le yéty, scène locale, janvier-mars 2016

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Scène locale Janvier. 2016 Mars. 2016 L’actualité des musiques amplifiées du 4.9 www.lechabada.com GRISE CORNAC TOMAWOK DARIA Crédit photo: Simon Jourdan

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Page 1: Le Yéty, Scène Locale, janvier-mars 2016

Scène locale

Janvier. 2016Mars. 2016

L’actualité des musiques amplifiées du 4.9 www.lechabada.com

grise cornac

tomawokdaria

Crédit photo: Simon Jourdan

Page 2: Le Yéty, Scène Locale, janvier-mars 2016

Formations

Tarifs, infos et inscrip.www.trempo.com02 40 46 66 33

• Bien préparer sa tournée: la fiche technique et le rider>>> le 16 Janv 2016 - 1j / 3h 40€ • La recherche de financement participatif, le crowdfunding>>> le 30 Janv 2016- 1j / 3h40€

• Le mécénat: principes et réglementations>>> le 27 Fév 2016 - 1j / 3h 40€

• Rédiger sa bio, le media-training>>> le 24 Mars 2016 - 1j / 7h 90€

• Stage international de fanfare et de brass-band à la Nouvelle-Orléans>>> du 28 Mars au 8 Avril 2016 - 12 j / 86h2245€ (dont prise en charge possible par l’AFDAS de 1785€)

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Stages / AteliersMasterclasses

Les studios Tostaky Situés à l’arrière du Chabada, les Studios Tostaky sont un équipement entièrement dé-dié aux répétitions scéniques (filages) et à l’accompagnement des pratiques musicales (stages, ateliers, interventions d’accompa-gnement artistique...).

Tarifs (pour groupes locaux)> 30€ la journée pour une répétition en condition scène sans le système façade > 50€ la journée pour une répétition en «configuration complète» Pour tout renseignement : [email protected]

Locaux de répétition La Cerclère à 800 mètres du Chabada, la Cerclère regroupe 7 locaux de répétition ouverts tous les jours de 14h à 22h (sauf le lundi de 16h à 22h) et de 14h à 20h les WE et jours fériés.

Tarifs> Local équipé (=sono, amplis, batterie) : 6€ / h >> forfait 25h : 140€ > Local semi-équipé (sono, avec ou sans batterie) : 4€ / h >> forfait 25h : 90€> Local au mois (formule sans sono) : 80€ > Local pro accès 24/24 (situé au Chabada) : 160€ / mois

Pour tout renseignement : [email protected]

Sauf indication contraire, tous les stages et ateliers ont lieu aux studios Tostaky (situés à l’arrière du bâtiment du Chabada).

• CompoS : leS bonneS StruCtureS

ObjectifsEtre plus efficace et plus rapide pour structurer ses compos.

Contenus- Pourquoi les termes habituellement utilisés («couplet/refrain», «partie qui bourine/partie cool», etc.) ne sont pas efficaces pour bien structurer une compo.- Une méthode d’analyse méconnue mais réellement pertinente- Les véritables «règles» récurrentes des structures de compo et les cas de transgression- Comment utiliser cela dans nos propres compos

PublicMusiciens, groupes, qui galèrent parfois sur leurs structures de compos ou qui souhaitent découvrir des pistes pour sortir de leurs structures habituelles.

Jeudi 21 Jan 2016, 19h00-21h00 / 5€

• mao: perfeCtionnement

ObjectifAméliorer ses capacités à mixer et produire ses propres maquettes sur son ordinateur.

Contenus• les bases du mixage : balances, égalisation, spacialisation, dynami-ques…• les principaux effets, plug-ins et leurs applications• mise en pratique (mixage d’un morceau)

PublicMusiciens, chanteurs, rappeurs, DJs qui composent et produisent leurs propres morceaux sur ordi.

(NB : Les participants peuvent venir avec leur propre ordinateur et leurs propres productions)

Samedi 30 Janv 2016, 10h00-17h00 / 30€

Vous retrouverez bien sûr également nos désormais classiques ateliers de M.A.O. Initiation, M.A.O. Perfectionnement, Réglage Batterie, etc. sur www.lechabada.com (rubrique agenda > stages et ateliers). Les inscriptions se prennent à la billetterie du Chabada, ouverte du lundi au vendredi, de 10h à 12h et de 14h à 18h.

Pour tout renseignement supplémentaire :[email protected] 02 41 96 13 48

le YetY Scène localel’actualité des musiques amplifiées du 4.9

Une publication du Chabada / Contact : 02 41 34 93 [email protected] / Rédaction : Kalcha / Mise en

page : Jeff / lostpaper.org

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InterviewRencontre

Quand et comment est né Grise Cornac ?

Quentin : On a joué tous les deux pendant sept ans dans un groupe qui s’appelait Swing Sofa, et en parallèle on a commencé à travailler des morceaux en duo qu’on a d’abord appelé Dizain Divers. On n’avait dû faire que quatre concerts tant que Swing Sofa était encore en activité. Puis à la fin du groupe au début 2013, on a eu l’oppor-tunité de partir avec Dizain Divers sur le Mégaphone Tour. C’est une nana sur Paris qui loue un bus transformé en mini-salle de concert et qui part en tournée avec trois groupes dans divers endroits en France pen-dant quinze jours/trois semaines. Nous, on a pu jouer à Paris, en Bretagne et dans le Poitou. C’est pendant cette tournée qu’on a réalisé que notre duo tenait la route.

Aurélie : En fait, on ne s’était jamais re-trouvés à jouer dans un espace aussi confiné. Ça a bouleversé notre façon de faire. Moi, j’avais pris l’habitude de me reposer un peu sur les autres dans Swing Sofa, ça me rassurait. Là, je me suis retrouvé surexpo-sée. J’ai donc pu prendre conscience de la force du texte, de ce que ça pouvait provo-quer chez les gens qui nous écoutaient. Ça nous a vraiment donné confiance en nous. On a juste changé de nom parce qu’on réalisait que personne ne comprenait Dizain Divers, donc on a opté pour Grise Cornac. Que les gens ne comprennent pas toujours mieux mais au moins ils arrivent à l’orthographier ! (rires)

grise cornacOn avait rarement entendu une telle complémentarité. Aurélie Breton et Quentin Chevrier

-alias Grise Cornac-, ont l ’air d ’être le côté pile et le côté face d ’une même pièce.

Quand l ’un taille des petits joyaux sur sa guitare, l ‘autre y pose ses mots comme autant

d’ accords invisibles qui viennent enrichir la partition. Le duo vient de sortir un magnifique

premier album. Il était donc temps de faire plus ample connaissance... Retrouvez l ’intégralité de cet entretien sur www.lechabada.com

un GARs,une fIlle

Crédit photo: Simon Jourdan

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Et pourquoi ce nom justement ?

A: Grise, c’était le pseudo sous lequel j’écrivais pour Le Scéno. Et Cornac, c’est celui qui conduit les éléphants (qui sont souvent gris). Et comme je ne sais écrire que sur la musique de Quentin, je lui di-sais souvent qu’il était mon cornac. J’ai besoin d’abord d’entendre sa musique avant de trouver des mots. Il compose énormément de musiques, comme pour des films. Et moi, j’en choisis quelques-unes qui m’inspirent des scénarios. Donc je marche dans ses pas. Il m’ouvre la voie. On a essayé de procéder autrement, mais ça n’a jamais rien donné de satisfaisant.

Ton écriture est très «sensorielle», très musicale. J’ai l’impression que le sens t’importe moins que la musicalité des mots ?

A: Oui, j’ai une écriture un peu impres-sionniste. Je mets plein de petites touches qui vont donner une impression générale. Quand on a enregistré l’album, je ne vou-lais pas que ma voix soit mise trop en avant. Je voulais qu’elle soit au même niveau que les autres instruments parce que je considère ma voix, mes mots comme mon instrument à moi. J’en joue comme je pourrais jouer du saxophone, en modulant le volume, les tessitures, etc. Je ne me considère pas du tout comme une chanteuse qui serait accompagnée par un musicien, par exemple. Je suis une musicienne qui compose avec Quentin, ou d’autres musiciens.

Q: Je pense que c’est pour ça qu’on s’en-tend aussi bien. Moi, non plus, je ne suis pas un technicien. Je suis totalement autodidacte à la guitare. J’ai appris en jouant, en essayant. J’ai joué dans des groupes de metal, de reggae... Depuis qua-tre ans, je me suis mis au violoncelle. Je touche un peu à tout, j’apprends vite, je tente des trucs. Je fonctionne donc surtout à la sensation, suivant ce que je ressens en jouant telle ou telle chose. C’est ce qui nous permet de trouver un langage com-mun.

La plupart des titres de votre premier album existaient déjà en version duo. Pour-quoi avoir voulu les réinventer avec des invités pour l’album ?

Q: On avait très envie de travailler avec le pianiste Tony Baker et l’altiste Coline Linder, qui sont des amis depuis longtemps. Et puis, on savait qu’on aurait du mal à donner la consistance de ce qu’on avait en tête sans musiciens extérieurs. Du moins, ça aurait nécessité que je joue de tous

les instruments, et ça n’aurait donc pas pu se faire en conditions live. Et on aurait alors sans doute perdu en fraîcheur, en authenticité. En fait, on n’avait pas vrai-ment bossé tous ensemble avant de démarrer l’enregistrement. Beaucoup de choses sont nées pendant les prises.

A: Pour Denis Péan, c’était une évidence. J’entendais sa voix pendant que j’écrivais le morceau. J’ai découvert Lo’Jo relati-vement tard. C’est Quentin qui m’a fait découvrir. Et ça a été une révélation. Je n’avais pas une culture chanson française très développée. C’était la première fois que je réalisais qu’on pouvait écrire de manière plus libre, plus musicale, sans essayer de raconter une histoire que tout le monde devait comprendre. C’est quelqu’un dont je me suis tout de suite sentie proche. On a aussi Nadia des Lo’Jo et Babeth de Des Lions Pour Des Lions sur le disque.

Sur le papier, votre musique pourrait sem-bler difficile d’accès. Or, je pense que tout le monde peut l’apprécier, parce que ça repose beaucoup sur l’émotion.

A: Moi, ce qui m’intéressait dans cet al-bum, c’est de montrer que notre bouche, notre cerveau, essaient toujours de sortir de belles phrases construites, mais les sen-timents qui nous traversent à tout moment, ce ne sont pas des sujets + verbes + com-pléments. C’est plus abstrait que ça, moins articulé. J’essaie de mettre le doigt sur des émotions, tout en respectant un minimum les codes de la chanson, mais je trouve que ce qu’on fait peut aussi s’apparenter à du jazz d’une certaine façon. Cet album, je l’ai imaginé comme une nuit sans sommeil. Du début de la nuit tout seul, en sachant que tout autour de nous d’autres gens sont chez eux. Puis peu à peu se trouver seul quand le reste du monde est endormi. Sentir le temps devenir élastique. Laisser ses pensées divaguer. Entendre des choses qu’on n’entend plus en journée comme des craque-ments, des bruits de la nature, comme sou-dainement amplifiés. La nuit, on est souvent une autre personne.

Q: D’ailleurs, 80% de ce disque a été enre-gistré de nuit. On a voulu une prise de son au plus proche de nous, on entend donc des bruits de la pièce, des fauteuils qui grin-cent, des bruits de bouche, etc. Mais ça accentue sans doute l’émotion qui se dégage de la musique.

Grise Cornac jouera au Chabada en apéro-concert le mercredi 27 Janvier 2016 pour célébrer la sortie de leur disque, puis en première partie de Feu!Chatterton le samedi 19 Mars.

www.grisecornac.com

un GARs,une fIlle

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InterviewRencontre

Etienne, tu avais 18 ans quand tu as démarré le groupe. Tu as donc passé la moitié de ta vie dans Daria. J’imagine qu’à l’époque tu n’aurais pas trop imaginé ce qui se passe aujourd’hui ?

Etienne: C’est sûr que non. Même si je m’ima-ginais bien toujours jouer 18 ans plus tard avec mon frère et son meilleur ami d’enfance. On avait quand même un noyau dur fait pour tra-verser le temps. Mais c’est sûr que lorsqu’on se caillait les miches dans le garage familial parce qu’on galérait à accorder nos guitares

Epiphone, on n’aurait jamais osé rêver enre-gistrer un jour à Baltimore avec le type qui jouait dans Jawbox.

Camille: Ceci dit, on n’a jamais eu aussi froid que pendant l’enregistrement du disque chez J. Robbins à Baltimore où les températures sont descendues à des niveaux records cette semaine-là. Et on a bien dû encore galérer à s’accor-der de temps en temps, donc rien n’a vraiment changé ! (rires)

daria

On aimerait avoir une machine à remonter le temps pour voir la tête qu’ auraient faite les

gamins qui jouaient dans Daria en 19 98 si on leur avait annoncé que des années plus tard

ils enregistreraient (et joueraient) des morceaux avec le leader de Jawbox dans son studio à

Baltimore. Rencontre avec les frangins Belin, Camille (chant, quitare) et etienne (guitare),

pour nous parler de ce rêve au long cours.Retrouvez cet entretien sur www.lechabada.com

lA ClAsse AmeRICAIne

Crédit photo: Paul Besnard

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Ce disque est visuellement très différent. Est-ce pour marquer une rupture ?

E: Les choses n’ont pas été aussi réfléchies. On cherchait une pochette, et Camille est tombé sur cette peinture sur Flickr. Un Australien dont le hobby est de peindre des perroquets ! Ca l’a interpellé, il nous l’a montrée, et ça a fait l’unanimité dans le groupe. Donc on ne s’est pas posé beaucoup plus de questions que ça au départ. Après, effectivement, on a réa-lisé que ça pouvait faire sens : notre disque précédent avait des chiens sur la pochette, celui-ci un perroquet. L’autre s’appelait «Red Red», celui-ci «Impossible Colours». On peut y voir une rupture, tout en laissant une certaine continuité.

C: Ça collait bien au contenu de toute façon. Ce disque est assez différent de ce qu’on a enregistré jusqu’à aujourd’hui, même si ce changement était sans doute déjà amorcé sur «Red Red». Déjà, c’est notre premier disque sans Arnaud à la batterie, puisqu’il a décidé de quitter le groupe au début de 2014. C’est aussi le premier disque enregistré ailleurs qu’au studio Black Box. Ces changements ont nécessairement modifié nos petites habitudes. Ça nous a sortis de notre zone de confort. Et le hasard -ou pas- a fait qu’on a eu envie de chansons un peu différentes, plus ambitieuses, plus évolutives, avec plus du relief.

Vous avez donc également composé de disque sans batteur ?

E: Oui, c’est la première fois qu’on compose sans jouer live dans le studio de répète. Matt est le batteur du groupe de stoner bordelais Mars Red Sky, et il jouait auparavant dans Headcases, c’est comme ça qu’on l’avait connu. Il ne vit donc pas à Angers et a un emploi du temps déjà bien chargé. On a donc dû faire seulement quatre sessions de deux jours de répétition avec lui à la batterie avant d’aller enregistrer le disque aux États-Unis, quand auparavant on passait des heures et des heures à roder les chansons dans notre local.

C: Mais étrangement, ce qui aurait dû nous faire flipper nous a totalement boostés en terme de confiance en nous. On croyait en nos chansons, et on croyait en notre capacité à les jouer en place, directement sur bandes. On n’aurait jamais osé faire ça auparavant. Il y a eu une sorte de déclic. Et tout s’est effecti-vement très bien passé en studio. Tout roulait. On a même eu le temps d’enregistrer plus de chansons que ce qu’on pensait. J. Robbins lui-même est super content de comment ça s’est passé. Il nous a souvent dit que c’était une des meilleures sessions d’enregistrement qu’il avait connues.

Peut-être que vous avez trop longtemps souffert du syndrome «Daria, ces petits jeunes qui en veulent mais qui jouent trop fort» ?

C: C’est sûr qu’on a si souvent entendu ça sur Angers qu’on a sans doute fini par le croire. Sauf que les petits jeunes ont vieilli. On a le double de nos âges de l’époque aujourd’hui, voire plus. On a forcément appris à mieux jouer. Et depuis que Matt nous a rejoints, on s’est rendu compte qu’on pouvait monter sur scène sans avoir répété comme des chiens aupa-ravant et assurer le show quand même. Parce qu’on commence à avoir un peu d’expérience. Bizarrement on a gagné en crédibilité -même à Angers- lorsqu’on a commencé à travailler avec Jay et qu’on est allés jouer aux Etats-Unis. On a soudainement commencé à nous prendre un peu plus au sérieux. On en a souvent parlé avec PY des Thugs qui nous expliquait que ça avait fait exactement la même chose pour eux à l’époque. Sans vouloir paraître prétentieux, on commence à avoir un bilan : on a sorti quatre albums, on a tourné plusieurs fois à l’étranger, on est même en discussion avec le label Dischord (de Fugazi) qui est intéressé pour sortir le dis-que aux US si on y fait une tournée conséquente dans les mois qui viennent. On va évidemment tout faire pour que ça arrive. (rires)

Du coup, J.Robbins sera là pour la date au Chabada ?

C: Oui, miraculeusement, il avait un peu de temps libre en Février, il a donc tout de suite accepté. Il va rester une dizaine de jours avec nous donc on devrait pouvoir jouer plusieurs dates ensemble, dont celle du Chabada. On de-vrait aussi aller jouer en Allemagne puisque le label est basé là-bas. C’est énorme de se dire qu’il va être sur scène avec nous. Ce type est quand même une légende dans le milieu du rock indé américain. Ça nous prouve que ce n’était pas du chiqué lorsqu’il nous disait qu’il aimait vraiment ce qu’on faisait. Humainement, on est conscient qu’il s’est passé quelque cho-se de fort entre nous tous. Les au-revoir ont été intenses lorsqu’on est partis de Baltimore. Il avait mixé «Open Fire» en 2009, il a beau-coup aimé «Red Red», il était venu nous voir jouer, c’est lui qui est à l’origine du split 45-t avec son groupe Office of Future Plans, et on a ensuite tourné ensemble... Bref, c’est une histoire qui dure, comme souvent dans Daria.

Daria fêtera la sortie de «Impossible Colours» au Chabada le samedi 13 Février 2016.

dariatheband.tumblr.com

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InterviewRencontre

Tu réponds à mes questions depuis le Congo. Tu y es pour des concerts? Tu as un public là-bas?

Oui, je suis actuellement à Pointe Noire (Congo Brazzaville) où je vais donner six concerts en quatre jours à partir de demain (NdY: l’interview a lieu le 25 Novembre). Il fait beau, chaud, les gens sont cool et adorent la musique! Et donc, oui, à ma grande surprise, j’ai un public au Congo. Il faut dire que la personne qui a orga-

nisé cette tournée a fait un super travail de promotion sur place, avant et depuis mon arrivée. En à peine cinq jours, j’ai été invité au journal télé et dans l’émission de musique de MCRTV (la télévision locale de Pointe Noire), et aussi dans différentes émissions radios. J’ai eu aussi plusieurs interviews dans la presse nationale. J’ai même été surpris de rencontrer des Congolais qui écoutent mes morceaux depuis plus de trois ans... dont des flics fans du morceau “Range ta salive”. Comme quoi ici tout est possible! (rires)

tomawokTous ceux qui l ’ont vu à l ’action dans ses propres projets ou en invit

é lors des soirées ‘‘sors

Tes Covers ’’ sont unanimes : Tomawok crève l ‘écran. Enfin, la scène, quoi. Son deuxième

album vient de sortir et déjà le toaster angevin est sur tous les fronts. On a tout de même

réussi à le capter par mail entre deux concerts au Congo pour lui poser quelques questions.

Retrouvez cet entretien sur www.lechabada.com

le RIDDImDAns lA peAu

Crédit photo: JLS

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Je crois savoir que tu as beaucoup plus in-vesti dans ce nouvel album? Tu sentais que c’était le moment d’essayer de franchir un cap?

Bon, à la base, disons qu’à chaque album j’investis un peu plus et j’essaie de fran-chir une étape, en tout cas j’avance. Mais là, c’est vrai que j’ai investi beaucoup plus pour m’offrir les services de cer-tains producteurs, etc. Tout ce que j’avais en gros! (rires) Et du coup, je crois que j’ai franchi un gros cap! C’est aussi mon premier album distribué nationalement avec un très bon boulot de Musicast Distribution (qui sont venus me chercher) et de même pour Irie Ites Promotion qui ont assuré la promo de ce nouvel album.

J’ai l’impression qu’on t’entend davantage sur des titres reggae roots (ou en tout cas sur des tempos plus lents) que par le passé?

Oui, c’est possible, à force d’aller en Ja-maïque, j’ai peut-être attrapé le virus... (rires) Il y a pourtant comme d’habitude des tempos très variés dans l’album mais, effectivement, dans l’ensemble, les tempos se sont peut-être un peu calmés. Mais pas la musique! Ni les textes!

Justement, pour moi, le morceau «Revolution» est un temps fort de l’album. C’est un vrai texte construit, et pas qu’un exercice de style de gimmicks reggae/ragga.

«Revolution» est un morceau qui me tient à coeur, c’est le morceau le plus “conscient”. Il dénonce pas mal de choses comme les inégalités, la malbouffe, les guerres pour le pétrole ou autres richesses... C’est le genre de morceau que j’ai écrit en une nuit. Sur un pur riddim reggae hip hop signé Judi K! Et avec ce petit sample de Dennis Brown... J’adore! Il y a aussi le morceau «Jamaican Herb» qui est important pour moi. Ça a été un grand moment avec Max Romeo, chez lui en Jamaïque, dans son studio, dans sa maison, avec sa famille, ses fils, ses pe-tits-enfants... Et pour finir le morceau «No one we fear» en featuring avec Ward 21, les légendes du dancehall jamaïcain! C’était un vieux rêve.

D’ailleurs comment s’est fait le choix des invités?

J’ai fait mes choix avant de partir, en fonction des connexions que je pouvais avoir. Ayant eu la chance de partir avec Je-richo, du label et sound system Irie Ites, des gens comme Sizzla, Max Romeo et le

groupe Ward 21 étaient des artistes assez simples à approcher. Et on a pu trouver des très bons arrangements pour ces morceaux, on a été super bien accueillis chez chacun d’entre eux, et sincèrement je suis très content de tous mes feats. Le but était aussi d’avoir une légende du “roots” avec Max Romeo, une légende du “reggae/hiphop” avec Sizzla et une légende du “dancehall” avec Ward 21.

On sait que les Jamaïcains sont d’impitoya-bles businessmen. Tu as quand même l’im-pression d’avoir partagé un vrai moment avec eux?

Il faut partir en Jamaïque. Sur place, c’est toujours mieux, les artistes sont beaucoup plus accessibles sur l’île et se sentent plus concernés par ton projet si tu viens leur présenter en personne. Après, il faut choisir le bon artiste, puis le bon riddim qui lui plaira à coup sûr, puis trouver le bon thème, bien le guider, lui dire clai-rement ce que l’on veut ou ce que l’on ne veut pas... Et surtout, encore une fois, être présenté à ces artistes par la bonne personne. Il faut savoir que les chanteurs jamaïquains sont très sollicités pour des featurings, alors forcement sur la quantité de morceaux enregistrés, il y a toujours du bon et du moins bon.

Il n’y a pas longtemps, tu t’es retrouvé à tenter les sélections de l’émission «La France a un incroyable talent» sur M6. On ne t’attendait pas là...

J’ai été contacté en mars 2015 par Paul Dechavanne, le producteur de l’émission, suite à ma vidéo «Original Performer», réalisée par l’Angevin Raphael Renazé en 2011. Il venait juste de tomber dessus sur YouTube et voulait absolument me rencon-trer pour que je leur refasse en live, pour ensuite être éventuellement sélectionné pour le premier passage télé à Paris. Ils sont donc venus à Angers et je leur ai fait ma performance en direct. En Juin, on m’a dit que j’étais pris, que ce serait tourné en septembre et diffusé entre le 15 octobre et le 15 novembre, or je savais déjà que mon disque sortirait en magasin dans toute la France le 3 octobre. Après de longues semaines d’hésitation, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de ce “coup de promo” juste à la sortie de mon nouvel album... (rires)

www.originaltomawok.com

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Sorties de disques

En véritables amateurs de bons vins qu’ils sont, les membres de Daria sauront apprécier le compliment pour ce qu’il vaut : eux-aussi se bo-nifient avec le temps. Ce quatrième album semble même leur offrir une seconde naissance après dix-huit ans d’existence (et le départ de leur batteur depuis huit ans). Enregistré à Baltimore chez et avec J. Robbins (producteur culte qui a sculpté le son de la crème de l’underground amé-ricain: de El Guapo à Faraquet, en passant par Jets To Brazil ou Against Me!) -aux manettes et en musicien fantôme sur une grosse partie du disque- cet «Impossible Colours» nous révèle un Daria comme on ne le connaissait pas. Qui aurait parié sur ce final flamboyant à la trompette à la fin du morceau-titre? Qui se serait douté que le quatuor pourrait riva-liser avec Mogwai dans l’orfèvrerie bruitiste (la fin sublime de «A Tired Hand»)? Qui pouvait prévoir cet in-croyable «Empirical Dismay» (plus de neuf minutes!) qui arracherait une larmichette au plus insensible des rockers? Que les fans historiques de Daria se rassurent néanmoins, sur d’autres titres la bande continue de faire ce qu’elle sait faire de mieux : un maximum de bruit avec un maxi-mum de mélodie (les jouissifs «I Live In A Scottish Castle», «Coup De Grace», «A Quiet Anarchy», «Margins»...). Daria a donc réussi à se réinventer tout en restant le même. Ce qui est généralement la marque des grands groupes.

dariaimpossible colours(Arctic Rodeo Recordings)

arcticrodeorecordings.com

Depuis quelques années, la pop chan-tée en français semble enfin se débar-rasser de son complexe d’infériorité vis-à-vis de sa cousine anglo-saxonne, et des dizaines de groupes aux idées ambitieuses déboulent désormais des six coins de l’Hexagone, souvent repérés en premier lieu par le label fureteur La Souterraine, dont les ex-cellentes compilations ont été récem-ment saluées jusqu’au très branché webmedia américain Pitchfork. C’est donc un sérieux gage de qualité pour 2024 qui se voit offrir la possibilité de sortir son premier album sur le label parisien. Il faut dire que ce nouveau projet de Thibaut Kret (Bud McMuf-fin, Blind Bud & The Loire Valley Calypsos) est rapidement addictif. Malgré des arrangements très sophis-tiqués, chaque titre n’a besoin que d’une poignée d’écoutes pour coller au ciboulot pendant des jours («Pré-Histoire», «A La Dérive», «Eprou-vette», «Talismans»...). C’est que 2024 a l’art du gimmick autocollant et de la mélodie chewing-gum. Ce qui ne signifie pas que le groupe privilé-gie l’efficacité à l’originalité. Si «Abel et Mélissandre» et «Les Temps Heu-reux» sont très gainsbouriens (pé-riode «L’Homme à Tête de Chou»), le reste de l’album zigzague entre les références 60s et 70s sans qu’on arrive trop à lui coller la moindre étiquette. Ecoutez «Zéphyr» et son halluci-nante montée psychédélique, «L’Ho-rizon» et son esprit garage, ou encore ce superbe «Oh Tu Sais» aux guita-res velvetiennes : 2024 donne envie de croire en l’avenir.

2024mostla tape(La Souterraine)

www.2024theband.com

Aurélie est Grise. Quentin est Cor-nac. Elle chante. Il joue. Mais ce qui pourrait être si simple sur le papier est plus complexe en réalité. Car Grise joue autant de sa voix que Cor-nac fait chanter ses cordes. Le duo sculpte, peint l’espace sonore dans lequel il évolue. On est loin des habi-tuels canons de la chanson française. Pensez plutôt aux moments les plus poétiques du duo Brigitte Fontaine & Areski Belkacem au début des 70s, ou bien à une Camille qui avancerait sa voix funambule sur les cordes d’un Baden Powell plus ligérien que bré-silien. Grise parle, chuchote, hurle, scande, caresse les vibrations de son Cornac. Si le chant n’était pas en français, on comparerait facilement le duo à des artistes comme Patrick Watson ou Lhasa. Pour ce premier al-bum, Grise Cornac a voulu inviter les amis : le pianiste Tony Baker (Kwal), l’altiste Coline Linder (Titi Zaro), la tromboniste Elisabeth Hérault (Des Lions Pour Des Lions), la chanteuse Nadia Nid El Mourid (Lo’Jo)... On entend d’ailleurs presque la voix de Denis Péan sur «Le Peuple du Vent» avant même qu’il n’ouvre la bouche tellement l’émotion qui se dégage de ce titre est proche de l’univers des Lo’Jo. Vous l’aurez compris, ce pre-mier album est une réussite de bout en bout qui devrait installer Grise Cornac dans le paysage durablement. Surveillez aussi la Grande Toile où un nouveau clip devrait bientôt pa-raître pour saisir toute la magie qui s’échappe de ce duo.

grise cornacL’Être à la nuit(Autoproduit)

www.grisecornac.com

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La pochette du second album de Benjamin Piat a le mérite d’être ex-plicite sur les motivations du chan-teur angevin : l’homme veut voir du pays, aller à la rencontre des gens, partager ses histoires, faire «Le Tour de la Terre» comme il le chante en clôture de ce disque. Son premier album («Boîte à Musique», sorti en 2013) lui avait déjà permis de beaucoup tourner, notamment à l’étranger. Ce deuxième effort doit donc pouvoir noircir de nouvelles pages de son passeport. Benjamin Piat n’a par conséquent pas lésiné sur les moyens. Produit par le surdoué Seb Martel (ex-guitariste de -M-), l’album élargit intelligemment son éventail d’influences pour s’éloi-gner de la simple chanson française à texte. Le disque contient même au moins un titre qui pourrait faire un énorme carton pour peu qu’une ra-dio nationale s’en entiche : «Sarah Lee Johnson» est en effet une vraie chanson populaire et catchy comme Alain Souchon a pu en chanter quel-ques-unes. Son refrain a la trempe des grandes chansons qui relient les générations. Avec «l’Echappée Belle», Benjamin Piat devrait donc atteindre ses objectifs et fouler quel-ques tarmacs. NB: Benjamin Piat et ses invités fêteront la sortie de cet album sur la scène du Chabada le samedi 9 janvier.

benjamin piatL’echappée belle(Autoproduit)

benjaminpiat.fr

Personne ne pourra dire que To-mawok a volé la place qu’il occupe aujourd’hui. Le toaster angevin qua-drille la France et l’Etranger (une dizaine de pays), dépassant les 900 concerts, depuis ses débuts il y a quinze ans. Alors forcément, ça fi-nit par payer. Il suffit de regarder le compteur sous le clip de «La Bonne Solution» (issu de son précédent al-bum sorti en 2012) qui affiche plus de 4 millions de vues sur YouTube. Tomawok fait aujourd’hui partie des artistes qui comptent dans le re-ggae hexagonal. Et ce nouvel album devrait enfoncer le clou jusqu’à la garde. Tomawok a en effet fait appel à la crème des producteurs actuels en terme de reggae digital (Kubix, Dreadsquad, Manudigital, Krak In Dub, Irie Ites, Deebuzz...) pour lui concocter des riddims lourds et puis-sants, sur lesquels il peut lâcher la bride à son flow mitrailleur. Comme d’habitude, le bonhomme semble aussi à l’aise sur du nu-roots («Revo-lution», «Jamaican Herb»), du dan-cehall («No One We Fear», «Good Ganja Weed»), du hip hop («Mystic Marabout», «King Kong»), du ska («Kaliman»), de la jungle («La Lutte Finale») ou du steppa («Wee-damuffin»). Il peut même désormais se permettre d’inviter les plus grands noms du reggae jamaïquain (Max Romeo, Sizzla, Ward 21...) et les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes. Amateurs de basses massives et de skanks chaloupés, Tomawok est prêt à vous voler dans les plumes.

tomawokWeedamuffin(Tomawok Records)

www.originaltomawok.com

On a tendance à l’oublier mais, der-rière les synthétiseurs et les coupes de cheveux improbables, la new wave a parfois su prendre le visage d’une sorte de soul music blan-che, dépouillée de sa chaleur mais certainement pas de son potentiel émotionnel (réécoutez les premiers disques de Soft Cell ou Bronski Beat au début des 80s...). Ça résumerait plutôt bien ce premier album de VedeTT, désormais devenu le projet solo de Florent «Nerlov» Vincelot (par ailleurs batteur de Sheraf et San Carol). Une immense mélancolie tra-verse en effet les onze titres de ce très beau disque, même lorsque les tem-pos s’emballent pour jouer les gros bras ou les insouciants («Fried», «Free Chicken», «I Don’t Care»). Sa voix rassurante plane alors sur ces nappes brumeuses et synthétiques soutenues par des arpèges de guitare, offrant des mélodies imparables que ne renierait pas Motorama. «Fade Away», «Little Plane», «Friday Morning», «Tourist» : les tubes en puissance ne manquent pas. Mais le sommet du disque reste le magnifi-que morceau-titre (le seul chanté en français) qui inventerait presque un Joy Division synth-wave mené par un jeune Etienne Daho au chant. Ce disque, malgré son titre un peu guer-rier, donne envie de se faire des gros câlins. Et c’est probablement ce qui peut nous arriver de mieux en cette période complètement folle.

vedettTuer Les Gens(Echo Orange)

www.echo-orange.fr

Page 12: Le Yéty, Scène Locale, janvier-mars 2016

« Il y a quelques années, j’ai joué à Nantes avec un de mes anciens groupes, Projet Stavinsky. C’était la canicule. On avait joué la veille et on devait arriver assez tôt le matin sur Nantes pour faire des balan-ces, donc on n’avait pas beaucoup pu dormir. Bien entendu, les balances avaient pris du retard et on a attendu en plein cagnard. La journée a passé, et la chaleur devenait de plus en plus étouffante. Quand on est montés sur scène à 20h00 c’était toujours aussi irrespirable. Il devait y avoir 1500 personnes au concert, mais tout le monde restait sous les ar-bres, il y avait donc une fosse vide de 30 mètres devant la scène, c’était super bizarre. Les musiciens du groupe étaient plus ou moins à l’ombre, car en arrière de scène, mais moi je rappais en plein soleil. Au bout d’un moment, je me suis senti mal et j’ai carrément terminé un morceau allongé sur le sol. Je pense qu’au début les gens ont cru que j’étais dans mon personnage. Mais vu comme j’étais rouge, cer-tains ont quand même dû se rendre compte de quel-que chose. Je suis allé voir Jacob, mon bassiste, pour lui dire de jouer un interlude, que j’avais besoin de me poser. Mais lui n’a pas dû bien réaliser mon état, et il m’a dit de continuer le concert. Seule une personne de l’orga a compris que j’allais pas bien et m’a apporté du sucre et de l’eau. J’ai fini le concert tant bien que mal, mais ça a été super dur. J’ai été super rouge, des heures après la fin du concert. Une fois sorti de scène, j’ai dit à Jacob qu’il avait été un peu raide. Mais lui, c’est un warrior de la musique. Il m’a dit: «On a bien fait de continuer le concert. On a rempli le contrat!» (rires) »

(Pepso , MC)

« On nous avait demandé de jouer dans une fête privée, pour l’anniversaire d’une connaissance. C’était la fin de l’été, il faisait super beau, on était à la campagne, on jouait au ping-pong, tout allait bien, quoi. Le propriétaire des lieux est alors venu nous proposé un petit cookie «un peu chargé», avec un sourire malicieux. Comme on devait jouer tard le soir, on a accepté, en pensant qu’on aurait largement le temps de gérer les effets. Mais plus les heures passaient et plus on avait du mal à gérer justement. On a même commencé à devenir super paranos, à ne plus pouvoir parler à personne. On avait super soif mais aucun de nous n’osait aller chercher de l’eau par peur de passer pour des pe-tits joueurs. Ridicule! (rires) On a fini par avouer à notre sonorisateur -qui a la réputation d’être un poil «rigide»- qu’on commençait de plus en plus à dou-ter de réussir à monter sur scène... Là, il nous a dit un truc horrible: «Dans ces moments-là, y a que deux solutions: soit tu fais un concert de merde, soit tu le sublimes!». OK, on va essayer de le sublimer alors... (rires) Au final, on a joué nos morceaux à deux à l’heure. Le truc le plus stoner qu’on a jamais fait. Mais je crois que le concert était plutôt bien. On a assuré, c’est juste qu’on n’avait jamais joué nos morceaux comme ça. Après le concert, on com-mençait enfin à redescendre, et notre sonorisateur est venu nous voir pour dire qu’il venait de manger un cookie, et que c’était des conneries notre truc, il n’y avait rien dedans. On s’est magné à tout ranger et à repartir au plus vite avant que ça commence à lui faire effet parce que sinon on savait qu’on était bloqué là pour la nuit! (rires) »

(Nerlov , batterie)

> QUi ? PrOJET sTaViNsKY> Où ? NaNTEs > QUaND ? LE 30 JUiN 2011

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Crédit photo: Julien Mignot

Crédit photo: Chris Télor