le yéty - scène locale [septembre-décembre 2015]

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Scène locale Sept. 2015 Déc. 2015 L’actualité des musiques amplifiées du 4.9 www.lechabada.com REZINSKY BASHUNG BABEL Crédit photo: Marion Chapelain

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Page 1: Le Yéty - Scène locale [septembre-décembre 2015]

Scène locale

Sept. 2015Déc. 2015

L’actualité des musiques amplifiées du 4.9 www.lechabada.com

rezinsky

bashungbabeL

Crédit photo: Marion Chapelain

Page 2: Le Yéty - Scène locale [septembre-décembre 2015]

Formations

Tarifs, infos et inscrip.www.trempo.com02 40 46 66 33

• Techniques et enjeux de la communication>>> Le 22 Oct 2015 - 1j / 7h 90€ • Organiser un spectacle, un festival>>> du 2 au 4 Nov 2015 - 3j / 18h270€

• Droit d’auteur et droit à l’image>>> Le 16 Nov 2015 - 1j / 6h 90€

• Gérer un petit lieu>>> du 23 au 25 Nov 2015 - 3j / 18h 270€

• La post-synchro audio et vidéo>>> du 1er Déc 2015 au 26 Janv 2016 - 7 séances / 21h250€

• Chanter en anglais>>> du 12 au 13 Déc 2015 - 2j / 12h 195€

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Stages / AteliersMasterclasses

Vous ne connaissez pas les soirées «On Stage»?? Retournez mieux lire le Programme autour de ce Yéty. Quoi qu’il en soit,

les groupes désirant pos-tuler pour le «On Stage» d’hiver peuvent envoyer démos + bios à l’attention du programmateur: Stéphane Martin / On Stage, c/o Le Chabada, 56 bd du Doyenné, 49100 Angers. Date limite du dépot des candidatures:Vendredi 27 Nov 2015

Les studios Tostaky Situés à l’arrière du Chabada, les Studios Tostaky sont un équipement entièrement dédié aux répéti-tions scéniques (filages) et à l’accompagnement des pratiques musicales (stages, ateliers, interventions d’accompagnement artistique...).Tarifs (pour groupes locaux)> 30€ la journée pour une répétition en condition scène sans le système façade > 50€ la journée pour une répétition en «configura-tion complète»

Pour tout renseignement : [email protected]

Locaux de répétition La Cerclère à 800 mètres du Chabada, la Cerclère regroupe 7 locaux de répétition ouverts tous les jours de 14h à 22h (sauf le lundi de 16h à 22h) et de 14h à 20h les WE et jours fériés.Tarifs> Local équipé (=sono, amplis, batterie) : 6€ / h >> forfait 25h : 140€ > Local semi-équipé (sono, avec ou sans batte-rie) : 4€ / h >> forfait 25h : 90€> Local au mois (formule sans sono) : 80€ > Local pro accès 24/24 (situé au Chabada) : 160€ / mois>>> + Adhésion annuelle à l’association (obligatoire) : 8€ (par an et par musicien)

Pour tout renseignement : [email protected]

Sauf indication contraire, tous les stages et ateliers ont lieu aux studios Tostaky (situés à l’arrière du bâtiment du Chabada).

Autour de la soirée consacrée à Alain Bashung, «Confessions Publiques» (cf. Programme), le Chabada propose :• ConférenCe-renContre : « MAking of » fAntAiSie MilitAire

> Le réalisateur Jean Lamoot reviendra sur le processus de réalisation de l’album «Fantaisie Militaire», à la lueur d’archives audio et vidéo personnelles.Jeudi 1er Oct 2015, 19h30-22h00, Studios Tostaky / 5€• ConférenCe-renContre : BAShung dAnS leS texteS

> L’auteur Jean Fauque a co-signé de nombreux textes d’Alain Bashung (dont ceux de «Chatterton», «Fantai-sie Militaire» et «L’Imprudence»). Il expliquera ici les ressorts de leur collaboration.

Samedi 3 Oct 2015, 10h30-12h30, Studios Tostaky / 5€

• forMAtion : « le rôle du réAliSAteur » AveC JeAn lAMoot(en partenariat avec Trempolino)

> Pour les musiciens professionnels souhaitant enrichir leur expérience et développer leurs compétences dans le domaine de la réalisation artistique en studio.

Du 26 au 30 sept 2015 / tous les renseignements : [email protected]

N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour réserver vos pla-ces : [email protected]

Vous retrouverez bien sûr également nos désormais classiques ateliers de M.A.O. Initiation, M.A.O. Perfectionnement, Réglage Batterie, etc.

Consultez www.lechabada.com (rubrique agenda > stages et ateliers) pour plus de détails. Les inscriptions se prennent à la billetterie du Chabada, ouverte du lundi au vendredi, de 10h à 12h et de 14h à 18h.

Pour tout renseignement supplémentaire :[email protected] 02 41 96 13 48

le YetY Scène localel’actualité des musiques amplifiées du 4.9

Une publication du Chabada / Contact : 02 41 34 93 [email protected] / Rédac chef : Kalcha / Rédaction de ce numéro : Kalcha / Mise en page : Jeff / lostpaper.org

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InterviewRencontre

Qu’est-ce qui s’est passé pour toi depuis la sortie de l’album «Voir La Lune» il y a deux ans?Ce disque, je l’avais vraiment sorti tout seul, sans structure, sans label. Ça m’a donc pris pas mal de temps pour le finali-ser, parce qu’il était la somme de ce que j’appellerais mon «adolescence» musicale ou artistique. Certains morceaux étaient écrits depuis longtemps. C’était un peu une rétros-pective de deux ans d’écriture, d’essais en studio, d’envies musicales. C’est aussi un résumé de plusieurs étapes de ma vie person-nelle. Du coup, avec le recul, même si j’en

suis toujours assez fier, je vois bien qu’il est un peu décousu, qu’il n’y a pas en-core de véritable fil conducteur artistique. Je l’ai fait vivre sur scène jusqu’à la fin 2013, avec des concerts que je trouvais par ci par là. Mais ce disque m’a surtout appris à faire les choses par moi-même, à m’orga-niser, à tenir un projet. Après ça, j’étais quand même bien épuisé, et j’ai eu envie de projets plus ponctuels, ou dont je n’étais pas le seul leader. J’ai par exemple fait quelques scènes avec le beatboxer L.O.S, et j’ai aussi bossé pas mal de morceaux avec le groupe Easy de Nantes. Parallèlement à tout

rezinskyIl n’ y a rien de plus jubilatoire -pour qui aime la musique- que d ‘observer un jeune artiste

trouver sa propre voie et prendre son envol vers des sphères plus célestes. C’est un peu ce

que nous vivons en ce moment avec le rappeur Pepso Stavinsky qu ’on suit depuis ses pre-

mier pas. Il est désormais loin le temps où l ‘ influence débordante de Hocus Pocus freinait

le potentiel énorme de ce jeune MC au flow nonchalent. Avec sa gueule à la Sean Penn,

Pepso impose son style à part et signe un album extraterrestre avec son compère, le produc-

teur rennais RezO. Rencontre... Retrouvez l ’intégralité de cet entretien sur www.lechabada.com

quAnd Mon CoeuR

fAIt booM bAP!

Crédit photo: Julien Mignot

:

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ça, j’ai commencé à bosser vers le printemps 2014 des titres avec RezO de Rennes qui avait déjà produit des trucs sur «Voir La Lune» et avec qui je m’entends super bien, juste pour le fun, presque pour décompresser (RezO sortait d’une période un peu compli-quée où il s’était un peu fait entuber par un label). Il m’envoyait des instrus et moi j’étais dans une période où j’avais besoin d’écrire, de trouver des choses nouvelles parce que j’avais l’impression d’un peu tourner en rond sur mes thématiques, genre les déambulations en ville, les rêveries, le trip un peu «Péril Jeune»... Cet été-là, je l’ai beaucoup passé à Paris à bosser et j’étais assez souvent seul le soir. Du coup, je me suis surpris à écrire des trucs beau-coup plus impudiques, sur le vif, avec des rimes moins alambiquées. Ça m’a bien plu. On a enregistré un titre. Ça a été super vite. Et puis un autre, et un autre. En gros, le disque de Rezinsky a été fait comme ça en quelques sessions sur six mois.

Rezinsky, c’est une vraie rencontre à mi-chemin entre vos deux univers?Je pense qu’on a tous les deux fait effec-tivement plusieurs pas vers l’univers de l’autre, mais je dirais que RezO s’est vrai-ment mis dans mes bottes. Sur ce disque, il a un peu abandonné ce qui fait sa patte ha-bituelle, à savoir les samples de voix soul super pitchés. Moi, je voulais un truc plus personnel, qui soit à nous. Et il a vite senti ce que je cherchais, des choses très épurées. Ça s’est fait assez naturellement.

Votre album est à contre-courant de ce qui se fait aujourd’hui en rap français: souvent les instrus sont très électroniques, très futuristes et agressives, mais les flows et les textes sont inexistants. Alors que chez vous, les instrus sont assez fidèles à la grande tradition du boom bap des 90s, mais les textes sont super avant-gardistes avec des références à Caligula, etc.RezO est le premier à le dire. Il est super fan des sons hip hop des 90s. Il travaille sur les mêmes bécanes qui ont servi à en-registrer tous ses disques fétiches, c’est donc presque un truc revendiqué. En ce qui concerne les thèmes, je ne sais pas si c’est réellement avant-gardiste. C’est sûr que c’est pas trop présent dans le rap habituel-lement, mais je parle des mêmes thèmes qui sont visités sans cesse dans la littérature, la musique, la peinture, le cinéma, etc. depuis des siècles: l’amour, la femme, la mort, l’ivresse... Avant d’être un rappeur, je suis un individu qui a une sensibilité. Je parle juste des choses qui me touchent. Caligula, c’est un personnage qui m’effraie autant qu’il me fascine. C’était donc un bon sujet pour une chanson.

Je trouve aussi ce disque très cinématogra-phique.J’ai sans doute davantage raconté des his-toires que par le passé où je parlais sur-tout de moi, de mes émotions. Là, je parle toujours à la première personne mais j’uti-lise mon personnage pour en faire quelqu’un de beaucoup plus universel, de plus métapho-rique. C’est sans doute ça qui donne ce côté cinématographique, ou en tout cas fictionnel. Par exemple, le morceau «Novembre» où je me mets dans la peau de quelqu’un à l’automne de sa vie qui lourde tout le monde avec sa nostalgie, je l’ai écrit juste après avoir revu le film «Un Singe En Hiver» avec Ga-bin. D’autres textes sont nés après avoir lu un bouqin de John Fante par exemple, où je trouvais qu’il avait une manière très personnelle de parler de sa relation aux femmes.

Toi non plus, tu n’hésites pas à dévoiler tes faiblesses, tes failles.Je me souviens quand j’étais ado, j’étais tombé sur une interview de la rappeuse Ca-sey, qui est super militante, engagée, tout ça. Elle disait qu’elle ne voyait pas l’in-térêt de parler des mêmes trucs que 95% des trucs commerciaux. Aujourd’hui, je ne serai plus d’accord avec elle. Je trouve finale-ment que c’est plus dur de parler sincère-ment d’amour -sans tomber dans les clichés à l’eau de rose- que d’éviter le sujet. Pen-dant longtemps, je n’ai pas osé écrire sur ma relation aux femmes. Alors que c’est une part ultra-importante de nos vies. Du coup, je me sers aussi de mon personnage un peu gauche, maladroit, lunaire, pour explorer tout ça. Par exemple, dans ce que j’écris aujourd’hui, j’essaie un peu de décortiquer les mécanismes de la jalousie, du sentiment d’appartenance. Dans le couple ou ailleurs. Par exemple, quand dans un texte la frontiè-re entre fiction et réalité est très mince, certaines personnes pensent se reconnaître dans telle ou telle chanson. Et il y a alors comme un sentiment de fierté d’être le sujet d’une chanson, et aussitôt un sentiment d’appartenance mais qui peut aussi déri-ver en jalousie ou en paranoïa, genre «ce morceau, c’est moi». J’essaie de comprendre comment tout ça fonctionne à mon modeste niveau. Il y aura probablement beaucoup de tout ça dans le prochain Rezinsky.

rezinsky.bandcamp.com

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InterviewRencontre

Peux-tu résumer le parcours de Babel, de sa création à aujourd’hui, au cas où d’autres que nous pensaient que vous n’étiez pas un groupe d’ici? Je comprends ta méprise, car au départ je viens bien de Mayenne, à côté de Chateaugontier. Le projet Babel est né là-bas en 2006, j’étais tout seul à la guitare. C’était très chanson française. J’ai fait beaucoup de choses avec la salle «Le 6 Par 4», de l’action culturelle aussi. Ensuite un ami m’a mis en contact avec des musiciens de Cholet car il savait que je

cherchais à faire évoluer mon projet. C’est comme ça que j’ai rencontré Nino Vela (cla-viers, MAO), DJ Slade (platine, sampleur, Human beatbox, MAO) et une violoncelliste qui a depuis quitté le groupe et qui est aujourd’hui remplacée par Solène Comsa. Après avoir un peu bougé entre Nantes et la Bretagne, je suis aujourd’hui installé à Rablay-sur-Layon. Donc personne n’est d’Angers mais on ne vit pas très loin, quoi! (rires)

babeL

Pour être tout à fait honnête, Le Yéty connaissait bien le nom de babel depuis pourtant

déjà quelques années mais par un malheureux hasard nous étions persuadés qu’ ils étaient

mayennais et non angevins. Remis sur le droit chemin, nous avons voulu nous rattraper en

invitant le chanteur Sébastien Rousselet à répondre à quelques questions sur le groupe. et

ça tombait plutôt bien vu que babel sort début octobre un nouvel eP qui pourrait bien leur

ouvrir les portes de la renommée. Retrouvez cet entretien sur www.lechabada.com

A quI Le touR?

Crédit photo: Juliette Rozzonelli

Page 7: Le Yéty - Scène locale [septembre-décembre 2015]

C’est une drôle de rencontre artistique. Tu cherchais précisément des gens qui venaient d’autres sphères musicales?Je travaillais à l’enregistrement d’un disque en solo et je fouillais déjà du côté du hip hop et des musiques électroniques pour mes arrange-ments. Mon pote a dû sentir qu’on s’entendrait bien humainement et artistiquement avec les trois autres. Ce n’était pas vraiment prémé-dité. Mais j’ai toujours eu envie de sortir du carcan chanson française traditionnelle... Comme je suis plutôt curieux musicalement et que mes compagnons aussi, ça a vite collé entre nous. On est passé par-dessus les préjugés et c’était parti. D’un projet très solo, c’est de-venu un vrai projet de groupe. On a même voulu renommer le groupe Babel Quartet pendant un temps. Puis on a trouvé que c’était réducteur. Déjà, pas mal de gens pensaient qu’on faisait du jazz, et puis ça pouvait vite devenir pro-blématique si on avait envie de faire évoluer le line-up du groupe. On est donc revenus à Babel tout court. Et nous voilà.

Quand on écoute votre nouvel EP, «Bless(e) You», il n’y a plus grand chose de chanson, du moins dans la forme?J’ai toujours écrit à partir de la musique, même quand j’étais seul. Du coup, depuis que les autres sont arrivés dans le projet, la musique, les formats ont beaucoup évolué, et donc influencé ma façon d’écrire et de chanter. Mais je pense qu’on fait toujours de la chanson dans le sens où j’écris en français et que le sens du texte a au moins autant d’importance que sa musicalité. Mais sorti de cette défini-tion, on peut de toute façon se demander ce qu’est la chanson française? Qu’est-ce qu’il y a de commun entre Brigitte Fontaine ou Bashung et quelqu’un comme Calogero par exemple? A part le fait qu’ils chantent en français? On pourrait sans doute faire le même constat dans les musiques du monde, le rock, etc. Moi, je veux juste raconter des histoires en musique, qu’elles soient scénarisées ou plus abstraites et poétiques.

D’ailleurs, j’ai remarqué que c’est la première fois que vos titres (et non les textes) de chansons sont parfois en anglais. C’est égale-ment pour bousculer les codes?Peut-être inconsciemment? C’est sûr qu’au pre-mier coup d’oeil, des titres en anglais donnent une impression d’un truc déjà vachement plus rock. C’est drôle. Pour le morceau «Bless(e) You», on a délibérément voulu jouer sur l’ambi-guité de l’expression puisque le texte parle de la violence des fanatismes. Mais pour «Tell Me» ou «Climb the Tower», c’est venu un peu comme ça. Tout simplement parce que «Grimper à la tour», ça sonnait vachement moins bien! (rires)

Tu mets le doigt sur l’éternel problème des gens qui veulent chanter en français. Comment rendre cette langue polysyllabique musicale?C’est clair. C’est pas pour rien que Babel a autant évolué en dix ans. Il faut trouver la place entre la voix, la musique, les arrange-ments, le sens du texte. C’est compliqué. C’est pour ça que souvent les gens se contentent des codes que d’autres ont déjà trouvés avant eux. Mais quand tu veux essayer de faire ta sauce à toi, ça prend du temps pour trouver la bonne recette. Je pense qu’on est enfin sur quelque chose qui nous ressemble vraiment. Mais ça n’est jamais totalement fini. On est en recher-che perpétuelle. Mais aujourd’hui, on assume mieux ce que l’on est. On sait qu’on est sur la bonne piste, plus cohérente.

Est-ce que cette position singulière vous sert ou vous dessert au niveau du public et des pro-fessionnels?C’est sûr que les gens qui aimaient le Babel d’il y six ou sept ans peuvent être surpris s’ils nous voient aujourd’hui. Mais ceux qui nous suivent depuis longtemps ont vu les évolu-tions étape par étape et donc je pense que dans l’ensemble ils ne se sentent pas trahis dans ce qu’ils aimaient chez nous. On a par exemple fait beaucoup de festivals cet été dont les Francos à la Rochelle, et les retours qu’on a eus sont plutôt très encourageants. Même devant des jauges à 7/8000 personnes qu’on n’avait encore jamais expérimentées auparavant. On a bien su les embarquer. On a un set très énergi-que, très rock, ça emporte les gens au-delà des clivages généralement. Et quand ça commence à plaire au public, les pros ont plutôt tendance à vouloir y croire aussi.

Il y a d’ailleurs un truc assez guerrier dans votre musique, assez martial...Nino est très fan de musiques de film, et Slade aime beaucoup certains trucs electro comme Ez3kiel ou Woodkid. Du coup, ça a du sens dans notre optique de raconter des histoires, un peu comme au cinéma. C’est sans doute ce qui te donne cette impression d’un truc très martial. Certains morceaux sont effectivement très ar-rangés dans cette dynamique-là.

Il y a aussi comme des rebondissements dans vos chansons avec beaucoup de ruptures de rythme.Oui, je trouve que ça contribue à rendre un ré-cit captivant. Il faut savoir varier les sensa-tions: secouer les gens, puis les faire rêver, alterner puissance et fragilité.

Babel jouera au Chabada dans le cadre de La Tournée des iNOUïS le mercredi 7 Octobre 2015 et au festival Les Z’Eclectiques le 14 Novembre 2015.

www.letourdebabel.com

Crédit photo: Juliette Rozzonelli

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InterviewRencontre

Il existe sur Angers un artiste dont l’histoire personnelle a été fortement marquée par le travail d’Alain Bas-hung. Pierre Lebas -que beaucoup d’en-tre vous ont longtemps simplement connu comme «Pierrot de La Ruda»- nous avait d’ailleurs expliqué les choses par le menu l’an dernier dans notre numéro col-lector du Yéty, «Hors-Série Spécial 20 Ans du Chabada», où 20 artistes locaux nous racontaient leur meilleur souvenir de concert au Chabada en tant que spec-

tateur. Nous avons décidé de simplement republier son témoignage qui montre bien à quel point ces deux concerts de Bashung au Chabada en 1995 revêtaient un carac-tère quasiment historique.

A l’issue de la projection du live «Confessions Publiques» le vendredi 2 octobre, Pierre Lebas et Richard Pauvert (ex-guitariste de La Ruda) revisiteront plusieurs chansons de Bashung en acous-tique.

bashungPour l ‘aider à souffler sa toute première bougie d ’anniversaire, Le Chabada avait à ses côtés

un hôte de marque. Les Lundi 3 & Mardi 4 octobre 19 95, Alain bashung avait en effet

décidé de poser ses guitares chez nous pour y filmer un concert qui sortira ensuite dans le

commerce sous le nom de ‘‘Confessions Publiques’’. Vingt ans plus tard, nous avons eu envie

de commémorer à notre manière ce moment important de l’ histoire du Chabada.Retrouvez cet entretien sur www.lechabada.com

VeStIgeS de L’AMouR

Crédit photo: Archive Barclay

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« Paradoxalement, le concert du Chabada qui m’a le plus marqué, c’est un concert où je n’étais pas. Et je traine ça comme un boulet depuis presque 20 ans. Les 3 et 4 Octobre 1995, Alain Bashung a joué deux soirs au Chabada pour y enregistrer le live «Confessions Publiques», sorti plus tard en disque et en vidéo. Je n’ai aucune idée de ce que je faisais ces deux soirs-là, ni où j’étais. J’aime à croire que je jouais quelque part avec La Ruda, qui existait déjà depuis un an ou deux, mais comme c’était en début de semaine, c’est peu probable. La vérité, c’est qu’à l’époque je n’étais pas encore le fan de Bashung que je suis devenu. C’est venu progressivement, deux ou trois ans après. Notamment grâce à un atelier d’écriture que j’avais fait en 1998 avec Jean Fau-que, le parolier de Bashung, qui m’avait alors beaucoup parlé du personnage. C’est là que j’ai réalisé que j’avais loupé un moment historique.

En 1995, Bashung est au sommet de son art. Gainsbourg est mort en 1991, et comme la nature a horreur du vide, il a fallu qu’on se trouve un nouveau grand nom de la chanson française dont on n’aurait pas à avoir honte vis-à-vis des Anglo-saxons. En 1991, Bashung termine justement sa traversée du désert avec l’album «Osez Joséphine» et la bouleversante «Madame Rêve». En 1994, il sort ensuite «Chatter-ton» qui fait l’unanimité. C’est donc ces disques qu’il défend au Chabada ces deux soirs-là. Et c’est forcément un tournant historique pour cette jeune salle qui fête son premier anniversaire, car tous les regards vont soudainement être bra-qués sur elle. C’est son entrée dans la cour des grands. Et je n’y étais pas. Moi qui ai dû jouer au Chabada plus souvent que n’importe quel autre artiste.

La Ruda s’y est produite tous les ans, parfois même plusieurs fois par an, entre 1995 et 2012. On y a joué nos trois der-niers concerts en Décembre 2012 à gui-chets fermés, avec toute l’émotion que tu peux imaginer. Et je continue à y jouer encore aujourd’hui avec mes nouveaux pro-jets. J’en connais les moindres recoins, je m’y sens chez moi. Du coup, quand je regarde la vidéo du concert de Bashung (et je l’ai regardée très souvent, non sans une certaine douleur, un peu comme quand on se remate le France-Allemagne de 1982), je reconnais tout : la loge avec le grand miroir et ses ampoules, l’esca-lier, le long couloir qui mène à la scène avec ces affiches au mur qui sont toujours là aujourd’hui. A chaque fois que j’ai

emprunté ce couloir avant de monter sur scène, j’ai pensé à ce concert de Bas-hung. D’ailleurs, on y a nous aussi enre-gistré un concert fin 2004 qui est sorti en vidéo. Et on jouait encore au Cha-bada le lendemain du décès de Bashung en 2009. C’était un concert en acoustique, dans le Club. Nous qui n’aimions pour-tant pas trop improviser, on a préparé dans l’urgence une reprise guitare/voix de «Angora» l’après-midi, qu’on a jouée juste ce soir-là pour lui rendre hommage. Peut-être que je ne voulais pas à nou-veau manquer notre rendez-vous ? C’était un moment très émouvant pour moi en tout cas.

J’ai vu Bashung sur scène plus tard, bien entendu, mais ce n’était pas pareil que de le voir dans «ma» salle. Son inter-prétation de «Madame Rêve» ce soir-là était à tomber. J’essaie parfois de re-lativiser mon regret en me disant que je connais finalement mieux ce fameux concert aujourd’hui que si j’avais été physi-quement présent dans la salle un de ces soirs-là. (rires) »

Pour aller plus loin autour de ces concerts d’Alain Bashung ou de son travail en général, le Chabada vous propose trois autres rencontres avec ses proches collaborateurs, Jean Fauque (parolier) et Jean Lamoot (réalisateur). Voir notre rubrique «Ateliers-Stages» en début de Yéty pour les contenus, dates et tarifs.

pierrelebas.bandcamp.com

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Sorties de disques

Pendant (très) longtemps, la chan-son française s’est résumée à deux choses pour le grand public : a) la chanson à texte traditionnelle et res-pectable des Ferré, Ferrat, Brel, Piaf et quelques autres ; et b) une variété plus ou moins honteuse et commer-ciale (trop de noms pour tous les citer). Ceux qui choisissaient une troisième voie étaient généralement ignorés. Mais depuis une bonne quinzaine d’années, de plus en plus de groupes désirent chanter dans leur langue maternelle, sans pour autant négliger l’aspect musical, pui-sant dès lors dans des tas de sources «exotiques» pour le genre (pop, musiques du monde, electro, rap...), rendant de fait caduque notre ha-bituelle grille de lecture. Le groupe Babel est un exemple concret de cette évolution, partant d’une chan-son acoustique assez classique il y a une dizaine d’années pour trouver aujourd’hui sa véritable identité dans un rock sombre et martial, à la présence théâtrale et nourri de sam-ples electro-ethniques. De ce point de vue, le quartet ligérien peut donc probablement parler autant aux fans de Noir Désir, Dionysos ou Cabadzi qu’à ceux de Woodkid, Nouvel R ou High Tone (pour les gimmicks eth-niques fort bien sentis). Mais sans perdre non plus les simples amou-reux des beaux textes. Ce nouveau maxi pourrait donc être le marche-pied que Babel attendait pour jouer dans la division supérieure.

babeLbless(e) you(Autoproduit)

letourdebabel.com

Tout vient à point à qui sait attendre. C’est ce qu’ont dû peu ou prou penser les membres du Casbah Club quand le label Nineteen Something (piloté par un ex-Thugs) leur a proposé de sor-tir un premier album... presque vingt ans après la séparation du groupe! De 1989 à 1996, le Casbah Club fut en effet l’une des figures du rock made in Angers avec Les Thugs, Dirty Hands ou Shaking Dolls. Après environ 200 concerts en France et à l’étranger, une poignée de démos, quelques titres sur des compiles, un 45-t sur Black&Noir, un mini-CD sur Vicious Circle et plu-sieurs batteurs épuisés, le Casbah Club s’est pourtant consumé sans avoir sorti ce fameux premier album que tous les fans attendaient. Le bassiste et le batteur s’en sont donc allés fonder un nouveau groupe répondant au nom de... Zenzile. Vous connaissez la suite. Vingt ans plus tard, les Casbah Clubbers ont remis le nez dans leurs archives et compilé la crème des titres (plus ou moins) inédits de la période 1991-94 qui trainaient sur des bandes à la cave. Reste la question : outre son caractère anecdoto-histori-que, «Dead London Calling» vaut-il encore le coup d’oreille aujourd’hui? La réponse est -si tant est que vous aimez Buzzcocks, Hüsker Dü ou The Clash- oui, trois fois oui! Plusieurs tubes pop/punk se cachent même parmi ces onze titres à qui il serait idiot de ne pas don-ner une seconde chance : l’ultra-addictif «When It’s Too Late», «Rock’n’Roll City», «You Make Me Fuse» ou «My Sistership» sont de vraies bonnes chan-sons -certes bien de leur époque- qui donnent instantanément envie de mon-ter le volume d’un cran ou deux. N’est-ce pas la définition d’un bon morceau de rock’n’roll? Nineteen Something annonce d’ores et déjà un deuxième CD du Casbah Club (période 95-96) dans un futur très proche. J’imagine qu’on va pouvoir parler d’album de la maturation.

casbah cLubDead London calling (Nineteen Something)

nineteensomething.fr

Une mixtape qui s’ouvre sur un sam-ple du «Don’t Let Me Be Misun-derstood» de Nina Simone ne peut pas être une mauvaise mixtape. Le rappeur Dajanem est dans la place depuis déjà près de dix piges, même si sa production discographique mai-grichonne ne reflète pas l’intensité de son investissement (checkez tout de même son très bon premier al-bum «L’optipessimiste» en 2011). Le MC angevin a pourtant souvent enregistré depuis 2007, croisant parfois la plume avec d’autres ri-meurs de l’Ouest (Pepso, Sarkastick, O’Slim...), sur des productions de Soulsafir, Nizi, Kad’Krizz ou Sca-rolab. Mais ces morceaux ont tou-jours terminé leur course dans son disque dur, sans jamais parvenir aux oreilles du public. Lancé dans une nouvelle dynamique (il enregistre en ce moment un deuxième disque qu’il annonce très différent de ses débuts), Dajanem a tenu à tourner symboliquement une page en offrant quelques-uns de ces vieux morceaux parmi ses préférés dans une mixtape digitale malicieusement baptisée «Sauvegarde». L’ambiance géné-rale est sombre et sans pudeur (cf. le bouleversant «Memories»), les textes sont intelligents et le flow très technique (Dajanem s’est souvent il-lustré dans des battles de MCs au ni-veau national). Ça aurait donc effec-tivement été dommage que ces huit titres squattent un seul ordinateur.

Dajanemsauvegarde(Full Moon Records)

dajanem.bandcamp.com

Page 11: Le Yéty - Scène locale [septembre-décembre 2015]

Si son premier album («Encoun-ters», 2011) s’épanchait sur ses rencontres musicales avec plusieurs invités au casting, ce nouvel effort d’Arno Gonzalez semble plutôt se concentrer sur son quotidien de DJ/producteur ces dernières années : à savoir, des kilomètres. Des kilomè-tres de bitume avalés pour aller d’un DJ set à un autre en Europe, des kilomètres de beats imperturbables pour épuiser les danseurs. Le livreur de sons angevin (cf. le «delivery boy» du titre) a donc cette fois taillé son disque pour dompter les dance-floors, contrairement à son premier opus qui avait surpris son monde en lorgnant insidieusement du côté de l’electronica. Ici, on remonte avec extase aux sources de la house et de la techno, avec des basses bien rondes et grasses, des kicks tranchants et des grooves synthétiques à l’ancienne. Jouez par exemple «The Message» ou «The Delivery Boy» à une soirée quand l’ambiance bat déjà son plein et vous devriez immédiatement voir une forêt de bras se lever dans votre salon. Mais Arno Gonzalez n’a pas oublié de peaufiner ses ambiances pour autant. Ici, on croirait entendre une bande-son inédite d’un vieux film de John Carpenter des années 80 («The Break»). Là, on vogue sur un sampan japonais («Kimura»)... Une livraison impeccable, donc, qui mérite largement son pourboire.

arno gonzaLezThe Delivery boy(Timid Records)

timid-records.com

Dans vingt ou trente ans, des gamins férus de hip hop fouilleront les lim-bes du Net 6.0 pour dégoter du rap old school tel qu’on en faisait dans les années 2010. Et ils se gratteront la tête d’incompréhension quand ils réaliseront que leurs darons ont placé les vocodorisés Booba ou La Fouine loin devant en tête des ven-tes, alors que des tas de joyaux obs-curs du rap indépendant sortaient un peu partout en France au même moment. Il y en aura même proba-blement quelques-uns qui tombe-ront par hasard sur un exemplaire bien rincé de ce vinyle de Rezinsky et qui auront alors la sensation de toucher le Graal. Il faut reconnaître que l’objet est de toute beauté, avec sa magnifique illustration à la Enki Bilal sur la pochette (signée Silas). Mais musicalement, c’est également du très haut niveau. La rencontre entre le rappeur angevin Pepso et le beatmaker rennais RezO (Microno-logie) a tenu toutes ses promesses : Pepso a définitivement assis son style, avec un flow très personnel et assuré, et des thèmes singuliers (vous connaissez beaucoup de rap-peurs qui placent des références à Caligula, César Borgia, ou Henri Verneuil dans leurs textes, vous?) tandis que les productions de RezO sont de véritables écrins soulful avec des beats boom bap et un art du sam-pling dignes des plus grands noms de l’exercice (RZA, DJ Premier). Il vous faut absolument ce disque, si ce n’est pour ne pas avoir l’air con auprès de vos (futurs) enfants.

rezinskyLes hérétiques(Autoproduit)

rezinsky.bandcamp.com

«Tu connais pas Sheraf ? C’est un groupe, ils étaient number one.» Quand on fréquente un peu les quatre loustics de Sheraf (qu’on croise également dans les rangs d’Eagles Gift, San Carol, 2024 ou VedeTT), on se demanderait pres-que s’ils n’ont pas décidé de monter ce groupe ensemble pour le simple plaisir d’emprunter leur nom à cette cultissime réplique tirée du «Grand Détournement» de Michel Hazana-vicius. Heureusement, ces quatre-là ont au moins autant de talent que de sens de la dérision. Du coup, leur premier EP 4-titres a lui aussi la classe américaine: deux virées psy-chédéliques pour triper avec The Big Lebowsky («Real Home», «Death Dealer»), et deux boogie goth-blues ravagés pour tirer sa Cramps en lou-cedé («Zero», «C&Speed»). Dans tous les cas, ça sent la sueur, le fou-tre et le pneu cramé. Et sachez que c’est encore plus énorme en concert (même si le côté boogie semble de moins en moins privilégié). On ne saurait donc trop recommander ce beau vinyle aux fans de The Stooges, Grinderman, The Cramps, Canned Heat, Kyuss, The Doors, ou Ma-gnetix. Bref, à tous les gens avec un minimum de bon goût. «Bien joué les gars.»

sherafeP1(Six Tonnes De Chair)

sheraf.bandcamp.com

Page 12: Le Yéty - Scène locale [septembre-décembre 2015]

« L’an dernier, on jouait dans un bar du 20ème à Paris, et en plein milieu du set un vieux Black d’une soixantaine d’années est venu me parler, il voulait taper le boeuf avec nous. On n’est pas super fans des boeufs d’après concert, alors j’ai essayé d’esqui-ver comme j’ai pu tout en restant concentré sur nos morceaux. Mais le type ne s’est pas démonté, il est allé voir Antoine à la batterie, toujours pendant qu’on jouait, pour lui demander s’il pouvait jouer des per-cussions avec nous. Il a fini par prendre un shaker et s’incruster sur le reste du concert. A notre grande surprise, le type assurait à mort. Il était toujours dans le bon tempo, réussissait à improviser des choeurs très bien sentis, etc. C’était assez drôle! Il nous a expliqué à la fin qu’il était musicien et qu’il avait joué avec des tas de groupes afro. Il vivait juste au-des-sus du bar en question. Entre chaque morceau, il criait dans un fort accent africain «L’orchestre a soif!!» pour que le serveur ou le public lui apporte une bière. Ça devait sans doute être sa technique habituelle pour picoler à l’oeil! Mais c’est resté un truc qu’on dit souvent entre nous désormais! Sinon, cet été, on a appris un truc drôle. On a fait une petite tournée en Haute-Savoie où on était déjà allés jouer en Mars dernier. Pendant nos concerts, on organise souvent des concours de limbo (une danse où on doit passer en se penchant en arrière sous une tige de bois qu’on descend au fur et à mesure). Et en Mars, il y avait une nana qui avait réussi un limbo de dingue, qui avait vraiment mis tout le monde sur le cul. On a appris cet été qu’elle s’était fait un gros lumbago à la suite de notre concert. Elle n’est pas revenue nous voir... »

(Thibaut «Blind Bud» Kret, chant/banjo)

« On jouait à Vesoul, près de Besançon, et comme il y a beaucoup de route, le groupe a préféré partir la veille au soir en camion. Moi, malheureusement, je bossais ce soir-là, je devais donc les rejoindre en train le lendemain matin. Mon premier train a eu du retard au départ d’Angers, j’ai donc loupé ma connexion à Paris. J’en ai cherché un autre -qui a finalement été annulé- et j’ai fini par en dégoter un qui me laissait en plein milieu de nulle part dans la campagne à une heure de route de la salle. L’orga envoie une voiture me chercher. J’ai les gars au té-léphone toutes les dix minutes. Le stress monte. Ça fait déjà pas loin de cinq heures que je galère. La nana qui me conduit est hyper stressée elle aussi et a peur de ne pas arriver à l’heure. C’est un concert avec des scolaires donc pas très souple sur les ho-raires car ils doivent prendre des cars pour repartir. Je me transforme en Max Casquette sur la route dans la caisse. Le concert a dû commencer, et on n’est pas encore tout à fait arrivés. Les gars ont im-provisé une espèce d’intro à base de scratches et de basse pour gagner quelques minutes. Autant te dire que l’improvisation est habituellement l’enne-mie du concert jeune public. Je saute de la voiture, je cours dans les couloirs, j’entends la véritable intro du concert qui débute, la voix de David (alias Sam Casquette) qui entame son couplet, on me tend un micro et j’entre sur scène juste au moment de com-mencer le mien. Je pense même que les gens ont dû entendre ma voix avant de me voir sur scène. Finalement le concert s’est super bien passé. Mais je crois qu’on n’avait jamais été aussi contents de se voir avec les gars. »

(Benjamin «Max Casquette» Delrue , chant)

> QUi ? BLiND BUD & THe Loire vaLLey CaLypsos> où ? La joie DU peUpLe, paris> QUaND ? Le 8 NovemBre 2014

> QUi ? Les freres CasQUeTTe> où ? vesoUL> QUaND ? Le 7 oCToBre 2014

Crédit photo: Archive Blind Bud

Crédit photo: Fabien Tijou