le progressiste n°2262

12
mercredi 17 avril 2013 - N° 2262 1 € « Le Progressiste » est disponible dans 95 points de vente à travers l’île. N’hésitez pas à le réclamer. « Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes » (Dr ALIKER) la plaque de lʼavenue A. Césaire au Marin AU SOMMAIRE - DOMINIQUE, GUADE- LOUPE, MARTINIQUE : EDF RENONCE -HOTELLERIE : REPONSE A « FRANCE-ANTILLES » P.9 17 avril 2008 : il y a cinq ans, Aimé CESAIRE se retirait FORT DE FRANCE, VILLE AU GRAND CŒUR (DOSSIER PP. 4 À 7) P.12

Upload: parti-martiniquais

Post on 22-Jun-2015

558 views

Category:

Documents


2 download

TRANSCRIPT

Page 1: Le Progressiste n°2262

mercredi 17 avril 2013 - N° 2262

1 €

« Le Progressiste » est disponible dans 95 points de vente à travers l’île. N’hésitez pas à le réclamer.

« Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes »(Dr ALIKER)

la plaque de lʼavenue A. Césaire au Marin

AU SOMMAIRE- DOMINIQUE, GUADE-

LOUPE, MARTINIQUE :EDF RENONCE

-HOTELLERIE : REPONSEA « FRANCE-ANTILLES »

P.9

17 avril 2008 : il y a cinq ans, Aimé CESAIRE se retirait

FORT DE FRANCE, VILLE AU GRAND CŒUR

(DOSSIER PP. 4 À 7)

P.12

Page 2: Le Progressiste n°2262

EDITO

Le Progressiste - Page 2 - mercredi 17 avril 2013

MANIERES D’AGIR, MANIERES DE REAGIR…

On pourrait dire, laisser dire, etcontinuer de dire avec ceuxqui sʼen contentent « que de-

puis 2009, la Martinique a entaméun cycle économique difficile ».On pourrait également se soumet-tre à la récession et au chômageimportant, et ne rien faire pour ten-ter un sursaut salutaire, au moinspar la commande publique.Dès notre arrivée en 2010, nousavons choisi dès lors dʼaffronter lesdifficultés, et dʼactiver tous les le-viers à notre disposition. Cet enga-gement, dans une politiquevolontariste, sʼest traduit immédia-tement par un apport de la Collecti-vité de plus de 78 millionsdʼeuros pour la mise en chantierde 221 projets de travaux publicsvenant de toutes les collectivités,jusque là non aboutis par manquede financement.

Il aurait été facile dʼêtre frileux,faussement prudents, passifs etpasser du temps à regretter, entreautres défaitismes, que « le loge-ment social est en « panne, de-puis plusieurs années  ». Onaurait pu, en effet, sans cesse,continuer de répéter que « des mil-liers de demandes sont en at-tente chez les bailleurssociaux ». Mais, nous, nous avonsrésolument choisi de rompre avecces postures de la résignation. En 2013, plus de 1 700 logementslocatifs sociaux supplémentairesseront réalisés grâce à une sub-vention exceptionnelle de notreCollectivité de près de 2,3 mil-lions dʼeuros destinés à compen-ser les surcouts fonciers quibloquaient leur construction.

Dans ce même secteur, on auraitpu continuer de dire dans toutes lesinstances que « depuis le cycloneDean (2007) des martiniquais pei-nent à réparer leurs maisons »,que « des centaines de famillesaux faibles revenus ne peuventfaire leur apport personnel ».Là encore en mode action, nousavons choisi dʼarracher à leur sortet de mettre en chantier, grâce à unapport supplémentaire de la Collec-tivité Régionale de plusieurs mil-lions dʼeuros, près de 3.000logements individuels aujourdʼhuiréhabilités ou en cours de travaux.

On pourrait poursuivre un dis-cours qui était quasiment devenudominant et qui sʼappuyait sur desconstats et des postures défaitistes,du genre «  trop de jeunes sontlaissés pour compte », « plus de60 % des jeunes sont au chô-mage ou sans activités  ». Maisnous, nous avons préféré agir etmettre en place un Plan AmbitionJeunes. Ce plan comprend entreautres, lʼaccompagnement financiersupplémentaire de la collectivitépour 1.500 emplois dʼavenir, por-tant ainsi une contribution majeureet décisive à leur embauche pardes collectivités, des associationsou des entreprises privées.

On a beaucoup entendu «  quʼilfaut faire pour les jeunes éloi-gnés de lʼemploi, leur donnerune chance, croire en eux » ! Ce-pendant, aucune suite nʼétait don-née aux demandes formulées pardʼhéroïques associations, por-teuses de projets dʼinsertion. Enmoins de deux ans, nous avons faiten sorte que plus de 30 chantierssoient initiés, permettant à plu-sieurs centaines de concernésde trouver leur voie.

On aurait pu aussi continuer deregretter que trop de jeunes gensont du « mal à trouver un patron »pour leur contrat dʼapprentissagemais nous, nous avons décidé quela Région ouvrirait enfin sesportes aux apprentis dans des do-maines aussi variés que le bâtimentet les travaux publics, lʼinforma-tique, la gestion. A ce jour, 65jeunes martiniquais (filles et gar-çons) ont pu signer dès 2012, avecle Président de la collectivité, un

contrat en ce sens et intégrer la col-lectivité pour accomplir leur par-cours en qualification.

On pourrait aussi dire et redire« quʼil faut que nos jeunes aientles meilleures conditions pourétudier » mais laisser tous les ly-cées en état de dépérissementavancé, sans le moindre établisse-ment détenant un avis favorabledes commissions de sécurité.Mais nous, nous avons préféré agiret investi un maximum dans ceslieux du savoir. Aujourdʼhui, troisans après, plus de 15 lycées ouCFA rénovés obtiennent enfin leuravis favorable, soit, leur quituspour rester ouverts sans risques.

Il y a ceux qui répètent à longueurde journée que ces mêmes jeunes« méritent tellement quʼon sʼoc-cupe dʼeux, quʼon les sorte de laspirale de lʼoisiveté, et que lʼonmette en œuvre tout ce qui pour-rait leur procurer une issue à leurdéscolarisation » et il y a ceux quiinitient avec détermination 3 écolesde la Deuxième Chance, une auNord, une au Sud et une au Cen-tre du pays afin, dʼores et déjà, deremettre dans le circuit du savoir,des centaines de jeunes martini-quais.

On pourrait continuer de déploreren permanence que «  lʼusine duGalion a des difficultés », que « laculture de la canne est en diffi-culté », que « les collectivités ontde plus en plus de mal à com-penser ces mêmes difficultés »,Nous, au lieu de participer auconstat, nous avons préféré adop-ter des mesures financières inci-tatives en faveur des petitsplanteurs pour un objectif de retourà lʼéquilibre de lʼusine. Notre inves-tissement a permis dʼores et déjà àplus de 300 ha de terres agri-coles en friche de produire plu-sieurs tonnes supplémentaires duprécieux roseau. Cet effort permettra en 2013, en sapremière année de mise en œuvre,que lʼusine passe de 47  000tonnes de cannes à broyer à55 000 tonnes.

On pourrait aussi répéter sanscesse quʼil est urgent de parvenirà un meilleur taux de couverture

Catherine CONCONNE

Page 3: Le Progressiste n°2262

EDITO (SUITE)

Le Progressiste - Page 3 - mercredi 17 avril 2013

alimentaire en regrettant « les im-portations massives de produitsvenus dʼailleurs ». Contre cet étatde fait, nous avons engagé le dia-logue avec les coopératives dʼéle-vage, mis en place des prêts decampagne, des mesures de soutienau fonctionnement. Avec cela, noussommes certains dʼavoir mis enplace des dispositifs qui permet-tront de renverser la tendance né-gative et de dynamiser laproduction locale.

Pour preuve, deux années après,ces mesures ont permis une pro-gression significative de nos four-nitures locales. La production devolaille par exemple est à lahausse depuis 2011 : + 4,55 %pour le poulet, + 28,57 % pour lecoq, etc.….

Toujours au nombre des exemplesnotoires, on pourrait continuer dese plaindre « quʼil est insupporta-ble de subir tant dʼembouteil-lages entre le Centre et le Sud » enparticulier, qui causent tant de dé-boires à lʼactivité en général. Làaussi, nous avons choisi de repren-dre en mode accéléré le chantier duTransport Collectif en Site Propre(TCSP) qui permettra dans les 2ans qui viennent une vraie révolu-tion des pratiques de déplacement,proposant ainsi une alternative autout-voiture autour dʼune infrastruc-ture moderne aujourdʼhui libérée detous les blocages qui la menaçaientà terme.

On aurait pu, à lʼobservation desproblèmes du secteur touris-tique, continuer le mode incanta-toire qui dominait et continuer dedire que «  le tourisme est unepriorité  » sans jamais mettre enplace une quelconque dynamiqueautour dʼobjectifs ambitieux.En matière dʼhébergement, afindʼaccompagner les propriétairesdʼhôtels dans un vaste programmede modernisation de leur outil detravail, nous, nous avons choisidʼagir et de mettre à leur dispositionles moyens pour y parvenir. Plusde 17 établissements sont au-jourdʼhui en convention avec la Ré-gion et certains chantiers demodernisation déjà terminés. Lavalorisation de lʼexistant et la mon-tée en gamme de notre parc hôte-lier sont enfin à lʼordre du jour.

Toujours dans le même registre,

Saint-Pierre  ! Que de discours,que dʼencre versée, que de pro-messes pour répéter inlassable-ment que «  la Ville dʼArt etdʼhistoire doit devenir, un axe,pour ne pas dire lʼaxe de notredéveloppement touristique et demise en valeur de notre patri-moine » mais au final  ; pas lamoindre étude initiée, pas lamoindre initiative, pas le moindrechantier dans un espace qui ré-clame tant dʼattentions. En 2011,nous avons choisi de déclencher« le Grand Saint-Pierre » qui per-mettra à cette ville mythique maisaussi aux communes et territoiresenvironnants de profiter du formi-dable essor économique, cultu-rel et environnemental qui peutêtre créé. Les premiers chantiers de réhabili-tation, de création et de mise en va-leur voient déjà le jour et nousouvrent les voies de la valeur ajou-tée dʼun patrimoine revisité, mis envaleur.

Il était coutumier, voire de bon tonde dire «  que la Martiniqueconsomme mal ses fonds euro-péens ». En 2010, elle a risqué ledégagement dʼoffice nʼayant rienfait pour mettre en place une ingé-nierie interne afin de mieux capterces fonds. Nous avons choisi decréer, un vrai service Europe,étoffé en moyens humains, avecdes objectifs et qui font quʼau-jourdʼhui, « la Région Martiniqueest citée au nombre des meil-leurs consommateurs  » de cesdispositifs dʼaccompagnement.Nous nʼavons eu de cesse dʼenten-dre que « la Région est la Collec-tivité au service du pays ».Le constat qui accompagnait cepropos était quʼun nombre telle-ment maigre de dossiers dʼaidesà la formation étaient instruitspar mois, ne permettant ainsi quʼàpeine la moitié du budget dédié àcette politique publique dʼêtreconsommée en fin dʼexercice.Conduits aux affaires, nous avonschoisi de structurer et dʼétoffer leservice puis dʼadapter les critères ànotre situation et aux besoins dumarché de lʼemploi.Lʼeffet direct a été de multiplier par10 le nombre de bénéficiaires enconsommant tout, oui, tout le bud-get alloué à cet investissement hu-main en début dʼexercice.

Que de fois nʼa été déploré « que

nos cerveaux fuient, travaillentpour dʼautres ailleurs dans lemonde et nʼont pas de possibili-tés de retour ». Ce constat futdʼannée en année stérile par ab-sence de réactions. Nous avonschoisi de faire revenir au pays, à laRégion, dans nos services, plu-sieurs jeunes martiniquais,doués et expérimentés, apportantleur savoir-faire dans des domainescomme les transports, lʼingénierieenvironnementale et touristique, lemanagement des ressources et desénergies renouvelables, etc.…,nous aidant ainsi incontestable-ment à mieux concrétiser nos vo-lontés politiques.

Sʼil fallait parler chiffres, certainsparlent dʼeux-mêmes : un budgetqui passe de 345 à 413 millionsdʼeuros en 2012 dédié en grandepartie à lʼinvestissement ! Des déli-bérations (documents qui permet-tent lʼexécution des décisions) quipassent dʼun millier en 2009 à plusde 2 000 en 2012 ! 2 200 étudiantsdésormais accompagnés pour leursétudes en 2012 contre à peine 724en 2009 !............

On pourrait continuer sans au-cune difficulté à décliner avec forceexemples la démarche entaméedepuis 3 ans par la nouvelle gou-vernance régionale. Cette manda-ture sera celle du refus desconstats permanents, de récitationschroniques de chiffres alarmants,de la « posture du spectateur sté-rile, assis les bras croisés». Ellesera plus que jamais celle de lʼac-tion, de lʼinitiative, de lʼaudace etdʼune certaine hardiesse qui nouspousse au quotidien à sortir le meil-leur de notre imagination, dʼun désiraffirmé de tout faire, de mieux fairepour conjurer ce qui pourrait res-sembler à une fatalité du désespoiret de la résignation.

MANIERES DʼAGIR, MANIERESDE REAGIR….

Catherine CONCONNE1ère Vice-présidente du Conseil

régional de Martinique

Page 4: Le Progressiste n°2262

Le Progressiste - Page 4 - mercredi 17 avril 2013

FORT-DE-FRANCE

VILLE-CAPITALE AU GRAND CŒUR

«  Depuis plusieurs mois, lorsquenous circulons dans Fort-de-France, nous constatons une recru-descence du nombre de personnesqui vivent dans les rues de la ville.En effet, les services de la Ville etlʼACISE (Association Citoyennepour lʼInsertion Solidaire et Eco-nomique) ont répertorié pas moinsde 420 à450 personnes en situa-tion dʼerrance, avec une augmenta-tion des populations jeunes, maisaussi vieillissantes  ». Ce constatpoignant et bien réel est entre au-tres celui de Mme  Claude FOR-MONT, présidente du Conseil dʼAdministration de lʼACISE et aussiconseillère municipale de Fort-de-

France en charge de la petite en-fance.

Depuis fort longtemps, la capitalesʼest forgée un destin singulier endevenant le réceptacle écono-mique, social et humain de la Mar-tinique en 1902, suite à lʼéruptionde la Montagne Pelée, puis aprèsla fermeture des usines à sucredans la décade 1950-60, en ac-cueillant, recevant, soignant, lo-geant et donnant du travail auxfemmes et aux hommes de cettedramatique transhumance que lesvicissitudes de lʼexistence et la mi-sère ont jetés sur les chemins delʼerrance.

Ajoutons-y lʼimmigration des payscaribéens et dʼAmérique latine qui,dans son flux, appelle la Ville à trou-ver des réponses quant à la gestionde tels phénomènes. Michel RO-CARD, ancien premier ministresous la présidence mitterrandienne,disait : La France ne peut accueillirtoute la misère du monde »  ; au-jourdʼhui, le paraphrasant, lʼon se-rait tenté de se demander siFort-de-France pourra accueillir etsurtout gérer cet afflux humain avecles inévitables problèmes que gé-nère pareil « melting-pot ».

Dans les années 1960-70, FFcepossédait, selon lʼexpression de

FORUM URBAIN À FORT-DE-FRANCE

CAP SUR LE QUARTIER DE REDOUTE !Le Conseil Régional aménage les trottoirs de la RN4

Cʼest devant une salle combledu Centre Culturel FrantzFANON à Redoute que lundi

8 avril dernier Raymond SAINT-LOUIS- AUGUSTIN, Maire de laVille de Fort-de-France et SergeLETCHIMY, Président du ConseilRégional, ont fait part aux habitantsde Redoute du prochain projetdʼaménagement des trottoirs de laRN4, accompagnés de technicienset dʼélus municipaux tels que Car-not LUCE, élu du quartier, Alain AL-FRED, en charge de la démocratieparticipative et Danielle VERAYIE.

Dʼentrée de jeu, le Maire brosse untableau exhaustif des nombreuxpôles dʼattractivité du quartier tantsur lʼaspect éducatif (Le Petit Cou-vent, les écoles municipales,lʼAMEP, lʼEcole de langues étran-gères …) que sur lʼaspect associa-tif, commercial et paroissial, demême quʼil exposera la singularitétopographique (route de Redoutesituée sur une crête jalonnée pardes rues transversales) mais ausside lʼélan de solidarité et de bon voi-sinage à Redoute.

La forte fréquentation de la RN4 parde nombreux véhicules issus desquartiers avoisinants, y compris de

la ville de Saint-Joseph, par desbus scolaires (7.500 véhicules/jour)et le nombre croissant de per-sonnes fréquentant le petit centrecommercial, les deux stations ser-vices et lʼéglise, font de ce quartierde Redoute « une véritable zone ur-banisée qui nécessite de gros tra-vaux dʼaménagement  »,ajoutera-t-il.

Le décor planté, lʼattention mobili-sée, les techniciens ont dès lors faitpart aux nombreux riverains pré-sents de la future réalisation entiè-rement financée par le ConseilRégional, de trottoirs de part etdʼautre de la portion de route entrela rue des Avents et lʼéglise et decelle entre lʼéglise et la rue de LaFerme, mais aussi de murets pourretenir les talus du côté droit sur1.5 km de la RN4. Eclairages publics, amélioration duréseau dʼassainissement dʼeauxpluviales, fibre optique, aménage-ment de trois plateaux traversantset élargissement de la voie ont éga-lement été priorisés.

Quʼelle ne fut pas la surprise des ri-verains quand le montant de cestravaux dʼaménagement, qui débu-teront en deux phasages dès le

mois de Mai 2013 et qui sʼachève-ront en décembre 2013 fut annoncé: 2.5 Millions dʼeuros ! Enorme !

Bien conscients de lʼintérêt que por-tent la municipalité et le Conseil Ré-gional à leur cadre de vie et à leurbien-être, des interrogations maisaussi des idées nouvelles de la partde ces administrés ont été enten-dues par le Président de Région quipartagera le plaisir dʼéchanger aveceux, exercice quʼil dit affectionnertout particulièrement. Le Maire de la Ville quant à lui, nemanquera pas de faire savoir quʼilsʼagit dʼ « un chantier titanesque »et quʼil en connaît les vicissitudesde par ses visites hebdomadairesde chantiers dans les quartiersfoyalais, chaque jeudi ; quartiers quiretiennent toujours toute son atten-tion.

« Ce projet de réaménagement iciprend donc tout son sens  » affir-mera t-il, faisant un clin dʼœil auxcompétences dʼurbaniste de SergeLETCHIMY et précise à lʼauditoireque « le nom LETCHIMY signifie enInde : Chemin de lumière ».

Sapotille

Page 5: Le Progressiste n°2262

FORT-DE-FRANCE

Le Progressiste - Page 5 - mercredi 17 avril 2013

lʼépoque, «  son clochard  » (au-jourdʼhui, on dirait son « errant)  :lʼhomme, un simple « Blanc », békédisait-on en rupture sociale, déam-bulait dans les rues. Répertoriés,nos errants sont maintenant plu-sieurs centaines  ; plus de 80%dʼentre eux ne sont pas de FFce ;ils y viennent et ils y restent. Leurprise en charge, bien entendu, in-combe à la ville et cela a un coût.Une des structures qui œuvre à laprise en charge de ces nécessiteuxet à la mise en place de pro-grammes pour les accueillir estlʼA.C.I.S.E. La Ville est la partenairede poids (financière et logistique)de cette association-loi 1901. Ellelui met à disposition des locaux,quʼil sʼagisse de Boutik-Foyal ou dubâtiment-hôtel du Centre dʼHéber-gement et de Réadaptation Sociale(CHRS) de la Maison Rouge sur laroute des Religieuses et du terrainqui accueille la ferme agricole « LesNuages  » à Balata. Toutes cesstructures contribuent à la prise encharge du volet social et médico-social ainsi quʼà lʼinsertion.Dʼautres partenaires, à divers de-grés, interviennent dans le tour detable de lʼACISE : les Conseils Ré-gional et Général, la DIECCTE, leCUCS (Contrat Urbain de CohésionSociale) et de privés de manièreponctuelle sur des actions ciblées(La Mondiale, Vinci Parcs). Etablis-sement sous tutelle de lʼEtat,lʼACISE assure la partie fonctionne-ment des différents pôles. Cʼest uneadministration avec à sa tête un di-recteur, M. Edouard-DOMINIQUELAGIER ; 23 salariés permanents,un budget de 1,6 M€.

LA BOUTIK FOYAL, rue FrançoisArago

Lʼidée dʼorigine, sinon la vision lu-mineuse, émane de Serge LET-CHIMY, alors maire de la Ville  :créer de lʼactivité pour des femmesen difficultés sociales ; il sʼagit decollecter des vêtements usagés, deles trier, de les réhabiliter, de les re-passer et de les vendre. Ceux quine peuvent être vendus sont trans-formés en dʼautres produits. 2O sa-lariés en insertion et 2 encadrantssont affectés à cette activité. LaMaison Rouge (route des Reli-gieuses) est le lieu de stockage decette vaste chiffonnerie à visagehumain. Le concept fonctionne trèsbien et les perspectives de dévelop-

pement sont intéressantes. 67tonnes de linge ont été collec-tées sur lʼannée 2012. Lʼobjectif,outre la nécessité de diversifier sonoffre, est de sʼinstaller dans plu-sieurs quartiers pour être au plusprès des besoins de la population.

LʼACCUEIL DE JOUR ET DE NUIT

La prise en charge de lʼerranceen 2012, cʼest 549 personnes ac-cueillies, 48.000 repas servisdans le cadre de la restaurationsolidaire. De 7h à 21h, tout individuqui se retrouve en situation de dé-tresse ou dʼerrance peut trouver àse poser, à se reposer, prendre unpetit déjeuner, se vêtir dignement,rencontrer un médecin ou un psy-chiatre selon le cas. 12 places dʼhé-bergement dʼurgence sontdisponibles ; ces places de « miseà lʼabri » permettent à tous ceux quirésident dans la structure de pou-voir dormir dans un espace sécu-risé.

28 « lits de stabilisation » sont desplaces permanentes dʼhéberge-ment dʼune durée de 6 à 24 mois…mises à la disposition de personnesen fonction de leurs difficultés dumoment. Leur prise en charge vajusquʼà leur réadaptation sociale etleur autonomie qui passe par lesuivi dʼune formation, lʼaccès à unemploi et à un logement.

LE SAMU SOCIAL

est une équipe dʼintervention quisillonne les rues de la capitale dulundi au vendredi en « maraude » àla recherche dʼerrants sociaux  ;cette opération sʼeffectue en diurneou nocturne. Par convention, laVille a mis deux agents à disposi-tion de lʼACISE pour renforcer ledispositif.

LES LITS HALTE-SOINS-SANTE(6) sont un dispositif sanitaire quipermet dʼadmettre dans des lits mé-dicalisés des personnes revenantdʼhospitalisation dont lʼétat néces-site des soins complémentaires dis-pensés par lʼACISE (médecins,infirmiers, maîtresses de maison).LʼACISE, cʼest encore sa ferme deproduction de piments forts et vé-gétariens qui se situe sur la routede Balata ; 12 personnes y travail-lent ; cʼest une activité économiquede premier ordre. 4 à 5 tonnes depiments/an sont exportées sur Run-gis. Cʼest aussi un projet ambitieuxde développer la culture de plantesphytosanitaires (on sait que le pré-sident LETCHIMY a fait voter lʼins-cription de la reconnaissance denos espèces végétales dans lapharmacopée traditionnelle fran-çaise).

EN CONCLUSION

Fort-de-France aujourdʼhui, dansune conjoncture économiquecontrainte, où les valeurs de solida-rité doivent se manifester et cellesde la résilience, bien plus quʼendʼautres temps, devenir une attitudeet un comportement naturel, cʼest lamultiplication dʼespaces caritatifsoù le traitement de la misère et dela souffrance soit pris en compte :Le Fourneau économique « La Pro-vidence » qui a distribué pour lʼan-née 2011 166.466 repas en est unexemple.

Mais FFce, cʼest aussi une ville quise déploie, où lʼactivité économiquese confirme et où son offre entermes dʼattractivité se précise.Serge LETCHIMY, à son époque,lʼavait bien compris quand il avaitdécidé de mettre le volontarisme,lʼaudace et lʼimagination au servicede la Martinique. Raymond SAINT-LOUIS-AUGUSTIN, en maintenantle sillon creusé, y sème la réalité fé-conde dans une ville dont lʼéclatdans toutes les directions (écono-mique, sociale, sportive, cultu-relle…humaine) irradie,insupportant le verbiage des rhé-teurs glavioteurs !

Fort-de-France, Ville-Capitale augrand cœur, généreuse et hu-maine : notre ville à nous !

Serge SOUFFLEUR

Page 6: Le Progressiste n°2262

Le Progressiste - Page 6 - mercredi 17 avril 2013

FORT-DE- FRANCE

CONSEIL MUNICIPAL DU MARDI 9 AVRIL 2013En attendant le quorum, Monsieur le Maire de la Ville Raymond SAINT-LOUIS- AUGUSTIN nous fait le compte-rendu des trois voyages qu’il a effectués ces jours derniers.

* Voyage au Sénégal dans le cadre des manifestations célébrant le centenaire dʼAimé CESAIRE. Un colloque de hautniveau sʼest tenu pendant trois jours avec des intervenants dʼune immense culture et une organisation parfaite.La Martinique était représentée par :

Monsieur Le Maire de Fort de France, Raymond SAINT-LOUIS-AUGUSTINMonsieur le Président de Région, Serge LETCHIMYMonsieur Patrick CHAMOISEAU

La Guadeloupe, 3 représentantsLa Guyane 10, un grand nombre veillant à ce que Léon Gontran DAMAS ne soit pas oublié.

* Voyage en Haïti pour le compte de la CACEM, faisant le point avec tous ceux qui participent à la reconstruction dupays (Américains, Hollandais, Canadiens, etc.…) ; le Ministre de lʼintérieur présent a écouté avec attention les infor-mations rapportées.Quatre véhicules ont été livrés à lʼAmbassade de France :° 1 de la Ville de Fort de France° 1 de la Ville du Lamentin° 2 de la CACEMCes véhicules seront utilisés dans quatre communes importantes (400. 000 habitants) pour des travaux. Invité à Jacmel où une exposition de peinture remarquable leur a été offerte, suivie dʼun déjeuner sur une plage, il aété victime dʼun accident de voiture, précisant que le chauffeur, une femme en lʼoccurrence excellent professionnel,nʼa pu éviter une buse comblant un énorme trou sur la voie ; fort heureusement ni notre Maire, ni ses compagnonsnʼont été gravement blessés ; ils ont quand même été conduits à une clinique à Pétionville.

-*Rentré en Martinique dimanche, il est reparti pour inaugurer une rue à Audincourt, au nom dʼAimé CESAIRE.

Le Conseil en lui-même démarre à 16h30 ; en voici lʼordre du jour :PREMIERE REUNIONCOMMUNICATIONS

1. COMMANDE PUBLIQUE2. URBANISME3. DOMAINE ET PATRIMOINE4. FONCTION PUBLIQUE5. FINANCES LOCALES6. AUTRES DOMAINES : Culture

COMMANDE PUBLIQUE1) Signature dʼune convention entre la ville et la mairie sportive.Aide financière à la Mairie sportive dans le cadre de son programme dʼaction pour un montant de 17. 000 €

2) ETABLISSEMENT DʼUNE CONVENTION TRANSACTIONNELLE ENTRE LA VILLE DE FORT-DE-FRANCE ET« ZOUK MULTIMEDIA SARL ».

La municipalité foyalaise a décidé depuis de nombreuses années de retransmettre les séances du conseil municipalet ses rencontres de démocratie participative avec la population par des moyens de communication audiovisuelle àla demande des télévisions locales.

Lʼarticle 3-4 du Code des Marchés Publics exclut du champ dʼapplication dudit Code les contrats ayant pour objetlʼachat, le développement, la production ou la coproduction de programmes destinés par des organismes de radiodif-fusion et aux marchés concernant les temps de diffusion.

Sur le fondement de cette disposition du code des marchés publics, la Ville a passé une convention avec la SociétéZOUK MULTIMEDIA SARL pour la captation et la diffusion des séances du conseil municipal et ses rencontres dedémocratie participative avec la population. Cependant, lʼacte signé entre la Ville et la Société ZOUK MULTIMEDIASARL, à savoir une convention dʼobjectifs et de moyens, nʼétait pas appropriée à lʼobjet des prestations et a été rejetépar le contrôle de légalité, au motif du défaut de qualification juridique correcte de la convention.

Afin de pouvoir procéder au règlement des prestations effectives de la Société ZOUK MULTIMEDIA SARL, dʼun mon-tant total de 100 .000 € TTC, le recours à la transaction sʼimpose.En effet, la circulaire ministérielle du 6 avril 2011 relative au développement du recours à la transaction pour régleramiablement les conflits préconise le recours à une démarche transactionnelle lorsque la créance est certaine, afinque les intéressés nʼaient pas à saisir le juge.

Modification simplifiée n° 3 du PLULe développement du point de vue urbain et économique, des zones définies par le PLU, (Plan Local dʼUrbanisme)nécessite des adaptations des règles applicables comme suit :- Le règlement

Page 7: Le Progressiste n°2262

FORT-DE- FRANCE

Le Progressiste - Page 7 - mercredi 17 avril 2013

Il est proposé de modifier et compléter la rédaction de certaines rè-gles, dans lʼobjectif de faciliter la réalisation de programmes immobi-liers sans remettre en cause les grandes orientations généralesdʼaménagement.Ainsi,

° Les règles de recul par rapport aux limites des parcelles de lazone U3Rrb seront diminuées ;° Lʼobligation en matière dʼaires de stationnement sera réduitedans certains cas en zone U2-A ;° La règle dʼimplantation des constructions par rapport aux voieset emprises publiques sera complétée quant à la prise encompte des emplacements réservés ;° La règle dʼimplantation des constructions par rapport aux voiespiétonnes instituée en zone U2-A sera étendue U4 et enfin, ° La règle dʼimplantation des constructions sur une même pro-priété devra être complétée.

DOMAINES ET PATRIMOINEACQUISITIONS - AMENAGEMENT DES PLACES ALMADIES-ALIZES-REGATIERS : Acquisition à titre gratuit de parcelles situées

dans la zone des 50 pas géométriques

RappelPar délibération en date du 27 septembre 1994, la ville a confié à la SEMAFF lʼaménagement des places des ALMA-DIES, des ALIZES et des REGATIERS.

La loi du 3 janvier 1986 a intégré la zone des 50 pas géométriques dans le Domaine Public Maritime, domaine im-prescriptible et incessible de lʼEtat et les communes peuvent seulement prendre en gestion la zone des 50 pas, parconvention avec lʼEtat.Depuis la loi du 30 décembre 1996, les communes ont la possibilité dʼobtenir, après déclassement, la cession gratuiteà leur profit des terrains :

° Dʼune part, classés au POS en zone urbaine ou dʼurbanisation future et, ° dʼautre part, ayant pour but la réalisation dʼopérations dʼaménagement à des fins dʼutilité publique ou dʼhabitatsocial.

Dans le cadre de la mise en valeur du littoral foyalais, la CACEM lancera lʼaménagement des places Almadies, Alizés,Régatiers situés entre lʼembouchure de la rivière Madame et la Pointe de la Vierge.La ville devra faire lʼacquisition à titre gratuit des parcelles sises dans la zone des 50 pas géométriques concernés.La délibération du conseil municipal du 25 Juillet 2005 sera annulée, qui envisageait lʼacquisition des parcelles situéessur lʼemprise du bâtiment appartenant à lʼEtat.

CESSION DU DOMAINE COMMUNAL PRIVE AUX OCCUPANTS PROPRIETAIRES DES CONSTRUCTIONS.La ville continue la vaste opération entreprise depuis plusieurs années ; les cessions se poursuivent selon les règlesétablies à savoir quʼà chaque prix de vente il sera ajouté la totalité des frais de bornage et les frais dʼacte.

Les administrés ayant répondu favorablement à lʼoffre de la Ville pourront accéder à la propriété du terrain dʼassietteà :Rive droite il y en a 13Secteur Haut Maternité 5Volga Plage 5Les cessions se font aussi bien pour des particuliers que pour des consorts dans les règles prévues.

Par ailleurs la Société dʼHLM Ozanam bénéficiera de la cession dʼun terrain sis au Morne Rouge, propriété de la ville,à un prix revu à la baisse compte tenu de lʼopération envisagée sur ce site qui revêt un caractère purement socialpuisquʼil sʼagit de la construction de logements sociaux.Le montant est de 127. 412 € pour 3005 m2.

Les transferts de droits et cession au profit dʼhéritiers se poursuivent permettant aux nouveaux propriétaires de jouirde leur bien.

DESIGNATION DE REPRESENTANTS DE LA VILLE DE FORT DE FRANCE AU CONSEIL DʼADMINISTRATIONDE LA SEMAFF.Les élus désignés pour siéger au Conseil dʼAdministration de la SEMAFF en qualité de représentants de la ville sont :Frantz THODIARD (1er vice président)Yvon PACQUITJean Michel JEAN BAPTISTEDanielle VERAYIE (qui remplace Patricia MILIA, démissionnaire)Johny HAJJARBrunette BELFANEmma LEBEAUMiguel DELINDE

(A SUIVRE)

Page 8: Le Progressiste n°2262

PAROLES CITOYENNES

Le Progressiste - Page 8 - mercredi 17 avril 2013

6 PROPOSITIONS POUR AMELIORER LATRANSPARENCE DE LA VIE POLITIQUE

EN MARTINIQUE1. La France : des résultats médiocres en matière de lutte contre la corruption. Contrairement à une idée reçue, la France, patrie des droits de lʼhomme, est une démocratie très en retard enmatière de lutte contre la corruption. La corruption est définie comme le détournement à des fins privées dʼun pouvoir reçu en délégation. En 2012, lʼIndice de Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International vient rappeler ce retard. Avec une note de 71 sur 100, la France se situe seulement au 22 ème rang mondial, derrière Singapour, Barbade,Hong Kong, les Bahamas et au 9ème rang européen des Etats perçus comme les moins corrompus. Il nʼexiste pas dʼoutil de mesure de la perception de la corruption concernant le seul territoire Martiniquais. Cepen-dant, la Martinique, totalement intégrée dans lʼarchitecture administrative française peut être associée à ceclassement médiocre.

2. La transparence réduit la corruptionIl ressort des travaux de Transparency International que plus grande est la transparence et plus faible est la cor-ruption. Ce sont les pays qui ont poussé le plus loin les dispositifs de transparence qui se retrouvent en tête duclassement selon lʼindice de Perception de la corruption : les pays scandinaves. La transparence est donc un moyen de lutter contre la corruption et de faire progresser la démocratie. Cʼest pourcela que je propose 6 mesures qui pourraient améliorer la transparence de la vie politique martiniquaise.

3. Mes 6 propositions : 1. La publication du patrimoine des maires et des conseillers territoriaux (généraux et régionaux) lorsde leur prise de fonction et à la fin de leur mandat ;2. La publication de tous les avantages liés à leur-s fonctions-s et mandat-s (voitures ou autres dis-positifs de transport, logement, chauffeur, indemnités...)3. La publication, pour les parlementaires (députés et sénateurs) :

n du nom et des compétences de leurs attaché-e-s parlementaire-s, n des dépenses financées par leur indemnité représentative de frais de mandat, n lʼaffectation de la réserve parlementaire qui leur a été attribuée.

Chaque année, une enveloppe est attribuée aux députés et sénateurs pour financer des projets dʼaménagements locaux ou des associations dans leur circonscription – il sʼagit de la réserve parlemen-taire. Le montant de lʼenveloppe globale, voté dans la loi de finances, est de 148 millions dʼeuros pour lʼannée2012. 90 millions dʼeuros pour lʼAssemblée nationale et 58 millions pour le Sénat. Plusieurs députés de France Hexagonale pratiquent déjà cette transparence. Benoît APPARU (UMP) René DOSIERE (PS) ; Jean François DE RUGY (EELV)

4. La diffusion en direct et en différé à la Télévision et sur Interneto des conseils et des bureaux municipaux (Mairies) o de conseils et des bureaux communautaires (Communautés de communes ou dʼagglomération) o des commissions permanentes des assemblées territoriales (Conseils Général et Régional) à lʼinstar du

Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais (http://www.dailymotion.com/video/xyv9wt_intervention-bertrand-per-icaud-25-03-13-mali-mission-rifkin-et-gaz-de-houille_news#.UWhxwcrpWMI)

o des réunions plénières des assemblées territoriales (Conseils Général et Régional) La publication et la mise à jour semestrielle par les équipes élues (mairies, Conseils Général et Régional,Communautés de communes et dʼagglomération) et par les élus (parlementaires) dʼun état dʼavancementde leur programme électoral. La publication par les partis politiques de Martinique de leurs comptes et des comptes de campagnesde leurs candidats.

Olivier Ernest JEAN-MARIE -Citoyen Martiniquais -Schoelcher, le 12 avril 2013.

Sources : http://www.transparency-france.org/e_upload/pdf/transparency_france__rapport_2012.pdfwww.transparency-france.org/e_upload/pdf/cpi2012_mapandcountryresults.pdfhttp://www.transparency-france.org/ewb_pages/i/indice_de_perception_de_la_corruption644.php

Page 9: Le Progressiste n°2262

PRODUCTION ELECTRIQUE

Le Progressiste - Page 9 - mercredi 17 avril 2013

EDF SE DÉSENGAGE DU PROJET GÉOTHERMIE DE LA DOMINIQUE

De façon unilatérale et au mépris de tous les engagements pris vis-à-vis des co-investisseurs, la société EDF adécidé de se retirer du projet dʼimplantation à la Dominique dʼune usine de production dʼélectricité dʼorigine géo-thermique. Elle remet ainsi en cause le programme de développement de la géothermie dans la zone Caraïbetant souhaité par le Président du Conseil Régional, Serge LETCHIMY.

Le Projet «Géothermie Dominique» de production énergétique et dʼinterconnexion électrique par câble sous-marin avec la Guadeloupe et la Martinique, était lʼun des objectifs les plus ambitieux du «Grenelle de lʼenviron-nement» fixés pour les départements et territoires dʼOutre-mer en termes de développement des énergiesrenouvelables.

Porteur de solutions prometteuses pour les départements et territoires dʼoutre-mer et en particulier pour la Mar-tinique et la Guadeloupe, il constituait également un premier pas vers lʼinterconnexion énergétique des îles dela Caraïbe Sud.

Source de production électrique stable, il permettait dʼanticiper une réduction des prix de lʼénergie pour lesconsommateurs martiniquais et guadeloupéens, et, sur le plan du développement économique et social, ouvraitune filière dʼemplois potentiels pour nos jeunes diplômés de lʼenseignement supérieur.

Lʼimplication financière de la Caisse des Dépôts et de Consignation, de lʼADEME, du BRGM et de lʼAFD, au cotéde lʼEtat de la Dominique, de la Région Martinique et de la Région Guadeloupe, garantissait pourtant à la sociétéEDF, une limitation sensible des risques financiers et industriels.

Ces arguments nʼont pourtant pas pesé bien lourd et la décision unilatérale de lʼentreprise publique EDF de seretirer de ce projet «Géothermie Dominique» marque autant son indifférence à la question du développementde ces pays que son mépris à lʼégard des représentants élus par les populations concernées.

Le projet « Géothermie Dominique » se fera donc sans cette entreprise, à un coût sans doute supérieur pour lesconsommateurs, mais avec la ferme volonté dʼaboutir affichée tant par les autorités Dominiquaises que Martini-quaises et Guadeloupéennes.

Pour sa part, le Président du Conseil Régional, Serge LETCHIMY a dès cette annonce, interpellé le Présidentde la République tant sur les raisons que sur les conséquences de la décision dʼEDF.

Page 10: Le Progressiste n°2262

PRODUCTION ELECTRIQUE

Le Progressiste - Page 10 - mercredi 17 avril 2013

Page 11: Le Progressiste n°2262

Le dimanche 17 mars 2013, quinzemarins, confirmés et novices, prenaientle départ de Brest pour rallier Fort deFrance. A lʼarrivée, un brillant vainqueur ErwanTabarly (Armor Lux – Comptoir de laMer) qui à la faveur dʼun habile choixtactique a devancé deux prétendants àla victoire : Gildas Morvan-Cercle Vertet Fabien Delahaye- Macif 2012) .

Pas trop de suspense dans cettecourse partie le 17 mars de Brest en di-rection de Fort de France. DamienGuillou-La Solidarité Mutualiste aanimé la course pendant 12 jours etdepuis le 29 mars Erwan Tabarly avaitpris la tête de cette Transat.Pas de record non plus, le record detraversée de 16 jours 5 h ,15 mn et 50sec. nʼa pas été battu, la faute à unemétéo capricieuse qui a obligé lesconcurrents à des manœuvres et choixtactiques rallongeant la route de plus

de 25 % pour certains.Epuisés , mais aguerris. Pas de suspense, pas de recordmais une extraordinaire aventurehumaine.Beaucoup de dégâts sur leshommes mais aussi sur le maté-riel et lʼon a pu voir à lʼarrivée desmarins épuisés, des grand-voileset spinnakers déchirés, un safrancassé, des voiliers abimés, au-tant de preuves que cette transata été extrêmement difficile. Des abandons : Trois des favo-ris  : Thierry Chabagny-GEDI-MAT, Yann Eliès- GROUPEQUEGUINER-LEUCEMIE ES-POIR et Fred Duthil -SEPALU-MIC –ainsi que la seule femme

engagée, la Norvégienne KristinSonge- SPONSOR ME, pour avariesgraves.Un officiel de Pen Duick, repris par desskippers, disait quʼil y aura un avant etun après Transat 2013, et il faut seposer la question de savoir si cettecourse très difficile ne va pas en re-buter certains, des concurrents ayantdʼailleurs dit quʼils nʼy retourneraientpoint.La réception dans la Ville Capitale.Fort de France sʼest montrée à la hau-teur et Foyal ( je cite le Maire de Fortde France) avec son personnel munic-ipal , ses services techniques, le toutsous la houlette de la présidente delʼoffice de Tourisme de Fort deFrance,6ème adjointe au Maire de Fortde France, Mme Eliane Chalono ( quiétait présente à quasiment toutes lesarrivées ,même les plus tardives) et du

directeur de la sécurité et de la protec-tion civile et prévention des risques ,M.Maurice Ferné,a montré outre son as-pect de lʼune des plus belles baies dumonde, sa capacité à recevoir degrands évènements nautiques. En termes de retombées, il me semblequʼil faut aussi trouver le moyen dʼin-téresser les grands médias nationauxet internationaux à cette Transat.Eric Baray.On nous parle dʼun accueil triomphal àvenir, ne nous trompons pas  : EricBaray nʼest pas un héros, il nʼa pasgagné, ayant même été mis horscourse, en cause de nombreuses ava-ries et une immobilisation prolongée etpresque scandaleuse à Las Palmas du30 mars au 9 avril, 11 interminablesjours à attendre une pièce lui permet-tant de réparer ses pilotes automa-tiques*** en panne.Mais nous nous devons dʼaccueillircomme il se doit un Eric Baray faisantpreuve de ténacité, de persévérance,dʼun acharnement, dʼun goût de lʼeffortpour aller jusquʼau bout dʼun projet,dans le respect et la reconnaissancede tous ses partenaires, dʼune volontéà nulle autre pareille et qui est en trainde ramener son Figaro Beneteau 2-TEKTON-AGM /CONSEIL REGIONAL(prononcer Tektone) à Fort de Franceoù tous nous lʼattendons.

Gité.*** Pilotes automatiques : Système perme-ttant de maintenir le voilier sur une trajec-toire préétablie et permettant aussi aubarreur de se reposer ou de faire desmanœuvres.

NAUTISME

Le podium des 3 premiers.Le vainqueur de la Transat Erwan Ta-barly (au centre) entouré du 2ème Gildas Morna( chemise verte)et du 3ème Fabien Delahaye en compagnie de Miss Martinique

Melle Camille René et de deux charmantes hôtesses.

Le Progressiste - Page 11 - mercredi 17 avril 2013

Bonjour à vous,la Transat est officiellement terminée depuis dimanche 14 au matin , et silence radio/TV.Mais Eric BARAY est toujours en mer afin de ramener son Figaro Beneteau 2- TEKTON-AGM /CONSEIL REGIONAL (prononcer Tektone) à Fort de France où tous nous lʼattendons.Les différents accueils s'organisent pour une ETA que nous affinerons au fur et à mesure, Eric n'étant plus à ce jour qu'à1500 milles de Foyal.Parmi les nombreux messages reçus, j'ai envie de vous fait partager ces quatre là."Merci de transmettre, si vous le pouvez, mes souhaits de "bon vent, bonne mer" à Eric. Je suis rentrée en Bretagne,mais je continuerai à me tenir au courant de sa traversée" Jacqueline TABARLY"Officiellement hors cours mais dans nos cœurs EN COURSE, nou kay VINI OUE SA . Bon courage à notre navigateur"Lucie BAUDIN."Je tiens à saluer Eric BARAY pour sa ténacité, sa persévérance malgré tous les obstacles rencontrés et son goût del'effort pour aller jusqu'au bout d'un projet, dans le respect et la reconnaissance de tous ses partenaires.L'élève qui l'aura suivi, accompagné, soutenu, pourra s'appuyer sur cet exemple, cette force mentale et cette volontéinexorable pour persévérer dans ses propres apprentissages malgré les difficultés qui y sont inhérentes.Je le remercie pour cette attitude exemplaire et le félicite de ce comportement valeureux". Mme l'Inspectrice de l'EducationNationale." En tout cas, nous serons là pour l'accueillir car comme lui, mes élèves, lors des évaluations et du comportement, onteu des hauts et des bas mais n'ont pas abandonné et c'est le pacte qu'ils ont passé ensemble avec Eric"La maitresse dela classe qui suit le parcours d'Eric".Eric qui est actuellement en route sous spinnaker à 9 noeuds de moyenne, attend de toucher les alizés et nous a promisde nous informer de sa date d'arrivée environ 48 h avant.Sportivement vôtre.

Jean L. TRUDO

LES « AFTER » DE LA TRANSATLa Transat Bretagne-Martinique/Brest-Fort de France, suite et pas fin, Eric BARAY n’étant pas arrivé.

Page 12: Le Progressiste n°2262

COMITÉ DE RÉDACTION :Daniel COMPERE

Jeannie DARSIERESDidier LAGUERRELaurence LEBEAU

Serge SOUFFLEURVictor TISSERAND

Danièle VERAYIE

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates qui lui ont toujoursfait confiance.« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle, intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous les remercions d’envoyer leursdons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestions au siège du PPM : - Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.Directeur de la Publication : Daniel COMPERE - Mail : [email protected] Maquette : TONIPRINT 0596 57 37 37Téléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01Site Internet : www.ppm-martinique.frN° de CPPAP : 0511 P 11495

Le Progressiste - Page 12 - mercredi 17 avril 2013

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

« Hôtellerie : le grand vide.2012, Année noire pour lʼhô-tellerie » cʼest le titre, aux al-lures de tract politicien, qui

sʼétale entre la une et la page 5 du jour-nal France-Antilles du 9 avril 2013. Unarticle signé de C.R.V. dans lequel lʼau-teur précise quʼil rapporte les propos deBenoît Lescène, président de Ziléa, uneassociation dʼhôteliers de la Martinique.Ce dernier nʼayant, à ce jour, ni dénoncéni corrigé ces propos, nous sommesamenés à considérer quʼil les confirme.On a rarement vu, en si peu dʼespace(moins dʼun quart de page !), une telle ac-cumulation de contrevérités et de mau-vaise foi à lʼencontre de ceux qui, à laRégion Martinique, sʼefforcent de luttercontre les effets désastreux de la crisemondiale dans le secteur touristique mar-tiniquais.

Lʼarticle proclame une première contre-vérité quand il prétend concerner lʼensem-ble du secteur de lʼhôtellerie, alors quʼil neconcerne que les hôtels du groupe Ziléa,qui ne représentent que le quart des hôtelsrecensés en 2011, et non pas 70% des hô-tels comme il est indiqué.

Cʼest une autre contre-vérité quand ilsoutient que, sur lʼexercice 2012, danslʼensemble de lʼhôtellerie, la fréquentationa chuté de 8,50%. En fait, si ce chiffreconcerne la clientèle des hôtels du groupeZiléa, il ne concerne pas lʼensemble destouristes de séjour en Martinique dont lerecul a été de 1,8% en 2012. Un chiffre rai-sonnable, lorsquʼon tient compte de ceuxréalisés sur dʼautres destinations cari-béennes. La chute du nombre de visiteursde séjour sur le premier semestre 2012 aété de -1,7 à Anguilla, -2% à Sainte Lucie,-4% aux Bermudes, -4,8% à la Barbade,-5,1% à la Grenade…Encore une contre-vérité quand il pré-sente ces statistiques comme représentantla situation des hôtels du groupe Ziléa, carau sein même des adhérents de cegroupe, il y a des hôtels qui marchent bien,et dʼautres qui marchent très mal. Ainsi,alors quʼune part significative de ces hôtelsest bien classée par les observateurs inter-nationaux (Tripadvisor), bien positionnéedans les circuits de distribution, et réalisentdes bons résultats, dʼautres sont de simauvaise qualité quʼils plombent lesmoyennes statistiques ! Ainsi, pour noircirle tableau, on occulte délibérément lesbons résultats des uns sous les mauvaisrésultats des autres !Et une quatrième contre-vérité enfin,quand il déclare : « les autorités considè-

rent que le tourisme nʼa pas besoin dʼaide,car il fonctionne bien au niveau mondial ».Comment un professionnel sérieux peut-ildire cela quand, pour la première fois delʼhistoire économique de la Martinique, lesecteur de lʼhôtellerie, et plus générale-ment le secteur touristique, est reconnuclairement comme un secteurprioritaire pour le développement écono-mique de la Martinique ?

Comment peut-il déclarer un tel men-songe, quand on sait que depuis 2010, lesinterventions régionales, tant en matièrede promotion touristique quʼen matière deréhabilitation et de modernisation des hô-tels, des hébergements et des divers pro-duits touristiques, se montent chaqueannée, à plusieurs dizaines de millionsdʼeuros ?Au moment où nous parlons, 29% dʼhôtelset autres hébergements touristiques béné-ficient du programme de dynamisation delʼindustrie touristique. Une demi-douzaineest déjà terminée, le reste est en coursdʼexécution. Et ceci pour un montant totalde plus de 36 millions dʼeuros, en fondsFEDER et en fonds régionaux! Sans parlerdes projets « Grand Saint Pierre » et « Em-bellie Trois-Îlets » ! Mais lʼinspirateur delʼarticle va plus loin! Selon lui, les autorités« tiennent des réunions qui ne font rienbouger. Nous sommes dans un déni de laréalité sur le plan politique ».Comment un professionnel soucieuxdu développement du secteur écono-mique dans lequel il travaille peut-il sepermettre de telles déclarations à lʼem-porte-pièce ?Cʼest carrément de la mauvaise de la foi!Se souvient-il quʼil est membre, avec plu-sieurs autres professionnels, du conseildʼadministration du Comité Martiniquais duTourisme, dont la mission est justement de« faire bouger » le secteur ?Oublie-t-il quʼil participe aux réunions de ceconseil dʼadministration et quʼà aucun mo-ment il nʼa mis le moins du monde encause les initiatives qui ont été prises, niexprimé la moindre critique à lʼencontredes efforts entrepris? Est-ce un manque decourage ?Mais sa mauvaise foi ne sʼarrête pas là!Il évoque le vieux problème de la diversifi-cation des marchés extérieurs. Cʼest vrai,les Antilles Françaises dépendent dʼunseul marché. « Pour y remédier, il fautsʼouvrir à notre espace géographique limi-trophe » dit-il. Et il a raison. Mais cʼest pré-cisément ce que le CMT et lesresponsables de la politique touristique ré-gionale sʼefforcent de faire. Au moment où

American Eagle mettait fin au seul vol re-liant la Martinique aux Etats-Unis à traversPorto Rico, la présidente du CMT, grâce àsa ténacité et sa persévérance, obtenait lamise en place en avril 2012 dʼun vol heb-domadaire dʼAmerican Airlines vers lesEtats-Unis.On aurait pu penser que le groupe Ziléacontribuerait à « faire bouger » leschoses en répondant avec célérité, en-thousiasme et unanimité, à la demandedu CMT, adressée aux hôtels, de trans-mettre des offres tarifaires pour profiterde cette opportunité et assurer la péren-nisation de la nouvelle desserte! Ehbien, non ! Sur les 22 hôtels représen-tés par Ziléa, seuls 3 ont transmis desoffres tarifaires et ceci, après 5 relances! Si ceci nʼest pas de la mauvaise foi,quʼest-ce que cʼest ?On aurait pu penser aussi que les hôtelsgérés par le président du groupe Ziléa, leshôtels du groupe Karibéa, seraient les pre-miers à se moderniser. Car, aujourdʼhui, lepositionnement réel de ces hôtels,construits pour la plupart dans les années80 et 90, à la grande époque de la défis-calisation, est nettement en dessous dunombre dʼétoiles quʼils revendiquent. Et ilest vrai que dès 2010, des aides aux en-treprises en difficulté ont été accordées àplusieurs dʼentre eux. Aussi auraient-ils puprofiter des aides publiques représentantjusquʼà 60% du coût total des investisse-ments, pour se remettre au niveau de laconcurrence internationale. Mais ce nʼestpas ce quʼon observe. Ce quʼon observe,cʼest que ces hôtels ont déposé depuis2011 des dossiers de modernisation, maisces dossiers nʼont jamais été complétés,malgré les nombreuses relances des ser-vices régionaux !!

Il faut que certains professionnels ces-sent de noircir inutilement la situationdu tourisme en Martinique ! Il faut quʼilscessent de vouloir faire porter la res-ponsabilité de leurs échecs par les po-litiques ! Le tourisme martiniquais nesortira des difficultés où il se trouveque par lʼeffort et la solidarité de tous.Unissons-nous pour développer le tou-risme martiniquais, car ce secteur, plusque tout autre, ne peut connaître le suc-cès que collectivement !

Le 16 Avril 2013Jean CRUSOL

Président de la commission affaires écono-miques du conseil régional de Martinique

Président de lʼagence pour le développementde la Martinique

2eme Vice-président du comité Martiniquais dutourisme

HOTELLERIE ET TOURISME : REPONSE A BENOIT LESCENESur la situation de l’hôtellerie en Martinique

Jean CRUSOL