de l’importance des donnÉes probantes

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DE L’IMPORTANCE DES DONNÉES PROBANTES SUR LES RÉSULTATS CLINIQUES, L’EFFICIENCE ET L’IMPACT LE SYMPOSIUM DE L’ACMTS 2012 DU 15 AU 17 AVRIL WESTIN OTTAWA

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DE L’IMPORTANCEDES DONNÉES PROBANTES

SUR LES RÉSULTATS CLINIQUES, L’EFFICIENCE ET L’IMPACT

LE SYMPOSIUM DE L’ACMTS 2012DU 15 AU 17 AVRILWESTIN OTTAWA

Mot de bienvenue .................................................................................................................................................. 1

Un coup d’œil sur le programme..................................................................................................................... 2

Événements spéciaux .......................................................................................................................................... 8

Le prix d’excellence en ETS de la Dre Jill M. Sanders................................................................................ 9

Ateliers ....................................................................................................................................................................10

Séances plénières ................................................................................................................................................ 19

Séances parallèles ...............................................................................................................................................25

Comités ...................................................................................................................................................................76

1

Je vous souhaite la bienvenue au Symposium de l’ACMTS de 2012, huitième forum national organisé par l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS). Le symposium réunit les producteurs et utilisateurs canadiens de renseignements fondés sur des données probantes sur les médicaments et d’autres technologies de la santé et leur donne l’occasion d’avoir des discussions fructueuses et d’échanger des renseignements.

Cette année, le thème du symposium est De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact. Les décideurs du secteur de la santé canadiens œuvrant dans un environnement de plus en plus complexe, les défis qu’ils doivent relever pour apporter de la valeur ajoutée au système tout en gérant les coûts globaux des soins de santé sont de plus en plus grands. Comme les responsables des politiques, planificateurs et professionnels de la santé cherchent à aplanir la courbe des coûts liés aux soins de santé, ils ont grandement besoin de renseignements fiables, objectifs et factuels.

Le point de départ du symposium est qu’aujourd’hui, les données probantes sont plus importantes que jamais. Le symposium comportera 11 ateliers, 32 séances parallèles et plus de 50 affiches scientifiques portant sur des sujets comme la chirurgie assistée par robot, l’établissement du prix des médicaments en fonction de leur valeur, les façons d’influer sur le comportement du clinicien et l’utilisation des données probantes pour optimiser l’utilisation des ressources.

Au cours de la séance plénière inaugurale, des sous-ministres de la Santé parleront des problèmes et des pressions auxquels ils sont confrontés dans leurs provinces et des démarches fondées sur des données probantes sur lesquelles ils s’appuient pour relever les défis. Mardi matin, on commencera par examiner la façon dont les technologies autres que les médicaments sont gérées au Canada, puis on se demandera comment améliorer l’adoption et l’utilisation convenable des produits diagnostiques et des dispositifs et interventions médicaux, dentaires et chirurgicaux. À la plénière de clôture, mardi après-midi, il sera question de la politique du médicament au Canada.

J’espère que vous profiterez au maximum des nombreuses possibilités de réseautage informelles au cours du symposium, dont la réception d’accueil et la présentation d’affiches scientifiques de dimanche soir, la réception de réseautage de lundi soir et le déjeuner de remise des prix de mardi.

Le dynamisme et la qualité continus du symposium sont entièrement tributaires des contributions de tous les secteurs — les gouvernements, les organismes de réglementation, les fournisseurs de soins de santé, les groupes de patients, l’industrie et les agences d’évaluation des technologies de la santé et des médicaments. Je vous remercie de votre intérêt et de votre participation.

Je souhaite que vous trouviez les discussions et possibilités de réseautage fructueuses et enrichissantes.

Salutations cordiales,

Dr Brian O’Rourke Président-directeur général Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

2

Un coup d’œil sur le programme

Le dimanche 15 avril 2012

Heure Événement Conférenciers

8 h à 19 h Heures d’ouverture du bureau d’inscription – Foyer Confédération – 4e étage

8 h à 9 h Inscription aux ateliers de l’avant-midi– Foyer Confédération – 4e étage

9 h à 12 h Atelier no 1 matin : Évaluation critique 101 : évaluation des données probantes pour les non-initiés

Mme

Brendalynn Ens D

re Sarah Jennings

M. Chris Kamel

Atelier no 2 matin : Métaanalyse en réseau : les rudiments

Dr David Moher

Dr Edward Mills

Dr George Wells

Dre

Sharon Straus D

r Joseph Beyene

Atelier no 3 matin : Pour avoir une longueur d’avance : outils de recherche d’information sur la santé dans le Web

M. Emmanuel Nkansah M

me Caitlyn Ford

Mme

Nina Frey M

me Connie Crosby

Atelier no 4 matin : De l’importance des données probantes : formuler les questions et relever les données probantes en vue de l’étude méthodique

Mme

Tamara Rader M

me Erin Ueffing

Atelier no 5 matin : Évaluation des données probantes sur l’imagerie diagnostique dans les lignes directrices de pratique clinique

Dr Martin Reed

Atelier no 6 matin : Mécanismes décisionnels relatifs au financement des médicaments sur la scène internationale : enseignements pour le Canada

Dre

Fiona Clement D

r Braden Manns

Mme

Lianne Barnieh

12 h à 13 h Inscription aux ateliers de l’après-midi – Foyer Confédération – 4e étage

13 h à 16 h Atelier no 1 après midi : Réévaluation des technologies de la santé : promotion de la valeur thérapeutique et de la pratique fondée sur des données probantes

Dre

Fiona Clement D

r Thomas Noseworthy

Dr Adam Elshaug

Dr Peter Littlejohns

Mme

Joan Berezanski

Atelier no 2 après midi : Défis et écueils courants de l’analyse économique – la mise en œuvre de l’évaluation économique dans la pratique

Mme

Karen Lee D

r Scott Klarenbach

Atelier no 3 après midi : De l’importance des données probantes : la présentation et la communication des données probantes de l’étude méthodique

Mme

Erin Ueffing M

me Eileen Vilis

Mme

Nancy Santesso

Atelier no 4 après midi : Aspects techniques de la métaanalyse de comparaisons indirectes (métaanalyse en réseau)

Dr Edward Mills

Dr David Moher

Dr Kristian Thorlund

Atelier no 5 après midi : Un instrument de mesure destiné à la détermination de la qualité méthodologique de l’étude méthodique (AMSTAR)

Dre

Beverley Shea D

r George Wells

Dr David Henry

Dr Vijay Shukla

17 h à 19 h Réception de bienvenue et présentation des affiches scientifiques Governor General I/II – 4e étage

3

Le lundi 16 avril 2012

Heure Événement Conférenciers Salle

7 h 30 à 17 h Heures d’ouverture du bureau d’inscription Foyer Confédération 4

e étage

7 h 45 à 8 h 45 Petit déjeuner Salle de bal Confédération 4

e étage

8 h 45 à 9 h 15 Ouverture officielle Salle de bal Confédération 4

e étage

9 h 15 à 10 h 30 Séance plénière inaugurale De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

M. Kevin McNamara M

me Glenda Yeates

Dr Terrance Sullivan

Salle de bal Confédération 4

e étage

10 h 30 à 11 h Pause-café Salle de bal Confédération 4

e étage

11 h à 12 h 30 Séance parallèle A1 : Composer avec les enjeux politiques relatifs aux technologies de la santé : la manière canadienne

• Mme

Joan Berezanski • D

r Thomas Noseworthy

• Dr Devidas Menon

• Dr Richard Wedge

Governor General I 4

e étage

Séance parallèle A2 : Modes de transfert des connaissances novateurs en formation thérapeutique continue

• Dr David Gardner

• Dr James McCormack

• Dr Mike Evans

• Dr Michael Allen

• Dr Mike Kolber

Ontario 3

e étage

Séance parallèle A3 : Tirer parti d’une stratégie nationale pour exceller dans le continuum de la lutte contre le cancer au Canada

• Mme

Maggie Keresteci • D

r Bill Evans

• Dre

Verna Mai • M. Rami Rahal • M

me Bernadette

MacDonald

Les Saisons 3

e étage

Séance parallèle A4 : Établir un rapport qualité-prix dans la rémunération des fournisseurs de services grâce à l’ETS : une option faisable au Canada ?

• Dre

Gillian Mulvale • M. Don Husereau • D

r Mark MacLeod

• Dr Adam Elshaug

Governor General II 4

e étage

Séance parallèle A5 : Études de cas : des données probantes à l’impact

• Mme

Lynda McGahan • D

re Paule Poulin

• Dr Trevor Schuler

• Dre

Janice Mann • M. Michel Boucher • D

re Nina Buscemi

Québec 4

e étage

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

4

Le lundi 16 avril 2012

Heure Événement Conférenciers Salle

Séance parallèle A6 : Le défi de la prise en compte des observations et des valeurs des patients dans l’ETS

• Mme

Elaine MacPhail • D

re Karen Facey

• Dr Robert Peterson

• M. Larry Broadfield

Provinces I 4

e étage

11 h à 12 h 30 Séance parallèle A7 : Données administratives pour l’évaluation des technologies de la santé : données et questions méthodologiques liées aux résultats, à l’efficience et à l’impact

• Dr Jeffrey Hoch

• Dr Murray Krahn

• Dre

Nicole Mittmann • D

r Harindra Wijeysundera

Provinces I 4

e étage

12 h 30 à 13 h 30 Déjeuner Foyer Confédération 4

e étage

13 h 30 à 15 h Séance parallèle B1 : Méthodologie

• Mme

Larissa Shamseer • D

r David Moher

• Dr Edward Mills

• Dr Nick Bansback

• Dr Kristian Thorlund

• Mme

Ashley Jaksa

Governor General I 4

e étage

Séance parallèle B2 : Questions de politique

• Mme

Ghislaine Mathieu • M. Jamie Daw • D

r Mahmood Zarrabi

• Dr Thach Lang

Ontario 3

e étage

Séance parallèle B3 : Politiques fondées sur des données probantes

• M. Pablo Navarro • Jean Hai Ein Yong • M. Raymond Fong • D

r Thien Huynh

Québec 4

e étage

Séance parallèle B4 : Économie de la santé

• Mme

Lisa Masucci • M. Mike Paulden • D

r Wanrudee

Isaranuwatchai

Governor General II 4

e étage

Séance parallèle B5 : Recherche cardiovasculaire

• M. Harold Boudreau • M. Andrew Portolesi • M. Julian Nam • D

re Gabrielle van der

Velde

Provinces II 4

e étage

Séance parallèle B6 : Impact

• Mme

Holly Glennie • M

me Rhonda Boudreau

• M. Kyle Trenwith • D

re Tara Gomes

Provinces 4

e étage

Séance parallèle B7 : Influer sur le comportement du clinicien

• Dr Pierre Pluye

• Dr Michael Allen

• Dre

Kelly Grindrod

Les Saisons 3

e étage

15 h à 15 h 30 Pause-café Foyer Confédération 4

e étage

5

Le lundi 16 avril 2012

Heure Événement Conférenciers Salle

15 h 30 à 17 h Séance parallèle C1 : L’évaluation des technologies de la santé en Alberta

• Mme

Rosmin Esmail • M

me Joan Berezanski

• Dre

Paule Poulin • D

r Don Juzwishin

Les Saisons 3

e étage

Séance parallèle C2 : Lignes directrices sur les conflits d’intérêts : controverses présentes et futures

• Dr Anne Holbrook

• M. Chander Sehgal • M. Marc Jolicoeur • Alain Boisvert

Governor General I 4

e étage

Séance parallèle C3 : Appliquer le modèle de gestion des risques du cancer dans la prise de décisions stratégiques en matière de lutte contre le cancer au Canada

• Dr Michael C. Wolfson

• Dr Jeffrey Hoch

• Dre

Hla-Hla (Rosie) Thein • D

re Sonya Cressman

• M. Luciano Ieraci

Provinces II 4

e étage

Séance parallèle C4 : L’évaluation des données probantes dans l’examen de médicaments : état des lieux, défis et perspectives

• Mme

Karen Lee • D

r Scott Klarenbach

• Dr Adil Virani

• Dr Vijay Shukla

• Dr Trevor Richter

Governor General II 4

e étage

Séance parallèle C5 : Qui fait quoi ? La collecte et l’analyse des données probantes sur l’innocuité des médicaments au pays et dans le monde

• Dre

Ebele Ola • D

r Amrit Ray

• Mme

Kimby Barton • D

re Sarah Frise

• Dre

Diane Forbes

Ontario 3

e étage

Séance parallèle C6 : Ensemble vers l'optimisation des résultats cliniques et de l'utilisation rentable des médicaments

• Dr Tarun Ahuja

• Dre

Janice Mann • D

r Richard Williams

• Dre

Lisa Dolovich • M. Bernard Gauthier

Provinces I 4

e étage

17 h à 18 h 30 Réception de réseautage Foyer Confédération 4

e étage

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

6

Le mardi 17 avril 2012 Heure Événement Conférenciers Salle

7 h 30 à 16 h 30 Heures d’ouverture du bureau d’inscription Foyer Confédération 4

e étage

7 h 30 à 8 h 30 Petit déjeuner Salle de bal Confédération 4

e étage

8 h 30 à 9 h 45 Séance plénière Laissée pour compte, la technologie médicale ?

Dr Patrick Lee Ergina

Dre

Karen Facey M. Brian Lewis D

r Devidas Menon

Dr Tom Noseworthy

Salle de bal Confédération 4

e étage

9 h 45 à 10 h 15 Pause-café Foyer Confédération 4e étage

10 h 15 à 11 h 45 Séance parallèle D1 : Méthodologie

• Dr Edward Mills

• M. Mike Paulden • M

me Angela Rocchi

Governor General I 4

e étage

Séance parallèle D2 : Questions de politique

• Pr Steve Morgan • M. Francisco Caballero • P

re Ana Johnson

• Mme

Jennifer Speicher

Governor General II 4

e étage

Séance parallèle D3 : Cancer

• Dr Steve Simpson

• Dr Jeffrey Hoch

• Mme

Sarah Benn • D

r Shawn Bugden

Provinces II 4

e étage

Séance parallèle D4 : Participation des patients, point de vue du public

• Dr Durhane Wong-Rieger

• Dr Stuart Peacock

• Mme

Sarah Berglas • M

me Elaine MacPhail

Provinces I 4

e étage

Séance parallèle D5 : Efficience

• M. Neale Smith • D

re Michelle Mujoomdar

• Dre

Katerina Gapanenko

Ontario 3

e étage

Séances parallèles D6 : Collaboration et réseaux

• M. David Li Tang • M

me Karen Lee

• Dr Vijay Shukla

• M. Ken Bond

Les Saisons 3

e étage

11 h 45 à 13 h 15 Déjeuner de remise des prix Salle de bal Confédération 4

e étage

7

Le mardi 17 avril 2012 Heure Événement Conférenciers Salle

13 h 15 à 14 h 45 Séance parallèle E1 : Le pan-Canadian Oncology Drug Review (pCODR) : un processus décisionnel amélioré, fondé sur des données probantes, en matière de financement des médicaments anticancéreux ou simplement un sigle ronflant ?

• Dr Allan Grill

• Dre

Mona Sabharwa • M. Scott Livingstone

Ontario 3

e étage

Séance parallèle E2 : Le financement sous réserve de production de données probantes au Canada

• Dr Robert Peterson

• M. David Lee • D

r Devidas Menon

• Mme

Lucie Robitaille • M

me Nancy McColl

Governor General I 4

e étage

Séance parallèle E3 : Établissement du prix du médicament en fonction de sa valeur : un mécanisme pancanadien est-il faisable ?

• M. Stephen Samis • M. Don Husereau • D

r Karl Claxton

• M. Brent Fraser • M. Mark Ferdinand

Governor General II 4

e étage

Séance parallèle E4 : ETS en collaboration tout au long du cycle de vie de la technologie

• Dr Bernard Prigent

• Dre

Tammy Clifford • D

r Nick Bansback

• Dr Murray Krahn

Provinces I 4

e étage

Séance parallèle E5 : Manœuvrer un gros navire : modifier les attitudes et la pratique dans l’autosurveillance de la glycémie en cas de diabète de type 2

• Mme

Judy McPhee • M

me Peggy Dunbar

• Dre

Suzanne Taylor • D

r Robyn Houlden

• Mme

Lori Berard

Les Saisons 3

e étage

Séance parallèle E6 : L’ETS – À la recherche d’idées géniales

• M. David Ames • D

r Stirling Bryan

• Dr Reiner Banken

• Pr Ron Goeree

• Dre

Janet Martin • M. Matthew Brougham

Provinces II 4

e étage

14 h 45 à 15 h Pause-café Foyer Confédération 4

e étage

15 h à 16 h 15 Séance plénière de clôture La politique du médicament au Canada : l’ordonnance est-elle appropriée ?

• Mme

Deborah Brown • D

r Steve Morgan

• Dr Sean Tunis

• M. Kevin Wilson • D

r David A. Henry

Salle de bal Confédération 4

e étage

16 h 15 à 16 h 30 Clôture officielle Salle de bal Confédération 4

e étage

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

8

Événements spéciaux

RÉCEPTION DE BIENVENUE ET PRÉSENTATION DES AFFICHES SCIENTIFIQUES

Dimanche 15 avril 17 h à 19 h

Hôtel Westin Ottawa Salles Gouverneur général II-III

4e étage

La réception de bienvenue sera pour vous l’occasion de voir les affiches scientifiques de partout au Canada et de parler avec les auteurs de leurs travaux. Un bar payant et une légère collation seront à la disposition des participants.

RÉCEPTION DE RÉSEAUTAGE

Lundi 16 avril 17 h à 18 h 30

Hôtel Westin Ottawa Foyer Confédération

4e étage

Venez vous détendre et faire du réseautage, après la première journée de séances, avec des collègues au Symposium, avant d’aller dîner en ville. Un bar payant et une légère collation seront à la disposition des participants.

REMISE DU PRIX D’EXCELLENCE DE LA DRE JILL M. SANDERS ET DES PRIX DES MEILLEURES AFFICHES

Mardi 17 avril 11 h 45 à 13 h 15

Déjeuner de remise des prix

Hôtel Westin Ottawa Salle de bal Confédération

4e étage

Venez assister à la remise 2012 du Prix d’excellence de la Dre Jill M. Sanders. Ce prix est décerné chaque année à une personne dont les réalisations exceptionnelles ont fait avancer, de manière notable, le domaine de l’évaluation des technologies de la santé et son application au Canada. Les lauréats et lauréates du concours d’affiches recevront également leur prix au cours de ce même déjeuner.

9

Le Professeur Ron Goeree est le récipiendaire du prix d’excellence en ETS de la Dre Jill M. Sanders de l’ACMTS pour 2012

Le Dr Brian O’Rourke, président-directeur général de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS), est heureux d’annoncer que Ron Goeree, directeur de l’institut de recherche Programmes for Assessment of Technology in Health (PATH) est le récipiendaire du prix d’excellence en évaluation des technologies de la santé (ETS) de la Dre Jill M. Sanders pour 2012.

« Le Professeur Goeree est l’un des plus importants chercheurs et éducateurs en ETS au monde » explique le Dr O’Rourke. « En tant que directeur de l’institut de recherche PATH, il a démontré le rôle primordial que joue l’ETS en vue de répondre aux besoins des décideurs dans le domaine de la santé. En tant qu’innovateur, il a participé à la création de l’encadrement méthodologique pour l’étude observationnelle des technologies non médicamenteuses. En tant que professeur et mentor dédié, il a formé des milliers d’étudiants, de chercheurs et de décideurs, faisant ainsi une

contribution notable à la capacité canadienne en matière de l’émission et de l’utilisation des évaluations des technologies de la santé. »

Les travaux du professeur Goeree sont basés au Department of Clinical Edidemiology and Biostatistics, de renommée mondiale, à l’Université McMaster. Il a assumé le poste de directeur de l’institut de recherche PATH, situé à l’hôpital St. Joseph à Hamilton, en 2006. Il est également membre du Centre for Evaluation for Medicines. Il participe à de nombreux projets de recherche avec le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, Qualité des services de santé Ontario et l’ACMTS, et ses recherches dans le domaine de l’ETS ont été publiées à maintes reprises.

« Je suis honoré et ravi de recevoir un tel prix qui reconnaît l’œuvre de toute une vie » indique le Professeur Goeree. « L’ACMTS est un leader mondial en ETS et je suis fier que l’institut de recherche PATH a établi un partenariat de longue terme avec l’ACMTS. À titre personnel, j’ai été un grand admirateur du travail de Jill Sanders et de ses contributions à l’ETS au Canada et à l’étranger. Ce prix revêt donc une importance toute particulière pour moi. »

Le Prix d’excellence en évaluation des technologies de la santé de la Dre Jill M. Sanders sera présenté au Professeur Goeree au cours d’un déjeuner de prix qui se tiendra dans le cadre du Symposium de l’ACMTS 2012 à Ottawa (Ontario) le mardi 17 avril, de 11 h 45 à 13 h 15.

À propos du Prix d’excellence de la Dre Jill M. Sanders

Le Prix d’excellence de la Dre Jill M. Sanders reconnaît et honore les personnes dont les réalisations exceptionnelles ont fait avancer, de manière notable, les domaines relatifs aux évaluations des technologies de la santé au Canada. Établi par l’ACMTS, ce prix porte le nom en l’honneur de la Dre Jill M. Sanders, présidente-directrice générale de l’ACMTS de 1997 à 2010. La Dre Sanders est décédée en février 2010 suite à une lutte contre le cancer.

Voici les récipiendaires précédents du prix :

• Le Dr Andreas Laupacis, directeur exécutif, Li Ka Shing Knowledge Institute, hôpital St. Michael’s, et professeur, Département de médecine et Département des politiques en santé, gestion et évaluation, Université de Toronto

• Le Dr Maurice McGregor, médecin honoraire et président de l’unité d’évaluation technologique au Centre universitaire de santé McGill, et professeur émérite, Université McGill (2011).

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Ateliers

1 – matin Évaluation critique 101 : évaluation des données probantes pour les non-initiés

Le 15 avril 2012 9 h à 12 h

« Les essais cliniques révèlent que… »

« Les données indiquent que… »

« Les lignes directrices de pratique clinique recommandent… »

« Des résultats statistiquement significatifs démontrent… »

Les professionnels de la santé et les décideurs sont bombardés d’information et de phrases comme celles-là tous les jours. Sans connaissances étendues dans le domaine de la recherche, comment interpréter avec justesse cette information ? Est-ce que l’on s’en remet à l’interprétation d’autres scientifiques dans les publications, tout en se demandant si les données sont vraiment pertinentes dans notre contexte ? Souhaiteriez-vous être en mesure d’évaluer vous-même la recherche clinique, mais vous ne savez pas où donner de la tête, ni quelles questions poser ?

Alors, soyez des nôtres à cet atelier pratique d’introduction à l’évaluation critique où vous acquerrez les connaissances et l’assurance nécessaires pour évaluer d’un œil critique quelques-uns des types d’études couramment publiées dans les revues scientifiques ou spécialisées. Conçu à l’intention des cliniciens, des responsables de politiques et des décideurs souhaitant perfectionner leurs aptitudes à l’évaluation critique de communications scientifiques, l’atelier présentera les aspects les plus importants de : • l’étude méthodique ou de l’évaluation d’une technologie de la santé ; • lignes directrices de pratique clinique ; • l’essai clinique comparatif et randomisé.

L’atelier prévoit des discussions interactives en petits groupes pour faciliter l’apprentissage et la mise en application des aptitudes à l’évaluation critique par l’examen de quelques communications. Il comblera les besoins des responsables de politiques, des décideurs, des professionnels de la santé, des porte-parole des patients ou de quiconque souhaite pouvoir interpréter la documentation médicale avec une certaine aisance.

Objectif éducationnel : Les participants seront conscients de l’importance de l’évaluation critique et pourront déceler les sources de biais dans la documentation publiée et mettre en pratique des méthodes d’évaluation des principaux types de publications.

Niveau : introduction au sujet

Conférenciers : Mme Brendalynn Ens, agente de liaison — Saskatchewan, Dre Sarah Jennings, agente d’échange des connaissances, et M. Chris Kamel, Gestionnaire, Recherches cliniques, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

11

2 – matin Métaanalyse en réseau : les rudiments

Le 15 avril 2012 9 h à 12 h

De nouvelles méthodes d’évaluation de l’innocuité et de l’efficacité relatives d’interventions dans la même indication ouvrent de nouveaux horizons dans la recherche sur l’efficacité comparative. De plus en plus connue pour son utilité, la métaanalyse ne cesse de se perfectionner, la technique gagnant en complexité à l’instar des questions auxquelles elle s’efforce de répondre. De plus en plus, les décideurs ont à déterminer laquelle de diverses interventions proposées dans une même indication (concurrentes) s’avère la plus efficace et la plus sûre. La tâche est d’autant difficile en l’absence d’essais cliniques randomisés et rigoureux qui comparent avec rigueur les interventions entre elles. C’est ici qu’intervient la méthode récente de la métaanalyse en réseau ou technique des comparaisons mixtes regroupant les comparaisons directes et les comparaisons indirectes des interventions thérapeutiques concurrentes.

Les conférenciers passeront en revue les rudiments théoriques, méthodologiques et statistiques de la métaanalyse en réseau. Ils présenteront également des méthodes de transfert des connaissances à la fin de la recherche et des méthodes de transfert des connaissances intégrées à envisager au moment de l’élaboration du protocole de l’étude méthodique.

Objectif éducationnel : Acquérir les connaissances fondamentales sur la métaanalyse en réseau.

Niveau : introduction au sujet

Conférenciers : Dr David Moher, scientifique principal, Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et professeur agrégé, Université d’Ottawa ; Dr Edward Mills, chaire de recherche du Canada/professeur agrégé en sciences de la santé, Université d’Ottawa ; Dr George Wells, professeur, Université d’Ottawa, Directeur, Centre de méthodes de recherche en cardiologie, Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa ; Dre Sharon Straus, professeure, Université de Toronto ; Dr Joseph Beyene, professeur, Université McMaster

3 - matin Pour avoir une longueur d’avance : outils de recherche d’information sur la santé dans le Web

Le 15 avril 2012 9 h à 12 h

Pour conserver une longueur d’avance, les professionnels du domaine de l’information sur la santé doivent saisir le potentiel que recèlent les nouvelles technologies du Web et savoir les utiliser avec stratégie et efficience. Des conseils et des astuces sur l’utilisation des outils en ligne peuvent faire gagner du temps en optimisant la recherche et la mise en commun de l’information. S’adressant aux spécialistes de l’information, aux chercheurs du domaine de la santé et aux professionnels de la gestion du savoir, l’atelier présentera de nouveaux modes de recherche et d’échange d’information sur la santé et offrira un aperçu de diverses façons de collaborer avec des personnes partout dans le monde.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

12

Partie 1 : Google recherche personnalisée Les spécialistes de l’information de l’ACMTS concluent leur évaluation de la fiabilité de la fonction de recherche personnalisée de Google en constatant qu’elle fait gagner du temps sans compromettre la qualité de la recherche documentaire. Ils enseigneront les modalités d’utilisation de cet outil afin que la recherche documentaire soit efficiente et opportune. Ils passeront en revue d’autres outils Google.

Partie 2 : Médias sociaux Les spécialistes de l’information examineront les avantages des médias sociaux et la façon dont les organismes de la santé peuvent les utiliser pour en tirer parti. La conférencière est écrivaine, blogueuse, enseignante et oratrice. Elle a été le récipiendaire du prix iSchool Institute pour excellence dans l’enseignement en 2010-2011 grâce à ses cours de formation continue en médias sociaux à la Faculté des sciences de l’information de l’Université de Toronto.

Objectifs d’apprentissage : Savoir utiliser la fonction de recherche personnalisée de Google pour effectuer des recherches précises dans divers sites Web ; cerner l’utilité et l’importance de médias sociaux comme Twitter, les blogues, les fils de nouvelles et les fichiers balados ; étudier les modes d’utilisation des médias sociaux pour en tirer parti au maximum.

Conférenciers : M. Emmanuel Nkansah, Mmes Caitlyn Ford et Nina Frey, spécialistes de l’information, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé ; Mme Connie Crosby, Crosby Group Consulting (Twitter : @conniecrosby and @crosbygroup)

4 – matin De l’importance des données probantes : formuler les questions et relever les données probantes en vue de l’étude méthodique

Le 15 avril 2012 9 h à 12 h

Pour que l’étude méthodique aboutisse à la production de données probantes fiables et pertinentes, il faut d’abord formuler la question avec justesse. Lorsque la question est claire et précise, l’auteur de l’étude est en mesure de structurer une stratégie de recherche rigoureuse qui reposera sur un solide fondement. L’atelier d’introduction au sujet porte sur les éléments que voici :

1. Élaborer la stratégie de recherche d’après une question formulée de façon appropriée

Les conférencières enseigneront les principaux éléments d’une question de recherche, désignés par le sigle PICO (population, intervention, comparaison et « outcomes » [résultats]). Par la méthode modulaire, les conférencières illustreront la transposition de ces éléments en des termes et des stratégies de recherche.

2. Repérer les sources d’information

Les conférencières examineront des techniques de repérage et de comparaison des ressources les plus judicieuses selon la question de recherche. Elles aborderont également la question de la diversité des sources de données probantes, notamment les registres d’essais cliniques et la documentation inédite, et elles passeront en revue les aspects à considérer dans le choix des bases de données à interroger.

13

3. Rechercher l’information avec efficience Les conférencières aborderont les sujets de la sensibilité par rapport à la précision, des opérateurs booléens et du vocabulaire balisé comparativement au langage naturel dans la recherche documentaire. Après la discussion sur les filtres de recherche (pour cerner les communications portant sur des types d’études en particulier), les participants sauront choisir le filtre approprié selon leur question s’il y a lieu.

4. Départager les résultats

Les conférencières présenteront les pratiques exemplaires en matière d’organisation et de gestion des résultats de recherche dans plusieurs sources d’information et elles souligneront l’importance de documenter et de faire état de la démarche de recherche.

L’atelier se compose d’exposés et de séances interactives qui offriront aux participants la possibilité de perfectionner leurs aptitudes. Ils formuleront des questions de recherche en petits groupes et échangeront leurs points de vue entre eux.

Objectif éducationnel : Les participants seront en mesure de formuler des questions de recherche pertinentes en prévision d’une étude méthodique, ils sauront relever les données probantes qui apporteront des éléments de réponse à leurs questions en élaborant des stratégies de recherche appropriées.

Niveau : introduction au sujet

Conférencières : Mme Tamara Rader, coordonnatrice de la recherche documentaire sur les essais cliniques, Cochrane Musculoskeletal Review Group, et Mme Erin Ueffing, coordonnatrice de la formation, Canadian Cochrane Centre

5 – matin Évaluation des données probantes sur l’imagerie diagnostique dans les lignes directrices de pratique clinique

Le 15 avril 2012 9 h à 12 h

L’exactitude est habituellement le principal critère de jugement dans l’évaluation des données probantes sur l’imagerie diagnostique dans le cadre de la rédaction de lignes directrices de pratique clinique. Cependant, la détermination de la véritable exactitude de l’imagerie diagnostique demeure une tâche plutôt ardue, surtout parce qu’il est difficile d’établir une norme de référence appropriée. La plupart des systèmes d’évaluation de la qualité des données probantes considèrent l’essai clinique comparatif et randomisé comme la meilleure source de données probantes. Mais, la conception d’un tel essai pour évaluer l’imagerie diagnostique est éminemment complexe, en raison principalement de la longue période de prise en charge qui sépare l’examen d’imagerie des résultats cliniques observables. Le concept de degrés d’efficacité dans l’imagerie diagnostique représente une méthode utile d’évaluation de l’utilité ou de l’efficacité de l’imagerie diagnostique en prévision de la formulation de lignes directrices. L’atelier constitue une introduction à ce sujet. Les participants auront la possibilité de discuter de la méthode appropriée de détermination de la place de l’imagerie diagnostique dans des indications cliniques courantes dans le cadre de la rédaction

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de lignes directrices de pratique. Puis, ils passeront en revue ce qu’ont fait réellement les auteurs de certaines lignes directrices en vigueur et ils examineront de quelle façon classer les données probantes selon leur qualité et leur rigueur.

Objectif éducationnel : Cerner la complexité de la production et de l’évaluation de données probantes sur la place de l’imagerie diagnostique en prévision de la formulation de lignes directrices de pratique clinique et avoir un aperçu du concept de degrés d’efficacité.

Niveau : intermédiaire

Conférencier: Dr Martin Reed, président du Groupe de travail sur les lignes directrices, Association canadienne des radiologistes

6 – matin Mécanismes décisionnels relatifs au financement des médicaments sur la scène internationale : enseignements pour le Canada

Le 15 avril 2012 9 h à 12 h

La conjugaison de la maîtrise des coûts des médicaments et de l’optimisation de leurs effets bénéfiques devient la stratégie incontournable pour maintenir la viabilité des régimes d’assurance-médicaments publics. Dans cette optique, les pays s’en remettent à divers modèles de financement, de distribution des ressources financières et de gouvernance, et mettent en œuvre divers processus d’examen des nouveaux médicaments pour déterminer s’ils les couvriront, afin justement de veiller à la viabilité de leurs régimes d’assurance-médicaments. Nos régimes publics, ici au Canada, pourraient s’inspirer des stratégies adoptées par d’autres pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), comme la quote-part des coûts supplémentaires, la substitution par un médicament générique et les règles de prescription, ainsi que des modalités de l’examen des nouveaux médicaments préalable à la décision de les inclure ou de les exclure de la liste des médicaments assurés, qu’il s’agisse d’une évaluation technologique, de l’étude du coût et de la rentabilité en bonne et due forme, de la possibilité de négocier le prix ou de l’intervention de comités d’experts. Les conférenciers présenteront une vue d’ensemble des systèmes de financement des médicaments et des processus décisionnels en cette matière en vigueur dans les pays de l’OCDE. Ils examineront les caractéristiques des systèmes de santé respectifs, les modalités de financement des médicaments en usage hors du milieu hospitalier et les particularités du mécanisme décisionnel relatif au financement des médicaments dans ces pays. Ils évalueront d’un œil critique ces démarches pour en cerner les avantages et les désavantages et déterminer si certains éléments de ces systèmes pourraient être adaptés au contexte canadien. L’atelier se terminera par une discussion ouverte destinée à préciser les éléments d’information et les études supplémentaires nécessaires pour éclairer l’élaboration des politiques sur ce sujet.

Objectifs éducationnels : 1) Connaître le processus décisionnel relatif au financement des médicaments des pays membres de l’OCDE, soit le système global et ses caractéristiques particulières conçues pour améliorer l’utilisation des médicaments tout en maîtrisant leurs coûts. 2) Cerner les avantages et les désavantages des processus décisionnels relatifs au financement des médicaments en place sur la scène internationale pour déterminer s’il était faisable et possible de mettre en application certains aspects de ces mécanismes au Canada.

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3) Relever les sujets à approfondir afin d’obtenir l’information nécessaire pour éclairer l’élaboration de politiques dans ce domaine au Canada.

Niveau : introduction au sujet

Conférenciers : Dre Fiona Clement, professeure adjointe, Dr Braden Manns, professeur agrégé, Université de Calgary, Mme Lianne Barnieh, boursière de recherches postdoctorales, Université de Calgary

1 – après-midi Réévaluation des technologies de la santé : promotion de la valeur thérapeutique et de la pratique fondée sur des données probantes

Le 15 avril 2012 13 h à 16 h

La réévaluation des technologies de la santé et le réinvestissement technologique revêtent de l’importance dans l’optique de l’amélioration de la santé publique tout en favorisant la viabilité financière. La réévaluation des technologies de la santé s’entend de la démarche multidisciplinaire d’évaluation des aspects cliniques, éthiques, sociaux et économiques d’une technologie en usage. La démarche peut aboutir au retrait de la technologie du milieu de pratique, à la modification de son champ d’utilisation ou au maintien de son utilisation telle quelle. À la lumière des constatations de la réévaluation, les bailleurs de fonds ont le loisir de réinvestir dans des technologies de la santé plus efficaces le cas échéant. Le but ultime consiste à veiller à ce que les technologies en usage dans la pratique clinique correspondent à la recherche de pointe et aient fait l’objet d’une évaluation critique et juste afin de promouvoir des soins de santé optimaux au meilleur coût possible.

Les participants de l’atelier auront un aperçu de la réévaluation des technologies de la santé et du réinvestissement technologique sur les plans de la théorie, des défis et des avantages, ainsi que des initiatives passées et présentes dans ce domaine. L’atelier insistera sur le retentissement potentiel de cette démarche sur le système de santé canadien, et il se conclura par la présentation d’un cadre de mise en œuvre applicable au Canada.

Objectif éducationnel : Comprendre le concept de la réévaluation des technologies de la santé et du réinvestissement technologique ; connaître les initiatives passées et présentes dans ce domaine ; disposer d’un cadre de référence pour mettre en œuvre ce concept dans un contexte canadien.

Niveau : introduction au sujet

Conférenciers : Dre Fiona Clement, professeure adjointe, et Dr Thomas Noseworthy, professeur, Université de Calgary ; Dr Adam Elshaug, chercheur universitaire, Université d’Adélaïde ; Dr Peter Littlejohns, Kings College, Londres, R.-U. ; Mme Joan Berezanski, directrice exécutive, Division des services consultatifs cliniques et des recherches, Santé et Bien-être Alberta

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2 – après-midi Défis et écueils courants de l’analyse économique – la mise en œuvre de l’évaluation économique dans la pratique

Le 15 avril 2012 13 h à 16 h

La maîtrise des coûts devenant incontournable dans le domaine de la santé, la prise en compte de la rentabilité des interventions au moment de prendre la décision de financement s’avère cruciale. Pour utiliser au mieux l’information de nature économique, il est impératif de savoir si elle est issue d’une évaluation conforme aux pratiques et aux principes le domaine et d’évaluer la validité des résultats. Les objectifs de l’atelier consistent à passer en revue les principes fondamentaux de l’économie de la santé, à présenter les pratiques exemplaires en matière d’exécution de l’évaluation économique, par exemple les lignes directrices de l’évaluation économique des technologies de la santé de l’ACMTS, à examiner les défis et les écueils courants dans l’exécution et l’interprétation des résultats de l’analyse économique, à examiner des études de cas pour savoir cerner ces écueils. Les participants évalueront d’un œil critique des analyses économiques choisies pour les besoins de l’exercice fondé sur les principes présentés à l’atelier, cerneront ensemble les aspects problématiques et verront s’il est possible de les régler. Citons à titre d’exemple, la pertinence des comparateurs choisis, l’utilisation appropriée des sources de données, le bien-fondé des hypothèses, l’application des résultats de l’étude dans d’autres contextes géographiques et la prise en compte appropriée de l’incertitude. Puis, le groupe abordera la question de l’impact potentiel de la prise de décisions fondées sur les résultats de l’évaluation économique. Enfin, le groupe étudiera les outils utiles lorsque l’évaluation économique ne renferme pas toute l’information nécessaire.

Objectif éducationnel : Passer en revue les principes fondamentaux de l’évaluation économique ; relever certains des défis et des écueils courants dans l’exécution de l’évaluation économique ; savoir cerner ces aspects problématiques à l’étude de l’évaluation économique pour être en mesure de tenir compte de manière judicieuse des données probantes dans la prise de décisions.

Niveau : intermédiaire

Conférenciers : Mme Karen Lee, directrice — Économie de la santé, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, et Dr Scott Klarenbach, professeur agrégé et chercheur clinicien, Université de l’Alberta

3 – après-midi De l’importance des données probantes : la présentation et la communication des données probantes de l’étude méthodique

Le 15 avril 2012 13 h à 16h

L’étude méthodique et l’évaluation d’une technologie de la santé synthétisent les résultats d’études sur les effets d’interventions sanitaires. Les responsables de politiques, les décideurs, les praticiens, les auteurs de lignes directrices et autres utilisateurs doivent pouvoir comprendre les résultats de l’étude méthodique pour que celle-ci ait le moindre impact. La Collaboration Cochrane propose des outils qui résument et clarifient les données probantes de l’étude méthodique et en facilitent ainsi la communication. Par exemple, les tableaux du sommaire des constatations présentent les résultats et la qualité des données probantes de l’étude méthodique. Le résumé en langage simple, qui reprend les grandes lignes du sommaire, renferme la conclusion de l’étude dans un langage compréhensible pour les consommateurs. Outre dans l’étude méthodique comme telle, les données probantes sont présentées sous diverses formes, dont le club de lecture

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et le fichier balado, en vertu de stratégies de transfert des nouvelles connaissances à divers groupes d’intervenants. À l’atelier de niveau avancé, les participants auront un aperçu de ces produits d’information au cours d’exposés, d’exercices pratiques et de démonstrations. En petits groupes, ils dresseront un tableau sommaire des constatations d’une étude méthodique Cochrane et ils s’en inspireront pour créer d’autres outils de diffusion des résultats.

Objectif éducationnel : Au cours de l’atelier de niveau avancé, les participants auront une vue d’ensemble des modes de présentation des résultats de l’étude méthodique, comme les tableaux du sommaire des constatations (GRADE), propres à la Collaboration Cochrane. Ils auront également un aperçu d’outils de transfert des nouvelles connaissances.

Niveau : avancé

Conférencières : Mme Erin Ueffing, coordonnatrice de la formation, et Mme Eileen Vilis, courtière de connaissances, Canadian Cochrane Centre ; Mme Nancy Santesso, coordonnatrice de la recherche, Université d’Ottawa

4 – après-midi Aspects techniques de la métaanalyse de comparaisons indirectes (métaanalyse en réseau)

Le 15 avril 2012 13 h à 16h

La métaanalyse regroupant des comparaisons directes et des comparaisons indirectes d’interventions concurrentes, ou métaanalyse de comparaisons mixtes ou métaanalyse en réseau, gagne en popularité ces dernières années, car elle permet de dégager les effets relatifs de médicaments qui n’ont pas été comparés les uns aux autres. Il faut savoir cependant que la métaanalyse en réseau s’avère plus complexe sur les plans statistique et théorique que la métaanalyse de comparaisons en paires et, dans nombre de cas, le traitement des données qui feront l’objet de la modélisation dans le cadre de la métaanalyse pose des défis ; enfin, notons que les techniques de métaanalyse en réseau les plus répandues ne sont sans doute pas optimales. Il s’ensuit que l’interprétation et la mise en application des résultats de la métaanalyse en réseau ont donné lieu à beaucoup d’inefficience.

Trois aspects, plus particulièrement, constituent un énorme défi du point de vue de l’exactitude de la métaanalyse en réseau : souvent, les cliniciens et les décideurs ont un penchant pour l’association de médicaments qui n’ont pas été comparés l’un à l’autre (p. ex., médicament A plus médicament B), ce que nous désignons par « effets additifs », et qui illustre l’étendue de la médecine clinique. Souvent également, les comparaisons de traitements qu’englobe la métaanalyse sont marquées d’hétérogénéité à des degrés divers. La technique habituelle de métaanalyse en réseau suppose que le degré d’hétérogénéité est le même dans toutes les comparaisons par souci de simplification de la modélisation statistique. Toutefois, cette hypothèse ne tient pas dans bien des cas, ce qui a pour conséquence d’allonger artificiellement les intervalles de crédibilité, ce qui risque d’influer dans le mauvais sens sur l’élaboration des politiques. Enfin, lorsque la métaanalyse se conforme au modèle bayésien, les deux aspects mentionnés ci-dessus doivent être pris en compte selon une loi de probabilité à priori. Les lois de

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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probabilité non informatives appliquées habituellement sont inefficientes dans bien des cas. D’autres lois non informatives ou semi-informatives sont sans doute plus appropriées dans la plupart des scénarios.

Objectif éducationnel : Présenter une introduction aux techniques avancées de modélisation des effets de traitements combinés (effets additifs), de l’hétérogénéité entre les comparaisons de traitements et de l’utilisation appropriée des lois de probabilité à priori.

Niveau : intermédiaire

Conférenciers : Dr Edward Mills, titulaire d’une chaire de recherche du Canada et professeur agrégé en sciences de la santé, Université d’Ottawa ; Dr

David Moher, professeur agrégé, Université d’Ottawa ; Dr Kristian Thorlund, professeur adjoint, Université McMaster

5 – après-midi Un instrument de mesure destiné à la détermination de la qualité méthodologique de l’étude méthodique (AMSTAR)

Le 15 avril 2012 13 h à 16h

Instrument d’évaluation de la qualité, AMSTAR est d’usage répandu dans l’évaluation de la qualité méthodologique de l’étude méthodique d’essais cliniques comparatifs et randomisés (ECR). Même si sa mise au point et sa validation l’ont été en fonction d’ECR, l’instrument est utilisé pour évaluer la qualité d’études couvrant des essais cliniques non randomisés, ce qui est le cas de plus de la moitié des études méthodiques publiées ; nombre de ces études de maladies et d’effets thérapeutiques revêtent une importance considérable pour les cliniciens et les responsables de politiques. À noter que des examinateurs ne connaissent pas les limites de l’instrument lorsqu’il est utilisé à cette fin.

Les conférenciers discuteront des défis méthodologiques de l’évaluation de la qualité de l’étude méthodique couvrant des ECR et de celle examinant également des essais cliniques non randomisés. Ils aborderont la question des limites de l’instrument dans son contenu actuel et celle des éléments qui devraient être pris en compte dans le perfectionnement de l’instrument dans le but d’évaluer l’étude méthodique d’essais cliniques non randomisés. L’atelier commencera par l’examen des défis méthodologiques dont il est question ci-dessus, il se poursuivra par une séance d’utilisation de l’instrument AMSTAR en petits groupes pour évaluer la qualité méthodologique d’études méthodiques, certaines ne portant que sur des ECR, d’autres portant également sur des essais cliniques sans randomisation. Au cours de la séance plénière, les groupes feront état de leur expérience, de leurs constatations sur l’instrument AMSTAR et de leurs suggestions quant aux éléments à y ajouter pour améliorer sa précision.

Objectif éducationnel : Cerner les facteurs qui permettent de déterminer si l’étude méthodique a été planifiée et exécutée conformément à des normes rigoureuses ; savoir mettre en application un instrument d’évaluation de la qualité de l’étude méthodique d’usage simple : AMSTAR.

Niveau : intermédiaire

Conférenciers : Dre Beverley Shea, chercheure principale, CIET ; Dr George Wells, directeur, Centre de méthodologie de la recherche cardiovasculaire, Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa ; Dr David Henry, président-directeur général, Institut de recherche en services de santé ; Dr Vijay Shukla, conseiller principal, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

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Ouverture officielle

Le 16 avril 2012 8 h 45 à 9 h 15

Le Dr Brian O’Rourke, président-directeur général de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, souhaitera la bienvenue aux participants du Symposium, fera un aperçu des points saillants de cet événement et soulignera les résultats attendus.

1 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

Le 16 avril 2012 9 h 15 à 10 h 30

Les conférenciers présenteront un aperçu des défis qu’affronte le système de santé au Canada et leur point de vue sur l’importance des données probantes dans la promotion de l’utilisation optimale des médicaments et d’autres technologies de la santé, dans le rehaussement de l’efficience de l’offre et de la prestation des services de santé et dans l’instauration d’un changement, grâce à leur impact, qui renforce les résultats cliniques et la viabilité du système de santé.

M. Kevin McNamara est sous-ministre de la Santé de la Nouvelle-Écosse. Il est l’ancien directeur général de South Shore Health. Tout au long de sa carrière, M. McNamara a joué un rôle décisif au niveau de l’évolution de plusieurs organisations. En tant que sous-ministre du Département de l’environnement et du travail, il a été membre de l’exécutif du gouvernement fournissant des conseils au premier ministre, au cabinet et aux ministères. Auparavant, il a été vice-président des ressources humaines au Queen Elizabeth II Health Sciences Centre à Halifax, où il a été un membre clé de l’équipe de gestionnaires supérieurs. Il a également joué un rôle prépondérant dans la création du Cobequid Multi-Service Centre, le premier centre de soins d’urgence indépendant en Amérique du Nord. Il a été le directeur exécutif et a participé à la planification et à la construction de cet établissement. En outre, il a recruté des bénévoles de la communauté et a mené une compagne de levée de fonds qui a ramassé un million de dollars. M. McNamara reste actif au sein de sa collectivité et siège au conseil d’administration du LaHave River Salmon Association.

Mme Glenda Yeates a été nommée au poste de sous-ministre à Santé Canada en avril 2010, après avoir servi comme sous-ministre déléguée à Santé Canada depuis mai 2009. Avant cette nomination, Mme Yeates était présidente-directrice générale de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) d'août 2004 à avril 2009. Elle fut auparavant sous-ministre de la Santé de la Sakatchewan (de 1999 à 2004) et sous-ministre des Services sociaux de la Saskatchewan (1997-1999). Elle a aussi occupé divers postes de sous-ministre adjointe et sous-ministre déléguée dans le domaine de la santé à la Saskatchewan, ainsi qu'un certain nombre de postes de direction au ministère des Finances de cette même province. Mme Yeates a aussi été membre du conseil de direction de l'Université Carleton, de la Fondation ontarienne du changement et de la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé. Elle siège présentement au sein du conseil de direction du Forum des politiques publiques.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Modérateur – Le Dr Terrance Sullivan est l’ancien président et chef de la direction d’Action Cancer Ontario, poste qu’il a occupé pendant 10 ans. De 1993 à 2001, le Dr Sullivan a exercé les fonctions de président de l’Institute for Work & Health (IWH), organisme privé à but non lucratif affilié à l’Université de Toronto. Sous sa direction, l’Institut est devenu le principal centre de recherches sur les accidents du travail en Amérique du Nord. Le Dr Sullivan a occupé des postes de haut niveau aux ministères de la Santé et des Affaires intergouvernementales de l’Ontario, ainsi qu’au Bureau du Conseil des ministres de cette province. Il a été nommé par deux premiers ministres successifs de l’Ontario directeur général du Conseil du premier ministre sur la Stratégie de la santé, en plus d’avoir exercé les fonctions de sous-ministre. Le Dr Sullivan poursuit ses activités en tant que spécialiste du comportement, et ses intérêts pour la recherche et la pratique portent sur la prévention du cancer et le rendement des réseaux de santé. Il occupe des postes de professeur au département de la politique, de la gestion et de l’évaluation de la santé à l’École Dalla Lana de santé publique de l’Université de Toronto. Connu pour son intérêt pour l’action bénévole, il est vice-président de l’Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé. Il a siégé aux conseils d’administration du Partenariat canadien contre le cancer, de l’Association canadienne des agences provinciales du cancer, de l’Ontario Institute for Cancer Research, de l’AllerGen’s Institute for Clinical Evaluative Sciences, et de l’University Health Network.

2 Laissée pour compte, la technologie médicale ?

Le 17 avril 2012 8 h 30 à 9 h 45

À l’instar des médicaments, les appareils, les techniques et les dispositifs médicaux ou chirurgicaux sont des éléments essentiels au système de santé canadien, plus précisément au diagnostic, à la prévention et au traitement des maladies et des blessures. En tirer parti au mieux peut s’avérer plus ardu que pour les médicaments. Soulignons que la vaste majorité des nouvelles technologies commercialisées chaque année au Canada ne sont pas des médicaments. De plus, en raison de la décentralisation des pouvoirs dans le domaine de la santé, les décisions à propos de l’adoption et de l’utilisation de ces technologies médicales sont prises un peu partout dans le système, du ministère à l’hôpital en passant par l’agence régionale des services de santé. Nous verrons de quelle manière s’y prend le Canada pour gérer ces technologies, de la réglementation à l’obsolescence, et nous proposerons des idées inspirantes sur l’amélioration de l’adoption et de l’utilisation appropriée des technologies autres que les médicaments dans une optique de résultats cliniques améliorés et d’efficience accrue du système de santé tout en évitant l’adoption de technologies de valeur marginale

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Le Dr Patrick Lee Ergina est natif de San Francisco. Il est titulaire d’un baccalauréat en philosophie et d’un autre en biologie, décernés par l’University of San Francisco, et il a poursuivi ses études à l’University of California pour obtenir en parallèle des diplômes en médecine et en santé publique (MD-UCSD; MPH-UC Berkeley). Il a terminé sa résidence en médecine interne à l’University of Hawaii, puis a entrepris à l’Université McGill une résidence en chirurgie générale ainsi qu’en chirurgie cardiovasculaire et thoracique, en plus d’un postdoctorat en transplantation cardiaque. Il est membre agréé de l’American Board en médecine interne, en chirurgie générale et en chirurgie thoracique. Il fait également partie du personnel du Centre universitaire de santé McGill, depuis 1993, à titre de professeur adjoint en chirurgie. Enfin, le Dr Ergina est Associé du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, et « Fellow » de l’American College of Surgeons et de l’American College of Physicians.

La Dre Karen Facey est statisticienne agréée et membre de la Faculté de santé publique. Elle est aussi membre du Scottish Health Technologies Group, qui guide tous les conseils de santé écossais en matière de technologies non médicamenteuses, ainsi que du Comité sur l’innocuité des dispositifs du Royaume-Uni. Elle est administratrice indépendante de deux conseils de santé écossais et agit à titre d’experte-conseil dans divers pays sur plusieurs aspects de l’évaluation des technologies de la santé.

M. Brian Lewis est président-directeur général de MEDEC, association canadienne qui représente les fabricants de dispositifs médicaux et de produits diagnostiques. Avant d’entrer au service de MEDEC en 2012, M. Lewis a été directeur général chez Genzyme Canada de mai 2005 à décembre 2012 et, à ce titre, a été responsable de l’orientation stratégique et de l’exploitation. Il avait auparavant acquis beaucoup d’expérience en leadership, ayant occupé des postes de gestion d’importance croissante chez Hoechst Marion Roussel, Serono et AstraZeneca Canada. M. Lewis est titulaire d’un baccalauréat ès arts en sciences de l’activité physique de l’Université de Guelph et d’un baccalauréat en administration des affaires de l’Université York.

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Le Dr Devidas Menon est professeur, politiques en santé et gestion, à l’école de santé publique de l’Université de l’Alberta. Auparavant, il a été directeur exécutif et fondateur de l’OCCETS (le précurseur de l’ACMTS) et directeur exécutif et directeur exécutif principal de l’Institute of Health Economics. Il a siégé au comité exécutif de l’International Society for Health Technology Assessment, de l’International Network of Agencies for Health Technology Assessment (INAHTA) et du Health Technology Assessment international (HTAi). De surcroît, il a été président de l’Association canadienne pour la thérapeutique de population. À l’heure actuelle, le programme de recherche du Dr Menon est financé par deux subventions d’équipe émergente des Instituts de recherche en santé du Canada et par le gouvernement de l’Alberta. Le Dr Menon a également enseigné la politique en matière de santé et l’évaluation des technologies de la santé aux étudiants de deuxième et de troisième cycles à l’Université de l’Alberta. Il a récemment été nommé président du groupe d’experts en examen pour les technologies non médicamenteuses.

Modérateur – Le Dr Tom Noseworthy est professeur de politiques et de gestion de la santé au Département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Calgary. Il est l’ancien directeur de ce département et premier codirecteur de cet institut. Le Dr Noseworthy est un médecin titulaire d’une attestation de spécialisation du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, des American Colleges of Physicians, de l’American College of Chest Physicians et de l’American College of Critical Care Medicine. Le Dr Noseworthy est l’ancien vice-président des services médicaux et PDG des hôpitaux Royal Alexandra d’Edmonton et directeur du Département des sciences de la santé publique, Faculté de médecine et de dentisterie, Université de l’Alberta. Il est titulaire d’une maîtrise ès sciences avec spécialisation en médecine expérimentale de l’Université de l’Alberta et d’une maîtrise en santé publique, Politiques et gestion de la santé, de l’Université Harvard. Le Dr Noseworthy est entré au service de Services de santé Alberta en janvier 2012 à titre de médecin-chef adjoint, Réseaux cliniques stratégiques et Modèles de soins cliniques.

3 La politique du médicament au Canada : l’ordonnance est-elle appropriée ?

le 17 avril 2012 15 h à 16 h 15

Les dépenses en santé augmentent encore et toujours à un rythme plus rapide que l’inflation et la croissance démographique, et les médicaments constituent un générateur de coûts majeur à ce chapitre. Les ventes de médicaments au détail se chiffreront vraisemblablement à 32 milliards de dollars en 2011. La plénière de clôture abordera l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du médicament au Canada et estimera son efficacité s’agissant de promouvoir les effets bénéfiques des médicaments tout en obtenant le meilleur rapport qualité-prix possible. Quels facteurs influent sur les décisions de financement des régimes d’assurance-médicaments ? La génomique et la médecine personnalisée viennent-elles ajouter à la complexité de la prise de décisions ? Que nous réserve l’avenir ?

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Mme Deborah Brown est la présidente canadienne d’EMD Inc. (Canada), une filiale de Merck Serono, elle-même une division de Merck KGaA. Madame Brown a occupé des postes dans différents services : affaires réglementaires, biométrie, gestion des ventes, recherche, commercialisation et gestion générale. Elle a terminé des études de premier cycle et de cycle supérieur en sciences et en affaires aux universités de Guelph et McMaster ainsi qu’à l’école Ivey School of Business. Mme Brown a dirigé le lancement de plusieurs produits biologiques bien connus aux États-Unis et au Canada. En tant que présidente d’EMD Inc. (Canada), elle est actuellement à la tête de l’une des entreprises les plus prospères, au Canada, en biotechnologie; en effet, les ventes dépassent les 110 millions de dollars dans trois grands domaines thérapeutiques. Elle est aussi membre actif de plusieurs associations de patients et d’associations professionnelles, notamment du conseil d’administration de BIOTECanada et de Rx&D, en plus d’être présidente du Comité d’examen des pratiques de l’industrie de Rx&D.

Le Dr Steve Morgan est professeur agrégé et codirecteur du Centre de recherche sur les services et politiques de santé à l’Université de la Colombie-Britannique. Expert des politiques pharmaceutiques, le Dr Morgan tire parti tant de la recherche quantitative sur les services de santé que de l’analyse comparative des politiques pour aider à cerner les politiques qui réalisent un juste équilibre entre trois objectifs parfois contradictoires, soit offrir un accès équitable aux soins nécessaires, gérer les dépenses de santé et promouvoir l’innovation. Le Dr Morgan est diplômé en économie de l’Université de Western Ontario, de l’Université Queen’s et de l’Université de la Colombie-Britannique, et a également reçu une formation postdoctorale à l’Université McMaster. Détenteur de bourses de carrière des Instituts de recherche en santé du Canada et de la Fondation Michael Smith pour la recherche en santé, le Dr Morgan est aussi un ancien lauréat des bourses de recherche Harkness sur les politiques et la pratique de la santé et a déjà reçu la bourse de conférencier Labelle pour l’excellence en recherche sur les services de santé.

Le Dr Sean Tunis est le fondateur et le directeur du Center for Medical Technology Policy (CMTP) de Baltimore, au Maryland. Le principal objectif du CMTP est d’améliorer la qualité, la pertinence et l’efficience de la recherche clinique en servant de tribune neutre pour la collaboration entre les experts, les intervenants et les décideurs. Le Dr Tunis est un ancien membre de l’Institute of Medicine Committee on Initial National Priorities for Comparative Effectiveness Research. Il conseille un grand nombre d’organismes de soins de santé publics et privés nationaux et internationaux sur des questions ayant trait à l’efficacité relative, à la médecine fondée sur des données probantes, à la recherche clinique, au remboursement et aux politiques en matière de technologie de la santé. Le Dr Tunis a reçu sa formation en médecine interne et en médecine d’urgence à l’Université de la Californie à Los Angeles et à l’Université du Maryland et est professeur adjoint au Centre de politique de la santé de l’Université Stanford, au Département de médecine interne de l’École de médecine Johns Hopkins et au Département de chirurgie de l’Université de la Californie à San Francisco.

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M. Kevin Wilson est diplômé du College of Pharmacy and Nutrition de l’Université de la Saskatchewan et de la Queen’s School of Business de l’Université Queen’s. Après avoir terminé une résidence en officine hospitalière au Royal University Hospital à Saskatoon, il a entrepris une carrière en officine hospitalière, principalement au Kingston General Hospital. Après plusieurs années de gestion en officine hospitalière, M. Wilson est retourné en Saskatchewan pour travailler au ministère de la Santé de la province. Il a occupé différents postes dans les domaines des produits pharmaceutiques, de la prestation d'assurance-maladie complémentaire et des politiques en matière de santé au sein du Ministère. Il est actuellement directeur administratif à la direction générale du régime d'assurance-médicaments et de la prestation d'assurance-maladie complémentaire du ministère de la Santé, et il participe activement à diverses activités nationales de politiques sur les produits pharmaceutiques. Il est membre du comité directeur du groupe pan-Canadian Oncology Drug Review (pCODR) et président du comité consultatif sur les politiques en matière de médicaments.

Modérateur – Le Dr David A. Henry est président et directeur général de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) à Toronto, et professeur au département de médecine, à l’Université de Toronto. Il est médecin et a une formation en médecine interne, en gastroentérologie et en pharmacologie clinique. Il voue actuellement un intérêt particulier aux plans d’étude observationnelle comparée, fondés sur des ensembles de données liés sur la santé de la population, qui visent à évaluer les bienfaits et les dangers des médicaments, le rendement des systèmes de santé, la recherche en services de santé et les technologies de la santé. Il a une vaste expérience en pharmacoépidémiologie et dans la méthodologie des examens systématiques. Il a également travaillé dans le domaine de la pharmacoéconomique, et il est l’ancien président du sous-comité sur l’économique de l’Australian Pharmaceutical Benefits Advisory Committee. Il a aussi été directeur du Centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la Santé pour la formation en pharmacologie et l’utilisation rationnelle des médicaments en Australie, et il agit encore à titre de conseiller en matière de réglementation et d’établissement du prix des médicaments dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

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A1 Séance parallèle A1 — Débat d’experts

Composer avec les enjeux politiques relatifs aux technologies de la santé : la manière canadienne

Le 16 avril 2012 11 h à 12 h 30

Salle : Governor General I

Panélistes : Mme Joan Berezanski (directrice générale, Groupe consultatif clinique et Recherche), Santé et Bien-être Alberta; Dr Thomas Noseworthy (professeur), Université de Calgary; Dr Devidas Menon (professeur), Université de l’Alberta;Dr Richard Wedge (directeur général, Affaires médicales), ministère de la Santé de l’Île-du-Prince-Édouard

Partout au Canada, la prise de décisions sur les technologies de la santé (autres que les médicaments) est complexe. Le but de ce débat d’experts est de susciter une discussion animée sur la collaboration pancanadienne, le Forum de la Stratégie sur les technologies de la santé (FS). Les questions et problèmes qui seront abordés au cours de ce débat d’experts franc auront trait aux défis que doit relever le FS et à la façon dont le FS remplit son mandat. Le FS est une coalition fédérale, provinciale et territoriale (F/P/T) de personnes intéressées aux politiques des technologies de la santé. Son mandat consiste à offrir aux administrations publiques F/P/T des possibilités d’échange d’information et de collaboration à des initiatives stratégiques sur des technologies de la santé. Le FS donne à l’ACMTS des conseils stratégiques sur les technologies de la santé et les services de santé et l’aide notamment à cerner les sujets prioritaires pour les administrations publiques. De plus, on donnera des renseignements sur le nouveau Comité d’experts en examen sur les technologies de la santé (CEETS). Le CEETS est un organe consultatif dont le mandat est de participer au développement de lignes directrices et/ou recommandations relatives aux projets sur les technologies de la santé menés par l’ACMTS. Le CEETS recommandera notamment la prise en considération des données probantes cliniques et économiques, des schémas d’utilisation des ressources et d’autres facteurs. Les obstacles possibles à l’application de ces recommandations seront aussi précisés. Le groupe d’experts discutera aussi de la façon dont le FS et le CEETS entendent travailler ensemble pour s’attaquer aux problèmes stratégiques relatifs aux technologies de la santé au Canada.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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A2 Séance parallèle A2 — Débat d’experts

Modes de transfert des connaissances novateurs en formation thérapeutique continue

Le 16 avril 2012 11 h à 12 h 30

Salle : Ontario

Panélistes : Dr David Gardner (professeur, Département de psychiatrie et Collège de pharmacie) et Dr Michael Allen (professeur agrégé), Université Dalhousie; Dr James McCormack (professeur, Sciences pharmaceutiques), Université de la Colombie-Britannique; Dr Mike Evans (professeur agrégé, Médecine familiale), Université de Toronto; Dr Mike Kolber (professeur agrégé), Université de l’Alberta

Coauteurs : Mme Andrea Murphy (professeure agrégée, Sciences infirmières), Mme Jennifer Isenor (professeure adjointe, Formation continue en pharmacie) et M. Glenn Rodrigues (coordonnateur, Pharmacie), Université Dalhousie; Mme Pam McLean-Veysey (pharmacienne spécialiste de l’information sur les médicaments), Régie régionale de la santé Capital

Le but du débat est de présenter et d’examiner des activités non traditionnelles de transfert des connaissances en formation continue qui s’adressent aux médecins de premier recours. Les facettes du nouveau programme KATIE de l’Université Dalhousie serviront de point de référence. Le programme KATIE accorde la priorité à l’appréciation des données probantes et à la promotion des interactions avec les apprenants en mettant l’accent sur le soutien de la modification des pratiques par l’entremise d’interactions directes avec les apprenants et sur le développement d’outils de soutien. Les experts décriront brièvement le développement et les progrès de ce programme.

Les experts présenteront les grandes lignes de leurs activités de formation continue axées sur l’amélioration de l’utilisation des médicaments et d’autres technologies de la santé par les médecins de premiers recours, soit 1) l’utilisation de fichiers balados qui résument et critiquent de façon engageante les résultats de recherches pertinentes pour la prise de décisions cliniques (Therapeutics Education Collaboration, Vancouver, Colombie-Britannique); 2) le développement de résumés à diffusion rapide des données probantes sur les priorités et les questions cliniques contemporaines (Tools for Practice, Edmonton, Alberta); 3) l’utilisation de la narration et de la vidéo numériques pour susciter l’intérêt des apprenants (programme du Dr Mike, Toronto, Ontario); et 4) la formation continue en pharmacothérapie (Dalhousie Academic Detailing Service, Halifax, Nouvelle-Écosse). En se fondant sur la base de données Rx for Change de l’ACMTS, les experts commenteront les données probantes qui appuient leurs activités éducatives. Ils décriront aussi comment leurs activités éducatives s’harmonisent avec les éléments « appréciation », « interaction » et « application » du programme KATIE.

La séance donnera l’occasion tant aux experts qu’aux membres de l’auditoire de discuter des innovations et points de vue susceptibles de favoriser l’amélioration des interventions de transfert des connaissances en formation continue. Compte tenu de l’étendue des connaissances explicites et tacites des experts et des membres de l’auditoire, la séance promet de beaucoup favoriser l’échange de ressources et de connaissances. Elle s’adresse aux professionnels du transfert des connaissances, aux décideurs, aux éducateurs en matière de santé et aux cliniciens.

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A3 Séance parallèle A3 — Débat d’experts

Tirer parti d’une stratégie nationale pour exceller dans le continuum de la lutte contre le cancer au Canada

Le 16 avril 2012 11 h à 12 h 30

Salle : Les Saisons

Panélistes : Mme Maggie Keresteci (directrice, Initiatives de qualité), Mme Verna Mai (présidente, Dépistage) et M. Rami Rahal (directeur principal, Rendement du système), Partenariat canadien contre le cancer; M. Bill Evans (président-directeur général), Juravinski; Mme Bernadette MacDonald (vice-présidente), Agrément Canada

Coauteures : Mme Susan Fekete (directrice, Dépistage) et Mme Fei-Fei Liu (chef,

Gestion du risque de cancer), Partenariat canadien contre le cancer

Le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC), qui a l’appui des intervenants du domaine de la lutte contre le cancer pour mettre l’accent sur la grande qualité des soins du cancer donnés aux Canadiens, a pour rôle de tirer parti d’une stratégie nationale qui permettra d’apporter des changements à l’échelle du système qui profiteront aux Canadiens touchés par le cancer. Cette démarche nationale donne une occasion unique aux intervenants du domaine de la lutte contre le cancer de profiter des réussites locales, de réduire la redondance et d’accroître l’efficience, tout en apportant d’importants changements au chapitre de la qualité afin d’améliorer les soins. Au cours de la séance, il sera question de l’expérience du PCCC au cours de son premier mandat en ce qui a trait à la définition de modèles pour obtenir, analyser et synthétiser les données probantes, par le biais d’une démarche coopérative et normalisée, puis favoriser la prise de mesures qui contribuent à la viabilité du système et à l’amélioration des résultats afin de pouvoir accélérer son intervention au cours de son mandat suivant. Les auditoires cibles sont, entre autres, les décideurs fédéraux et provinciaux du domaine des soins du cancer, les administrateurs des agences du cancer, les praticiens du domaine de l’amélioration de la qualité et les cliniciens. Les modèles utilisés et les résultats obtenus à ce jour seront présentés dans le contexte...

• de la collecte et de l’évaluation des données probantes par un aperçu de l’initiative sur la science par anticipation

• de la synthétisation et de l’évaluation des données probantes pour cerner les possibilités de changement par l’entremise des initiatives sur le rendement du système et sur la science par anticipation

• de la dissémination de renseignements applicables et permettant d’orienter les politiques par l’entremise de l’initiative sur le rendement du système et du modèle de gestion des risques de cancer

• de la mobilisation des experts « sur le terrain » pour qu’ils élaborent des plans d’action fondés sur des données probantes par l’entremise des initiatives sur la qualité

• de la facilitation de la mise en œuvre par l’entremise d’études de cas sur la radio-oncologie et du développement de normes relatives à la chimiothérapie ambulatoire.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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A4 Séance parallèle A4 — Débat d’experts

Établir un rapport qualité-prix dans la rémunération des fournisseurs de services grâce à l’ETS : une option faisable au Canada ?

Le 16 avril 2012 11 h à 12 h 30

Salle : Governor General II

Panélistes : Dre Gillian Mulvale (directrice, Recherche appliquée et analyse des politiques), Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé (FCRSS); Dr Adam Elshaug (chercheur universitaire et maître de conférences, Hanson Institute), Université d’Adelaïde; M. Don Husereau (professeur adjoint, Département d’épidémiologie et de médecine communautaire), Université d’Ottawa; Dr Mark McLeod (ancien président), Association médicale de l’Ontario

Les médecins prestataires de soins sont dans la plupart des cas rémunérés à l’acte, c’est-à-dire remboursés directement par les assureurs publics selon les coûts d’un service. Les choix que font les prestataires de soins quant aux services qu’ils offrent peuvent grandement influer tant sur les dépenses engagées pour ces services que sur les dépenses connexes des hôpitaux et liées aux technologies qui sont nécessaires pour soutenir la prestation des services. À l’heure actuelle, les nouveaux honoraires des prestataires de soins sont dans une grande mesure fondés sur le coût de la prestation du service, et ne tiennent en général pas compte de la rentabilité ni d’autres aspects de la valeur du service. C’est donc dire que rien n’encourage les prestataires de soins à offrir des services de haute valeur plutôt que de faible valeur. L’établissement d’une correspondance entre la valeur d’un service et le prix des honoraires du prestataire de soins est une façon relativement nouvelle de fixer les prix et est fondé sur les principes de la conception des régimes d’assurance selon la valeur. Est-il possible d’évaluer les services pour déterminer le prix des honoraires des prestataires de soins ? Quels sont les possibilités et défis actuels, compte tenu des mécanismes de fixation du prix des honoraires des prestataires de soins ? S’agit-il d’un nouveau mécanisme de désinvestissement dans les technologies de faible valeur ? Les experts présenteront des perspectives internationales et le point de vue d’universitaires, de gouvernements et de prestataires de soins sur les possibilités de fixer les honoraires des prestataires de soins en fonction de la valeur.

A5 Séance parallèle A5 — Études de cas : des données probantes à l’impact

Antiseptiques topiques préopératoires dans la prévention des infections du site opératoire : à propos des lacunes, de la synthèse des données, des cadres destinés à l’utilisateur de l’ETS et de la prise de décisions

Le 16 avril 2012 11 h à 12 h 30

Salle : Québec

Panélistes : Mme Lynda McGahan (agente de recherche), ACMTS; Dre Paule Poulin (chercheure, Évaluation des technologies de la santé et Innovation), Services de santé Alberta; Dr Trevor Schuler (codirecteur, Surgery Clinical Network-HTAI Satellite Committee), Université de l’Alberta

Il existe trois grands types d’antiseptiques topiques préopératoires dans la prévention des infections du site opératoire, mais les pratiques actuelles au Canada en ce qui concerne leur emploi varient d’une province à l’autre. Nous avons donc procédé à un examen méthodique des données probantes récentes afin d’évaluer l’efficacité clinique des antiseptiques topiques et des techniques d’application dans la prévention des infections du site opératoire, et ce, en vue d’une uniformisation des soins.

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D’après le rapport de l’examen des données cliniques et des lignes directrices réalisé par l’ACMTS, les douches antiseptiques préopératoires peuvent prévenir les infections du site opératoire, mais une recherche approfondie s’impose afin de déterminer le meilleur type de préparation, le nombre idéal d’applications et le temps optimal avant la chirurgie. Toutefois, il y a insuffisance de données quant à la meilleure solution antiseptique ou à la meilleure technique d’application au regard de l’efficacité. De plus, comme les désinfectants contiennent souvent de l’eau ou de l’alcool, cela rend difficile la formulation de conclusions générales sur les substances actives.

Les examens méthodiques fournissent des analyses globales, fondées sur des données probantes, de technologies de la santé, mais les décideurs locaux doivent pouvoir adapter l’information à leur milieu de prestation de soins de santé. Les résultats de l’examen méthodique ont donc été intégrés à des facteurs locaux selon un processus méthodique, appelé cadre destiné à l’utilisateur de l’ETS, afin de faciliter les prises de décisions fondées sur des données probantes et leur mise en œuvre par une autorité régionale de santé.

Le groupe fera une synthèse des lacunes concernant les pratiques actuelles et présentera brièvement les résultats d’un examen méthodique récent, donnera une idée de la façon dont l’évaluation a été adaptée au milieu régional de prestation de soins de santé, et examinera l’incidence de cette analyse sur l’élaboration de politiques. Le groupe fera également ressortir les avantages du travail en commun réunissant experts cliniques et chercheurs, et renforcé par les programmes locaux d’aide à la décision en matière d’ETS en vue de la prise de décisions fondée sur des données probantes au sein d’une autorité régionale de santé.

La chirurgie assistée par robot : un projet pour l’ACMTS, une décision à prendre pour les provinces

Panélistes : Dre Janice Mann (agente d’échange des connaissances); M. Michel Boucher (chef de thème), ACMTS; Dr Jacques Corcos (chirurgien et professeur de chirurgie), Hôpital général juif; Dre Nina Buscemi (Gestionnaire – Politique sur les technologies et services de la santé), Alberta Health and Wellness

La chirurgie robotisée a fait son entrée dernièrement au Canada, et le nombre d’indications susceptibles d’être ainsi traitées est à la hausse. Cette nouvelle technique chirurgicale a été conçue pour faciliter la chirurgie à effraction minimale et d’autres formes d’interventions chirurgicales qui, autrement, seraient difficiles à pratiquer par voie effractive classique ou par voie laparoscopique. La chirurgie assistée par robot peut se révéler avantageuse pour les patients et pour le système de soins de santé, mais les coûts d’achat, de fonctionnement et d’entretien sont élevés.

Avant d’élaborer une politique de financement ou de prendre des décisions sur l’achat du matériel, il faut comparer la rentabilité et l’efficacité clinique de la chirurgie assistée par robot avec celles des interventions réalisées par voie laparoscopique. Aussi l’ACMTS a-t-elle procédé à une évaluation des technologies de

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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la santé (ETS) en ce qui concerne la chirurgie assistée par robot, et les résultats ont révélé que cette forme de chirurgie améliorait certains résultats cliniques à court terme, mais que l’incertitude régnait quant à la pertinence clinique de l’importance de ces différences. Compte tenu de l’insuffisance de données probantes, il n’a pas été possible de démontrer des différences de résultats à long terme. La chirurgie assistée par robot coûte plus cher que les autres formes de chirurgie, et nécessite un investissement important. Il existe toutefois des stratégies pouvant aider à réduire les coûts et à maximiser la rentabilité de cette technologie.

Les provinces tiennent compte de cette évaluation dans leur analyse de politiques et dans leur processus décisionnel; voilà un bon exemple d’efficience dans lequel il y a d’abord eu analyse d’un problème d’un point de vue pancanadien, puis application des conclusions au niveau provincial.

Le groupe d’experts, qui compte des représentants de l’ACMTS et de Santé et Bien-être Alberta, montrera comment un projet d’ETS réalisé par l’ACMTS a été conçu en tenant compte des besoins des clients et comment ceux-ci se réfèrent aux conclusions dans les prises de décisions et dans l’élaboration de politiques éclairées.

A6 Séance parallèle A6 — Débat d’experts

Le défi de la prise en compte des observations et des valeurs des patients dans l’ETS

Le 16 avril 2012 11 h à 12 h 30

Salle : Provinces I

Panélistes : Mme Elaine MacPhail (conseillère principale), ACMTS; Dre Karen Facey (présidente, Groupe d’intérêt sur la participation des patients et des citoyens à l’ETS), Health Technology Assessment international (HTAi); Dr Robert Peterson (directeur général, Innocuité et efficacité des médicaments), Instituts de recherche en santé du Canada, et président, Comité canadien d’expertise sur les médicaments; et M. Larry Broadfield (président, Comité du programme de traitement systémique du cancer, Action cancer Nouvelle-Écosse

On reconnaît que la participation des patients et du public est un aspect important des systèmes de santé souples et équitables. La tendance à la participation des patients et à la présentation d’observations par ceux-ci a été constatée dans les agences d’évaluation des technologies de la santé (ETS) du monde entier. Les agences d’ETS ont beaucoup d’expérience et sont rompues à l’analyse et à l’utilisation des données probantes quantitatives, mais les interventions des patients ou des citoyens sont souvent de nature qualitative, ce qui donne lieu à la présentation de questions ayant trait à la technologie ou à des maladies ou encore à des questions d’éthique fondamentales, liées aux droits des patients et des consommateurs. Les agences d’ETS cherchent encore à déterminer comment appliquer aux évaluations des technologies de la santé les points de vue des patients sur leurs expériences, valeurs, croyances et attentes en matière de santé, et à trouver l’équilibre entre ces divers points de vue et les droits des consommateurs à la prestation de services de santé équitables.

Le groupe :

• Présente les modes de participation des patients et du public à l’ETS dans le monde en soulignant les rôles des patients et du public, les obstacles qui entravent leur véritable participation et les défis que pose cette participation dans la démarche d’ETS.

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• Examine la forme que prennent les données probantes issues des observations des patients.

• Décrit la manière d’obtenir des données probantes robustes des points de vue des patients et la place de la consultation et de la participation des patients dans la prise de décisions en matière d’ETS.

• Aborde la question de la prise en compte de cette information dans la formulation de recommandations sur le financement des médicaments par les comités consultatifs.

Présente l’expérience du Cancer Systemic Therapy Policy Committee de la Nouvelle-Écosse à titre d’exemple de la participation de patients et de la prise en compte de leur opinion.

A7 Séance parallèle A7 — Débat d’experts

Données administratives pour l’évaluation des technologies de la santé : données et questions méthodologiques liées aux résultats, à l’efficience et à l’impact

Le 16 avril 2012 11 h à 12 h 30

Salle : Provinces II

Panélistes : Dr Jeffrey Hoch (directeur, Unité de recherche en pharmacoéconomie), Hôpital St. Michael’s; Dr Murray Krahn (directeur), Toronto Health Economics and Technology Assessment Collaborative (THETA); Dre Nicole Mittmann (directrice), Health Outcomes and PharmacoEconomic Research Centre (HOPE); Dr Harindra Wijeysundera (cardiologue), Centre des sciences de la santé Sunnybrook

Objectif : Présenter des mises à jour sur les recherches actuelles utilisant des données administratives pour l’évaluation des technologies de la santé (ETS), ainsi que les données et questions méthodologiques liées aux résultats, à l’efficience et à l’impact.

Méthode : Au cours de la séance, on présentera quatre études de cas sur la génération de données pour l’ETS. La présentation des deux premières études de cas sera suivie d’une discussion générale sur l’utilisation des données administratives pour l’ETS. La présentation des deux dernières études de cas sera suivie d’une discussion générale sur l’analyse des données administratives pour l’ETS.

Résultats : Les présentations et discussions contribueront à mieux faire connaître les activités en cours au Canada sur l’utilisation des données administratives pour l’ETS. En plus de présenter le rôle des divers intervenants, on cernera les points forts et les points faibles de l’utilisation des données administratives à partir de l’expérience des participants, ce qui donnera à ceux-ci une meilleure compréhension pratique de la question. Enfin, on parlera des domaines de recherche sur les méthodes qui sont prometteurs pour l’avenir.

Conclusion : La séance sera l’occasion d’avoir une discussion fructueuse pour les parties qui entendent utiliser des renseignements et conseils fondés sur des données probantes pour élaborer des politiques, influer sur la pratique et améliorer la santé. On tirera parti de l’expérience acquise par les experts et les membres de l’auditoire en effectuant des ETS en situation réelle pour cerner les problèmes qui limitent

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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l’utilisation ou l’efficacité des conseils fondés sur des données probantes et pour travailler collectivement à trouver des solutions. Les connaissances acquises au cours de la séance amélioreront la capacité de production et d’utilisation des renseignements fondés sur des données probantes sur les médicaments et d’autres technologies de la santé.

B1 Présentations orales — B1 — Méthodologie

Lignes directrices sur la présentation de l’information de l’étude méthodique

Le 16 avril 2012 13 h 30 à 15 h

Auteurs-conférenciers : Mme Larissa Shamseer (coordonnatrice de la recherche); Dr David Moher (scientifique principal), Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa

Salle : Governor General I

Coauteurs : Pr Mike Clarke, Université de Belfast; Mme Davina Ghersi (boursière), National Health and Medical Research Council; Pr Alessandro Liberati, Université de Modène; M. Paul Shekelle (directeur), Southern California Evidence-Based Practice Center, RAND Corporation

Twitter : @PRISMAStatement

Contexte : Les protocoles des études méthodiques sont rarement publiés (il y a certaines exceptions, comme le protocole des études Cochrane). De plus, pour les auteurs d’études méthodiques qui désirent publier leur protocole, il existe actuellement peu de lignes directrices. La publication du protocole permet au lecteur de connaître les objectifs de l’étude, qui ne sont pas toujours exprimés clairement dans le compte rendu.

Objectifs : Formuler des lignes directrices pour aider les auteurs à préparer et à présenter les protocoles des études méthodiques. Ces lignes directrices seront ajoutées à l’énoncé PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses) et appelées « PRISMA-P ».

Méthodes : Les lignes directrices PRISMA-P ont été élaborées selon le processus du groupe EQUATOR (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research). Les éléments possibles de la liste de contrôle viennent des sources suivantes : nouveau registre international des protocoles d’études méthodiques (PROSPERO), liste de contrôle PRISMA, normes des études sur l’efficacité relative de l’Institute of Medicine et liste de contrôle SPIRIT (Standard Protocol Items Reported in Trials), qui sera publiée prochainement. En juin 2011, 27 experts de divers pays se sont réunis en vue de débattre d’un ensemble final d’éléments de la liste de contrôle PRISMA-P.

Résultats : La liste de contrôle PRISMA-P comporte les 18 éléments essentiels dont les auteurs doivent tenir compte en vue de la publication des protocoles des études méthodiques.

Impact : Comme les auteurs d’études méthodiques disposeront d’un outil pour élaborer et présenter les protocoles, on espère que la qualité des protocoles et des études subséquentes s’améliorera. La liste de contrôle PRISMA-P pourrait aussi aider les lecteurs et les pairs examinateurs à cerner les biais de présentation des résultats que peuvent comporter les études méthodiques.

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Estimations variables selon la technique méthodologique de la métaanalyse de comparaisons mixtes dans la polyarthrite rhumatoïde

Auteurs-conférenciers : Dr Edward Mills (titulaire d’une chaire de recherche du Canada et professeur agrégé), Université d’Ottawa; Dr Nick Bansback (boursier de recherche postdoctorale), Université de la Colombie-Britannique

Coauteur : Dr Kristian Thorlund (professeur adjoint), Université McMaster

Les médicaments contre la polyarthrite rhumatoïde sont les médicaments les plus coûteux pour les budgets provinciaux. L’évolution des modificateurs de la réponse biologique, ou produits biologiques, a créé un marché très concurrentiel. Par conséquent, au moins six métaanalyses de traitements multiples ont été publiées et, dans chacune, les conclusions et interprétations quant à l’efficacité relative des divers produits biologiques sont différentes, ce qui s’explique en grande partie par les différences entre les méthodes d’analyse et peut-être aussi par des choix qui exagèrent l’importance des effets de certains médicaments.

Méthodes : Nous examinons l’adéquation des techniques de chacune des analyses et évaluons les formes de biais probables dans les évaluations.

Résultats : Nous présentons les résultats de six métaanalyses de traitements multiples. Nous avons constaté que les critères utilisés pour le choix des essais variaient beaucoup et que le choix de méthodes Bayesiennes plutôt que fréquentistes influait considérablement sur l’interprétation du classement des traitements. Nous avons aussi constaté que les études fondées sur des méthodes Bayesiennes expliquaient mal les raisons du choix des valeurs préalables, ce qui modifiait beaucoup les résultats des études. Il y a de fortes raisons de croire que des études avaient été menées pour démontrer que certains médicaments étaient plus efficaces que d’autres afin d’influer sur les résultats des évaluations des technologies de la santé.

Conclusions : Dans le contexte de la polyarthrite rhumatoïde, il y a de fortes raisons de croire que les méthodes des métaanalyses de traitements multiples ont pour but de fausser, par une approche de type « boîte noire », les données utilisées pour les évaluations des technologies de la santé.

L’interprétation des estimations combinées dans la métaanalyse de paramètres de la qualité de vie associée à la santé

Auteur-conférencier : Dr Kristian Thorlund (professeur adjoint), Université McMaster

Coauteurs : Pr Stephen Walter, Université McMaster; Pr Toshi Furukawa, Université de Kyoto; M. Johnston Bradley (chercheur universitaire), Hôpital pour enfants de Toronto; Pr Gordon Guyatt, Université McMaster

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Contexte : Les données des métaanalyses sur la qualité de vie appliquée à la santé (QVAS) sont difficiles à interpréter quand les études utilisent divers instruments pour mesurer un construit donné. La présentation des résultats en unités d’écart-type (différence moyenne normalisée [DMN]) est courante, mais elle est limitée en raison de sa sensibilité à la variabilité différentielle des populations inscrites et aux défis d’interprétation.

Objectifs : Décrire les approches disponibles pour améliorer l’interprétation des métaanalyses sur les paramètres de la QVAS.

Résultats : Nous avons cerné douze approches dans trois catégories :

1) Estimations sommaires fondées sur les DMN réunies : conversion en unités pour l’instrument le plus familier ou conversion en différence de risques ou rapport des cotes. Ces approches demeurent sensibles à la variabilité différentielle des populations.

2) Estimations sommaires fondées sur le résumé des statistiques de chaque essai : conversion en unités pour l’instrument le plus familier ou en rapport des moyennes. Les deux sont des démarches complémentaires convenables pour les mesures dérivées des probabilités transformées.

3) Estimations sommaires fondées sur le résumé des statistiques de chaque essai et sur les différences minimalement importantes (DMI) pour tous les instruments : présentation en unités de DMI ou conversion en différence de risques ou rapport des cotes. Les différences de risques sont idéales pour équilibrer les conséquences désirables et indésirables des diverses interventions possibles.

Conclusion : Ces approches améliorent l’interprétation et l’utilité des examens méthodiques sur les paramètres de la QVAS.

L’analyse de sous-groupes dans l’évaluation d’une technologie de la santé

Auteure-conférencière : Mme Ashley Jaksa, gestionnaire, Analyse des données, Context Matters Inc

Coauteurs : Dr Yin Ho, président-directeur général; Mme Emily Rubinstein et Dr Daniel Kermit, Context Matters Inc

L’analyse de sous-groupes est une méthode souvent appliquée dans la documentation médicale. Dans une étude comptant 50 essais comparatifs randomisés relevés dans quatre grandes revues médicales, plus de 66 % d’entre eux contenaient une analyse de sous-groupes. La méthode permet de cerner les atténuateurs de traitement; les chercheurs et les décideurs sont donc en mesure de déterminer quels groupes de patients sont susceptibles de profiter le plus ou le moins d’un traitement en particulier. Toutefois, l’analyse de sous-groupes est un sujet qui suscite la controverse dans la documentation, mais, si elle est bien appliquée, elle peut fournir de l’information précieuse aux agences d’évaluation des technologies de la santé (ETS), aux décideurs et aux représentants de l’industrie pharmaceutique. Alors, bien que l’analyse de sous-groupes soit une méthode souvent appliquée dans la documentation médicale, dans quelle mesure les sous-groupes sont-ils repérés dans les évaluations des technologies de la santé?

La présentation portera sur le recours à l’analyse de sous-groupes dans 337 évaluations d’un seul médicament. Ces analyses, qui concernent un large

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échantillon de 13 affections distinctes, proviennent de neuf agences établies dans sept pays, et couvrent la période de 2005 à 2011. Le sous-groupe a été défini, dans notre analyse, comme une subdivision de la population visée par l’indication. Parmi les 337 examens en question, environ le cinquième des ETS comportait une analyse de sous-groupes. Nous verrons, au cours de la présentation, les tendances par affection et par agence, de 2005 à 2011. Nous examinerons également si ces tendances correspondent aux indications des médicaments, qui se précisent au fil du temps.

B2 Présentations orales — Séance B2 — Questions de politique

Outre la rentabilité, les aspects éthiques dans l’évaluation technologique d’appareils médicaux présentant un risque élevé

Le 16 avril 2012 13 h 30 à 15 h

Auteure-conférencière : Mme Ghislaine Mathieu (aspirante au doctorat), Université de Montréal

Salle : Ontario

Coauteur : Pr Bryn Williams-Jones, Université de Montréal

Les dispositifs médicaux (DM) novateurs de haute technologie, surtout les dispositifs implantables actifs ou non (p. ex. stimulateurs cardiaques, neurostimulateurs et prothèses hanche/genou), contribuent beaucoup à l’augmentation des coûts des soins de santé. Ces dispositifs soulèvent d’importantes questions en matière de rentabilité, d’utilité et d’égalité d’accès à des traitements qui peuvent être très avantageux, mais qui sont très coûteux et qui exercent des pressions sur les budgets nationaux des soins de santé, qui sont déjà grevés. Contrairement aux spécialités pharmaceutiques, les DM ne peuvent être comparés à d’autres produits de base traditionnels. Les décisions fondées uniquement sur des évaluations des coûts peuvent injustement limiter l’accès à des technologies novatrices qui sont salvatrices et prolongent l’espérance de vie ou faire abstraction de la remarquable amélioration de la qualité de vie qu’elles peuvent procurer. Compte tenu des avantages possibles et des risques connexes (du point de vue économique et socio-éthique), il est étonnant que les organismes nord-américains d’évaluation des technologies de la santé (ETS) se soient si peu intéressés aux DM. Les analyses coût-efficacité sont utiles, mais elles ne suffisent pas pour gérer l’utilisation ni contenir les coûts. Les médecins ne devraient pas avoir à choisir entre le traitement qui est le meilleur pour le patient (c’est-à-dire qui produit les meilleurs résultats) et celui qui est le meilleur pour le système de soins de santé (c’est-à-dire qui est le moins coûteux). Les ETS sur les DM devraient s’intéresser davantage aux considérations éthiques (p. ex. valeur socio-économique, équité, autonomie et risques), et pas seulement aux données probantes cliniques et aux conséquences économiques. Nous nous penchons d’abord sur les différences entre une « éthique clinique » traditionnelle pour les médecins et une « éthique économique » pouvant être utile aux décideurs, puis examinons comment diverses analyses éthiques peuvent être intégrées à la probantes sociales et économiques afin de mieux contextualiser et de mieux collecte de données nuancer la conception de protocoles d’ETS axés sur l’éthique.

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Portrait de l’assurance-médicaments : analyse de la couverture médiatique

imprimée canadienne de 1990 à 2010

Auteure-conférencière : Mme Jamie Daw (analyste de politiques), Centre de recherche sur les services et les politiques de santé de l’Université de la Colombie-Britannique

Coauteur : Dr Steven Morgan (professeur agrégé), Centre de recherche sur les services et les politiques de santé de l’Université de la Colombie-Britannique

Twitter : @jamie_daw; @SteveMorganUBC

Le Canada demeure une anomalie parmi les pays développés, puisqu’il n’y a pas ici de régime universel d’assurance médicaments de prescription. Même si les services hospitaliers et médicaux font l’objet d’une couverture universelle, les régimes publics canadiens d’assurance médicaments demeurent disparates et, pour de nombreuses personnes, la couverture de médicaments nécessaires est inexistante ou insuffisante. Peu de spécialistes ont cherché à déterminer pourquoi il n’y avait pas de progrès dans ce domaine au Canada. Nous avons mené une analyse descriptive sur la couverture de la question dans les médias imprimés au Canada de 1990 à 2010 afin d’examiner le discours public sur les politiques relatives aux régimes d’assurance médicaments au Canada et de jeter la lumière sur la dynamique politique en la matière. Nous avons notamment, à partir du cadre des effets médiatiques de Iyengar, examiné l’importance et la profondeur de la couverture dans le temps (effets de mobilisation et d’information), la représentation du problème de la couverture des médicaments, les solutions stratégiques possibles, ainsi que l’attribution des responsabilités (effets de cadrage et de persuasion). À partir de nos constatations et de la littérature sur les effets de mobilisation et les effets médiatiques, nous examinons comment le discours public, qui est présenté dans les médias et influencé par ceux-ci, a influé sur le besoin et les options perçus en matière de financement public des médicaments au Canada.

Parasitisme et réévaluation des technologies de la santé

Auteurs-conférenciers : Dr Mahmood Zarrabi (économiste de la santé principal) et Dr Thach Lang (gestionnaire de projet), Services de santé Alberta

Coauteur : Dr Don Juzwishin (directeur, Évaluation des technologies de la santé et Innovation), Services de santé Alberta

Introduction : Un parasite est une personne qui consomme une ressource sans rien payer ou sans payer le plein coût. Le parasitisme étant un problème, il faut se demander comment en limiter l’effet négatif. On considère en général le parasitisme comme un problème économique parce qu’il mène à la non-production ou à la sous-production d'un bien public et entraîne donc une inefficience.

Contexte : Les programmes de réévaluation portent sur l’évaluation de technologies de la santé et de services de santé existants dont la valeur n’est pas justifiée compte tenu des coûts. Un programme de réévaluation comporte en général des étapes de sélection, d’établissement des priorités, d’évaluation et de mise en application, qui sont toutes chronovores et coûteuses. En outre, comme il n’y a pas assez de données probantes sur l’inefficacité des technologies de la santé existantes, le processus de

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réévaluation devrait comporter la collecte de données probantes et/ou le développement des données probantes. Compte tenu de l’étendue des programmes de réévaluation et du fait que de nombreuses technologies de la santé pourraient devoir être réévaluées, il est peu probable qu’un seul organisme puisse mener à bien un programme de réévaluation efficace.

Objectifs : L’étude vise (1) à déterminer comment le parasitisme réduit l’efficacité d’un programme de réévaluation local, (2) à cerner les facteurs qui favorisent le parasitisme dans les réévaluations et (3) à recommander des options de gestion pour régler les problèmes de parasitisme et à suggérer des politiques et responsabilités provinciales et fédérales possibles.

Méthode : Il s’agit d’une étude théorique fondée sur des théories économiques et sur l’application de ces théories aux technologies de la santé. Un modèle économique sera élaboré pour décrire comment le gouvernement fédéral peut améliorer l’efficacité d’un programme de réévaluation provincial.

B3 Présentations orales — Séance B3 — Politiques fondées sur des données probantes La téléconsultation en médecine spécialisée

Le 16 avril 2012 13 h 30 à 15 h

Auteur- conférencier : M. Pablo Navarro, agent de recherche, Centre de recherche appliquée sur la santé de Terre-Neuve-et-Labrador

Salle : Québec

Coauteur : Dr Stephen Bornstein, directeur, Centre de recherche appliquée sur la santé de Terre-Neuve-et-Labrador

Contexte : Terre-Neuve-et-Labrador est un pionnier en matière de télésanté. La province a une infrastructure bien établie en télésanté, qui soutient actuellement trois programmes : la téléoncologie, la télépsychiatrie et la télénéphrologie. Les régions rurales et les régions éloignées souffrent toujours d’une pénurie de spécialistes locaux. Les malades, dans ces régions, doivent attendre longtemps avant de consulter un médecin ou doivent se déplacer, à grands frais, à St. John’s. L’autorité régionale de la santé de Labrador-Grenfell a établi un partenariat avec le Centre de recherche appliquée sur la santé de Terre-Neuve-et-Labrador pour étudier la possibilité de mettre sur pied un programme provincial de télécardiologie et de télédermatologie en médecine spécialisée.

Méthode : En partenariat avec l’ACMTS, le Centre a procédé à une synthèse de la documentation existante, issue des examens méthodiques et de la recherche primaire récente, de qualité. Nous avons consulté des experts et des administrateurs locaux afin de dresser une carte des facteurs propres à Terre-Neuve-et-Labrador, susceptibles d’influer sur l’efficacité clinique et le rapport coût-efficacité de la télécardiologie et de la télédermatologie. Nous avons ensuite examiné les résultats de recherche dans le contexte de ces facteurs, ce qui a donné lieu à une synthèse qui tient compte des caractéristiques et des capacités de la province et de son système de soins de santé.

Résultats : La documentation de recherche sur la télécardiologie et de la télédermatologie est peu abondante. Toutefois, les données probantes actuelles

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indiquent que la télécardiologie peut réduire le nombre de transports évitables et des coûts inutiles pour les patients. Quant à la télédermatologie, les données probantes indiquent que les consultations sont fiables et que les résultats sont comparables à ceux obtenus en consultation directe. L’existence d’une infrastructure de télésanté aura pour effet d’accroître le rapport coût-efficacité prévu des deux services. Un des grands défis liés à la mise en place de l’un ou l’autre des services de télésanté sera l’établissement d’un système de rémunération qui soit à la fois viable et acceptable.

Conclusion : La télécardiologie et la télédermatologie pourraient être un bon moyen, sur les plans de l’efficacité clinique et de la rentabilité, d’améliorer l’accès aux consultations en médecine spécialisée à Terre-Neuve-et-Labrador

Les données probantes à l’appui de l’optimisation des ressources : étude de cas dans une agence de cancérologie provinciale

Auteure-conférencière : Mme Jean Hai Ein Yong, directrice de l’économie de la santé, Hôpital St. Michael

Coauteurs : Mme Jaclyn Beca, coordonnateur de la recherche, et Dr Jeffrey Hoch, scientifique, Hôpital St. Michael; M. Thomas McGowan, chef de la radio-oncologie; M. Carlo Fidani, Peel Regional Cancer Program; M. Padraig Warde, chef de la radio-oncologie, Action Cancer Ontario

Introduction : La radiothérapie à modulation d’intensité (RTMI) est une technique évoluée d’irradiation, qui permet une intensification des doses d’irradiation sans altérer le fonctionnement des tissus des structures avoisinantes. Des essais cliniques antérieurs ont démontré que la RTMI est plus efficace que les techniques classiques d’irradiation dans le traitement du cancer de la prostate et des cancers de la tête et du cou.

But : L’étude visait à comparer le coût et l’efficacité de la RTMI avec ceux des techniques classiques d’irradiation dans le traitement du cancer de la prostate et des cancers de la tête et du cou afin de guider la mise en place de la RTMI, partout en Ontario, au Canada.

Méthode : Nous avons conçu deux modèles d’analyse coût/efficacité. Les coûts de la RTMI, de la radiothérapie de conformation tridimensionnelle (RTCT) et de la radiothérapie bidimensionnelle (RTB) ont été estimés à partir des coûts fondés sur l’activité et des commentaires de radio-oncologues, de physiciens et de planificateurs de traitement. Les estimations relatives à l’efficacité clinique ont été obtenues d’un examen méthodique, et les années de vie ajustées en fonction de la qualité (AVAQ) gagnées ont été calculées à partir d’estimations de la qualité de vie liée à la santé, tirées de la documentation publiée.

Résultats : Dans les comparaisons d’une dose équivalente de RTMI et de RTCT dans le traitement du cancer de la prostate, la RTMI a produit 0,023 AVAQ de plus que la RTCT, qui s’explique par une diminution de l’incidence de la toxicité gastro-intestinale, et ce, à un coût additionnel de 621 $, ce qui donne un rapport coût/efficacité différentiel de 26 768 $ par AVAQ gagnée. Dans le traitement des cancers de la tête et du cou, la RTMI semble coûter moins cher et être plus efficace que la RTB du fait que la RTMI a un temps de rayonnement thérapeutique plus court que la RTB.

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Conclusions : Dans les cas de cancer de la prostate ou de cancer de la tête et du cou qui nécessitent un traitement radical par irradiation, la RTMI semble une bonne solution de rechange sur le plan de l’optimisation des ressources comparativement aux techniques classiques d’irradiation (RTCT et RTB).

Inhibiteurs de la cholinestérase : étude de cohorte destinée à évaluer l’utilisation des ressources par les personnes atteintes de démence

Auteur-conférencier : M. Raymond Fong (étudiant de troisième cycle), Université Queen’s

Coauteurs : Dr Sundeep Gill et Dre Ana Johnson, Université Queen’s

Contexte : La démence entraîne un déclin cognitif et une perte d’autonomie progressifs. Trois inhibiteurs de la cholinestérase (IChe) sont administrés pour le traitement des symptômes, soit le donépézil, la galantamine et la rivastigmine, médicaments qui sont couverts par le Programme de médicaments de l’Ontario. Peu de recherches ont été menées sur leur impact économique.

Méthodes : L’étude visait à décrire les modes d’utilisation des IChe et à évaluer l’utilisation des ressources de santé et les coûts en Ontario. Les données sur les patients de sept bases de données administratives provinciales ont été reliées. On a repéré les patients de plus de 65 ans qui avaient reçu un IChe pour la première fois entre le 1er avril 2004 et le 31 mars 2009 et chez qui la durée du suivi avait été de jusqu’à un an. L’utilisation des ressources a été partagée en six catégories : médicaments sur ordonnance, médecins, soins de longue durée, soins infirmiers à domicile, soins d’urgence et hospitalisations. Les comparaisons entre les trois IChe ont été faites au moyen du test du chi carré, de l’analyse de variance et de la régression linéaire. Les coûts pour le système de soins de santé ont été exprimés en dollars canadiens de 2010.

Résultats : La majorité des patients de la cohorte (N = 40 057) était traitée par le donépézil (24 347), était de sexe féminin (60,5 %) et prenait en moyenne onze médicaments. Les probabilités d’abandon du traitement par un IChe étaient 1,47 (intervalle de confiance de 95 % de 1,36 à 1,60) et 1,26 (1,17 à 1,36) plus élevées chez les patients traités par la rivastigmine que chez ceux traités par la galantamine et le donépézil, respectivement. De 2005 à 2008, les coûts globaux des soins de santé sont passés de 95,2 à 106,1 millions de dollars. Les IChe représentaient la moitié des coûts globaux des médicaments sur ordonnance et 16 % des coûts globaux des soins de santé offerts à ces patients. Le coût annuel moyen par patient était de 12 679,47 $ (12 510,86 $ à 12 848,08 $).

Conclusions : Les médicaments sur ordonnance et les IChe engendrent une part considérable des coûts des soins de santé des patients atteints de démence. La connaissance des schémas d’utilisation des services de santé peut aider les professionnels et les décideurs à planifier les soins et l’allocation des ressources.

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Caractère approprié des demandes d’imagerie par résonance magnétique au réseau local d’intégration des services de santé de Toronto centre : examen de dossiers rétrospectif

Auteur-conférencier : Dr Thien Huynh (résident en radiologie diagnostique), Université de Toronto

Coauteurs : Mme Hany Kashani (aspirante au doctorat, chercheuse universitaire en radiologie) et M. Yasser Karimzad (coordonnateur de la recherche clinique), Réseau universitaire de santé; M. Karim Khalidi (résident en radiologie diagnostique), M. Reza Mobasheri (stagiaire en chirurgie orthopédique), Dr Walter Kucharczyk (professeur et neuroradiologue) et Dr Raj Ramperaud (professeur agrégé), Université de Toronto; Dr John You (professeur adjoint), Université McMaster

Contexte : Malgré l’augmentation du nombre d’appareils d’imagerie par résonnance magnétique (IRM), les longs délais d’attente en Ontario pour les examens d’IRM continuent d’inquiéter les patients, les médecins et les décideurs du domaine des soins de santé. On a avancé que les délais d’attente demeuraient longs en partie en raison de demandes injustifiées d’examens d’IRM. Des critères ont été formulés par l’American College of Radiology (ACR) et, plus récemment, par un groupe d’experts financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (critères de Feasby), pour juger du bien-fondé des demandes d’IRM de la colonne lombo-sacrée. Nous avons utilisé ces critères pour évaluer le bien-fondé des demandes d’IRM de la colonne lombo-sacrée dans notre région.

Méthodes : On a examiné un total de 1440 demandes consécutives d’examen d’IRM de la colonne lombo-sacrée provenant de six hôpitaux du réseau local d’intégration des services de santé de Toronto centre. Après avoir reçu une formation normalisée, quatre personnes ayant une expérience clinique pertinente ont indépendamment résumé les données des demandes et attribué une cote (justifiée, injustifiée ou incertaine) à chacune en se fondant sur les critères de l’ACR et de Feasby.

Résultats : Neuf cent soixante-cinq (67 %) examens d’IRM de la colonne lombo-sacrée ont été effectués chez des patients souffrant de douleurs dorsales ou d’une radiculopathie. Quatre cent cinquante et une (50,3 %) des demandes venaient de médecins de premier recours et 446 (49,7 %) venaient de spécialistes. Le bien-fondé de la plupart des demandes (51 % selon les critères de l’ACR and 65 % selon les critères de Feasby) n’a pu être déterminé faute de données cliniques suffisantes (p. ex. sur la durée des symptômes, la faiblesse observée à l’examen et le degré d’invalidité). Parmi les demandes qui pouvaient être cotées, 35 sur 336 (10,4 %) et 32 sur 191 (16,8 %) n’étaient pas justifiées selon les critères de l’ACR et les critères de Feasby, respectivement.

Conclusions : Il faut des solutions pour normaliser les données qui figurent sur les demandes d’IRM de la colonne lombo-sacrée et en accroître la qualité afin que les services d’imagerie puissent mieux trier les demandes d’examen d’IRM et juger de leur bien-fondé.

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B4 Séances parallèles B4 — Économie de la santé

Le dépistage universel des maladies rares sera-t-il rentable un jour ? Étude du dépistage néonatal de l’atrésie des voies biliaires extrahépatiques

Le 16 avril 2012 13 h 30 à 15 h

Auteure-conférencière : Mme Lisa Masucci (coordonnatrice de la recherche en économie de la santé), Centre d’épidémiologie et d’évaluation clinique

Salle : Governor General II

Coauteurs : Dr Stirling Bryan (professeur/directeur), Centre d’épidémiologie et d’évaluation clinique; Dr Janusz Kaczorowski (professeur/directeur de recherche – Département de médecine familiale et de médecine d’urgence), Université de Montréal; Dr Jean-Paul Collet (professeur clinicien – Département de pédiatrie) et Dr Richard Schreiber (professeur clinicien – Département de pédiatrie), Université de la Colombie-Britannique

Contexte : L’atrésie des voies biliaires extrahépatiques (AVBEH) est une maladie rare (5,25 cas pour 100 000 naissances), mais c’est la cause la plus fréquente d’insuffisance hépatique en phase terminale chez les enfants. Faute de traitement, les enfants atteints d’AVBEH meurent avant l’âge de deux ans. La portoentérostomie de Kasai peut, si elle est effectuée avant l’âge de trois mois, prévenir la détérioration hépatique.

Comme l’AVBEH est caractérisée par des selles claires, on peut procéder au dépistage par détermination de la couleur des selles (comparaison à une fiche portant des photos de selles de différentes couleurs). Il existe un tel programme de dépistage au Japon et à Taïwan (spécificité : 99,9 %; sensibilité : 97,1 %), mais pas au Canada.

Objectifs : (1) Faire une évaluation économique fondée sur un modèle sur le dépistage de l’AVBEH au Canada. (2) Déterminer la démarche de dépistage la plus rentable (dépistage passif ou rappels de dépistage).

Méthodes : Un modèle de Markov a été élaboré pour comparer le dépistage universel de l’AVBEH (stratégies de distribution passive de fiches et d’envoi de lettres de rappel) à la pratique actuelle (pas de dépistage). L’évaluation a été effectuée du point de vue d’un système de santé financé par l’État. Les estimations des paramètres de modélisation ont été tirées de travaux empiriques, d’analyses documentaires et de sources locales et nationales des coûts. On a effectué des analyses de sensibilité tant déterministes que probabilistes. Les paramètres clés ont varié : taux d’utilisation des fiches et coût d’envoi des lettres de rappel et des transplantations hépatiques.

Résultats : Le rapport coût-efficacité différentiel (RCED) du dépistage universel (distribution passive de fiches) est de 18 200 $ par année de vie gagnée (par rapport à l’absence de dépistage). Le RCED du dépistage par lettre de rappel est de 157 300 $ par année de vie gagnée (par rapport au dépistage passif). Les résultats sont sensibles aux variations des coûts d’administration.

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Conclusion : Le dépistage universel de l’AVBEH chez les nouveau-nés au Canada par la distribution passive de fiches pourrait être une utilisation rentable des ressources. L’incertitude est toutefois considérable et d’autres recherches devront être menées pour déterminer les coûts de la création et de la mise en œuvre d’un programme de dépistage.

Analyse coût-efficacité et évaluation de l’incidence budgétaire : combiner les deux pour faciliter la prise de décisions

Auteur-conférencier : M. Mike Paulden (associé de recherche), Université de Toronto, Toronto Health Economics and Technology Assessment (THETA) Collaborative

Coauteur : M. Ba’ Pham (associé de recherche principal), Université de Toronto

Objectifs : L’analyse coût-efficacité est depuis longtemps considérée comme une façon d’atteindre un objectif social explicite lié à une contrainte budgétaire fixe. Par conséquent, les méthodes actuelles négligent presque totalement l’incidence budgétaire sur les systèmes de santé dont les budgets ne sont pas fixes, comme les systèmes de santé des provinces canadiennes. En particulier, aucune des méthodes traditionnelles de présentation des résultats – telles que le plan coût-efficacité, les rapports coûts-efficacité différentiels (RCED) et les courbes d’acceptabilité coût-efficacité (CEAC, pour cost-effectiveness acceptability curve) – ne peut être utilisée pour résumer en même temps les résultats d’une analyse coût-efficacité et d’une évaluation de l’incidence budgétaire. Notre objectif était d’élaborer une telle méthode de façon à ce qu’elle soit utile pour les décideurs.

Méthodes : Nous présentons une nouvelle méthode qui permet de tenir compte du rapport coût-efficacité et de l’incidence budgétaire dans une seule et même analyse. Cette analyse décompose les coûts différentiels de la technologie de la santé en coûts pour le budget de la santé qui entraînent l’élimination d’autres activités liées à la santé et en coûts qui augmentent le budget de la santé. L’avantage net de la technologie est ensuite comparé directement à l’incidence budgétaire nette.

Résultats : Notre méthode fait clairement ressortir le compromis entre la rentabilité et l’incidence budgétaire de la technologie de la santé pour une gamme de valeurs possibles du seuil de rentabilité.

Conclusions : Notre méthode aide les décideurs parce qu’elle rend explicite le compromis entre la rentabilité et l’incidence budgétaire. Elle permet aussi aux analystes de donner aux décideurs des renseignements pertinents sur la rentabilité et l’incidence budgétaire des nouvelles technologies.

Analyse coût-efficacité d’une démarche d’équipe multifactorielle et interprofessionnelle dans la prévention des chutes des personnes âgées sous les soins à domicile

Auteur-conférencier : Dr Wanrudee Isaranuwatchai (boursier de recherche postdoctorale), Université de Toronto

Coauteurs : Mme Maureen Markle-Reid (professeure agrégée et vice-doyenne par intérim), Université McMaster; Dr Jeffrey Hoch (professeur agrégé), Université de Toronto

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Une analyse coût-efficacité (ACE) est souvent effectuée parallèlement à un essai clinique comparatif et randomisé. On suppose que la randomisation produit des groupes bien équilibrés pour ce qui est des caractéristiques, mais il peut y avoir des différences entre les groupes du point de vue de certaines des caractéristiques de départ, y compris la variable réponse. Faute de correction formelle en fonction du déséquilibre au départ, les résultats peuvent être fautifs. Le cadre de régression de l’avantage net (AN) comprend une approche fondée sur la régression qui permet d’effectuer une correction en fonction des variables confusionnelles ou des variables explicatives possibles. Par conséquent, on peut permettre à l’AN de beaucoup influer sur les résultats de l’analyse coût-efficacité. Pour l’étude, on a utilisé trois équations de modélisation de l’AN pour examiner l’effet de la prise en compte de l’AN de départ. Cette étude est une analyse secondaire des données d’une étude au cours de laquelle une démarche d’équipe multifactorielle et interprofessionnelle de prévention des chutes a été comparée aux soins à domicile habituels chez 92 clients à risque de chute qui recevaient des soins à domicile. Les trois équations de modélisation de l’AN étaient les suivantes : 1) AN au moment du suivi comme variable dépendante sans correction en fonction de l’AN de départ; 2) AN au moment du suivi comme variable dépendante avec correction en fonction de l’AN de départ; et 3) changements de l’AN comme variable dépendante sans correction en fonction de l’AN de départ. Nous démontrons comment la correction en fonction de l’AN de départ modifie les résultats. Des analyses de sous-groupes en fonction de l’âge, justifiées sur les plans théorique et statistique, ont aussi été effectuées. Les résultats démontrent qu’il est important que l’ACE tienne compte des valeurs de départ du critère d’évaluation. Cette démonstration est importante, car l’ACE est souvent la principale méthode utilisée pour évaluer les technologies de la santé afin d’obtenir des données probantes sur les résultats, l’efficience et l’impact.

B55 Séances parallèles B5 — Recherche cardiovasculaire

La métaanalyse en réseau de structure bayésienne pour comparer des médicaments en administration orale dans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire et éclairer la prise de décisions stratégiques d’un régime d’assurance-médicaments public

Le 16 avril 2012 13 h 30 à 15 h

Salle : Provinces II

Auteurs-conférenciers : M. Harold Boudreau (pharmacien conseil) et M. Andrew Portolesi (biostatisticien), Santé Canada – Direction des services de santé non assurés

Contexte : L’hypertension artérielle pulmonaire (HAP) est une maladie évolutive qui menace la vie du malade et dont le pronostic est sombre si elle n’est pas maîtrisée. On a utilisé un réseau de structure bayésienne pour évaluer l’efficacité relative des médicaments en administration orale (sildénafil, tadalafil, bosentan et ambrisentan) chez les patients présentant une HAP de la classe fonctionnelle II/III de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) afin que le Programme des services de santé non assurés (SSNA) puisse prendre une décision quant à l’inscription des médicaments.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Méthodes : Les stratégies de recherche s’appuyaient sur des examens antérieurs effectués par le Programme commun d’évaluation des médicaments (PCEM) et par le Comité de pharmacie et de thérapeutique du programme des SSNA. On a obtenu d’autres citations à partir de recherches documentaires distinctes du Programme des SSNA. Deux examinateurs ont indépendamment procédé à l’extraction des données et à l’évaluation de la similarité des essais. Avec l’aide de l’ACMTS, on a effectué une métaanalyse en réseau de structure bayésienne pour regrouper les résultats des essais.

Résultats : On a repéré huit essais cliniques comparatifs et randomisés (ECR) contrôlés par placebo pour lesquels le principal critère d’évaluation des résultats était la distance moyenne parcourue en six minutes de marche. Un ECR a été exclu, parce que du point de vue de la population étudiée, il était très différent des autres essais. Tous les traitements ont augmenté de façon statistiquement significative la distance moyenne parcourue en six minutes de marche (de 33 à 51 mètres) et il n’y a pas eu de différences significatives entre les traitements. Le Comité de pharmacie et de thérapeutique du Programme des SSNA a donc pu formuler des recommandations quant à l’inscription des médicaments en s’appuyant surtout sur le coût annuel moyen (10 000 $ par année pour le sildénafil/tadalafil par rapport à 50 000 $ par année pour le bosentan/ambrisentan).

Conclusion : On a démontré que la métaanalyse en réseau de structure bayésienne était un outil utile pour les examens de classes de médicaments effectués aux fins de la gestion des régimes d’assurance-médicaments, à condition qu’elle porte sur des études raisonnablement semblables. Dans le cas qui nous intéresse, il n’y a pas eu de différence du point de vue de l’efficacité entre les quatre médicaments en administration orale contre l’HAP, ce qui fait que la décision quant à l’inscription des médicaments du Programme des SSNA a été surtout fondée sur des comparaisons entre les coûts.

La thrombolyse intraveineuse comparativement au traitement médical optimal dans la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral ischémique aigu survenu depuis un certain temps : évaluation économique dans un milieu canadien

Auteur-conférencier : M. Julian Nam (aspirant à la maîtrise), Programme d’évaluation des technologies de la santé, Université McMaster

Coauteure : Dre Daria O'Reilly (professeure adjointe), Programme d’évaluation des technologies de la santé, Université McMaster

Contexte : On manque de données probantes économiques sur la thrombolyse intraveineuse de 3 à 4,5 heures après la survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique. Nous avons comparé la rentabilité de la thrombolyse intraveineuse à celle du meilleur traitement médical pour la prise en charge, dans un milieu canadien, de l’AVC ischémique survenu depuis un certain temps.

Méthodes : Un modèle d’analyse décisionnelle a été élaboré pour un patient fictif de 65 ans présentant des symptômes d’AVC ischémique depuis 3 à 4,5 heures. Les données sur l’autonomie fonctionnelle et la mortalité ont été tirées d’essais randomisés. L’état des patients à la sortie de l’hôpital était fondé sur des études de registres ontariens et des contrôles de la prise en charge des AVC. La survie en

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fonction de l’âge a été modélisée au moyen des fonctions de Gompertz dérivées d’une population canadienne de patients ayant survécu à un AVC ischémique. Les estimations de la qualité de vie viennent des patients d’une étude fondée sur des registres qui avaient survécu à un AVC. Les coûts de la prise en charge hospitalière viennent de l’Ontario Case Costing Initiative, les honoraires professionnels viennent de l’Ontario Schedule of Benefits for Physician Services et les autres coûts viennent d’une étude sur les coûts des AVC en Ontario. Nous avons effectué notre étude de la perspective d’un payeur ontarien.

Résultats : Dans le scénario fondé sur l’hypothèse de base, la thrombolyse intraveineuse a produit une meilleure autonomie fonctionnelle (risque relatif [RR] = 1,10; intervalle de confiance [IC] de 95 % de 1,01 à 1,20) et une mortalité semblable (RR = 0,99; IC de 95 % de 0,74 à 1,33). La thrombolyse intraveineuse a produit 0,02 année de vie pondérée par la qualité (QALY) de plus que le meilleur traitement médical à un coût de 1957 $. Le rapport coût-efficacité différentiel correspondant a été de 97 850 $ par QALY. Sous un seuil de disposition à payer de 110 000 $ par QALY, le meilleur traitement médical était plus susceptible d’être le traitement rentable. L’incertitude décisionnelle, attribuable à l’incertitude clinique, était considérable et constante à tous les seuils de disposition à payer.

Conclusions : La thrombolyse intraveineuse pour la prise en charge de l’AVC ischémique survenu depuis un certain temps pourrait ne pas être un traitement rentable pendant un horizon correspondant à la durée de la vie. D’autres études sur la rentabilité devront être menées pour réduire l’incertitude décisionnelle.

Rentabilité de l’imagerie cardiaque non effractive aux consultations externes en cas de soupçon de coronaropathie

Auteure-conférencière : Dre Gabrielle van der Velde (scientifique), Toronto Health Economics and Technology Assessment (THETA) Collaborative

Coauteurs : M. Mike Paulden (scientifique), M. Luciano Ieraci (scientifique), Dr Harindra Wijeysundera (scientifique) et M. William Witteman (scientifique), Toronto Health Economics and Technology Assessment (THETA) Collaborative

Objet : Évaluer la rentabilité de six examens d’imagerie cardiaque non effractive chez des patients externes stables soupçonnés de présenter une coronaropathie, soit l’échocardiographie d’effort (écho), l’échocardiographie d’effort avec produit de contraste (écho+contraste), l’échocardiographie d’effort avec produit de contraste utilisé seulement quand les résultats initiaux ne peuvent être interprétés (écho>contraste), l’angiographie par tomographie assistée par ordinateur (ATAO), l’imagerie par résonance magnétique cardiaque (IRMC) et la tomographie d’émission monophotonique d’effort (TEMPE).

Méthodes : Un modèle probabiliste de Markov a simulé les coûts et conséquences des tests diagnostiques dans une cohorte fictive de patients ambulatoires souffrant de douleurs thoraciques et à risque moyen de coronaropathie. L’utilisation des

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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ressources et les coûts ont été tirés de sources ontariennes. Les estimations de la sensibilité et de la spécificité ont été repérées au moyen d’un examen méthodique puis réunies. L’analyse a été effectuée de la perspective du payeur public (gouvernement ontarien) et l’horizon correspondait à la durée de la vie. Les coûts correspondaient aux prix de 2008 à 2009 au Canada et le principal critère d’évaluation était le nombre d’années pondérées par la qualité (QALY); les deux paramètres ont été actualisés au taux de 5 % par année. La rentabilité a été évaluée au moyen de deux seuils de disposition à payer : 50 000 $ par QALY et 100 000 $ par QALY.

Résultats : L’écho>contraste était le test le moins coûteux (coûts à vie prévus de 21 536 $) et était associée à un nombre prévu de QALY à vie de 10,02. L’ATAO était légèrement plus coûteuse (21 618 $) et plus efficace (nombre prévu de QALY à vie de 10,05); l’ATAO a donc été plus rentable que l’écho>contraste (rapport coût-efficacité différentiel de 2 958 $ par QALY). L’ATAO a dominé l’écho, l’écho+contraste, l’IRMC et la TEMPE, et a surpassé l’écho selon le principe de la domination étendue. La probabilité que l’ATAO soit rentable à un seuil de disposition à payer de 50 000 $ par QALY et de 100 000 $ par QALY a été de 0,929 et 0,934, respectivement.

Conclusion : L’ATAO semble être une option rentable chez les patients externes à risque moyen soupçonnés de présenter une coronaropathie.

B6 Séances parallèles B6 — Impact

Liste des médicaments en usage dans les hôpitaux de la province : l’expérience du Nouveau-Brunswick… De l’importance des données probantes en matière de résultats et d’efficience

Le 16 avril 2012 13 h 30 à 15 h

Auteure-conférencière : Mme Holly Glennie (pharmacienne en matière de l’évaluation de l’utilisation des médicaments), Réseau de santé Horizon

Salle : Provices I

Coauteure : Mme Faith Louis (gestionnaire régionale, Amélioration de la qualité, Services pharmaceutiques), Réseau de santé Horizon

Avant septembre 2008, il y avait huit régies régionales de la santé (RRS) au Nouveau-Brunswick et chacune avait son propre formulaire hospitalier et son propre Comité de pharmacie et de thérapeutique ayant un nombre variable, mais limité d’employés à temps plein pour s’occuper du processus d’examen des demandes d’inscription au formulaire. Par suite d’une restructuration effectuée en 2008, il y a maintenant deux RRS et un seul formulaire hospitalier provincial et on a créé un Comité des médicaments et de thérapeutique pour rationaliser la gestion du formulaire hospitalier, améliorer l’efficience et faire en sorte que tous les patients du Nouveau-Brunswick, indépendamment de l’hôpital où ils sont traités, aient un accès équitable à une pharmacothérapie rationnelle, fondée sur des données probantes, sans danger et rentable.

L’automne de 2011 marquait la fin de la première année complète d’activités pour le Comité des médicaments et de thérapeutique du Nouveau-Brunswick. Au cours de la présentation, il sera question des expériences et des réalisations à ce jour au Nouveau-Brunswick. Les étapes du développement seront passées en revue, dont la structure du comité créée, les processus opérationnels normalisés et politiques mis en place et les défis relevés. De plus, on présentera certaines des démarches entreprises pour maximiser les partenariats et l’utilisation des données probantes de

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qualité existantes et pour éviter le chevauchement (p. ex. en s’appuyant sur les examens et rapports de l’ACMTS pour le processus d’examen des demandes d’inscription au formulaire). Comme dans de plus en plus d’administrations publiques, on cherche à intégrer les systèmes et à amalgamer les régions, il est important de partager les réalisations pertinentes et les leçons apprises afin de favoriser l’utilisation optimale des ressources (humaines et financières) limitées et l’optimisation des services et du devenir des patients. L’expérience du Nouveau-Brunswick est un exemple de mesures prises, de ce qu’on peut parvenir à faire et de ce qu’on peut apprendre.

Nouveau est-il synonyme de mieux ? L’ACMTS compare les appareils d’imagerie par résonance magnétique à 1,5 Tesla et à 3 Tesla

Auteurs-conférenciers : Mme Rhonda Boudreau (chef d’équipe) et M. Kyle Trenwith (agent d’échange des connaissances), ACMTS

Dans une société où le modèle de l’iPhone de l’an dernier est considéré désuet, la plupart des Canadiens s’attendent à ce que les plus récentes technologies médicales soient utilisées pour le diagnostic et le traitement. Mais l’adoption des nouvelles technologies est-elle toujours la meilleure décision pour les Canadiens ?

Prenons l’exemple des appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces appareils, comme la plupart des outils, doivent parfois être réparés et, un jour, remplacés. À l’heure actuelle, de nombreux appareils d’IRM au Canada ont plus de dix ans et doivent être réparés ou remplacés. La question qui se pose est la suivante : les administrations publiques doivent-elles remplacer leurs appareils d’IRM par des appareils identiques ou par des appareils plus récents, plus perfectionnés et produisant un champ magnétique plus puissant, mais qui sont beaucoup plus coûteux ? Comme les budgets des soins de santé sont fixes, la question est maintenant très controversée partout au pays.

Afin d’obtenir des renseignements pour éclairer le processus décisionnel, l’ACMTS a procédé à un examen pour comparer deux appareils d’IRM courants, soit les appareils à 1,5 Tesla (T) et à 3,0 T. Des énoncés d’orientation ont été formulés et d’autres renseignements ont été donnés pour orienter les décisions sur le placement des appareils d’IRM.

La question de savoir s’il faut remplacer les appareils d’IRM par des appareils identiques ou par des appareils plus récents et plus perfectionnés est complexe et exigera un investissement financier considérable de la part des Canadiens. Les Canadiens veulent avoir accès à la technologie la plus efficace et la plus perfectionnée, car ils croient qu’elle améliore les soins. Toutefois, nouvelle technologie n’est pas toujours synonyme d’amélioration des soins, comme le démontre l’exemple des appareils d’IRM à 1,5 T et à 3,0 T.

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S’attaquer au problème de la prescription inappropriée des opiacés en Ontario : une démarche fondée sur des données probantes

Auteure-conférencière : Dre Tara Gomes (scientifique), Institut de recherche en services de santé

Coauteurs : Dr David Juurlink (scientifique), Institut de recherche en services de santé; Dr Muhammad Mamdani (directeur), Applied Health Research Centre

Depuis une dizaine d’années, l’utilisation non médicinale des analgésiques de prescription est devenue un problème de santé publique important et pouvant avoir de graves conséquences, dont la toxicomanie et la mort. En effet, en 2008, près de 850 décès en Ontario et de 15 000 décès aux États-Unis ont été liés aux opiacés, et la prise de ces médicaments, souvent à fortes doses, continue d’augmenter.

En 2009, l’Ontario Drug Policy Research Network (ODPRN) a commencé à travailler avec les Programmes publics de médicaments de l’Ontario (PPMO) du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario (MSSLDO) pour mener des recherches sur les politiques relatives aux drogues afin d’orienter les décisions stratégiques sur la question de la prescription inopportune des opiacés en Ontario. Au cours des deux années suivantes, l’ODPRN a mené des recherches sur les changements de la façon dont les opiacés étaient prescrits en Ontario, sur l’impact de la prescription de fortes doses sur les décès par surdose, sur les problèmes de qualité des données qui créent des obstacles au suivi et à la reconnaissance du mauvais usage des opiacés et sur l’évaluation des stratégies visant à réduire les méfaits des opiacés.

Au cours de la présentation, on expliquera le processus entrepris par l’ODPRN et les PPMO pour mener des recherches fondées sur des données probantes devant servir de base à la Loi de 2010 sur la sécurité et la sensibilisation en matière de stupéfiants, on décrira les messages clés issus de ces recherches et on mettra l’accent sur la façon dont ces recherches pourront continuer de servir d’assise aux décisions à venir en matière de politiques et de financement. La présentation intéressera tout particulièrement les décideurs du domaine de la santé, les prestataires de soins de santé et les chercheurs qui s’intéressent à la prescription et à l’innocuité des opiacés.

B7 Séances parallèles — B7— Influer sur le comportement du clinicien

La consultation d’information clinique puisée dans des sources électroniques par les professionnels du domaine des soins primaires : pour le bien des patients

Le 16 avril 2012 13 h 30 à 15 h

Auteur-conférencier : Dr Pierre Pluye (professeur agrégé — Département de médecine familiale), Université McGill

Salle : Les Saisons

Coauteurs : Prs Roland Grad (professeur agrégé) et Gillian Bartlett (professeure agrégée), Université McGill; Mme Carol Repchinsky (rédactrice en chef) et Mme Barbara Jovaisas (éditrice clinique), Association des pharmaciens du Canada

Contexte : Les professionnels du domaine des soins primaires à la recherche d’information dans des sources électroniques.

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Objectif : Illustrer par des vignettes cliniques la recherche d’information par ces professionnels et les avantages pour la santé du patient de l’utilisation de cette information.

Structure : Méthodologie mixte alliant l’étude quantitative observationnelle prospective et l’étude qualitative de cas multiples.

Cadre : Le Canada.

Participants : Dix résidents en médecine familiale, dix pharmaciens membres d’une équipe de médecine familiale, dix infirmières praticiennes.

Intervention : Recherche documentaire dans e-Therapeutics+ : 787 interrogations de la base de données durant 31 semaines en moyenne en 2008-2009.

Évaluation des résultats : Les participants évaluent leurs recherches documentaires conformément à la méthode d’évaluation de l’information (IAM pour Information Assessment Method). Ces recherches évaluées font ensuite l’objet d’un examen à une entrevue où sont repris les questionnaires IAM remplis. La recherche critique désigne la recherche dont les paramètres sont clairement établis qui aboutit au relevé d’information clinique utilisée dans un cas particulier. Les participants interrogés décrivent les résultats cliniques obtenus grâce à cette information.

Méthode mixte d’analyse des données : Fusion des données quantitatives et des données qualitatives dans des vignettes cliniques.

Résultats : L’exposé englobe 130 recherches critiques (cas) présentées sous la forme de vignettes cliniques. Du lot, 52 illustrent des situations cliniques où l’utilisation de l’information se traduit par au moins un avantage pour la santé du patient : amélioration des connaissances du patient (n = 34), évitement d’une intervention inutile ou inappropriée (n = 28), prévention de la maladie ou de la détérioration de la santé (n = 10), amélioration de la santé (n = 7) et satisfaction accrue du patient (n = 3).

Conclusion : L’utilisation de l’information puisée dans des sources électroniques par les professionnels du domaine des soins primaires se traduit par des avantages pour la santé des patients. Ce constat peut encourager les cliniciens à s’adonner davantage à la recherche documentaire clinique et justifier la formation sur le sujet de la recherche documentaire. Le projet constitue la première étude méthodique globale de l’utilisation de l’information par les professionnels du domaine des soins primaires et des avantages de l’utilisation de cette information.

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Informer le médecin du degré d’incertitude des recommandations qui figurent dans les lignes directrices : enseignements tirés de la formation continue en pharmacothérapie

Auteur-conférencier : Dr Michael Allen (directeur — programmes fondés sur des données probantes, Éducation médicale continue), Université Dalhousie

Coauteures : Mme Kim Kelly (pharmacienne spécialisée en évaluation des médicaments), Service de pharmacie de Capital Health; Isobel Fleming (directrice de la formation continue en pharmacothérapie — Éducation médicale continue), Université Dalhousie

Le traitement de l’hypertension est une intervention très courante dans la pratique du médecin de famille. Les lignes directrices font amplement mention des valeurs de pression artérielle représentant les points de repère de l’instauration de la pharmacothérapie et des objectifs thérapeutiques en matière de pression artérielle. Toutefois, pour certains groupes comme les personnes âgées et les personnes diabétiques, les données probantes à l’appui des recommandations en matière de points de repère et d’objectifs sont teintées d’incertitude. Bien que les lignes directrices fassent état de cette incertitude, cet aspect est rarement souligné auprès des médecins de famille. La présente intervention de formation continue en pharmacothérapie a pour but d’informer les médecins du degré d’incertitude de ces recommandations et de solliciter l’opinion de médecins spécialistes locaux sur le sujet.

Nous avons passé en revue des lignes directrices canadiennes, américaines et européennes sur l’hypertension et noté le degré de certitude des recommandations (A, B ou C, par exemple). Nous avons également examiné les études sur lesquelles se fondent ces lignes directrices ainsi que d’autres études. Pour vérifier la pertinence clinique des données probantes examinées, nous avons consulté nombre de médecins spécialistes œuvrant en milieu communautaire ou universitaire à qui nous avons soumis notre matériel éducatif.

Les médecins spécialistes ont commenté avec beaucoup d’à-propos notre examen des données probantes et adhéré à notre démarche. Nous amorçons la formation continue en pharmacothérapie auprès des médecins de famille. Ceux-ci estiment utile de savoir que les recommandations sont teintées d’incertitude. Près de 50 % des médecins présents aux séances de formation ont l’intention de modifier leur pratique en fonction de nos messages éducatifs. Environ 40 % d’entre eux y ont gagné de l’assurance sachant que l’enseignement vient renforcer leur pratique actuelle. La contribution de médecins spécialistes des milieux communautaire et universitaire à la conception de notre matériel éducatif est un gage de crédibilité en même temps qu’un moyen de susciter leur participation à la formation continue en pharmacothérapie.

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Évaluation de l’effet de la formation continue en pharmacothérapie sur la prescription d’antibiotiques en soins primaires en Colombie-Britannique

Conférencière : Dre Kelly Grindrod (professeure adjointe — École de pharmacie), Université de Waterloo (Twitter — @kgrindrod)

Coauteurs : Mme Kendra Jones (analyste), Dre Anne Nguyen (directrice de l’évaluation), Weiwei Du (analyste) et Dr Terryn Naumann (directeur de l’évaluation), Optimisation de l’utilisation des médicaments — Division des services pharmaceutiques, ministère de la Santé de la Colombie-Britannique

Introduction : La Division des services pharmaceutiques du ministère de la Santé de la Colombie-Britannique a mis sur pied un programme de formation continue en pharmacothérapie d’envergure provinciale afin d’améliorer la prescription des médicaments dans le secteur des soins primaires.

Objectif : Évaluer la faisabilité et les retombées du programme provincial de formation continue en pharmacothérapie sur la prescription des antibiotiques dans le traitement des infections courantes acquises dans la collectivité.

Méthode : Nous avons inauguré la formation continue sur les antibiotiques dans la pratique communautaire en novembre 2009. Pour procéder à l’évaluation pragmatique du programme, nous avons randomisé les médecins de soins primaires dans deux groupes, l’un à qui la formation est offerte dans un bref délai, l’autre à qui la formation est offerte plus tard. Dans une rencontre individuelle, le pharmacien spécialisé transmet les principaux messages sur la prescription optimale des antibiotiques en soins primaires dans le traitement des infections courantes acquises dans la collectivité. Nous avons évalué la faisabilité et les résultats du programme de formation continue par l’analyse des données primaires collectées par les pharmaciens chargés de la formation continue et de données administratives provenant du ministère de la Santé.

Résultats : Du 30 novembre 2009 au 30 juin 2011, les pharmaciens éducateurs ont offert de la formation à 827 médecins; 686 d’entre eux, œuvrant en milieu de soins primaires et ayant bénéficié d’une formation minimale de cinq minutes sur le sujet, ont participé à l’évaluation du programme. Les médecins sont des hommes dans une proportion de 60 %, leur âge moyen est de 50 ans et ils comptent en moyenne 25 ans de pratique. Pour les deux tiers, la formation sur l’antibiothérapie constituait leur première expérience du programme de formation continue en pharmacothérapie. L’analyse préliminaire révèle que le programme améliore la prescription des antibiotiques dans le traitement des infections acquises dans la collectivité.

Conclusion : Notre évaluation du programme de formation continue en pharmacothérapie de la Colombie-Britannique confirme qu’un tel programme est faisable. En outre, le programme améliore l’antibiothérapie dans la province selon toute évidence.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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C1 Séance parallèle C1 — Débat d’experts

L’évaluation des technologies de la santé en Alberta : suite du parcours

Le 16 avril 2012 15 h 30 à 17 h

Salle : Les Saisons

Conférenciers : Mme Rosmin Esmail, directrice, Épidémiologie clinique; Dre Paule Poulin, chercheure, Évaluation des technologies de la santé et Innovation, Programme de soutien décisionnel local; Dr Don Juzwishin, directeur, Évaluation des technologies de la santé et Innovation, Services de santé Alberta; Mme Joan Berezanski, directrice générale, Groupe consultatif clinique et Recherche, Santé et Bien-être Alberta

La prise de décisions éclairée, fondée sur des données probantes est essentielle à l’utilisation de technologies nouvelles, efficaces et sûres pour la santé, dans la pratique. En Alberta, l’évaluation des technologies de la santé (ETS) se fait à trois niveaux : macro, « mezzo » et micro. L’Alberta Health Technologies Decision Process (AHTDP) se situe au niveau macro, provincial; il est dirigé par Santé et Bien-être Alberta et voit aux prises de décisions éclairées, fondées sur des données probantes en ce qui concerne la fourniture publique de technologies de la santé et de services au système de soins de santé de l’Alberta. Le comité consultatif de l’AHTDP sur les technologies de la santé repère les technologies et établit un ordre de priorité, cerne des questions de politique et propose différentes solutions de rechange à envisager dans l’élaboration des recommandations sur la fourniture publique. Le niveau « mezzo », intermédiaire, relève de l’Évaluation des technologies de la santé et Innovation (ETSI) des Services de santé Alberta (SSA); il est chargé de concevoir un modèle « en toile d’araignée », avec point central et nœuds, pour l’intégration de l’ETS et de l’innovation au sein des SSA et des Strategic Clinical Networks. Le point central de l’ETSI sert de relais entre les différents niveaux d’activité au sein du service. Quant au niveau micro, l’accent est mis sur la mobilisation des intervenants cliniques en vue de la création d’une structure ascendante qui permet aux cliniciens et aux patients de comprendre l’ETS et son application dans les décisions relatives aux technologies de la santé. La présentation portera sur le rôle de l’ETS à ces trois niveaux, sur la façon dont elle se réalise et sur la façon dont ces trois niveaux interagissent pour s’assurer que l’ETS est utilisée dans la pratique. L’expérience a enseigné plusieurs leçons : le besoin de direction; de processus clairs et d’un cadre de travail de Santé et Bien-être Alberta; d’expertise et de soutien des prestataires de l’ETS; de capacité à diriger l’activité centrale au sein des SSA; de coordination entre les trois niveaux; de ressources; de mobilisation des intervenants et de détermination à agir au niveau local.

C2 Séance parallèle C2 — Débat d’experts

Lignes directrices sur les conflits d’intérêts : controverses présentes et futures

Le 16 avril 2012 15 h 30 à 17 h

Salle : Governor General I

Conférenciers : Dre Anne Holbrook, directrice, Division de la pharmacologie clinique et de thérapeutique, et professeure, département de médecine, Université McMaster; M. Chander Sehgal, directeur, Examen des médicaments, ACMTS; M. Marc Jolicoeur, Borden Ladner Gervais Canada; M. Alain Boisvert, vice-président accès au marché, Bristol Myers Squibb Canada

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La plupart des organisations de réglementation et des grandes organisations d’élaboration de politiques en matière de remboursement des médicaments sont dotées de lignes directrices strictes en matière de conflits d’intérêts d’ordre financier, et les membres des comités sont tenus de les respecter — tout doit être déclaré et parfois même les membres ne peuvent participer aux discussions et au vote. Il se fait peu de recherche sur le lien entre les déclarations des conflits d’intérêts (CI) des décideurs et les piètres résultats cliniques liés à de mauvaises décisions. Les CI d’ordre intellectuel ou ayant trait à des entreprises font encore moins l’objet de recherche, pourtant ils peuvent être tout aussi importants. On a favorisé la mobilisation de l’opinion publique et préconisé la participation du public à l’élaboration des politiques en matière de santé pour favoriser la transparence et la crédibilité du système de soins de santé. Nous avons mené la première enquête d’opinion publique, à l’échelle du pays, sur les liens entre l’industrie pharmaceutique et les professionnels de la santé à l’égard des CI perçus. L’atelier porte principalement sur les conflits d’intérêt et la prise de décisions stratégiques en matière de médicaments. Nous mettrons à jour les données probantes sur les intérêts concurrentiels et leur influence sur les prises de décisions; évaluerons la concordance des lignes directrices actuelles en matière de CI avec des intervenants importants, notamment avec des fournisseurs de soins, des patients, des représentants de l’industrie pharmaceutique et de régimes de remboursement des médicaments; et tenterons de prévoir les tendances futures relativement aux politiques en matière de CI.

C3 Séance parallèle C3 — Débat d’experts

Appliquer le modèle de gestion des risques du cancer dans la prise de décisions stratégiques en matière de lutte contre le cancer au Canada

Le 16 avril 2012 15 h 30 à 17 h

Salle : Provences II

Panélistes : Dr Michael Wolfson, animateur; Dr Jeffery Hoch, directeur, Unité de la recherche pharmacoéconomique, Action Cancer Ontario; Mme Sonya Cressman, économiste de la santé, British Columbia Cancer Agency; Mme Hla-Hla (Rosie) Thein, professeure adjointe, Dalla Lana School of Public Health, Université de Toronto; M. Luciano Ieraci, économiste de la santé, Toronto Health Economics and Technology Assessment Collaborative, Université de Toronto

Les planificateurs et les responsables de l’élaboration des politiques ont la difficile tâche d’avoir à prendre des décisions concernant des interventions concurrentes de lutte contre le cancer, et ce, dans un contexte où les ressources sont de plus en plus restreintes. Pour faire face au problème, les responsables de l’élaboration des politiques doivent avoir accès à de l’information qui les aide à apprécier l’effet futur, sur les populations, de changements de programme et de politique en matière de lutte contre le cancer. Financé par le Partenariat canadien contre le cancer, le modèle de gestion des risques du cancer, basé sur la population, fournit à la collectivité vouée à la lutte contre le cancer au Canada un outil commun, fondé sur des données probantes, qui lui permet d’évaluer continuellement les interventions de lutte contre le cancer. Le modèle repose sur des techniques de micro-simulation

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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pour faire des projections de l’incidence, sur les plans de l’économie et de la santé, de différentes interventions de lutte contre le cancer au Canada. Le groupe présentera quatre cas dans lesquels on a recours au modèle pour évaluer concrètement des technologies de la santé liées au cancer, au niveau de la population; celui-ci donne une idée de la meilleure façon de répartir le peu de ressources en soins de santé pour prévenir le cancer ainsi que pour améliorer les résultats du traitement du cancer au Canada. Les membres du groupe présenteront les résultats de leur étude et discuteront des conséquences sur le plan des politiques dans le contexte de : 1) l’évaluation du rapport coût-efficacité d’un médicament employé dans le traitement du cancer du poumon dans le cadre de l’examen de son remboursement; 2) la communication d’information en vue de la planification des ressources dans le système de santé en Ontario, liée à l’augmentation du recours au dépistage du cancer colorectal; 3) l’optimisation des coûts et des avantages des stratégies de dépistage du cancer colorectal, à l’aide du test de recherche de sang occulte dans les selles au gaïac, du test immunochimique fécal et de la sigmoïdoscopie souple; 4) la détection précoce du cancer du poumon chez les gros fumeurs à l’aide de la tomodensitométrie en acquisition volumique à faible dose. La discussion, à la fin de la séance, portera sur les leçons tirées de l’exercice et les futures possibilités de recherche.

C4 Séance parallèle C4 — Débat d’experts

L’évaluation des données probantes dans l’examen de médicaments : état des lieux, défis et perspectives

Le 16 avril 2012 15 h 30 à 17 h

Salle : Governor General II

Panélistes : Mme Karen Lee, directrice, Économie de la santé; Dr Vijay Shukla, conseiller scientifique; Dr Trevor Richter, gestionnaire, Recherche clinique, ACMTS; Dr Scott Klarenbach, professeur agrégé et chercheur clinicien, département de médecine, division de néphrologie, Université de l’Alberta à Edmonton; Dr Adil Virani, directeur, Lower Mainland Pharmacy Services, Fraser Health, Providence Health Care, Provincial Health Services and Vancouver Coastal Health

Dans le cadre du Programme commun d’évaluation des médicaments (PCEM), les données cliniques et économiques font l’objet d’examen conformément au mandat de l’évaluation des médicaments quant à leur efficacité clinique et à leur rapport coût/efficacité. Le processus comprend un examen méthodique des essais cliniques publiés et non publiés ainsi que de la recherche sur d’autres aspects susceptibles d’éclairer le comité d’experts (par exemple l’information sur les effets cliniques des médicaments de référence, la validité des résultats cliniques, l’évolution naturelle de la maladie ou de l’affection). Pour ce qui est de l’évaluation économique, les données économiques fournies par le fabricant font l’objet d’une évaluation critique quant à la transparence et à la clarté de l’information, ainsi qu’au respect des meilleures pratiques dans la collecte des données (par exemple la pertinence des produits de référence, la validité de la structure du modèle, la justification des hypothèses, l’étendue des analyses de sensibilité). L’équipe d’évaluation économique et l’équipe d’évaluation clinique travaillent en étroite collaboration afin de s’assurer de la pertinence des données cliniques dans l’évaluation économique. Le groupe avait pour buts de décrire l’état des lieux en ce qui concerne les évaluations clinique et économique et de relever tout fait nouveau important depuis la mise sur pied du PCEM (soit depuis plus de 8 ans), de mettre en lumière les défis actuels et d’entrevoir les perspectives. De plus, l’utilisation des évaluations par le comité d’experts est un

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élément essentiel à la formulation des recommandations et, à cet égard, le point de vue du membre du comité d’experts en ce qui concerne l’information contenue dans les évaluations ainsi que la façon dont les examinateurs ont tenté de relever les défis sont des aspects importants à considérer. Les membres du groupe donneront leur point de vue sur les évaluations, après quoi il y aura une discussion sur certaines questions structurées. Le groupe se compose de membres qui représentent les différents aspects des évaluations (aspects clinique et pharmacoéconomique; méthodologie) ainsi que le point de vue du comité d’experts.

C5 Séance parallèle C5 — Débat d’experts

Qui fait quoi ? La collecte et l’analyse des données probantes sur l’innocuité des médicaments au pays et dans le monde

Le 16 avril 2012 15 h 30 à 17 h

Salle : Ontario

Panélistes : Dre Ebele Ola, Janssen Inc.; Dr Amrit Ray, chef de la sécurité, Janssen, États-Unis ; Mme Kimby Barton, directrice, Bureau de la cardiologie, des allergies et des sciences neurologiques, Direction des produits thérapeutiques, Santé Canada; Dre Sarah Frise, directrice, Sécurité du patient et Information médicale, AstraZeneca Mme Diane Forbes, directrice associée, RIEM, Instituts de recherche en santé du Canada

Les organismes de réglementation, partout dans le monde, ont élargi, au cours de la dernière décennie, leurs investissements et leur cadre d’élaboration des politiques en ce qui concerne l’évaluation des données probantes sur l’innocuité des médicaments, avant et après la mise en marché. L’évaluation et la gestion des risques et les plans d’atténuation, la surveillance active et l'homologation progressive sont un prolongement des processus actuels de l’évaluation des risques et des avantages entrepris par les autorités internationales de réglementation.

Dernièrement, Santé Canada et le Réseau sur l’innocuité et l’efficacité des médicaments (RIEM) ont élaboré un cadre pour accroître les liens de recherche dans la base de données administrative du Réseau. Voilà qui procure un outil supplémentaire d’évaluation des signaux concrets d’innocuité, présents sur le marché canadien et concernant certains produits.

Il est important que les patients et les praticiens, tout comme les payeurs et les agences d’évaluation des technologies de la santé (ETS), soient conscients des ressources importantes que les organismes de réglementation et l’industrie ont investies dans l’environnement actuel, et des résultats obtenus jusqu’à maintenant. La nature très spécialisée de l’évaluation des risques et des avantages, la détection des signaux et l’interprétation des données renforcent l’importance des agences d’ETS et les compétences particulières, nécessaires à cet aspect de la science de la réglementation.

Le groupe donnera de l’information sur les processus d’évaluation de l’innocuité des médicaments, ici et ailleurs dans le monde, tels qu’ils sont appliqués par l’industrie et par les organismes de réglementation. Il sera question de l’importance de l’application des connaissances spécialisées et de l’évaluation des risques et des avantages selon un point de vue éclairé dans l’appréciation des données probantes.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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C6 Séance parallèle C6 — Débat d’experts

Ensemble vers l’optimisation des résultats cliniques et de l’utilisation rentable des médicaments

Le 16 avril 2012 15 h 30 à 17 h

Salle : Provinces I

Panélistes : Dr Tarun Ahuja (chef de thème) et Dre Janice Mann (agente d’échange des connaissances), ACMTS; Dr Richard Williams (professeur en psychiatrie), Université de la Colombie-Britannique, Royal Jubilee Hospital; Dre Lisa Dolovich (présidente du comité d’experts en examen canadien, pharmacienne universitaire et professeure agrégée), Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare; M. Bernard Gauthier (co-fondateur), Vision Research

Que peut-on faire quand on croit qu’un médicament n’est pas prescrit ou utilisé de la meilleure façon possible ? Comment fait-on pour déterminer quelle est la meilleure façon, ou façon optimale, d’utiliser un médicament ? Si l’utilisation d’un médicament n’est pas optimale, comment peut-on corriger la situation ?

Quand l’Association des psychiatres du Canada (APC) a décidé que le temps était venu de se pencher sur la question de l’administration de fortes doses d’antipsychotiques atypiques (APA) et de l’association d’APA pour le traitement de la schizophrénie, elle s’est adressée à l’ACMTS. Les diverses administrations publiques canadiennes ayant convenu qu’un examen de la question s’imposait, l’ACMTS a amorcé un projet d’utilisation optimale des APA.

Ce projet est un exemple de la façon dont la collaboration entre l’APC, les experts cliniques, les chercheurs, le chef de thème et les professionnels de l’échange des connaissances a permis de passer d’un problème de pratique médicale à la formulation de recommandations et au développement d’outils pour améliorer la pratique.

Les experts présents, qui représentent l’APC, le Comité consultatif d’experts du SCPUOM et l’ACMTS, donneront une idée des défis et réussites associés à l’utilisation de la démarche axée sur l’utilisation optimale pour combler une lacune dans la pratique médicale. On présentera les étapes nécessaires à l’atteinte des objectifs du projet – soit examen méthodique, recommandations du comité d’experts, utilisation actuelle, pratique actuelle, détermination des lacunes en matière de pratique et de connaissances, formulation de messages clés et développement d’outils –, ainsi que la stratégie d’échange des connaissances visant à favoriser l’adoption des recommandations. On expliquera aussi comment appliquer ce modèle à d’autres sujets.

D1 Séances parallèles D1 — Méthodologie

Les résultats sur les effets directs et les effets additifs des interventions de la métaanalyse d’essais cliniques randomisés

Le 17 avril 2012 10 h 15 à 11 h 45

Auteur-conférencier : Dr Edward Mills, titulaire d’une chaire de recherche du Canada et professeur agrégé, Université d’Ottawa

Salle : Governor General I

Coauteurs : Dr Kristian Thorlund, professeur adjoint, Université McMaster; Dr John Ioannidis, président et professeur, Stanford University

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Contexte : Bien souvent, les patients peuvent avoir recours à plus d’un médicament pour traiter une maladie. Toutefois, bon nombre de ces médicaments n’ont pas fait l’objet d’évaluation lorsqu’ils sont utilisés en association. Il n’existait pas, jusqu’à maintenant, de méthode permettant d’évaluer l’effet global des médicaments.

Méthode : À partir d’exemples provenant d’un examen méthodique et de la comparaison de médicaments employés en polychimiothérapie dans la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), nous montrerons comment évaluer de simples effets additifs dans des essais uniques, dans des essais multiples et dans des réseaux d’essais. Nous exposons le minimum d’hypothèses nécessaires à l’évaluation des effets additifs ainsi qu’un ensemble de règles sur le comportement et l’interprétation des effets additifs.

Résultats : Nous montrerons, à partir de l’exemple de médicaments employés dans le traitement de la MPOC, que l’effet de chacun des médicaments peut être additif, synergique ou antagoniste. Nous montrerons également comment intégrer des données indirectes et comment les effets additifs peuvent aider les décideurs à déterminer l’efficacité relative d’un nouveau médicament employé en association avec des médicaments existants. Comme dans le cas de la MPOC, on emploie dans plusieurs domaines de la médecine de nombreux médicaments selon des critères similaires d’évaluation, et cette façon de faire peut se révéler à la fois simple et complexe sur le plan statistique.

Conclusions : L’évaluation des effets additifs des médicaments constitue, pour les décideurs, une étape importante dans l’évaluation du rôle des nouveaux médicaments; pour les cliniciens, elle leur permettra d’avoir une idée plus précise des recommandations sur les associations médicamenteuses; pour les économistes, elle leur permettra de trouver des associations médicamenteuses optimales. En l’absence de données directes, les effets additifs peuvent jouer un rôle important dans l’évaluation des technologies de la santé.

Analyse coût-efficacité et évaluation de l’incidence budgétaire : association des deux types d’examen à l’aide des décideurs

Auteur-conférencier : M. Mike Paulden, associé de recherche, Université de Toronto

Coauteur : M. Ba’ Pham, associé de recherche principal, Université de Toronto

Objectifs : L’analyse coût-efficacité a toujours été perçue comme un moyen de satisfaire à un objectif social explicite, soumis aux contraintes d’un budget fixe. Aussi les méthodes actuelles de calcul tiennent-elles peu compte des facteurs ayant une incidence budgétaire dans des systèmes de santé dans lesquels les budgets ne sont pas fixes, comme dans le cas des systèmes provinciaux de santé au Canada. Plus particulièrement, aucune des méthodes classiques de présentation des résultats, par exemple le plan coût-efficacité, le rapport coût-efficacité différentiel (RCED) et les courbes d'acceptabilité du rapport coût-efficacité (CARCE), ne peut servir à résumer en un seul état les résultats d’une analyse coût-efficacité et ceux de l’évaluation de l’incidence budgétaire. L’exercice visait donc à élaborer ce type de méthode qui soit utile aux décideurs.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Méthode : Nous présentons une nouvelle méthode de calcul qui permet d’inclure à la fois, dans un seul état, des facteurs relatifs au rapport coût-efficacité et à l’incidence budgétaire. Pour ce faire, il y a répartition des coûts différentiels de la technologie de la santé entre ceux qui se trouvent dans le budget de la santé, et déplacement d’autres activités liées à la santé et des coûts qui entraînent une augmentation du budget de la santé. Le bénéfice net en santé de la technologie est alors comparé directement avec l’incidence budgétaire nette.

Résultats : Notre méthode fait ressortir clairement la relation de compromis entre le rapport coût-efficacité et l’incidence budgétaire de la technologie de la santé, et ce, pour une plage de valeurs possibles du seuil coût-efficacité.

Conclusions : Notre méthode aide les décideurs en établissant un compromis explicite entre le rapport coût-efficacité et l’incidence budgétaire des nouvelles technologies de la santé. Elle permet également aux analystes de fournir des renseignements pertinents aux décideurs sur le rapport coût-efficacité et l’incidence budgétaire des nouvelles technologies de la santé.

Les marqueurs de substitution et les biomarqueurs, une nouvelle aventure au Programme commun d’évaluation des médicaments

Auteure-conférencière : Mme Angela Rocchi, directrice, Axia Research Inc.

Les marqueurs de substitution sont considérés comme l’une des plus grandes difficultés au Programme commun d'évaluation des médicaments (PCEM). Un certain nombre d’intervenants externes estiment que le PCEM met en doute le recours aux marqueurs de substitution – même lorsque ceux-ci sont bien acceptés par des autorités cliniques et des autorités de réglementation – ce qui se traduit par des taux élevés de rejet (« Ne pas inscrire »). La présente étude avait pour but de réaliser une analyse descriptive des marqueurs de substitution en lien avec les taux de rejet et avec les facteurs justifiant le recours aux marqueurs de substitution. Ont été examinées les recommandations formulées en date du 31 décembre 2010 (n = 159). Les principaux critères ont été classés comme critères ou échelles définitifs, cliniques ou de substitution. Les marqueurs de substitution ont ensuite été divisés en deux résultats possibles : non accepté (énoncé d’une préoccupation ou énoncé d’une préférence pour un résultat différent) ou accepté (reconnaissance implicite par le manque de problèmes graves et une recommandation favorable). Les 70 recommandations qui reposaient sur des marqueurs de substitution ont obtenu un taux de rejet 43 % (contre 49 % dans l’ensemble). Cependant, là où le bât blessait, c’était dans les cas où il y avait un énoncé de préoccupation (n = 29); le taux de rejet atteignait 76 %. Les résultats variaient selon le domaine thérapeutique : en ce qui concerne le système nerveux central, l’arthrite et les analgésiques, on a eu recours à des critères ou à des échelles cliniques; en ce qui concerne les antiviraux et les médicaments pour les maladies rares, on a eu recours à des marqueurs de substitution. Les médicaments pour lesquels on a utilisé des marqueurs de substitution étaient souvent biologiques, avaient obtenu un avis de conformité conditionnel, étaient les premiers pour une maladie ou les premiers d’une classe, avaient été utilisés pour des maladies graves et avaient été acceptés en vue d’un examen prioritaire. Les prix semblaient liés à l’acceptabilité des marqueurs de substitution. Dans 54 % des cas où les marqueurs de substitution étaient acceptés, le prix était égal ou inférieur aux médicaments de référence (contre 17 % dans les cas où les marqueurs de substitution étaient non acceptés). Dans plusieurs cas, le même

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critère de substitution avait une acceptabilité différente pour une même maladie. Ces données peuvent se révéler utiles pour répondre aux préoccupations de certains intervenants en ce qui a trait à l’acceptabilité des marqueurs de substitution.

D2 Séances parallèles D2 — Questions de politique

Les tendances scientifiques et les données probantes dans le secteur pharmaceutique : réflexions issues d’un programme de recherche exécuté en collaboration avec des décideurs

Le 17 avril 2012 10 h 15 à 11 h 45

Auteur-conférencier : Pr Steve Morgan, professeur agrégé, Centre de recherche sur les services et les politiques de santé, Université de la Colombie-Britannique (Twitter : @SteveMorganUBC)

Salle : Governor General II

Coauteurs : Mme Colleen Cunningham, étudiante au doctorat, Duke University; M. Michael Law, professeur adjoint, Centre de recherche sur les services et les politiques de santé, Université de la Colombie-Britannique

Nous présenterons un résumé des tendances mondiales en matière d’élaboration des médicaments et de politiques dans l’industrie pharmaceutique; la séance s’adresse tout particulièrement aux décideurs, aux analystes, aux professionnels de la santé et aux chercheurs.

Pour bien comprendre le contexte actuel de l’élaboration des politiques dans l’industrie pharmaceutique, nous commencerons par une analyse des tendances historiques dans l’élaboration des médicaments. La diminution rapide du nombre d’approbations de nouveaux médicaments depuis 2000 a beaucoup retenu l’attention, mais elle n’a pas été étudiée suffisamment en profondeur pour mettre en lumière des changements sous-jacents qui se sont produits dans les paradigmes scientifiques et dans les paradigmes de l’élaboration des politiques. Nous présenterons d’abord les tendances qui se sont dessinées au fil du temps, depuis 1945, dans le nombre et la nature des nouveaux médicaments; nous établirons ensuite des liens entre ces tendances et les défis auxquels font face les décideurs depuis plus de 20 ans; enfin, nous discuterons de la réaction des décideurs à ces défis.

L’aperçu des politiques décrites au cours de la séance découle de quatre recherches et de sept activités d'échange du savoir auxquelles ont participé des responsables de l’homologation, de l’évaluation, du financement et de l’établissement des prix des médicaments, provenant de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Australasie. Nous avons constaté que l’arrivée de la gestion active de la liste de médicaments fondée sur des données probantes a aidé à gérer le nombre sans précédent d’entrants dans les classes de médicaments utilisés en soins primaires depuis les années 1990. Toutefois, le passage actuel de l’industrie pharmaceutique des « médicaments vedettes » aux « traitements spécialisés » impose de nouveaux défis aux décideurs et bouscule les paradigmes de l’établissement des prix fondé sur la valeur. Une réaction fréquente à ces nouveaux défis, en matière de politiques, est l’appui accru sur l’évaluation post-commercialisation de l’innocuité, de l’efficacité et de la valeur des médicaments. Afin de faire progresser les normes et la transparence

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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des données probantes produites selon le paradigme de l’évaluation post-commercialisation, les décideurs devront travailler en collaboration, à la grandeur du pays et partout dans le monde.

Modèles d’évaluation de l’analyse génétique : sont-ils adaptés au processus translationnel ?

Auteur-conférencier : M. Francisco Caballero, étudiant, Département d’administration de la santé, Université de Montréal, Centre de Recherche, CHU Sainte-Justine

Coauteurs : Dr Renaldo Battista et Dre Anne-Marie Laberge, Centre de Recherche, CHU Ste-Justine, Département d’administration de la santé, Université de Montréal, Réseau Apogée-Net/CanGèneTest

But : La présentation a pour but de comparer des modèles d’évaluation de l’analyse génétique relativement à leur place dans l’approche translationnelle.

Contexte : La croissance exponentielle des découvertes en génétique s’est traduite par une augmentation sensible du nombre d’analyses moléculaires offertes sur le marché. Toutefois, des préoccupations ont été ont exprimées quant au caractère approprié de leur évaluation. Plusieurs cadres de travail visant à présenter une démarche méthodique, fondée sur des données probantes, ont été conçus pour l’évaluation de nouvelles applications génomiques. Nous présenterons donc un aperçu de ces modèles et en ferons une comparaison.

Méthode : À partir de bases de données publiques et de mots clés pertinents, nous avons repéré des modèles d’évaluation de l’analyse génétique. L’information utilisée pour évaluer les analyses génétiques dans chacun des modèles se situait le long de l’approche translationnelle élaborée par Khoury.

Résultats : Les modèles d’évaluation de l’analyse génétique proviennent de différentes sources et de différents pays. Nous avons relevé sept modèles d’évaluation spécialement adaptés aux analyses génétiques. La plupart d’entre eux présentaient une démarche structurée et rationalisée pour la collecte des données probantes, l’examen et la synthèse des données existantes, mais peu allaient au-delà de ces paramètres.

Conclusion : L’évaluation des analyses génétiques se limite souvent à l’examen des données probantes, à la synthèse et aux recommandations sur une analyse en particulier. Les décideurs ont besoin de trouver une manière d’appliquer les résultats de ces évaluations dans un contexte de ressources restreintes et d’intérêts concurrentiels. Aussi suggérons-nous que le processus d’évaluation soit considéré comme un processus global, depuis le passage immédiat du lieu de recherche à la pratique clinique, jusqu’aux phases ultérieures à la mise en application. En présentant ainsi les forces et les faiblesses de ces modèles, nous espérons que les décideurs seront en mesure de prendre des décisions éclairées quant à l’affection des ressources relativement à l’arrivée et à l’utilisation des analyses génétiques.

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Processus décisionnel du Comité d’évaluation des médicaments quant au financement des médicaments en soins ambulatoires en Ontario

Auteures-conférencières : Dre Ana Johnson, professeure agrégée; Mme Jennifer Speicher, Université Queen’s

Coauteurs : Mme Jennifer Speicher, M. Jaime Sim, étudiant; M. Gerald Evans, professeur, Université Queen’s

Objectif : L’étude avait pour but de dresser un tableau général de la manière dont les décisions relatives au financement des médicaments sont prises en Ontario.

Méthode : Nous avons obtenu une autorisation d’accès aux procès-verbaux des réunions du Comité d’examen des médicaments de l’Ontario (CEMO) (juillet 2009 à juillet 2010). Un formulaire d’extraction de données a été conçu à partir du cadre de travail établi par Johnson et ses collaborateurs (2009). Deux examinateurs ont procédé à l’extraction des données, chacun de leur côté, puis en sont arrivés à un consensus.

Résultats : Quarante-quatre présentations ont été retenues, et il s’en dégage cinq grandes observations : 1) le CEMO tient compte de certains critères plus souvent que d’autres (p. ex. les avantages cliniques étaient considérés dans toutes les décisions, tandis que les valeurs sociétales faisaient moins souvent l’objet de discussion); 2) l’incidence relative de chaque critère sur les recommandations du CEMO variait (par exemple l’ensemble des avantages cliniques, l’efficacité, l’optimisation des ressources et les besoins étaient les critères qui avaient la plus forte incidence); 3) le CEMO avait tendance à remettre plus souvent en question la fiabilité des données probantes lorsque ses recommandations n’appuyaient pas le financement public (p. ex. la fiabilité des données sur les coûts a été remise en question trois fois plus souvent pour les médicaments non recommandés pour le financement); 4) la fréquence à laquelle le CEMO considérait les critères variait en fonction de son opinion sur le besoin établi; 5) la majorité des commentaires faits par le CEMO sur la fiabilité des données probantes indique que celles-ci sont de piètre qualité.

Conclusion : L’examen a permis de dégager des tendances quant à l’influence des différents critères pris en considération dans le processus d’évaluation des médicaments du CEMO. Les résultats pourraient donner lieu à l’élaboration et à l’application d’un cadre de travail global, cohérent et transparent pour les prises de décisions relatives au remboursement des médicaments.

D3 Séances parallèles D3 — Cancer

L’effet placébo dans le traitement de la fatigue découlant d’un cancer et du syndrome de fatigue chronique : étude méthodique

Le 17 avril 2012 10 h 15 à 11 h 45

Auteurs-conférencier : Dr Steve Simpson, professeur agrégé, Université de Calgary

Salle : Provinces II

Coauteur : M. Aravind Ganesh, étudiant en médecine, Université de Calgary

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Contexte : La fatigue découlant d’un cancer (FDC), que ressentent de nombreux patients atteints de la maladie, présente beaucoup de symptômes en commun avec le syndrome de fatigue chronique (SFC). Sur le plan de l’étiologie, les deux affections peuvent être le reflet de la conservation d’un ensemble de symptômes neurocomportementaux, et la fatigue peut être une manifestation de la réaction de l’hôte à différents facteurs déclenchants. Une des façons d’évaluer le phénomène est de comparer l’incidence de l’effet placebo dans les deux affections. Les études antérieures sur l’effet placebo comptaient un nombre trop petit d’études (de la Cruz et coll., 2010, FDC) ou portaient sur différents groupes placebos réunis de façon inadéquate (Cho et coll., 2005, SFC).

Objectifs : La présentation portera sur les résultats de notre étude méthodique de tous les essais comparatifs randomisés (ECR) publiés jusqu’à maintenant sur le traitement de la FDC, à l’exclusion des facteurs parasites comme l’anémie, la cachexie et les traitements anticancéreux en cours susceptibles de causer indirectement de la fatigue; l’étude visait à : 1) mettre à jour la documentation soumise à la revue systématique Cochrane en 2010 sur la FDC afin d’inclure les articles publiés et les lignes directrices sur les traitements qui se sont ajoutés depuis lors; 2) fournir une estimation fiable de l’effet placebo dans la FDC et la SFC.

Résumé des résultats : Une recherche bien structurée dans la base de données MEDLINE a permis de relever 66 ECR sur la FDC, dont 8 respectaient tous les critères de sélection et totalisaient 882 patients souffrant de FDC et prenant des placebos pour calculer l’effet placebo. Nous avons réévalué l’étude de Cho et coll., menée en 2005, en groupant toutes les études comportant un placebo oral, puis calculé l’effet placebo dans le contexte de la SFC. Les résultats semblent indiquer que l’effet placebo dans la FDC n’a pas été bien pris en compte dans les plans d’essais de médicaments, ce qui a entraîné un gaspillage de ressources attribuable à des études dotées d’une puissance sous-optimale, d’où résultats inférieurs aux normes; il en va de même pour la SFC.

Survol du Centre canadien de recherche appliquée pour la lutte contre le cancer

Auteurs-conférenciers : Dr Jeffrey Hoch, codirecteur; Mme Sarah Benn, gestionnaire du réseau, Centre canadien de recherche appliquée pour la lutte contre le cancer (RALC)

Coauteurs : Dr Stuart Peacock, codirecteur; Mme Kim van der Hoek, directrice administrative, RALC

Mis sur pied en 2009, le Centre canadien de recherche appliquée pour la lutte contre le cancer (RALC) est un centre de recherche pancanadien, qui a pour mission d’améliorer la lutte contre le cancer et la prestation des soins aux patients atteints de la maladie par une direction éclairée, pancanadienne, interdisciplinaire, en ce qui concerne les services liés à l’économie de la santé, les politiques, la recherche sur l’éthique, l’éducation et l’application des connaissances.

Le RALC est le fruit d’un partenariat unique entre la British Columbia Cancer Agency, Action Cancer Ontario, l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université de Toronto; il est financé par la Société canadienne du cancer. Plus d’une centaine d’universitaires et de décideurs provenant de services universitaires collaborateurs, établis partout au Canada, participent au réseau du RALC.

Les programmes de recherche sur la lutte contre le cancer et les priorités sont déterminés par les besoins des décideurs et des praticiens, mais les valeurs des

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patients et du public sont également prises en considération. Les problèmes complexes de lutte contre le cancer, cernés par les intervenants dans des consultations, nécessitent la formation d’une équipe dont les membres ont un bagage de connaissances diversifié et proviennent de différentes disciplines pour être en mesure de travailler ensemble et de résoudre les problèmes. Une application efficace des connaissances est essentielle aux changements de politiques, à l’amélioration des programmes de lutte contre le cancer et à l’amélioration des résultats cliniques obtenus chez les patients et dans la population.

En tant que chef de file en matière de recherche sur la pertinence des politiques, le RALC entend rendre la lutte contre le cancer plus efficace, efficiente et équitable qu’elle ne l’est actuellement, depuis la prévention, le dépistage et le diagnostic jusqu’au traitement, la réadaptation, les soins palliatifs et la survie. Pour ce faire, le RALC concentre ses efforts dans cinq champs de programme de recherche thématique pour s’attaquer à la lutte contre le cancer : 1) l’évaluation des technologies de la santé; 2) les valeurs sociétales et l’intéressement du public; 3) le système de santé, les services et les politiques; 4) les malades et leurs familles; 5) l’application des connaissances. Nous passerons en revue, dans cette mise à jour, l’approche du RALC en ce qui concerne la recherche ainsi que les réalisations de l’organisation.

Le gaspillage en chimiothérapie : ses répercussions sur l’optimisation des ressources sanitaires

Auteur-conférencier : Dr Shawn Bugden, professeur agrégé, Faculté de pharmacie, Université du Manitoba

L’évaluation économique fait partie intégrante de l’évaluation des nouveaux médicaments en oncologie, et souvent on ne tient pas suffisamment compte du gaspillage dans ces évaluations. Comme les données probantes guident l’adoption de nouveaux traitements dans la pratique, il est important de prendre en considération les répercussions possibles du gaspillage sur l’incidence budgétaire et sur le rapport coût-efficacité. Malgré le fait que les médicaments anticancéreux à prix élevé présentent un problème potentiellement sérieux, on connaît peu de choses sur l’influence du gaspillage sur le rendement du capital investi dans l’achat de ces produits. Action cancer Manitoba coordonne un programme provincial (programme provincial de médicaments anticancéreux) pour tous les Manitobains. La collecte de données sur tout gaspillage de produit chimiothérapeutique se fait maintenant par l’intermédiaire de ce programme au Manitoba. Il est donc possible, avec ces données, d’analyser les répercussions de ce gaspillage et de cerner les facteurs qui y contribuent le plus. Ce n’est que par l’examen des données recueillies que nous pourrons commencer à comprendre l’ampleur du problème et ses possibles répercussions sur la gestion. Au fur et à mesure que nous en apprendrons sur le sujet, nous espérons avoir recours à l’évaluation du gaspillage dans le monde réel afin de guider notre évaluation de l’influence possible du gaspillage sur l’incidence budgétaire et sur le rapport coût-efficacité lorsque viendra le temps d’étudier la possibilité d’investissement dans de nouveaux médicaments en oncologie.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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D4 Séances parallèles D4 — Participation des patients, point de vue du public

Facteurs influant sur la valeur des observations présentées par les patients en vue de l’examen de médicaments

Le 17 avril 2012 10 h 15 à 11 h 45

Auteur-conférencier : Dr Durhane Wong-Rieger (président-directeur général), Institute for Optimizing Health Outcomes

Salle : Provinces I

Coauteurs : Dr Devidas Menon (professeur) et Mme Tania Stafinski, Université de l’Alberta

Introduction : En 2011, le Consumer Advocare Network a tenu deux ateliers pour préparer des représentants des patients à faire des présentations devant des comités d’examen des médicaments. L’utilisation d’une simulation d’examen des médicaments a permis d’étudier plusieurs questions : la valeur ajoutée perçue des présentations faites par les patients, l’influence possible du type de médicament et de maladie sur les recommandations en matière de financement et l’impact des méthodes de discussion de groupe sur le processus de délibération et les résultats.

Méthode : Environ 50 % des 90 personnes présentes à l’atelier tenu à Toronto et 65 % des 75 personnes présentes à l’atelier tenu à Vancouver étaient des représentants des patients. Les participants ont été partagés en petits groupes (les patients ont été séparés des non-patients) pour simuler des comités formulant des recommandations sur le financement des médicaments. Chaque groupe s’est penché sur trois médicaments sur quatre. Il y avait des différences entre les groupes quant à la prévalence et à la gravité des maladies, à l’avantage différentiel du médicament et au rapport coût-utilité. Les participants ont fait une évaluation d’abord sans puis avec des présentations de patients. Chaque groupe a utilisé trois méthodes de discussion de groupe sur quatre (discussion ouverte, technique du groupe nominal, dialogue délibératif et technique de notation multi-attributs) pour parvenir à un consensus sur les décisions de financement, mais il ne pouvait approuver que deux des trois médicaments.

Résultats : Les réponses tant quantitatives que qualitatives ont été analysées. Tous les participants étaient d’avis que les présentations des patients contribuaient beaucoup à la compréhension de la valeur des médicaments pour les patients. Les facteurs ayant le plus influé sur les recommandations étaient l’impact du médicament sur la maladie, la gravité de la maladie, les autres options thérapeutiques et les risques et avantages. La technique de notation multi-attributs a été la méthode la plus appréciée et qui a le plus influé sur l’obtention d’un consensus. Les comportements ont dans l’ensemble été semblables dans les groupes composés de patients et dans ceux composés de non-patients.

L’effet de la connotation de la maladie sur la perception du public dans des scénarios de rationnement hypothétiques

Auteur-conférencier : Dr Stuart Peacock (codirecteur), Centre canadien de recherche appliquée pour la lutte contre le cancer

Coauteurs : Dre Helen McTaggart-Cowan (économiste de la santé) et M. Syed Rahman (économiste de la santé), Centre canadien de recherche appliquée pour la lutte contre le cancer

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Introduction : Des décisions stratégiques difficiles sont de plus en plus fondées sur les préférences des membres du public. Toutefois, selon des données ambivalentes, leurs préférences peuvent changer une fois qu’ils connaissent la nature de la maladie. La présentation porte sur l’impact de la connotation de la maladie sur les perceptions du public de scénarios de rationnement hypothétiques.

Méthodes : Soixante-quinze membres du public ont été partagés en huit groupes de consultation. Au cours de la séance, ils ont coté individuellement quatre scénarios de rationnement hypothétiques puis discuté des cotes attribuées. Quatre des groupes ont fait leur évaluation de la perspective d’un individu et les quatre autres, de la perspective d’un décideur. Les participants ont d’abord coté les scénarios après une évaluation générale, puis après qu’on leur ait dit à quel trouble de santé chaque scénario correspondait. Il y a ensuite eu une discussion de groupe au cours de laquelle les participants ont justifié leurs cotes. La cote finale était issue d’une réévaluation des mêmes scénarios par les participants.

Résultats : Des tests statistiques d’association et l’analyse du cadre ont démontré que le fait de connaître la nature du trouble de santé avait un effet. Par exemple, il y avait une augmentation statistique des cotes de priorité pour les scénarios correspondant au cancer et à l’arthrose (p < 0,03). Toutefois, les points de vue des membres du public n’influaient nullement sur leurs décisions. L’analyse de la discussion a révélé que (1) l’âge des patients (pour niveler la santé au cours de la vie) et (2) le gain de qualité de vie (pour maximiser la santé) étaient aussi d’importants facteurs.

Conclusions : Les membres du public ont examiné avec soin tous les aspects des scénarios de rationnement avant de prendre une décision. Quand ils avaient des renseignements précis sur la maladie, ils semblaient systématiquement changer d’opinion.

Habiliter les groupes de patients à participer au volet de rétroaction de l’ACMTS

Auteures-conférencières : Mme Sarah Berglas (agente d’échange des connaissances) et Mme Elaine MacPhail (conseillère principale), ACMTS

Coauteures : Mme Tijana Fazlagic (directrice – Gestion de la liste de médicaments), Services pharmaceutiques de la Colombie-Britannique; Mme Sherry O’Quinn (gestionnaire principale), Programme public de médicaments de l’Ontario

En mai 2010, l’ACMTS a ajouté la rétroaction des patients au processus du Programme commun d’évaluation des médicaments (PCEM). La rétroaction de groupes de patients est utilisée à toutes les étapes du processus du PCEM, de l’élaboration du protocole d’examen aux délibérations menant à la formulation d’une recommandation relative à l’inscription aux listes de médicaments. D’autres organismes canadiens d’examen des médicaments ont aussi commencé à tenir compte de l’avis de patients ou sont en voie de le faire.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Pour permettre aux patients de contribuer de façon concrète au processus du PCEM et à d’autres processus semblables, les groupes de patients canadiens doivent savoir (1) qu’ils ont la possibilité d’exprimer leur avis, (2) comment exprimer leur avis et (3) quels sont les renseignements les plus utiles pour la prise de décisions. En juin 2011, l’ACMTS a tenu un atelier éducatif à l’intention des groupes de patients avec la collaboration du pan-Canadian Oncology Drug Review (pCODR), du Programme public de médicaments de l’Ontario et des Services pharmaceutiques de la Colombie-Britannique.

Quarante et un groupes de patients ont participé à l’atelier. La majorité des groupes représentés n’avait jamais présenté de données probantes au PCEM (26 sur 41) ni été inscrite au service d’alerte électronique de l’ACMTS qui informe les groupes des possibilités de rétroaction (29 sur 41). Cinquante-cinq pour cent des 99 participants représentaient des groupes de patients et les autres représentaient l’industrie (35 %), le milieu universitaire et le secteur public (10 %).

Le formulaire d’évaluation rempli après l’atelier a révélé que les répondants avaient acquis une meilleure compréhension du processus menant aux recommandations et décisions en matière de couverture des médicaments au Canada (12 répondants sur 13 étaient d’accord ou fortement d’accord), avaient assez des connaissances pour présenter l’avis des patients au PCEM (10 répondants sur 13 étaient d’accord ou fortement d’accord) et recommanderaient l’atelier à leurs collègues (11 répondants sur 13 étaient d’accord ou fortement d’accord). Depuis l’atelier, le nombre d’inscriptions au service d’alerte électronique de l’ACMTS qui informe les groupes de patients des possibilités de rétroaction a augmenté de 25 %.

D5 Séances parallèles D5 — Efficience

Accroître l’efficience dans l’allocation des ressources sanitaires

Le 17 avril 2012 10 h 15 à 11 h 45

Auteur-conférencier : M. Neale Smith (coordonnateur d’études), Centre d’épidémiologie et d’évaluation clinique

Salle : Ontario

Coauteurs : Dr Craig Mitton (scientifique principal) et Dr Stirling Bryan (directeur), Centre d’épidémiologie et d’évaluation clinique; Mme Jennifer Gibson, Université de Toronto; Dr Stuart Peacock (codirecteur), Centre canadien de recherche appliquée pour la lutte contre le cancer

Les organismes de soins de santé procèdent en général à l’allocation des ressources comme ils l’ont toujours fait et/ou selon des moyens politiques. Par conséquent, on tient peu compte des données probantes pour prendre des décisions et des ressources limitées ne sont souvent pas utilisées de la meilleure façon possible. On a mené peu de recherches pour comprendre comment, compte tenu de ces pressions, les décideurs essaient d’avoir un rendement de haute qualité : sur quels facteurs les décisions sont-elles fondées ? Quel contexte et quelle culture permettent de mettre en application avec succès les méthodes et processus ? Nos travaux cherchent à développer un cadre pour aider les gestionnaires des soins de santé à affecter les ressources.

Au cours de la première phase, au printemps de 2011, nous avons mené une enquête en ligne auprès des décideurs principaux des autorités régionales de la santé (et d’organismes très semblables) de toutes les provinces et territoires. L’enquête portait sur les structures, caractéristiques du processus et comportements relatifs

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aux décisions d’allocation des ressources à l’échelle de l’organisme. Les facteurs envisagés étaient les règles et méthodes de la prise de décisions, les facteurs favorisants et contraignants, les critères, la participation et les communications internes et externes. Les faits saillants des résultats seront présentés.

La phase actuelle, qui consiste en une étude de cas de six organismes de soins de santé de diverses régions du Canada, permet une étude approfondie des méthodes d’allocation des ressources. Dans chaque organisme, nous examinons des documents clés, observons les activités d’allocation des ressources de la haute direction et avons des entretiens à questions ouvertes avec des cadres supérieurs et de niveau intermédiaire. Ces méthodes mixtes permettent la triangulation des données. Les résultats des recherches sur les divers cas nous permettront de connaître les caractéristiques qui favorisent un rendement efficace en matière d’allocation des ressources dans divers contextes du milieu des soins de santé. La présentation devrait être particulièrement pertinente pour les cadres supérieures, compte tenu des défis qu’ils doivent constamment relever.

Pourquoi, quand et comment : optimisation de l’utilisation de l’isotope médical technétium-99m

Auteure-conférencière : Dre Michelle Mujoomdar (gestionnaire – recherche clinique), ACMTS

Coauteurs : Mme Kimberlee Lambe (agente d’échange des connaissances) et M. Kyle Trenwith (agent d’échange des connaissances), ACMTS

Contexte : Compte tenu des pénuries mondiales relativement récentes, Santé canada a demandé à l’ACMTS d’énoncer des directives nationales sur la gestion du technétium-99m (99mTc), un isotope médical, en périodes de rupture d’approvisionnement.

Objectif : Décrire le projet de l’ACMTS relatif à l’optimisation de l’utilisation du 99mTc, le processus/la démarche en comités utilisés pour énoncer les directives nationales et l’outil Web adaptable qui aidera les utilisateurs finaux à mettre les directives en application. Les directives de l’ACMTS pourraient arriver à point nommé vu la fermeture temporaire proposée du réacteur national de recherche universel de Chalk River, en 2012.

Voici les renseignements dont il sera question : • les problèmes qui ont causé les pénuries antérieures de 99mTc (le réacteur

national de recherche universel de Chalk River produit près de la moitié du 99mTc utilisé dans le monde; l’âge du réacteur, la rareté des réacteurs du genre dans le monde, etc.) et qui ont été à l’origine de la demande de directives nationales adressée par Santé Canada

• les réserves actuelles de 99mTc au Canada

• la démarche méthodologique choisie pour déterminer les priorités d’utilisation du 99mTc (analyse décisionnelle multicritères [ADMC])

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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• l’outil Web souple qui a été développé à partir des directives nationales. Cet outil étant adaptable, les utilisateurs pourront entrer des données particulières à leur province/territoire, à leur région ou à leur établissement pour obtenir une liste adaptée à leur milieu des priorités d’utilisation du 99mTc pendant une pénurie.

Mesurer l’efficience du système de santé

Auteure-conférencière : Dre Katerina Gapanenko (chercheure principale), Institut canadien d’information sur la santé

Coauteurs : M. Alexey Dudevich (analyse), Mme Jean Harvey (directrice), Dr Jeremy Veillard (vice-président, Recherche et analyse), Dr Michel Grignon (expert-conseil scientifique) et Dre Sara Allin (chercheure principale), Institut canadien d’information sur la santé

Les Canadiens sont en faveur de la mesure et de la déclaration du rendement et de l’efficience des soins de santé. Une des façons de mesurer le rendement des systèmes de santé est d’en évaluer l’efficience économique. Au Canada, il n’y a pas à l’heure actuelle d’approche uniforme pour l’évaluation économique des systèmes de santé qui produise des résultats pertinents et exploitables pour permettre aux décideurs et gestionnaires des systèmes de santé d’améliorer le rendement des systèmes.

L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) mène un projet ayant pour objet de développer un outil analytique pour mesurer l’efficience des systèmes de santé au Canada. Les méthodes de recherche sont les suivantes : (1) analyse documentaire sur les outils semblables utilisés dans d’autres pays et par des organismes internationaux; (2) examen des documents stratégiques du gouvernement canadien; (3) entretiens avec l’élite; (4) séance d’élaboration d’un consensus à l’intention des décideurs de haut niveau (utilisateurs/groupe cible); et (5) collecte des données disponibles.

Le projet est actuellement à l’étape de la collecte de renseignements et de l’analyse des données. Il permettra de développer un outil analytique pour mesurer l’efficience des systèmes de santé des provinces, territoires et régions sanitaires du Canada.

D6 Séances parallèles D6 — Collaboration et réseaux

Nous écoutons ! La prise en compte de la rétroaction des cliniciens par un fournisseur d’information sur la santé

Le 17 avril 2012 10 h 15 à 11 h 45

Auteur-conférencier : M. David Li Tang, aspirant au doctorat, Université McGill

Salle : Les Saisons

Coauteurs : Dre France Bouthillier, professeure agrégée, directrice, École des sciences de l'information; Dr Pierre Pluye, professeur agrégé, département de médecine familiale, et Dr Roland Grad, professeur agrégé, département de médecine familiale, Université McGill; Mme Carol Repchinsky, rédacteur en chef, Association des pharmaciens du Canada

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L’Association des pharmaciens du Canada (APhC) publie e-Thérapeutique+, une ressource d’information en ligne sur des recommandations d’ordre thérapeutique, souvent consultée par les cliniciens. L’APhC reçoit, chaque semaine, des centaines de commentaires de rétroaction sur ces recommandations. Alors, l’appréciation de la valeur de ces commentaires et l’évaluation de la manière dont l’APhC peut effectivement exploiter cette valeur constituent deux aspects étroitement liés à la qualité de cette ressource d’information sur la santé.

Les partenaires à l’Université McGill et l’APhC ont mené une recherche-action en visant trois objectifs : 1) cerner les types de problème dont il est question dans les commentaires de rétroaction; 2) clarifier l’utilité de ces commentaires pour l’APhC; 3) élaborer un processus pour faciliter l’application de ces commentaires.

La recherche a permis d’obtenir les résultats suivants : 1) une typologie de la rétroaction sur le contenu d’e-Thérapeutique+ en neuf thèmes; 2) la valeur des connaissances, la valeur de l’outil (c.-à-d. la valeur liée à l’utilisation) et la valeur concourante (sous l’angle des mandats de service) de la rétroaction telle qu’elle est perçue par l’APhC; 3) un système d’information permettant une utilisation efficace de la rétroaction.

Nous montrerons dans cette présentation, par un exemple concret, comment une association nationale, par la voie de la collaboration avec des chercheurs en milieu universitaire, améliore la fourniture d’information sur la santé. Cette initiative est novatrice à deux égards : premièrement, notre examen de la documentation révèle que cette recherche est la première à examiner de manière empirique la valeur des commentaires des cliniciens à un fournisseur d’information sur la santé; deuxièmement, nous avons établi un processus méthodique de traitement des commentaires faits par les cliniciens. Aussi les professionnels de la santé au Canada sortent-ils gagnants de cet exercice en obtenant de l’information clinique fiable pour la pratique et pour la formation continue.

Les partenariats scientifiques : ACMTS, OMS et Groupe de travail GRADE

Auteurs-conférenciers : Mme Karen Lee, directrice, Économie de la santé, et Dr Vijay Shukla, conseiller scientifique, ACMTS

Coauteure : Mme Elaine MacPhail, conseillère principale, ACMTS

Une meilleure compréhension des répercussions économiques de l’adoption d’interventions en santé suscite de plus en plus d’intérêt dans le monde. Toutefois, cela pose des difficultés lorsqu’on tente d’inclure de l’information économique dans les lignes directrices, étant donné que les données sur les coûts se prêtent moins à la généralisation; l’utilisation des ressources peut donc se montrer plus utile à la recherche à appliquer à l’échelle mondiale, par exemple les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui sont appliquées partout dans le monde. Dans le cadre d’un projet réalisé de concert avec l’ACMTS et l’OMS, on a demandé à l’ACMTS de procéder à un examen méthodique des études économiques sur des interventions physiques visant à prévenir ou à diminuer la propagation des virus des voies respiratoires, et de dresser des tableaux d’utilisation des ressources

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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du groupe GRADE à l’intention du groupe d’experts de l’OMS aux fins de formulation de recommandations.

Objectif : Donner un aperçu des avantages et de l’efficience du travail réalisé en partenariat multiple, favorisé dans le cadre d’un projet ACMTS-OMS, afin de dégager de l’information sur l’utilisation des ressources pour laquelle il existait déjà un travail antérieur minimal.

Méthode : Une revue systématique des interventions physiques visant à prévenir ou à diminuer la propagation des virus des voies respiratoires a été mise à jour par l’OMS, matériel qui constituait la base clinique du projet. Les chercheurs ont travaillé en étroite collaboration avec les examinateurs Cochrane pour bien comprendre les résultats cliniques. Un examen méthodique d’études économiques reposant sur les mêmes critères de recherche que ceux utilisés pour la revue systématique Cochrane a aussi été réalisé. Les chercheurs ont consulté les membres du groupe de travail GRADE pour dresser des tableaux d’utilisation des ressources à partir du même type de critères et de niveaux d’appréciation que les tableaux dressés pour les données cliniques.

Discussion : Le projet a permis à l’ACMTS de développer son expérience dans les domaines de l’économie de la santé et de l’évaluation des données probantes en travaillant avec le groupe Cochrane pour produire un nouvel outil à partir d’une revue systématique Cochrane déjà existante dans le domaine clinique; au groupe GRADE, de concevoir des tableaux d’utilisation des ressources; et à l’OMS, d’intégrer la nouvelle information dans l’élaboration de lignes directrices internationales. Ce projet est un exemple parfait des avantages des partenariats.

Sondage pancanadien sur l’expertise en éthique au Canada

Auteur-conférencier : M. Ken Bond, associé de recherche, Institut d’économie de la santé

Coauteurs : Dr Mark Oremus, professeur adjoint, département d’épidémiologie clinique et de biostatistique, Université McMaster; Dr Glenn Griener, professeur agrégé, département de philosophie, et Mme Katherine Duthie, aspirante au doctorat, école de santé publique, Université de l’Alberta

Contexte : Les agences d’évaluation des technologies de la santé (ETS) ont de la difficulté à trouver des experts en analyse de l’éthique et à faire appel à leurs services, et cette difficulté crée un obstacle à la réalisation et à l’évaluation adéquates et cohérentes d’analyses en matière d’éthique dans le contexte de l’ETS. Toutefois, il serait possible de surmonter cet obstacle si les agences d’ETS connaissaient le nombre d’experts et leur champ d’activité dans l’analyse de l’éthique au Canada.

Objectifs : L’étude avait pour objectifs : 1) de repérer des experts en analyse de l’éthique au Canada, disposés à travailler en analyse de l’éthique dans le contexte de l’ETS; 2) d’évaluer les connaissances de ces experts en ce qui concerne la production de l’ETS et leur expérience en la matière.

Méthode : Nous avons dressé une liste de personnes à partir de la liste des membres de la Société canadienne de bioéthique et de recherches, sur le Web, dans des listes de facultés de toutes les universités canadiennes, de centres de bioéthique et

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d’organismes provinciaux de santé. Le nom d’autres personnes-ressources a également été fourni par des membres du Canadian HTA Exchange. Entre octobre et décembre 2011, un formulaire d’enquête, en anglais et en français, comptant 18 questions, a été envoyé par courriel aux répondants potentiels pour recueillir des renseignements sur des données démographiques, la formation et leur expérience de travail en éthique appliquée ainsi que leurs connaissances de l’ETS et leur expérience antérieure dans le domaine.

Résultats : Le questionnaire a été envoyé à 736 répondants potentiels, qui travaillent dans des universités ou des établissements de santé, pour le gouvernement ou dans le secteur privé au Canada. Les résultats seront dévoilés au cours du Symposium.

E1 Séance parallèle E1 — Débat d’experts

Le pan-Canadian Oncology Drug Review (pCODR) : un processus décisionnel amélioré, fondé sur des données probantes, en matière de financement des médicaments anticancéreux ou simplement un sigle ronflant ?

Le 17 avril 2012 13 h 15 à 14 h 45

Salle : Ontario

Panélistes : Dr Allan Grill (médecin de famille et membre du Comité d’experts du pCODR), Markham Family Health Team; Dre Mona Sabharwal (directrice générale), pan-Canadian Oncology Drug Review , M. Scott Livingstone (président-directeur général), Saskatchewan Cancer Agency

Le pan-Canadian Oncology Drug Review (pCODR) a été créé par les ministères de la Santé des provinces et territoires du Canada (à l’exception du Québec) pour évaluer les médicaments anticancéreux et formuler des recommandations pour orienter les décisions en matière de financement de ces médicaments. Le pCODR uniformise et clarifie le processus d’évaluation des médicaments anticancéreux en tenant compte des données probantes cliniques, de la rentabilité et des points de vue des patients.

Le Joint Oncology Drug Review intérimaire (iJODR), précurseur du pCODR qui a commencé à faire des recommandations fondées sur des données probantes sur les traitements anticancéreux au début de 2007, a démontré à quel point un cadre coopératif national était utile pour la prise de décisions relatives au traitement du cancer. Le pCODR, organisme permanent qui a succédé au iJODR, cherche à jeter les bases d’un processus national et rationalisé d’évaluation des médicaments anticancéreux qui favorise la prise de décisions fondées sur des données probantes. Les objectifs finaux sont d’améliorer l’accès à des soins plus uniformes partout au Canada et de clarifier pour les patients, les professionnels de la santé et l’industrie la façon, le moment et la raison des décisions sur le financement des médicaments.

Au cours de la présentation, on mettra l’accent sur certaines des améliorations apportées par le pCODR sur trois différents plans, soit l’exploitation, la prise de décisions stratégiques et les soins cliniques. Les conférenciers compareront les deux processus de leur point de vue unique. Il sera aussi question de l’importance particulière qu’accorde le pCODR aux facteurs suivants : mettre directement à contribution les utilisateurs finaux, demander l’avis des intervenants, produire des documents de recommandations et des rapports d’examen transparents et accessibles au public et terminer le processus d’examen de chaque médicament dans un délai ferme.

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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La présentation intéressera tout particulièrement les décideurs du domaine des soins de santé et les prestataires de soins de santé qui entendent s’appuyer sur des renseignements fondés sur des données probantes qui contribuent à la viabilité du système de santé et à l’amélioration des résultats sur le plan de la santé.

E2 Séance parallèle E2 — Débat d’experts

Le financement sous réserve de production de données probantes au Canada

Le 17 avril 2012 13 h 15 à 14 h 45

Salle : Governor General I

Panélistes : Dr Robert Peterson (directeur général), IRSC/RIEM, et président, Comité canadien d’expertise sur les médicaments; M. David K. Lee (Bureau du renouveau législatif), Santé Canada; Dr Devidas Menon (professeur), Université d’Alberta ; Mme Lucie Robitaille, Secrétaire générale et directrice générale associée au développement organisationnel et aux médicaments, Institut national d’excellence en santé et en services sociaux, Mme Nancy McColl (ancienne représentante du public du CCCEM)

Il arrive souvent que les essais cliniques qui sous-tendent les décisions réglementaires fédérales en matière d’autorisation de mise sur le marché des nouveaux médicaments n’aient pas une validité externe suffisante pour permettre de prédire l’effet d’un médicament chez tous les patients qui y seront exposés en dehors d’un essai clinique comparatif et randomisé (ECR), c’est-à-dire en situation réelle. Les ECR effectués avant la mise sur le marché permettent de donner à l’organisme de réglementation les données nécessaires, mais ne présentent souvent pas les renseignements dont ont besoin d’autres décideurs du domaine des soins de santé, soit entre autres les payeurs, les prescripteurs, les patients et les organismes qui énoncent les lignes directrices de pratique clinique. Diverses avenues d’amélioration ont été envisagées depuis une dizaine d’années, notamment les suivantes : la modernisation de la réglementation fédérale a abouti à l’homologation progressive des médicaments, les compagnies pharmaceutiques ont envisagé la gestion de la mise sur le marché des nouveaux médicaments avec des ententes concernant l’inscription de produits et, récemment, les payeurs de certaines administrations publiques ont adopté le concept de financement sous réserve de production de données probantes afin de recueillir les renseignements nécessaires sur l’utilisation des nouveaux médicaments en situation réelle. Au cours de l’atelier, des experts du Réseau sur l’innocuité et l’efficacité des médicaments (RIEM) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Santé Canada, un gouvernement provincial payeur, des chercheurs du milieu universitaire, un représentant du public et l’industrie pharmaceutique présenteront brièvement les opinions sectorielles sur la faisabilité d’un solide programme de financement sous réserve de production de données probantes au Canada. Il y aura ensuite une discussion ouverte pour permettre aux membres de l’auditoire de participer au débat.

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E3 Séance parallèle E3 — Débat d’experts

Établissement du prix du médicament en fonction de sa valeur : un mécanisme pancanadien est-il faisable ?

Le 17 avril 2012 13 h 15 à 14 h 45

Salle : Governor General II

Panélistes : M. Stephen Samis (vice-président), Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé (animateur); Dr Karl Claxton (professeur – Centre for Health Economics), Université de York; M. Don Husereau (professeur adjoint – Département d’épidémiologie et de médecine communautaire), Université d’Ottawa; M. Brent Fraser (directeur), ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario; M. Mark Ferdinand, Rx&D

Certaines provinces ont adopté des mécanismes de négociation des prix axés sur la valeur pour améliorer l’accès aux nouveaux médicaments. Toutefois, de nombreuses provinces n’ont pas les ressources, la capacité, l’autorité législative ni le pouvoir de négociation des prix (attribuable au volume d’utilisation des médicaments) voulus pour pouvoir négocier avec les fabricants de médicaments. De plus, les fabricants doivent prédire l’importance de l’utilisation des nouveaux médicaments dans toutes les provinces et tous les territoires et consacrer temps et ressources aux négociations avec les diverses administrations publiques, ce qui entraîne des différences d’une province ou d’un territoire à l’autre au chapitre de l’accès aux médicaments et des pressions politiques pouvant réduire l’efficience du système de santé. Une approche pancanadienne en matière d’établissement du prix des médicaments en fonction de leur valeur réduirait les pressions inutiles et améliorerait l’efficience, mais elle suscite de nombreuses questions, dont les suivantes : quels sont les obstacles à l’adoption d’une approche pancanadienne ? comment la valeur sera-t-elle définie ? peut-on faire des achats en masse ? Pour jeter la lumière sur le sujet, les experts présenteront des points de vue internationaux, ainsi que ceux du gouvernement, de l’industrie biopharmaceutique et du milieu universitaire.

E4 Séance parallèle E4 — Débat d’experts

L’évaluation de la technologie de la santé en collaboration tout au long du cycle de vie de la technologie

Le 17 avril 2012 13 h 15 à 14 h 45

Salle : Provinces I

Panélistes : Dr Bernard Prigent (vice-président et directeur médical), Pfizer Canada Inc.; Dre Tammy Clifford (experte scientifique en chef), ACMTS; Dr Nick Bansback (économiste de la santé), Centre d’épidémiologie et d’évaluation clinique; Dr Murray Krahn (directeur), Toronto Health Economics and Technology Assessment Collaborative

Les producteurs et utilisateurs finaux des évaluations des technologies de la santé (ETS) examinent des démarches pour que l’ETS soit davantage axée sur le « cycle de vie ». L’industrie pharmaceutique, qui, dans le passé, tenait surtout compte de l’avis des organismes de réglementation au cours de la phase de développement des médicaments, cherche maintenant à connaître les besoins des payeurs et organismes d’ETS pour orienter ses programmes de développement des médicaments. Les exigences en matière de données probantes sont différentes à chaque stade du cycle de vie des médicaments : développement préclinique, organismes de

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réglementation, payeurs et évaluation de l’efficacité et de l’innocuité après la commercialisation. On examine aussi des démarches de réévaluation des technologies pouvant être désuètes. Dans le continuum des ETS, il pourrait être possible d’accroître la collaboration entre les producteurs d’ETS, les organismes de réglementation, les payeurs et les fabricants, ce qui pourrait faire en sorte que les besoins de données probantes soient compris de tous, que les nouvelles technologies répondent aux besoins des populations auxquelles elles sont destinées et qu’elles soient convenablement adoptées et que l’ETS devienne un outil stimulant davantage l’innovation. Ce débat d’experts a pour but d’examiner les possibilités d’accroître la collaboration pendant le cycle de vie d’un produit. Les experts, soit les Drs Bernard Prigent, Tammy Clifford, Nick Bansback et Murray Krahn, présenteront divers points de vue et exemples, dont les interactions précoces entre les organismes d’ETS, les organismes de réglementation, les payeurs et l’industrie, ainsi que les critères et lignes directrices en matière de réévaluation des technologies désuètes.

E5 Séance parallèle E5 — Débat d’experts

Manœuvrer un gros navire : modifier les attitudes et la pratique dans l’autosurveillance de la glycémie en cas de diabète de type 2

Le 17avril 2012 13 h 15 à 14 h 45

Salle : Les Saisons

Panélistes : Mme Judy McPhee (Gestionnaire, Programmes de médicaments), Ministère de la Santé de la Nouvelle-Écosse; Mme Peggy Dunbar (Gestionnaire de programme provincial), Diabetes Care Program of Nova Scotia; Dre Suzanne Taylor (Directrice exécutive – Optimisation de l’utilisation des médicaments), ministère de la santé de la Colombie-Britannique; Dr Robyn Houlden, endocrinologue, Kingston General Hospital, et professeur, faculté des sciences de la santé, Université Queen's; Mme Lori Berard, infirmière gestionnaire et coordonnatrice en soins infirmiers, groupe de recherche sur le diabète, Centre des sciences de la santé, Office régional de la santé de Winnipeg

L’autosurveillance de la glycémie est une des pierres d’assise de la prise en charge personnelle du diabète depuis des dizaines d’années, malgré le peu de données probantes qui démontrent l’efficacité de son utilisation courante chez les patients atteints de diabète de type 2 non insulinodépendants.

Depuis plusieurs années, de plus en plus de données probantes démontrent que l’autosurveillance de la glycémie devrait être plus discrétionnaire dans cette population. Toutefois, la question fait l’objet d’un débat parmi les experts et la pratique actuelle en matière d’autosurveillance de la glycémie est demeurée essentiellement la même malgré les données probantes sur son utilisation optimale.

On observe toutefois depuis quelque temps un changement graduel de l’attitude face à l’autosurveillance de la glycémie, un nombre croissant de groupes de divers pays énonçant des lignes directrices et recommandations fondées sur des données probantes qui reflètent les résultats de la recherche sur l’utilisation optimale de l’autosurveillance de la glycémie.

Au cours de la séance, les experts présenteront leurs points de vue et leurs expériences et parleront de diverses approches de l’autosurveillance de la glycémie. Cinq experts canadiens prendront la parole, soit des représentants de l’Association canadienne du diabète (ACD), du Diabetes Care Program of Nova Scotia (DCPNS), du groupe Drug Use Optimization (DUO) de la Colombie-Britannique et du ministère de la Santé et du Bien-être de la Nouvelle-Écosse. Ils donneront aux membres de

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l’auditoire des idées sur la façon d’appliquer les données probantes à leur situation particulière en mettant l’accent sur le passage des données probantes à la pratique, sur les obstacles et les facteurs facilitants, sur les stratégies pour surmonter les obstacles et tirer le meilleur parti possible des facteurs facilitants, sur les gains à court et à long terme et sur les leçons apprises.

Les experts se tourneront vers l’avenir et mettront l’accent sur la façon dont les efforts de mise en œuvre dans ce domaine continueront d’influer sur les attitudes, les démarches et les politiques.

E6 Séance parallèle E6 — Débat d’experts

L’ETS – À la recherche d’idées géniales

Le 17 avril 2012 13 h 15 à 14 h 45

Salle : Provinces II

Panélistes : M. David Ames, directeur de l’évaluation des technologies de la santé et des affaires médicales, Johnson & Johnson Medical Products ; Dr Stirling Bryan, directeur, Vancouver Coastal Health Research Institute; Dr Reiner Banken, directeur général associé aux relations extérieures, partenariat et réseau, Institut national d’excellence en santé et en services sociaux; Pr Ron Goeree, directeur, PATH Research Institute, St Joseph’s Healthcare Hamilton; Dre Janet Martin, directrice, ETS, EPiCOR & HiTEC ; M. Matthew Brougham, vice-président, produits et services, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Nous avons demandé à un groupe d’experts de trouver des façons d’améliorer la pertinence, la rapidité d’exécution, la qualité et la portée des évaluations des technologies de la santé au Canada. Le groupe présentera ses 10 meilleures idées, et les participants à la séance seront appelés à intervenir déjà en votant pour les idées qu’ils jugent vraiment « géniales ».

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Comités

L’ACMTS tient à reconnaître le travail acharné ainsi que les efforts importants de ces membres de comités.

Animateur du Symposium

M. Peter Chinneck, adjoint spécial au président-directeur général, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Membres du Comité de programme

M. Chris Cameron – Chef d’équipe, économie de la santé, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Dr Murray Krahn – Directeur, Toronto Health Economics and Technology Assessment Collaborative

Mme Kristen Chelak – Agente d’élaboration de programmes, chef de thème, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Mme Barbara LeBrun – Directrice, gestion des subventions/planification et rapports, Santé Canada

Dre Tammy Clifford – Experte scientifique en chef, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Dr Vijay Shukla – Conseiller scientifique, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Mme Alison Drinkwater – Directrice, politique publique, Accès aux marchés et économie de la santé, Baxter Healthcare

Mme Jeannette Smith – Agente de liaison, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Dr Mike Drummond – Professeur, Centre for Health Economics, University of York

M. James R. Wilson – Président, Brancorth Medical Inc.

Mme Cynthia Frendo – Directrice, Planification du remboursement, Merck Frosst Canada Inc.

Coordonnatrices du Symposium

Mme Dale Calder – Agente de planification d’événements, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Mme Glenna Gosewich – Gestionnaire d’événements

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Comité d’examen de résumés

Dr Michael Allan, directeur des programmes fondés sur des données probantes, Formation médicale continue, Université Dalhousie

Donna Angus, gestionnaire des initiatives en transfert de recherches, Alberta Heritage Foundation for Medical Research

Ahmed Bayoumi, scientifique, Centre for Research on Inner City Health

Rhonda Boudreau, agente d'élaboration des programmes, chef de thème, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Donna Champagne, agente de liaison pour le Manitoba, à la retraite, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Brian Chan, Health Outcomes and PharmacoEconomic Research Centre, Sunnybrook Research Institute

Peter Chinneck, adjoint spécial au président et au directeur général, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Janet Crain, gestionnaire, Échange des connaissances, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Kasandra Gauthier, agente de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Scott Gavura, directeur, Programmes provinciaux de remboursement des médicaments, Action cancer Ontario

Christa Harstall, directrice adjointe, Évaluation des technologies, Institute of Health Economics

Lisa Hartling, directrice associée, Alberta Research Centre for Child Health Evidence

Tanya Horsley, associée de recherche, Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada

Emma Irvin, gestionnaire, Services de l’information et examens systématiques, Institut de recherche sur le travail et la santé

Dre Sarah Jennings, agente, échange des connaissances, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Sara Khangura, agente, échange des connaissances, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Dre Karmela Krleza-Jeric, conseillère principale, Application des connaissances, Instituts de recherche en santé du Canada

Dre Janice Mann, agente, Échange des connaissances, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Janet Martin, directrice, High Impact Technology Evaluation Centre, London Health Sciences Centre

Brendan McIntosh, agent de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Pamela McLean-Versey, chef d’équipe, Unité d’évaluation de médicaments, Capital Health

Adrian Mota, directeur, Application des connaissances, Instituts de recherche en santé du Canada

Christine Murray, agente de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Eric Nauenberg, professeur agrégé, économie de la santé (sc. soc.), département de politiques, gestion et évaluation de la santé, faculté de médecine, Université de Toronto

Le Symposium de l’ACMTS 2012 De l’importance des données probantes sur les résultats cliniques, l’efficience et l’impact

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Christine Perras, agente de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Julie Polisena, agente de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Angela Rocchi, directrice, Axia Research

Erin Russell, agent de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Maida Sewitch, professeure agrégée, Université McGill

David Shum, directeur, Remboursement et économie de la santé, Roche, produits pharmaceutiques

Katrina Sullivan, adjointe à la recherche clinique, Rx for Change, une division du Groupe Cochrane sur les pratiques efficaces et l'organisation des soins

Jacquline Tetroe, conseillère principale, Application des connaissances, Instituts de recherche en santé du Canada

Dre Wendy Ungar, scientifique principale, Sciences de l'évaluation de la santé des enfants, The Hospital for Sick Children

Jack Ivan Williams, coprésident et scientifique émérite, ICES Sunnybrook and Women's College Health Sciences Centre

Sandra Woodhead Lyons, directrice générale, Institute for Continuing Care Education and Research

Julia Worswick, chef de projet, Groupe Cochrane sur les pratiques efficaces et l'organisation des soins

Hongbo Yuan, agent de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

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Du 5 au 7 mai 2013Delta St. John’s Hotel and Conference CentreSt. John’s, Terre Neuve Consultez notre site Web à www.acmts.ca/symposium2013pour plus d’information

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