à modérée

(obésité)

Alcoolisme Faible Faible à forte Stress Faible Faible à modérée

MEDICAMENTS Cootr11ce11tifs orau1 et Faible Faible à forte estrogènet (gros.,esse) Glacocorticostéroidet Faible à modérée Faible à modérée

1. Comme 1 · insuline est un activateur de la lipoprotéine lipase. sou absence entraine un retard dans r épuration des VLDL

llb. V 2. La mobilisation des acides gras du tissu adipeux entraine une mais surtout IV augmentation de la synthèse des VLDL.

na. llb. IV Catabolisme diminué des LDL

Ila ou llb Synthèse accrue des VLDL et de leur transformation en LDL

lla. llb. IV Synthèse accrue des VLDL et catabolisme réduit des LDL

IV Diminution de 1 · acnvité de la lipoprotéine lipase

na. llb. IV. V Formation de complexes immuns avec les lipoprotéines

na. llb Cholestérol biliaire retourne à la circulation associé à la lipoprotéine X

na mais surtout IV Synthèse accrue des VLDL

IV.V Augmentation transitoire de la synthèse des VLDL par stimulation de la synthèse des acides gras

IV Sécrétion des catécholamines : mobilisations des AG et augmentation de la svnthèse des VLDL

IV. V Svnthèse accrue des VLDL et diminution de leur catabolisme chez les ùidh'idus prédisposés.

na. llb Synthèse accrue des VLDL et de leur transformation en LDL.

P1~fil !ipidiq11e d11 drép,mo!rtr1Ùl' de !)pe SS?_-_. c11 phase .rtutio1111t1ùr 58

Page 90: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

AGBASe,~e

IV. L'INDICE D' ATHEROGENICITE (I.A)

IV.1- DEFINITION [79) Pour prévoir le risque athéromateux, il a été établi plusieurs rapports.

Ainsi on a déterminé les rapports suivants, basés sur le cholestérol total et

ses fractions.

• C.VLDL + C. LDL / C. HDL

• C.LDL / C. HDL

• cr/ C. HDL

J ,c rapport le plus employé pour la détermination de l'indice

d'athé:rogcnicité est: C.T /C. HDL. Il est d'autant plus élevé que le

cholestérol total est élevé et que la fraction liée aux HDL est basse.

IV.2- VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES ET PATHOLOGIQUES DEL'IA

IV.2.1- Variations physiologiques [63, 79] L'indice d'athérogénicité est de 3,2 en moyenne, avec :

Homme: 3,35

Femme : 2,99 [12]

L'I.A est considéré comme favorable s'il est inférieur à 4 même dans

le cas où le cholestérol HDL serait relativement bas.

Par contre un rapport supérieur à 4 va de paire avec une concentration

élevée de cholestérol total et nécessite le plus souvent une intervention

thérapeutique. [79]

Profil lipidique du dripanocytaire de t;pe SS FA2 en phase stationnaire 59

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Thèse de Dodomt e11 Pham1a,ie AGBASe,ge

Ce rapport bien que valable pour les études épidémiologiques portant sur

un grand nombre de sujets, peut être à défaut chez un patient donné en

raison de sa grande variabilité d'un contrôle lipidique à l'autre. [63]

IV.2.2- Variations pathologiques

L'indice d'athérogenicité est élevé au cours des affections

athéromateuses parmi lesquelles on peut citer:

- les artérites

- l'hypertension artérielle

- les accidents vasculaires cérébraux (A.V.C)

- les nombreuses cardiopathies ischémiques.

Le rapport cholestérol total sur cholestérol HDL reflète l'équilibre entre

la production endogène, les apports alimentaires et le catabolisme

hépatique. Mais surtout il permet de faire la différence entre les

augmentations néfastes des LDL cholestérol et les accroissements

bénéfiques des HDL cholestérol, et donc d'évaluer le risque coronarien.

[70] (f ableau VII) Ce rapport doit par contre être associé au dosage des autres

paramètres du profil lipidique comme les triglycérides, les LDL cholestérol,

les Apo A, les Apo B et Apo E et la Lp (a), pour une meilleure appréciation

des risques cardiovasculaires.

En effet l'indice d'athérogénicité peut se révéler paradoxalement

élevé parmi les populations à faible incidence de maladies coronariennes,

du seul fait d'une valeur faible des HDL (comme chez certains Indiens de

Mexico), tantôt bas comme on le voit chez les Japonais qui ne sont

pourtant pas à l'abri des affections cardiovasculaires. [70]

Profil lipidique du drépanoçytoire de type SS FA2 en pha.se statio1111aire 60

Page 92: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodornt e11 Pha,waâe AGBA Sc,gc

Tableau VII : Risque coronarien en fonction d11 rapport CT /HDL­

Cholestérol (Etude de Framingham) /63]

Indice du risque de Cholestérol total/ HD Lcholestérol maladie Hommes Femmes cardiovasculaire

0,5 3,4 2,5

1* 5,1 4,4

2 6,8 6,4

3 7,8 7,5

-* : Risque standard

Prrjil lipidique d11 drépanoçytaire de !)pe SSFA2 en phase stationnaire 61

Page 93: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt e11 Pham1,l<ie AGBA Se,~e

CHAPITRE Ill: LIPIDES ET

DREPANOCYTOSE

Prrji! lipidique d11 drépa11orytai1? de çype SSFA.2 ;;i pha;e slùtio1111t1ù, 62

Page 94: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodmut e11 Pht111J!f!<_'Î_C_ ACBASe,ge

!-DREPANOCYTOSE, STRESS OXYDATIF ET SES

CONSEQUENCES SUR LES LIPIDES

1.1- DEFINITION DU STRESS OXYDA TIF Le stress oxydatif correspond à l'activation de l'oxygène moléculaire

qw entraîne une cascade de réactions radicalaires. Ces dernières se

traduisent par la production en chaîne de radicaux libres (atomes ou

molécules portant un électron surnuméraire non apparié) qui ont chacun

une existence très brève et sont caractérisés par une réactivité chimique très

grande.

Les formes hyperactives de l'oxygène sont principalement

représentées par l'anion super-oxyde 02· -, le radical bydroxyl OH· non

diffusible et très actif ainsi que l'oxygène singulet. [44,77]

L'oxygène dans ces conditions est responsable de réactions chimiques très

toxiques pour les cellules surtout quand les défenses naturelles de

l'organisme sont défaillantes ou absentes: déficit en antioxydant: Vitamine

A, E; déficit ou insuffisance de la barrière enzymatique superoxyde

dismutase, catalase, glutathion réductase. Parmi les lésions biochimiques, la

lipoperoxydation des lipides (LPO) membranaires est la mieux décrite; elle

est objectivée par la production de marqueurs du stress oxydatif dont le

malonyl dialdéhyde (MDA). [83,84]

Dans la drépanocytose, le mode de production des radicaux libres

s'explique par des mécanismes divers, correspondant aux effets

pléiotropiques du gêne mutant de la maladie. [44 ,58]

Profil lipidique du drépanorytaire de type SSFA2 e11 phase stationnaire 63

Page 95: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thè.<e de D0don1t e11 Pht1n11t1dt AGBASeige

1.2- MODE DE PRODUCTION DES RADICAUX LIBRES

HEBBEL et coll [58) ont mis en évidence la génération spontanée de

radicaux oxygénés par le globule rouge porteur d'Hb S.

Des peroxydes, des ions superoxydes et des radicaux hydroxyls ainsi

que du peroxyde d'hydrogène sont produits en excès par les érythrocytes

anormaux chargés d'Hb S.

Ceci est du à une plus grande instabilité de l'Hb S qui libère à la fois des

molécules d'hème et du fer, du fait de son auto oxydation accélérée en

méthémoglobine. Il en résulte plusieurs conséquences :

- liaison de l'hème à des protéines membranaires

formation d'hémichrome (Hb dénaturée et oxydée) qui justifie la

production de radicaux libres.

De véritables foyers d'oxydation apparaissent ainsi au niveau de chacun des

sites de fixation de l'hémichrome à la membrane érythrocytaire. En effet,

certains auteurs [44) ont montré que cette liaison de l'hémichrome à la membrane catalyse la réaction entre le radical superoxyde et le peroxyde

d'hydrogène à l'image des métaux de transition dans la réaction suivante.

[44)

Du fait des lésions membranaires et de l'hémolyse, les drépaoocytes

livrent au plasma du fer et des molécules d'hème. L'accumulation

plasmatique anormale de ces produits crée de nouveaux foyers d'oxydation

entraînant la production de malonyl dialdéhyde et d'autres produits de la

LPO dans le plasma. [83).

Profil lipidique du drépanorytaire de !)lpe SSFA2 en phase stationnaire 64

Page 96: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodowt e11 Pht11'/J1oâe AGBASerge

1.3 LA LIPOPEROXYDATION MEMBRANAIRE DES LIPIDES

(LPO)

Les modifications moléculaires susceptibles d'intervenir au cours de

la drépanocytose sont des modifications chimiques telles que :

- L'oxydation

- La conjugaison avec le Malonyl dialdéhyde (MDA).

Les fractions protéiques concernées sont les lipoprotéines, en particulier les

LDL impliquées en premier lieu dans le processus athérogène. La détection

de MDA combiné dans le plasma traduit la capture par les molécules

environnantes (protéines surtout), notamment les LDL générant les

LDL-MDA.

Le Malonyl dialdéhyde, produit final de la LPO, réagit avec les NH2

des résidus lysines de l'apoprotéine B (Apo B). De plus, les Apo B

subissent des coupures protéolytiques.

Indépendamment de la conjugaison avec le MDA, les LDL peuvent

être oxydés suivant un mécanisme radicalaire nécessitant des traces de

métaux. (73] Les conséquences de ces altérations de structure devraient se

traduire par une perturbation de la reconnaissance des LDL par leur

récepteur physiologique. On doit pouvoir s'attendre à une perturbation des

Apo B et du cholestérol au cours de la drépanocytose.

L'hémolyse intravasculaire due à la présence de l'Hb S favorise la

libération excessive du fer et initie la peroxydation lipidique, aggravant ainsi

la lyse érythrocytaire par auto oxydation des lipides membranaires. (83]

Profil lipidique d11 dripanorytain de !)pe SSFA? en phase stationnaire 65

Page 97: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodol'llf m Pbflnllfl,ie AGil,1 Sem

II. LIPIDES ET LIPOPROTEINES SERIQUES DANS LA

DREPANOCYTOSE

L'importance des lipoprotéines de basse densité (LDL) dans la

genèse de l'athérosclérose est actuellement longuement démontrée. Les

LDL sont la forme principale de transport du cholestérol vers les tissus et

constituent donc un facteur majeur du risque athérogène [33, 34].

Les LDL sont normalement épurées de la circulation par les

récepteurs B/E dont la synthèse est régulée par la concentration

intracellulaire en cholestérol [43, 69]. Cependant, elles peuvent subir des

altérations qui vont modifier leur métabolisme. Ainsi, les modifications

oxydatives induisent une dégradation de l'Apo B. Cette fragmentation

entraîne un défaut de reconnaissance par les récepteurs B/E des LDL

natives au profit des récepteurs "scavenger" du système monocyte­

macrophage, encore appelé "voie éboueur". Ces observations dans la

drépanocytose, du fait de la production des radicaux libres, pourraient-elles

avoir des conséquences sur les valeurs du cholestérol lié aux LDL et celles

de l'I.A?

Les récepteurs aux LDL modifiées sont des récepteurs à haute affinité [34].

Les LDL modifiées vont être dégradées par les enzymes lysosomiales, à

l'exception du cholestérol. Contrairement aux récepteurs B/E, les

récepteurs "scavenger" ne sont pas régulés par la concentration

intracellulaire du cholestérol. Dans le macrophage, le cholestérol est stocké

sous forme d'esters de cholestérol, ceci grâce à l'ACAT (Acy] CoA

cholestérol acyl transférase).

Profil lipidique du dripanoçytai~ de !JPe SS FA2 en phase stationnaire 66

Page 98: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaorar w Pbam1,1<ie AGBASe,ge

L'accumulation d'esters de cholestérol au sein des macrophages

conduit à la formation des cellules spumeuses qui participent à la genèse

des stries lipidiques constituant un stade précoce de l'athérosclérose

[43, 46]. Certains auteurs [34] ont mis en évidence trois mécanismes par

lesquels les LDL modifiées contribuent à l'athérosclérose : un

chimiotactisme pour les monocytes qui affluent dans l'intima, une

inhibition de leur mobilité et enfin une cytotoxicité avec perte des cellules

endothéliales et dénudation artérielle pouvant participer à l'évolution des

stries lipidiques vers des lésions plus avancées [34]. Les LDL peuvent aussi former des complexes insolubles avec

certaines protéoglycanes de la paroi artérielle [34] ou former entre elles des

complexes dont la captation est accrue par les macrophages. La fonction

normale du récepteur "scavenger" qui, vraisemblablement est une fonction

protectrice d'épuration des LDL endommagées (très toxiques) pour

l'endothélium a dévié vers un facteur contribuant à l'athérosclérose.

La diminution du cholestérol total et de ses fractions et l'augmentation des

triglycérides sériques sont des perturbations habituelles observées chez le

drépanocytaire.

En effet, les travaux de Monnet et Coll. [62] ont montré une

élévation de la triglycéridémie pendant la crise drépanocytaire tandis que

dans la phase stationnaire, les valeurs sont restées dans les limites des

valeurs normales. Cependant, ces auteurs n'ont pas pour autant précisé la

forme homozygote (HbSSFA2) de la drépanocytose. El-Hazrni et Coll. [39]

ont par ailleurs noté une absence de variation de la triglycéridémie chez

leurs drépanocytaires, contrairement aux travaux de Erasmus et Coll. [42]

Profil lipidique d,1 drépanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 67

Page 99: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

T/;èse de Dodomt e11 Pba1111,1tie AGBASe,ge

qui rapportent une hypertriglycéridémie. Toutefois, ces derniers auteurs

n'ont pas précisé l'activité de la maladie.

Par ailleurs dans la drépanocytose, il a été démontré une diminution des

Apo Al et B. Les raisons de cette diminution sont inconnues. Très peu

d'études ont porté sur les variations des taux des apolipoprotéines au cours

des hémoglobinopathies. Djoumessi et Coll. [93] ont rapporté une

diminution de l'Apo Al contre une augmentation de l'Apo B chez le

porteur de trait drépanocytaire.

L'ensemble de ces résultats démontre clairement que, parmi les

différents aspects de la physiopathologie, la production de radicaux libres

puis la lipopéroxydation sont les événements majeurs contribuant à la

réduction de la demi-vie des hématies soit à l'apparition de l'anémie.

Enfin dans la drépanocytose, une perturbation du métabolisme des lipides

et des lipoprotéines sériques est bien établie [62,39,42). L'intérêt de cette

étude est de déterminer le profil des lipides plasmatiques du drépanocytaire

homozygote de type SSFA2 en phase stationnaire afin de proposer les

valeurs sériques usuelles du cholestérol total et de ses dérivés ainsi que

celles des triglycérides.

Profil lipidique d11 dripanorytaire de !JPe SSFA2 e11 phase stationnaire 68

Page 100: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de D0.ton1t m Phm111ade AGBASe1gc

DEUXIEME PARTIE :

NOTRE ETUDE

Profil lipidique d11 dripanorytaire de !Yje SSFA2 en phase staiionnair« 69

Page 101: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thl,e rie Doaorar en Pbt1m1,1<ie AGBASe1ge

CHAPITRE 1: MATERIEL ET METHODES

Profil lipidique du dn!panoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 70

Page 102: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Tbèse. de Do~ml'tlt eJI Phauaaas AGR4 Se1~e

LMATERIEL

1.1- CADRE DE L'ETUDE

I1 s'agit d'une étude de type transversal initiée par le laboratoire de

biochimie de l'UFR des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques

d'Abidjan, avec la collaboration des services d'hématologie des centres

hospitalo-universitaire de Cocody (Professeur SOMBO), de Yopougon

(Professeur SANGARE A.) et du laboratoire de biochimie de l'Institut

Pasteur de Cocody (Professeur MONNE1). Elle s'est déroulée d'Avril

2002 à Septembre 2003.

1.2- POPULATION D'ETUDE

Notre échantillon a été recruté parmi les malades drépanocytaires

connus et suivis dans les services d'hématologie des CHU de Cocody et de

Yopougon.

Ils ont tous au préalable fait l'objet d'examen électrophorétique de

l'hémoglobine qui a confirmé leur statut de drépanocytaire majeur SSFA2.

Une fiche d'enquête conçue a permis de recueillir les renseignements

complémentaires fournis par les malades.

Au total 111 sujets ont été retenus. Ils possèdent tous une carte comportant

l'identité, le phénotype hémoglobinique et le groupe sanguin des systèmes

ABO-rhésus.

Profil lipidi.que du drépanorytaire de !]pe SSFA2 en phase stationnaire 71

Page 103: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodon,t en PbtJ11JJ11de AGBASe,ge

1.2.1- Critères d'inclusion

Sont inclus dans notre échantillon, les patients drépanocytaires de

type SSFA2-

Possédant un dossier médical enregistré dans les services

d'hématologie desdits CHU.

- Etant non fumeur

- Non alcoolique

- Soumis à la prise d'aucun contraceptif oral pour les sujets féminins.

- N'ayant subi aucune transfusion sanguine depuis au moins 3 mois

- Sans traitement ou pathologie susceptible de perturber le

métabolisme des lipides sanguins.

1.2.2- Critères de non inclusion

Tous les sujets ne répondant pas aux critères ci-dessus cités sont

exclus de l'étude.

1.3- SPECIMEN BIOLOGIQUE

Les prélèvements ont été réalisés au sein des unités de consultation

d'hématologie. Après le consentement des malades ou des parents, une

prise de sang est réalisée par ponction veineuse au pli du coude ou

éventuellement dans les veines de l'avant-bras ou de la face dorsale de la

main après asepsie de la peau chez des sujets à jeun en position allongée ou

assise.

Le sang recueilli sur tube sec est soumis à centrifugation à 3000 tours par minute pendant environ dix minutes. Le sérum obtenu est ensuite

fractionné en 2 aliquotes de 3 ml.

Prefil lipidique d11 drépanoçytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 72

Page 104: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodon,f e11 Pbam1ade AGBASe,'ie

- l'une conservée à + 4°C pendant 2 à 5 jours a servi au dosage du LDL cholestérol.

- l'autre conservée au congélateur à moins 30°C a été utilisée pour la

détermination du cholestérol total, du HDL-cholestérol, des

Triglycérides et du glucose sanguins.

1.4- REACTIFS UTILISES

Les mesures ont été réalisées sur un appareil automatisé, le LISA 300

(laboratoire BIOMERIEUX France).

Les dosages ont été effectués à l'aide des réactifs suivants :

~ Pour le cholestérol total :

Le cholestérol T (CHOD-P AP)® de BIOLABO Ref: 80 156.

~ Pour les triglycérides :

Le Triglycéride GPO® de BIOLABO Ref. : 80 119.

~ Pour le HDL cholestérol :

Le cholestérol-HDL Réactif précipitant® de BIOLABO Ref. : 86 516

~ Pour le LDL cholestérol

Le LDL cholestérol liquicolor® de HUMAN Ref. : 10094.

~ Pour le glucose :

Le glucose GOD-PAP® de BIOLABO Réf.: 80 109.

~ Indice d'athérogénicité (LA : CT /HDL)

Favorable< 4 [79)

Profil lipidiq11e d11 drépanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 73

Page 105: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodomt m Pham1aâe AGBA Serge

1.5- VALEURS TEMOINS Pour la comparaison de nos résultats nous utiliserons comme valeurs

témoins les valeurs produites par YAPO et coll (92] et BENSADOUN et

coll (12] chez les ivoiriens jugés apparemment sains.

Tableau VIII: Valeurs usuelles des paramètres biochimiques de l'ivoirien sain selon YAPO et coll (92] et BENSADOUN et coll (12]

BENSADOUN et coll [12) YAPO et coll [92)

Intervalle de Intervalle de référence Moyenne référence Moyenne

Cho! Total (g/l) 1,15 -2,85 1,82 0,81 -1,91 1,36

Tàglycérides (g/1) 0,27 -1,53 0,64 0,36-1,02 0,69

HDL chol (g/1) 0,33-1,10 0,60 0,26-0,54 0,41

LDL chol (g/1) 0,55 -2,08 1,09

Glycémie (g/1) 0,7 -1,1 0,83 0,61 -1,01 0,81

)"' Indice d'athérogénicité (I.A : CT /HDL chol)

Favorable < 4 (79]

Profil !ipidiq11e d11 drépa11orytaire de !JPe SSFA2 e11 phase stationnaire 74

Page 106: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Dodorat en Pbam,ade AGBASerge

II. METHODES

11.1- LES EXAMENS BIOLOGIQUES EFFECTUES

11.1.1- Dosage du cholestérol total

Princioe: L

Après libération hydrolytique de l'ensemble du cholestérol sous forme libre

en présence de cholestérol-estérase, celui-ci est oxydé par un cholestérol

oxydase. On apprécie le peroxyde d'hydrogène (H202) formé.

Cholestérol estérifié Cholestérol estérase Cholestérol + Acide gras libre.

Cholestérol Cholestérol o.wdase • Cholestène 4, one 3 + H202

2H202 + Phénol +4 Amino Pero\.ydqre • Antipyrine

Quinone imine (Rose) + 4I-h0 (lecture à 500 nm)

11.1.2- Dosage du HDL cholestérol

Principe:

Les lipoprotéines légères (Chylomicrons, VLDL, LDL), du sérum sont

précipitées par addition d'acide phosphotungstique en présence de chlorure

de magnésium. Les lipoprotéines lourdes (HDL) contenues dans le

surnageant obtenues après centrifugation sont ensuite dosées par le réactif

du cholestérol.

Profil lipidique d11 dripanorytaire de !JPe SSFAZ en phase stationnaire 75

Page 107: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Tbèse de Dodomt e11 Ph,m11ade AGBASe,ge

11.1.3- Dosage des triglycérides

Principe: On effectue une hydrolyse enzymatique. On obtient le glycérol sur

lequel sont effectués les différents types de réaction.

Triglycérides + H20 Triglydride lipase •Glycéro_l + Acides gras

C:/ydrol kinase

ATP

ADP

Dihydroxy Acétone

Phosphate

Glycérol - 3 Phosphate

+ Amino 4 antipyrine + P. Chlorophénol

1P,ro,,o,,,

Quinone imine (Rose) + l·hO (lecture à 500 nm)

Prtfi! lipidique d11 dripa11oçytaire de !YJ>e SS FA2 e11 phase stationnaire 76

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Thèse de Dodontt e11 PhamJt11ie AG'BASe,ge

11.1.4- Dosage du LDL cholestérol

Princioe: . Le dosage direct du LDL cholestérol est un test enzymatique en

phase homogène pour la quantification de la fraction LDL cholestérol.

Le dosage se déroule en deux étapes :

1. Les chylornicrons et les fractions VLDL et HDL sont éliminés par

réaction enzymatique.

2. Le cholestérol restant dans la fraction LDL est dosé par

l'intermédiaire des réactions enzymatiques en présence de surfactants

spécifiques du LDL.

1ère étape:

HDL, VLDL OJO!estérol Estérase + Cboles!érol O.,ydas) Cholesténone + I-h02 et Chylomicron

Catalase 2I·h0 + 02

2ème étape:

LDL Cholestérol Estérase + Cholestérol O.,ydase• Cholesténone + H202 Surfactant spécifique

I·h02 + Chromogène Pero.,ydase .Quinone (coloré) (555 nm)

Profil !ipidiq11e c/11 drépanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 77

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Thèse de Dodonit et1 Pht11111ade AGBASe,ge

11.1.5- Dosage du glucose La glycémie est déterminée par la méthode enzymatique à la glucose

oxydase-Péroxydase.

Principe: En présence de glucose oxydase, le glucose est oxydé en acide gluconique.

L'eau oxygénée libérée au cours de la réaction réagit sous l'action de la

péroxydase, avec le phénol et l'amino 4 - phénazone pour former un

complexe rose. L'intensité de la coloration est proportionnelle à la

concentration en glucose.

(\ 2~0 + 02 2H202

Phoool + \ )_ , Complexe coloré (Rore) Amino 4 Phénazone Pero.':yrlase Lecture à 500 nm.

Glucose C!tr,vsi' o.,ydase Acide Gluconique

11.2- EXPLOITATION STATISTIQUE DES DONNEES

Le traitement efficace des résultats de nos travaux a nécessité un

environnement informatique avec trois logiciels :

- Epi info Version 6.4

- Microsoft Excel 2000

- Microsoft Word 2000

La recherche de liaison entre les caractères (qualitatif et quantitatif) a été

réalisée par le test de "KRUSKAUL-WALLIS" appliqué à la comparaison

des moyennes. Les résultats ont été interprétés au risque a = 5%.

Profil lipidique du drépanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 78

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Tbèse de Doaorat e11 Pbarmade AGBASerg_e

CHAPITRE Il • • RESULTATS

Prefil lipidiq11e du drépanoçytaire de !JIPe SS FA2 en phase stationnaire 79

Page 111: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Docrorat e11 Phm111t1.ie AGBASe,re

I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES

1.1- LE SEXE

Tableau IX: Répartition des sujets selon Je sexe

Sexe Effectif Pourcentage (n) (%)

Masculin 52 46,85

Féminin 59 53,15

Total 111 100

On note une prédominance féminine (53,15%).

Sex-ratio M/F = 0,88.

OMasculin •Féminin

Figure 15: Répartition des sujets selon le sexe.

Pnfl! lipidique du drépanoçytaire de !)pe SS FA2 en phase stationnaire 80

Page 112: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat eJJ Pham1aâe AGBA Serg_e

1.2- L'AGE

Tableau X: Répartition des sujets selon la tranche d'âge

Tranche d'âge Effectif (n) Pourcentage (%)

5-14 ans 39 35,1

15-24 ans 52 46,8

25-34 ans 14 12,6

> 35 ans 6 5,4 -

Total 111 100

Minimum : 5 ans Maximum : 44 ans

Moyenne d'âge: 17,34 ans

La majorité de l'échantillon se situe dans les tranches d'âge allant de 5 à 24

ans.

Notre population est constituée en grande partie par les enfants et les

adultes jeunes avec une moyenne d'âge globale de 17 ans.

Tableau XI : Répartition des sujets selon la classe d'âge

Classe d'âge Effectif Pourcentage (%)

Adulte 72 64,9

Enfant 39 35,1

Total 111 100

Les adultes représentent 64,9% de la population.

Profil lipidiqtie dti drëpanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 81

Page 113: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat e11 Pham,aiie AGBASe,•!,_C

%

50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0 5-14 ans 15-24ans 25-34ans > 35 ans

Figure 16 : Répartition des sujets selon la tranche d'âge

Enfant

Figure 17 : Répartition des sujets selon la classe d'âge

Profil lipidique du dripanoçytaire de fype SS FA> en phase stationnaire 82

Page 114: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Tbèsc de Doaorat en Pbam,a.ie AGBA Se1:ge

1.3- LE NIVEAU SOCIO-ECONOMIQUE

Tableau XII: Répartition des sujets selon le niveau socio­ économique

Niveau Effectif (n) Pourcentage(%) socio-économique

Faible 22 19,8

Moyen 53 47,7

Elevé 36 32,4

Total 111 100

Le niveau socio-économique de nos sujets est défini par les critères

suivants: la profession, le type d'habitation, le nombre de personnes à la

maison, les équipements (CIE, SODECI, TELEPHONE).

La majorité de nos sujets (47,7%) a un niveau socio-économique moyen

qui correspond à des conditions de vie acceptables. 19,8% présentent un

niveau socio-économique faible. Ce qui équivaut à des conditions de vie

défavorisées (pauvreté, promiscuité etc ... ).

32,4% présentent un niveau socio-économique élevé correspondant à des

conditions de vie très agréables.

Profil lipidique d11 drëpanoçytair« de (ype SSFA2 en phase stationnaire 83

Page 115: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaorat e11 PhamJtJ,ie AGBASe,•!._C

32,4% (n = 36) 19,8% (n = 22)

47,7%(n = 53)

•Faible DMoyen •Elevé

~ 18 : Répartition des sujets selon le niveau socio-économique

Prcfil lipidiqJ1e di, dripa11orytaire de type SSFA2 e11 phase stationnaire 84

Page 116: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Docrorat en Pbarma.ie AGBASe,g_e

Il. DONNEES CLINIQUES

11.1- LA REGULARITE DU SUIVI MEDICAL

Tableau XIII : Répartition des sujets selon la régularité du suivi

médical

Régularité du suivi Effectif (n) Pourcentage (%)

médical

Régulier 92 82,9

Irrégulier 19 17,1

Total 111 100

Une forte proportion (82,9%) des sujets a un suivi médical jugé régulier du

fait du respect par ces derniers des rendez-vous médicaux bimensuels fixés

par les médecins afin de s'assurer de leur bon état de santé.

Seulement 17,1 % des sujets ne respectent pas ces rendez-vous et ont un

suivi médical jugé irrégulier.

Profil lipidiq11e du dripa11orytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 85

Page 117: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat e11 Pbatmaae AGBA Serge

DRégulier • Irrégulier

82,9%

Figure 19 : Répartition des sujets selon la régularité du suivi médical

Profil lipidique du drépanoçytaire de fype SS FA2 en phase stationnaire 86

Page 118: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaora: w Phanua.ie AGBASe,w

11.2- LA FREQUENCE ANNUELLE DES CRISES

Tableau XIV: Répartition des sujets selon la fréquence annuelle de

survenue des crises.

Fréquence Effectif (n) Pourcentage(%) annuelle des crises

<3 87 78,4

3-5 22 19,8

>5 2 1,8

Total 111 100

La majorité des patients recrutée (78,4%) présente une fréquence annuelle

des crises < 3.

80,00%

70,00%

60,00%

50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00% <3 3-5 >5

Figure 20: Répartition des sujets selon la fréquence annuelle de

survenue des crises

Profil lipidique d11 drépanorytaire de rype SSFA2 e11 phase stationnaire 87

Page 119: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

11.3-EXISTENCE DU TRAITEMENT D'ENTRETIEN

Tableau XV: Répartition des sujets selon l'existence du traitement

d'entretien.

Traitement d'entretien

Effectif (n) Pourcentage(%)

1 i i 1

Non 10 9

Total 111 100

Oui 101 91

La grande majorité (91%) des drépanocytaires bénéficie d'un traitement

d'entretien composé d'antipaludéen, d'acide folique, d'anti-inflammatoire et

d' antifalcémian t.

9%

~

~

91%

Figure 21: Répartition des drépanocytaires selon l'existence du

traitement d'entretien

Profil lipidique du drépanorytaire de rype SS FA2 en phase stationnaire 88

Page 120: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Docrorat e11 Phmv,a.-ie AGBASerg_e

III. DONNEES BIOLOGIQUES

111.1-VALEURS SERIQUES DES PARAMETRES LIPIDIQUES

DES DREPANOCYTAIRES

111.1.1- Données globales

Tableau XVI : Valeurs moyennes des paramètres biochimiques

lipidiques de la population étudiée

Cholestérol Triglycérides HDL LOL I.A Glycémie T (g/1) (g/1) cholestérol cholestérol (CT/HDL) (g/1)

fa/1) (2/1)

Moyenne 1,20 0,78 0,38 0,65 3,57 0,82

Écart-type 0,36 0,41 0,14 0,31 1,58 0,13

Médiane 1,20 0,70 0,40 0,60 3,20 0,80

Minimum 0,50 0,10 0,10 0,10 0,40 0,50

Maximum 2,40 3,00 0,80 1,90 10,90 1,20

Profil lipidiq11e d11 drépcmoçytaire de rype SS FA2 en phase stationnaire 89

Page 121: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Do.torat e11 Pht11111aâe AGBA Serg_e

111.2- INFLUENCE DU SEXE ET DE L'AGE SUR LE PROFIL

LIPIDIQUE DES DREPANOCYTAIRES

Tableau XVII: Etude comparée du profil lipidique des

drépanocytaires en fonction du sexe

Drépanocytaire : N = 111

Féminin Masculin n= 59 n= 52

p

Moyenne 1,32 1,08 Cholestérol Ecart-type 0,35 0,32

total 0,0002*

(g/1) Minimum 0,60 0,50 Maximum 2,10 2,40 Moyenne 0,82 0,73

Triglycérides Ecart-type 0,46 0,34 (g/1) Minimum 0,30 0,10 0,262

Maximum 3,00 1,90

HDL Moyenne 0,39 0,36

cholestérol Ecart-type 0,15 0,13 0,356 (g/1) Minimum 0,10 0,10

Maxim um 0,70 0,80 Moyenne 0,71 0,58

LOL Ecart-type 0,33 0,28 cholestérol Minimum 0,20 0,10 0,084

(g/1) Maximum 1,50 1,90

Moyenne 3,89 3,20 LA Ecart-type 1,78 1,22

(CT/HDL) Minimum 1,80 0,40 0,044"

Maximum 10,90 6,70

NB :* = Différence significative (P < 0,05)

Projil lipidiq11e du dripa11oçytain de rype SSFA2 en phase stationnaire 90

Page 122: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat e11 Pbatmade AGBASe,.ge

L'incidence du sexe sur nos résultats montre une différence statistiquement

significative (p < 0,05) pour la cholestérolémie totale et l'indice

d'athérogénicité avec des valeurs plus élevées chez la femme.

Pro.fil lipidique du drépanoçytaire de type SS FA2 en phase stationnaire 91

Page 123: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Do.torot e11 Pha1m,i.ie AGBASe,ge

Tableau XVIII : Etude comparée du pro.il lipidique des

drépanocytaires en fonction de Pâge

Drépanocytaire: N =111

Adultes Enfants n = 72 n = 39 p

Moyenne 1,20 1,21 Cholestérol Ecart-type 0,38 0,31

Total 0,50 0,064

(g/1) Minimum 0,60

Maximum 2,40 2,00

Moyenne 0,76 0,81

Triglycérides Ecart-type 0,45 0,31

0,087 (g/1) Minimum 0,10 0,30

Maximum 3,00 1,90

Moyenne 0,36 0,40 HDL Ecart-type 0,13 0,16

cholestérol 0,118 (g/1) Minimum 0,10 0,10

Maximum 0,70 0,80

Moyenne 0,65 0,65 LDL Ecart-type 0,35 0,24

cholestérol Minimum 0,20 0,10 0,402 (g/1) Maximum 1,90 1,20

Moyenne 3,59 3,52 I.A. Ecart-type 1,26 2,06 0,584

(CT/HDL) Minimum 0,40 0,70 Maximum 7,10 10,90

La comparaison des moyennes issues des constituants étudiés en

fonction de l'âge ne montre aucune différence statistiquement

significative (p > 0,05) pour tous les paramètres au risque o: = 5%.

Profil lipidiq11e du drépanorytain de rype SSFA2 en phase stationnaire 92

Page 124: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de D0,1on1t w Pbarma.ie AGBASe,'§

111.3-VARIATION DES DONNEES BIOLOGIQUES

Cette étude a été réalisée comparativement aux valeurs des sujets sains

enfants et adultes de BENSADOUN et coll [12] et YAPO et coll. [92].

111.3.1- Variations des données globales

Tableau XIX: Variations des données globales dans la population

étudiée

Drépanocytaire N = 111

Paramètres Effectifs (n) Pourcentage (%)

Cholestérol Total Perturbé 44 39,6

(g/1) Normal 67 60,4

Triglycérides Perturbé 17 15,3

(g/1) Normal 94 84,7

HDL cholestérol Perturbé 46 41,4

(g/1) Normal

65 58,6

LDL cholestérol Perturbé 47 42,3

(g/1) Normal 64 57,7

I.A Perturbé 34 30,6 (CT/HDL) Normal 77 69,4

Glycémie Perturbé 26 23,4

(g/1) Normal 85 76,6

Profil lipidique d11 drépanorytaire de fype SSFA2 en phase stationnaire 93

Page 125: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Do.torat e11 Pht11111,1tie AGBASerg_e

111.3.2- Variations des données biologiques selon le sexe et

l'âge

111.3.2.1- Variations des données biologiques selon l'âge

Tableau XX: Variation des données biologiques chez les enfants

ENFANTS n = 39

Paramètres Effectif (n) Pourcentage (%)

Elevé 1 2,6

Cholestérol Total Abaissé 6 15,4 (0,81-1,91 g/1) Normal 32 82,0

Elevé 10 25,6

Triglycérides Abaissé 1 2,6 (0,36-1,02 g/1) Normal 28 71,8

HDL-Cholestérol Elevé 5 12,8

Abaissé 5 12,8 0,26-0,54 g/1

Normal 29 74,4

Elevé

LDL-Cholestérol Abaissé 15 38,5 (0,55-2,08 g/1) Normal 24 61,5

I.A Défavorable 8 20,5 (CT/HDL)

Favorable 31 79,5 Favorable < 4 Elevé 6 15,4

Glycémie Abaissé 1 2,6 (0,61-1,01 g/1)

Normal 32 82,0

Profil !ipidiq11e du drépanoçytoire de type SSFA2 en phase stationnaire 94

Page 126: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat w Pham,ade AGBASerg_e

Tableau XXI: Variation des données biologiques chez les adultes

ADULTES n = 72

Paramètres Effectif (n) Pourcentage (%)

Elevé

Cholestérol Total Abaissé 37 51,4 (1,15-2,85 g/1) Normal 35 48,6

Elevé 4 5,6

Triglycérides Abaissé 2 2,8 (0,27-1,53 g/1) Normal 66 91,6

Elevé

HDL-Cholestérol Abaissé 36 50 (0,33-1,10 g/1) Normal 36 50

- Elevé

LDL-Cholestérol Abaissé 32 44,4 (0,55-2,08 g/1) Normal 40 55,6

I.A Défavorable 26 36,1 (CT/HDL)

Favorable 46 63,9 Favorable < 4

Elevé 6 8,3 Glycémie Abaissé 13 18,1 (0,7-1,1 g/1)

Normal 53 73,6

Profll lipidiq11e du drépanoçytaire de (ype SS FA2 en phase stationnaire 95

Page 127: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat m Ph,nmaâe AG'BASe,_g_e

111.3.2.2- Variation des données biologiques selon le sexe

Tableau XXII : Variation des données biologiques en fonction du

sexe

Sexe FEMININ MASCULIN (n = 59) ( n = 52)

Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Données biologiques (n) (%) (n) (%)

Elevé 1 1,7

Cholestérol Total Abaissé 15 25,4 28 53,8 (g/1) Normal 43 72,9 24 46,2

Elevé 9 15,3 5 9,6

Triglycérides Abaissé 1 1,7 2 3,8 (g/1) Normal 49 83,1 45 86,6

HD L-Cholestérol Elevé 2 3,4 3 5,8

(g/1) Abaissé 28 47,5 13 25,0

Normal 29 49,2 36 69,2

Elevé

WL-Cholestérol Abaissé 23 39,0 24 46,2 (g/1) Normal 36 61,0 28 53,8

I.A Défavorable 22 37,3 12 23,1 (CT/HDL)

Favorable 37 62,7 40 76,9

Elevé 3 5,1 9 17,3 Glycémie Abaissé 6 10,2 8 15,4

(g/1) Normal 50 84,7 35 67,3

Profil lipidique du drépa11oçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire %

Page 128: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaorat e11 Ph,mJJatie AGBASc,ge

111.4- COMPARAISON DU PROFIL LIPIDIQUE DU

DREPANOCYTAIRE A CELUI DE L'IVOIRIEN SAIN

Tableau XXIII : Etude comparée des paramètres lipidiques du

drépanocytaire adulte aux nonnes de l'adulte ivoirien sain établies

par BENSADOUN et coll. {12]

Cholestérol Triglycérides HDLchol LDLChol LA

Total (g/1) (g/1) (g/1) (g/1) (CT/HDL)

Drépanocytaires

adultes Moyenne l,20 0,76 0,36 0,65 3,59

n = 72 Ecart-type 0,38 0,-1-5 0,13 0,35 1,26

Ivoiriens sains

adultes [12] Moyenne 1,82 0,6-1- 0,60 l,09 3,20

n = 1368 Ecart-type 0,52 0,-1-5 0,25 0,50

Test (p < 0,05) s s s s

NB : S = Différence significatiœ (p < 0,05)

Il existe une différence statistiquement significative (p < 0,05) entre le

profil lipidique du drépanocytaire adulte et celui de l'ivoirien sain établi par

les BENSADOUN et coll [12). En effet, les paramètres lipidiques du

drépanocytaire adulte sont significativement abaissés par rapport à ceux de

l'ivoirien sain, hormis les triglycérides.

Profil lipidique dJ1 drépa11oçytaire de {ype SSFA2 en phase stationnaire 97

Page 129: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Tbè . .-e de Do.torat e11 Phamwde AGBASe1:g_e

Tableau XXIV :Etude comparée des paramètres lipidiques du

drépanocytaire enfant aux nonnes de Peniaat ivoirien sain selon

YAPO et coll. /92]

Cholestérol Triglycérides HDLchol LDL chol I.A

Total (g/1) (g/1) (g/1) (g/1) (CT/HDL)

Drépanocytaires Moyenne 1,21 0,81 0,40 0,65 3,52 enfants

n = 39 Ecart-type 0,31 0,31 0,16 0,24 2,06

Enfants ivoiriens sains [92] Moyenne 1,36 0,69 0,41 3,37 n = 18.i

Ecart-type 0,28 0,17 0,10 0,63

Test (p < 0,05) s s NS NS

NB : S = Différence significative ; NS = Différence non significatiYe

La comparaison de nos résultats à ceux de l'enfant ivoirien sain rapportés

par Y .APO et coll. [92] montre : une baisse significative (P < 0,05) de la

cholestérolémie chez le drépanocytaire enfant.

On note par contre une augmentation significative (P < 0,05) de la

triglycéridémie en faveur du drépanocytaire enfant.

Les autres paramètres ne présentent pas de variation statistiquement

significative.

Profil lipidique d11 drépa11orytain de rype SS FA2 en phase stationnait: 98

Page 130: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaorat c11 Pbt1m1t1.ie AGBASerge

CHAPITRE Ill: COMMENTAIRES ET

DISCUSSION

Prrtjif lipidique dJ1 dripanoçytain de Çype SSFA2 en phase stationnait» 99

Page 131: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaorat el/ Pb,m11,1<ie AGBASe1•1,.e

I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES 1.1- LE SEXE

Les patients de sexe féminin (53,15%) prédominent dans notre

population. (tableau IX).

Cette prédominance féminine dans la drépanocytose est également

rapportée par BRO.G.C [19] et TANOH E. [86]

Contrairement à nos résultats AUBRY P. et Coll [5] et KONAN K. [64]

ont signalé une prédominance masculine dans leurs études. Néanmoins, il

est important de préciser que la maladie drépanocytaire n'est pas liée au

sexe.

1.2- L'AGE L'âge de nos patients varie de 5 à 44 ans avec une moyenne de 17 ans.

Les malades sont très jeunes (tableau X).

Ce constat cadre bien avec les données du recensement général de la

population et de l'habitation (RGPH) de 1998 qui rapportent l'extrême

jeunesse de la population ivoirienne, conséquence d'une natalité élevée.

Selon cette source, les moins de 15 ans représentent 43% de la

population totale. 46,8% de notre population drépanocytaire ont entre 15

et 24 ans et 35, 1 % entre 5 et 14 ans. Cette prédominance de la population

jeune est en accord avec les données de la littérature. En effet, les études de

BASSIMBIE et Coll [8] ont montré une prédominance infantile chez les

drépanocytaires majeurs SSFA2.

L'âge maximum de notre population drépanocytaire est de 44 ans

(tableau X).

En effet, comme l'ont démontré les études de CABANNES et Coll [21] la

drépanocytose homozygote se retrouve également à l'âge adulte. Et du fait

Profil lipidique d,1 dripanoçytai111 de !JPe SSFA2 en phase stationnair« 100

Page 132: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat e11 Pbarmade AGBASe,ge

de l'amélioration des conditions de prise en charge du drépanocytaire, on

assiste à une augmentation de l'espérance de vie chez les drépanocytaires

majeurs SSFA2.· En effet, les études menées par PLATI et coll [75] en 1994 ont montré que 50% des patients drépanocytaires homozygotes vivent au­

delà de 50 ans.

1.3- LE NIVEAU SOCIO-ECONOMIQUE

La majorité de notre échantillon a un niveau socio-économique

moyen (47,7%) (tableau XII).

Ce résultat est justifié dans la mesure où notre étude a été réalisée dans des

hôpitaux publics, fréquentés par des personnes aux revenus modestes. Les

différentes catégories sociales ont été définies ici par rapport aux critères

que sont: la profession, le domicile, le type d'habitation, les équipements

(CIE, SODECI, 1ELEPHONE) et le nombre de personnes à la maison.

II. DONNEES CLINIQUES

11.1- LA REGULARITE DU SUIVI ET LA FREQUENCE

ANNUELLE DE SURVENUE DES CRISES

La majeure partie de notre population d'étude (82,9%) est suivie

régulièrement en milieu hospitalier. (tableau XIII)

Cette régularité du suivi a été mise en parallèle avec la fréquence annuelle

de survenu des crises.

En effet, la majorité de nos patients (78,4%) ont présenté moins de trois

crises par année (tableau XIV). Il ressort de ce constat que même dans des

conditions de vie jugées modestes ou défavorables, un suivi régulier permet

Profil lipidique du drépanorytaire de rype SSFA2 en phase stationnaire 101

Page 133: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorat e11 Pham,a,ie AGBASe,g_e

de réduire la fréquence de survenue des crises et d'améliorer la qualité de

vie des patients drépanocytaires.

11.2· EXISTENCE D'UN TRAITEMENT D'ENTRETIEN

La grande majorité (91 %) de nos patients observe son traitement

d'entretien (tableau XV) composé d'antipaludéen, d'acide folique et

d'antifalcémiants (vasodilatateurs). Cela serait lié à la régularité du suivi.

Il faut noter que l'hygiène, la surveillance et les traitements rapides et bien

adaptés sont les garants d'infections rares et non compliquées comme le

souligne BEGUE. [10)

Profil lipidique du drépanoçytai~ de !J.Pe SSFA2 en phase stationnaire 102

Page 134: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doaorat e11 Pham1t1âe AGBASerg_e

III. DONNEES BIOLOGIQUES Notre étude a porté sur le profil lipidique chez les drépanocytaires de

type SSFA2 en phase stationnaire. Ce profil comprend :

./ Le cholestérol total

./ Les triglycérides

./ Le HDL-cholestérol

./ Le LDL-cholestérol

./ L'indice d'Athérogénicité: (I.A: CT/HDL)

111.1- LE CHOLESTEROL TOTAL La concentration sérique du cholestérol total avec une moyenne

globale de 1,20g/l est diminuée chez les drépanocytaires SSFA2 par rapport

aux sujets ivoiriens présumés sains. (tableaux XXIII, XXIV)

En outre cette baisse de la cholestérolémie s'observe dans les deux

sexes aussi bien chez les adultes que chez les enfants. (tableaux XX, XXI)

Néanmoins, il convient de préciser que la cholestérolémie est

significativement abaissée (p < 0,05) chez les sujets de sexe masculin

(1,08g/l) par rapport au sujets de sexe féminin (1,32g/l). (tableau XVII)

Cette hypocholestérolémie a été aussi observée par ERASMUS et coll [ 42].

EL HAZMI et coll [39] MONNET et coll [62] et ASSAYI [3].

Diverses raisons ont été avancées pour expliquer la baisse du cholestérol,

notamment l'augmentation du volume plasmatique [39] et l'atteinte

hépatique [3, 62]. Nous pensons pour notre part que l'hypocholestérolémie du

drépanocytaire serait une conséquence de l'utilisation accrue du cholestérol

Projil lipidiq11e du drépanorytaire de rype SS FA2 en phase stationnaire 103

Page 135: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

AGBASc,~c

plasmatique pour la reconstitution des membranes érythrocytaires lésées

par la lipopéroxydation.

111.2- LES TRIGLYCERIDES L'analyse des données concernant la triglycéridemie de nos sujets

drépanocytaires SSFA2 a montré de façon globale une valeur moyenne de

0,78g/1. (tableau XVI)

Nos résultats sont en accord avec ceux de MONNET et coll [62] qui ont

montré une triglycéridémie moyenne de 0,81 g/1 chez les drépanocytaires.

Cependant, la triglycéridémie est perturbée chez 15,3% des sujets (soit 17

cas sur 111). Cette perturbation se traduit surtout par une augmentation

dans les deux sexes aussi bien chez les adultes (5,6%) que chez les enfants

(25,6%). (tableaux XX, XXI, XXII)

Par ailleurs, il ressort de notre étude que la triglycéridémie n'est

influencée ni par le sexe, ni par l'âge des drépanocytaires. (tableaux XVII,

XVIII)

Bien que la valeur moyenne des triglycérides s'insère dans les normes

établies par BENSADOUN et coll [12] et YAPO et coll [92], les valeurs

sériques des triglycérides chez les drépanocytaires SSFA2 ont demeuré plus

élevées comparativement à celles des sujets ivoiriens présumés sains.

(tableaux XXIII, XXIV)

Pour expliquer l'augmentation des triglycérides dans la

drépanocytose, MONNET et coll [62] ont évoqué la baisse d'activité de la

lipoprotéine lipase, enzyme responsable de la dégradation des

lipoprotéines. Cette baisse d'activité étant commune aux processus de

stress oxydatif. [62]

Profil lipidique d11 drépanoçytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 104

Page 136: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

Thèse de Doctorar en Phmmaâe AGBASc111.c

Une autre explication possible pourrait être la production accrue des lipides

endogènes (VLDL) dont le cholestérol est utilisé pour la reconstitution des

membranes lésées contrairement aux triglycérides, non utilisés qui

s'accumulent.

111.3- LE HDL-CHOLESTEROL La concentration moyenne de HDL-cholestérol est de 0,38g/I.

Bien que cette valeur moyenne s'insère dans les normes établies par

BENSADOUN et coll [12] et YAPO et coll [92], les valeurs sériques des

HDL-cholestérol sont significativement abaissées chez les drépanocytaires

comparativement aux valeurs de l'ivoirien présumé sain. (tableaux XXIII,

XXVI)

Nos résultats confirment donc ceux de MONNET [62] EL HAZMI [39]

et ASSA YI [3] qui ont trouvé dans leurs études respectives une

concentration de HDL-cholestérol abaissée chez les drépanocytaires par

rapport aux témoins non drépanocytaires.

Cependant, nous avons observé des perturbations dans la population

étudiée. Ces perturbations concernent surtout 41 sujets avec des valeurs de

HDL-cholestérol inférieures à la normale dont 36 adultes (50%) et 5

enfants (12,8%) (tableaux XX, XXI).

La faible valeur du HDL-cholestérol pourrait être attribuée à un

manque d'exercice [88]. En effet, les sujets drépanocytaires ont

généralement des périodes d'inactivité physique; or on reconnaît l'exercice

physique responsable de l'augmentation de la fraction du cholestérol

complexée aux a lipoprotéines [79].

Pro.fil lipidique du drépanogtaire de (ype SSFA2 en phase stationnaire 105

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Thèse de Doctorat e11 Pb,m11uiie AGBASe,i_e

111.4- LES LOL-CHOLESTEROL En ce qui concerne la fraction LDL-cholestérol, on observe une

concentration globale de 0,65g/l (tableau XVI).

Cette concentration est significativement abaissée par rapport à la valeur

moyenne de l'ivoirien sain selon BENSADOUN et coll [12) pour les

adultes (tableau XXIII).

Il n'existe pas de variation statistiquement significative du LDL-cholestérol

selon le sexe et selon l'âge des drépanocytaires (tableaux XVII, XVIII).

Cependant, le LDL-cholestérol est perturbé dans 42,3% (soit chez 47

sujets sur 111). Cette perturbation se manifeste seulement par une chute de

la concentration du LDL-cholestérol chez 32 adultes (soit 44,4%) et 15

enfants (soit 38,5%) repartis dans les deux sexes (tableaux XIX, XX, XXI,

XXII).

La faible valeur de LDL-cholestérol observée pourrait s'expliquer de la

manière suivante :

Dans la drépanocytose, on note une inflammation et un stress oxydatif

avec un phénomène de lipopéroxydation accrue. [83) Cette

lipopéroxydation est responsable de l'altération des LDL (particules très

riches en cholestérol) avec modification de leur métabolisme.

Ces altérations oxydatives induisent une dégradation de l'Apo B [73)

accélérant l'épuration des LDL modifiés (oxydés) par les récepteurs

scavenger du système monocytes-macrophages. Il est donc tout a fait

logique de rencontrer des valeurs basses de LDL-cholestérol.

Profil lipidique dJ1 drépanoçytain de rype SSFA2 en phase stationnait? 106

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Thèse de Doaorat e11 Ph,m1111tie AGBA Se1xe

111.5- L'INDICE D' ATHEROGENICITE : I.A (CT/HDL-chol) En ce qui concerne l'I.A on observe une valeur moyenne de 3,57.

(tableau XVI). Cette valeur s'insère parfaitement dans les normes utilisées

dans la littérature selon lesquelles l'I.A est jugé favorable lorsqu'il est

inférieur à 4 et défavorable lorsqu'il est supérieur à 4 [79].

Cette observation suppose que l'I.A demeure favorable chez le

drépanocytaire SSFA2 en phase stationnaire. L'I.A n'est pas influencé par

l'âge de nos sujets (tableau XVIII).

Par contre on observe une différence statistiquement significative

(P < 0,05) entre les sujets de sexe masculin et les sujets de sexe féminin

(tableau XVII).

Sur 111 sujets drépanocytaires, 30,6% (soit 34 sujets ayant un LA jugé

défavorable) peuvent présenter un risque athérogène (dont 26 adultes et 8

enfants) (tableaux XIX, XX, XXI).

Ainsi le risque de développer des maladies cardiovasculaires n'est pas

plus élevé chez le drépanocytaire par rapport aux sujets normaux. De plus,

la comparaison des indices d'athérogenicité entre drépanocytaires enfants et

enfants ivoiriens sains [92) ne montre aucune différence significative

(tableau XXIV).

Profil lipidiq11e di, dripanoçytaire rie !Y}>e SSFA2 en phase stationnaire 107

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Thèse de Doaorat e11 Ph,m11,1<ie AGBASe,J,.e

Les résultats obtenus ont permis d'établir le profil lipidique des

drépanocytaires ivoiriens de type SSFA2 en phase stationnaire âgés de 5 à 44 ans. D'une manière générale, les valeurs des constituants lipidiques ne

subissent pas l'influence du sexe honnis les cas de la cholestérolémie

sanguine et l'indice d'athérogénicité.

En fonction de l'âge, aucune différence statistiquement significative

n'a été observée pour tous les paramètres lipidiques étudiés.

Enfin, comparativement aux normes issues des sujets ivoiriens sains,

il a été observé une baisse significative de tous les constituants lipidiques

chez les drépanocytaires hormis la triglycéridémie.

Les perturbations des lipides sériques observées confirment l'intérêt

de mettre à la disposition des praticiens des valeurs de références

biochimiques propres aux drépanocytaires en vue d'une interprétation plus

rationnelle et plus fiable des bilans biologiques.

Profil lipidique du drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 108

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Thèse de Doctorar e11 Pham1t1âe AGBA,foge

-- --------- ------~- -

CONCLUSION

Profil lipidique du drépanocytaire de type SS,,A2 en phase stationnaire 109

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Thèse de Doctorat en Pbarmaae AGBA Seœ.e

La présente étude a porté sur 111 sujets. Elle avait pour objectif

d'établir le profil des lipides circulants du drépanocytaire SSFA2 en phase

stationnaire.

Elle a permis de montrer que la lipopéroxydation accrue observée

chez les drépanocytaires pouvait entraîner une modification du

métabolisme des lipides sériques.

Notre investigation a porté sur le dosage du cholestérol total, des

triglycérides, des HDL cholestérol, des LDL cholestérol et sur la

détermination de l'I.A. Elle nous a permis d'obtenir pour chaque paramètre

les valeurs moyennes suivantes :

- cholestérol total: 1,20 g/1

- triglycérides : 0,78 g/1

- HDL cholestérol : 0,38 g/1

- LDL cholesterol: 0,65 g/1

- I.A: 3,57

De l'analyse de nos résultats, il ressort une baisse significative de tous

\

les paramètres lipidiques étudiés chez les drépanocytaires comparativement

aux sujets ivoiriens présumés sains, hormis la triglycéridémie qui demeure

élevée.

La cholestérolémie totale et l'indice d'athérogénicité sont plus élevés

chez les sujets drépanocytaires de sexe féminin.

Aucune différence statistiquement significative n'a été observée pour

tous les paramètres lipidiques étudiés en fonction de l'âge.

Ces observations nous permette de dire que les drépanocytaires

présentent un faible risque de développer des maladies cardiovasculaires

Profil lipidique dt1 drépa11orytaire de type SS FAl e11 phase stationnaire 110

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Thèse de Doetorat e11 Pbatvsade AGBA Se,.'K,e

li

BIBLIOGRAPHIE 1

Profil lipidique du drépanoçytaire de _type SSFA2 en phase stationnaire 111

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Profil lipidique d11 drëpanocytaire de type SS,,,., Cil phase stationnaire 118

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ANNEXES

Page 151: NUM6 UNIVERSITE COCODY 260318 081554 1

FICHE D'ENQUETE

Fiche N° . 1- Identification du patient

Nom et Prénoms : .

Age : Poids : Sexe :

DossierN° .

Nationalité : . Ethnie: .

Région d'origine: . . . . . . . . . . .. .. . . . Domicile: .

Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Taille : .

Adresse: . .. . .. .. . . . . . . . .. . . . . . . . Téléphone: .

II- Paramètres épidémiologiques

* Phénotype hémoglobinique du patient : .

* Groupe sanguin du patient : A D B D AB D 00 * Rhésus du patient : + D - D * Pourcentage des facteurs hémoglobiniques du patient :

so FD co * Etat général du patient

Crise: OuiO NonO

III- Mode de vie et données sociales

*Habitat: Cour commune D VillaO

* Eau courante : Oui D Non D * Electricité : OuiO Non D *Téléphone: OuiO Non D * Tabagisme : Oui D * Consommation d' Alcool : Oui D * Prise de contraceptifs oraux : Oui D

Appartement D

NonO

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